Aujourd'hui je célèbre un double événement. « Événement » à ma petite échelle j'entends.
D'abord mon 500ème article de blog ! Alors certes, ramené à la durée d'existence du site, le chiffre impressionne tout de suite moins. Figurez-vous que mon premier article ici, date du 7 décembre 2005... ce blog en est donc dans sa quinzième année !! Si je fais un rapide calcul : 500 articles en 172 mois, ça donne environ 35 articles par an soit moins de 3 par mois si on fait une moyenne. Après il faut prendre en compte le fait que j'ai été très silencieux voire carrément absent en terme de mise en ligne d'articles pendant certaines très longues périodes. Genre, qui se chiffrent en années. Mais jamais complètement disparu pour autant : quand je n'éditais pas d'articles je tenais à jour de loin en loin mes pages « avis vite dits » en fonction de ce que je me mettais sous la rétine au cinéma ou sur le petit écran.
Il en aura parfois fallu !
N'empêche, qu'on considère ces 500 articles tels quels, ou qu'on les rapporte sur la durée, quand je jette un rapide coup d’œil derrière moi, je n'en suis pas trop mécontent. Entendons-nous bien : on peut toujours mieux faire, et j'en suis quelques-uns sur la toile qui assurent autrement mieux que moi en terme de quantité et de longévité (vous en retrouverez un certain nombre en liens dans ma rubrique On the Blog Again... ), l'affaire est entendue. Malgré tout, à mon petit niveau, sans chercher à viser les étoiles, je suis surtout content d'une chose : je n'ai pas laissé tomber l'affaire. J'ai eu des moments de moins bien, ça va de soi, des jours, pardon, des mois entiers pendant lesquels l'envie, l'enthousiasme et l'inspiration m'ont obstinément fui. Mais voilà : aujourd'hui, je suis toujours là, et je continue à alimenter tant bien que mal ce site qui est un peu ma fenêtre sur l'extérieur. En fait, en y repensant, peut-être est-ce le contraire : une fenêtre depuis l'extérieur sur moi. Avec toute l'immodestie que ça sous-entend, je m'en rends bien compte en l'écrivant. Qui ça intéresse vraiment ce que j'ai à blablater ici sur ce que je regarde ou j'écoute, sur ce que je lis, sur ce que j'aime, sur ce qui me fait rire ou m'énerve ? En fait j'ai vite abandonné l'idée de faire « du chiffre ». C'est vrai pourtant, ça fait plaisir et ça flatte l'ego quand on voit ses stats de visites progresser ou lorsque des articles que je mets en ligne provoquent des réactions en commentaires. Parfois aussi ça déçoit de voir un article que j'ai essayé de rendre le plus attrayant possible, ou qui traite de quelque chose qui me tient vraiment à cœur, n'éveiller aucune réaction, et peut-être même passer incognito va savoir... Mais j'ai constaté avec le temps qui passe, qu'en fin de compte ça n'est pas si grave que ça. Parce que le plaisir que j'ai eu à écrire ces articles a été au rendez-vous lui, et m'a fait du bien. Parce que de temps à autres je retombe sur un ancien article et qu'il m'arrive d'avoir du plaisir à le relire. J'y décèle souvent des points à améliorer et des choses que j'aurais pu mieux écrire, mais si le sentiment qui prédomine est la satisfaction, c'est que je ne m'en tire pas si mal.
J'ai fini par comprendre que celui à qui je m'adresse en premier lieu à travers ce blog, c'est moi. Encore une preuve d'égocentrisme me titillerez-vous peut-être... Peut-être bien en effet, je n'en sais rien et à vrai dire je m'en fiche un peu. L'écriture, au même titre que la lecture du reste, m'apporte infiniment plus que ce que je lui apporte. Je l'admets, et je l'accepte. Et ça me va bien comme ça. Alors autant continuer encore un peu tant qu'à faire. Et si j'ai quelques personnes avec moi qui veulent bien me lire de temps à autre, qu'elles soient les bienvenues.
Si l'envie vous prend de flâner dans les parages...
L'autre micro-événement auquel je faisais allusion en début d'article, c'est mon 45ème anniversaire. Je me suis dit, tant qu'à faire, et étant donné que je suis mon premier (et parfois unique) lecteur, autant me faire ce petit plaisir et faire coïncider cet anniversaire avec le 500ème article.
45 en années de chien, ça fait... pfff....
45 balais, ça m'en bouche un coin quand je m'arrête un peu sur l'idée. Il n'y a pas si longtemps je cogitais sur mes 35 ans... j'ai l'impression que c'était hier. En fait non : c'était hier !! Après je crois qu'il vaut mieux que je ne m'appesantisse par trop longtemps sur cet état de fait... je risquerais de rapidement déprimer.
