Quand je cause d'un film, je fais souvent des articles plutôt longs, et pas toujours en phase avec l'actualité du moment. Dans cette page d'avis vite dits je me propose de faire exactement l'opposé : quelques mots rapides pour donner un avis sur ce que je viens de voir. Certains films feront peut-être par la suite l'objet d'articles plus complets, ou pas. Cette page est donc mise à jour en même temps que l'encart "Vu récemment" qui pointe vers elle...
Banshee saison 2 : la surprise de la première saison est passée, la seconde saison capitalise sur ce qui a bien fonctionné la première année mais n'innove pas beaucoup. Sur la fin de saison on sent sur quelques épisodes l'envie d'aller dans des directions un peu nouvelles (l'épisode d' Emmett par exemple) et c'est de bonne augure pour la suite. Et puis on attend de plus en plus fébrilement un vrai affrontement mano a mano entre Hood, Proctor et Clay son homme de main, peut-être à la saison 3... La saison 2 introduit un autre personnage intéressant en la personne du géant indien, qui va certainement prendre toute sa mesure la saison prochaine. Cette série reste un péché mignon qui se regarde avec gourmandise, sans modération et avec envie à chaque épisode. Il faut avouer que si les personnages sont caricaturaux pour la plupart, les scripts sont bien maîtrisés et on sent le talent d'écriture derrière. Banshee j'adore, et c'est pas prêt de s'arrêter !!
Scandal saison 3 : La surenchère est le maître mot de cette saison ! Toujours plus de retournements de situations, toujours plus de rebondissements, toujours plus de scandales... Au point d'ailleurs qu'une situation critique en chasse une autre à la vitesse grand V, ce qui a posteriori ôte de l'impact dramatique à la situation précédente. Et puis faut avouer qu'entre Olivia et Fitz ça commence sérieusement à tourner en rond et à se répéter à n'en plus finir. Après il reste de bonnes idées et des fulgurances scénaristiques intéressantes, mais le mélo prend de plus en plus souvent le pas sur le reste. Mention spéciale au père d'Olivia qui surjoue à mort et tient le rôle du mec "qui va t'apprendre la vie ma petite" à coup de grand discours bourrés de révélations sur l'existence dès qu'il ouvre la bouche les yeux grands écarquillés. Le personnage de Huck, bien développé et rendu attachant dans la seconde saison, a visiblement fondu un câble, quant à Queen c'est l'évolution la plus improbable et ridicule de tous les persos de cette série. Ça reste addictif par des cliffhangers toujours bien dosés, mais le niveau baisse inéluctablement...
Vikings saison 2 : personne ne l'attendait à ce niveau de qualité, pourtant la petite série de la chaîne History continue sur sa lancée dans cette seconde saison. Les personnages étant bien posés depuis la saison dernière, on a droit à un peu plus d'action cette fois-ci, sans pour autant chercher à atteindre des scènes ultra-spectaculaires pour autant. Vikings joue la simplicité et le fait bien. Pas besoin de milliers de figurants pour une bataille épique, mais le détail apporté aux personnages mis en scène suffit à convaincre de la véracité de la chose. Je me demande cependant quelle est la part d'authenticité historique de la série (sans parler forcément des personnages mais surtout des conditions de vie et du développement des intrigues). La saison finit sur un retournement de situation que je n'ai pas vu venir du tout, et que j'ai plutôt bien aimé. Vivement la saison 3 !!
Real Humans saison 2 : On retrouve avec plaisir les U-bots suédois pour une saison qui va encore un peu plus loin que la première dans la réflexion sur ce qu'est la vie, la conscience, les sentiments et la condition d'être humain. C'est toujours aussi bien joué (les acteurs jouant les u-bots sont vraiment bluffants), les effets sont minimalistes mais parfaitement réussis et maîtrisés et au niveau scénario il y a un habile mélange des genres. Pas de manichéisme non plus, un poil d'humour dans certaines situations, de drame et de tragédie humaine dans d'autres (le retour du grand-père mort et clôné dans un u-bot est à la fois drôle et pathétique et invite à réfléchir sur le statut d'un tel robot). Et puis là où c'est très fort, c'est le jeu de comédienne des interprètes de Mimi, Béatrice et Florentine, qui parviennent à mêler avec crédibilité certaines émotions très humaines et la froideur de la logique d'une machine, au point de créer un certain malaise chez le spectateur par moments. Sacrée prestation ! Cela étant dit, la saison 2 termine un peu sèchement à mon goût, j'ose espérer qu'une troisième saison suivra.
Godzilla : J'en avais entendu tellement de louanges que je me suis laissé tenter, bien que je n'ai jamais été fan du personnage de Godzilla (je ne suis pas encore le geek ultime que voulez-vous). Et puis la présence de Brian Cranston avait fini de me convaincre d'y aller. Eh bien je n'y ai rien vu d'aussi exceptionnel, d'aussi génial que ce qu'on m'avait promis. Certes c'est bien foutu et les effets spéciaux ont de la gueules, dans le genre destruction de masse ça se pose là. Mais ni plus ni moins qu'un énième épisode de Transformers ou que le bourrin Pacific Rims par exemple. Comme par ailleurs je n'ai pas de lien sentimental avec le gros lézard atomique japonais, le film m'a laissé plutôt froid. Pas de surprise non plus du côté scénario, en même temps c'était pas vendu comme tel faut bien le concéder. Cranston n'est pas là plus de la moitié du film, c'est un peu long à démarrer, bref je me suis un peu ennuyé. Alors si vous aimez Godzilla cette mouture-là sera certainement un bon choix (tout comme pour moi un Jurassic Park fera toujours son effet), mais sorti de cette niche d'amateurs éclairés, le film est très dispensable.
X-Men : Days of Future Past : Le retour de Bryan Singer sur la franchise X-Men est un retour gagnant ! Faut dire que le concept du film était ambitieux : réunir les castings des deux "époques" de X-Men après le succès de la première trilogie et la carton de First Class. Mais le pari est tenu et l'ensemble se tient plutôt bien, à quelques petits détails prêts. Malgré un casting énorme, le film est centré autour des deux stars les plus bankables du moment, à savoir Hugh Jackman et Jennifer Lawrence, Fassbender et McAvoy en seconds rôles de luxe assurent leur part de boulot eux aussi. L'arrivée de Quicksilver dans l'univers X est mitigée pour moi : un look totalement raté (comment de nos jours peut-on encore affubler quelqu'un d'une perruque aussi ostentatoire ??) mais une démonstration de ses pouvoirs de rapidité carrément jouissive ! Idem pour Blink, on sent que Singer regrette les pouvoirs de téléportation de Diablo dans le second film et se fait plaisir avec cet ersatz. Quant à Omar Sy, il évite le ridicule, grâce je pense à des lignes de dialogues quasi-inexistantes (et tant mieux). J'en attendais beaucoup de ce film, et je n'ai pas été déçu, et ça c'est extrêmement rare !
The Homesman : 9 ans après Trois enterrements, Tommy Lee Jones revient avec un