Mais pas tant que ça non plus, faut pas exagérer. Avec l'âge vient une forme de sagesse. Ah, tout de suite les grands mots me direz-vous !! Pourtant oui, je ne me sens pas complètement hors-sujet en parlant de sagesse. Le temps qui passe laisse des traces. La vie passe, on fait ce qu'on peut pour ne pas être totalement dépassé par les événements, et on essaie de rester en accord avec soi-même. C'est d'ailleurs plus simple à dire qu'à faire, c'est pourquoi je me garderai de virer donneur de leçons à deux balles. Mais quoi qu'il arrive, le temps, lui, file. La vie n'attend pas, et moins on en a de temps devant soi, moins on a l'énergie pour aller vite également. C'est pourquoi il apparaît de plus en plus impératif de fixer clairement des priorités. On choisit mieux et on tranche plus facilement qu'avant. C'est peut-être en soi, une forme de la sagesse que j'évoquais : perdre moins de temps car on est de plus en plus conscient qu'on n'est pas éternel. Autant éviter les regrets en sachant cela, et privilégier l'essentiel.
Le temps passe vite...
45 ans donc, disais-je. Mine de rien ça commence à chiffrer. Est-ce un début d'Alzheimer ou juste de l'inconscience, toujours est-il que j'ai souvent tendance à oublier que je ne fais plus partie des « jeunes ». Pour m'en convaincre, il suffirait de demander à ceux qui sont véritablement dans la catégorie des « jeunes » où ils me situeraient, et le doute ne subsisterait ainsi pas longtemps. Cet anniversaire me rappelle donc avec une certaine autorité à la réalité. Mais vous savez quoi ? Je ne fais pas pour autant partie des nostalgiques de leur jeunesse passée. Pour être tout à fait honnête, je détesterais me retrouver tel que j'étais avec 20 ans de moins. Sérieusement. Je me préfère aujourd'hui, sur à peu près tous les points. Bon okay, sauf pour mes cheveux qui se font la malle. Pour le mal de dos récurrent aussi, je m'en passerais bien de celui-là. Et cette forme d'insouciance qui s'est envolée depuis que je dois prendre un cacheton tous les matins pour compenser les hormones thyroïdiennes que mon corps ne produit plus (faute de thyroïde !!), me manque parfois cruellement je dois bien le confesser. Mais pour tout le reste, vraiment, j'aime autant rester comme je suis que me retrouver en tant que vingtenaire...
Et c'est Lemmy qui vous le dit !
Ce que je n'aurais jamais imaginé en revanche, c'est que mon 45ème anniversaire ait lieu dans le contexte d'une pandémie mondiale, et d'un confinement obligatoire. Pourtant je suis un habitué des histoires fantastiques et de SF, je vous rappelle que j'ai grandi avec Peter Parker, Capitaine Flam, Marty McFly et Han Solo. Mais ce scénario-là, je n'y avais pas pensé. Fêter en huis-clos ne me dérange pas plus que cela, depuis ce matin je reçois message sur message, et toutes ces manifestations de pensées à mon endroit me font chaud au cœur. Mais ça me donne surtout envie de ne pas laisser passer une occasion future de le fêter en présence de ceux qui comptent pour moi. Ça n'est donc que partie remise...
Chacun ses références !!
Me reste à envisager l'avenir. Combien de temps me faudra-t-il pour atteindre les 1000 articles ? Quinze ans supplémentaires ? Ça risque de mener loin cette histoire... Les atteindrai-je seulement ? Je vous avouerais que si l'entrain pour écrire ces derniers temps se fait un peu plus rare (moi qui croyais que le confinement serait plus propice à cela, je me suis foutu le doigt dans l’œil), il me reste cependant encore pas mal d'idées en stock. Ne serait-ce que si je veux rattraper mon retard en terme de chroniques de livres lus (et je compte bien finir par y parvenir), j'ai au bas mot encore plus d'une centaine d'articles à écrire devant moi...
Bref, pour le moment, ce blog a encore quelques perspectives d'avenir. Et moi aussi, au passage.
Merci en tout cas à celles et ceux qui passent encore par ici, que ce soit régulièrement ou accidentellement, volontairement ou par hasard, depuis les origines ou tout nouvellement. Merci de me faire l'amitié de me lire, et parfois de me laisser vos sentiments sur mes élucubrations.
Bon, me voilà comme un con à pas savoir comment finir cet article.
Allez, je tente ça : à bientôt !? ;-)
???
PS : Juste un mot pour vous dire que mon repas d'anniversaire je l'ai passé avec mes loulous et ma fée, et qu'un invité spécial nous a accompagnés pendant que nous dégustions une raclette (et il apprécierait la précision), c'est Fred Blondin, grâce aux vidéos qu'il poste sur les réseaux sociaux depuis cette période de confinement, et que ma petite sœur m'a gentiment envoyées pour mon anniversaire. Ça m'a rappelé un peu le repas de mes 40 ans où il était venu chanter en personne...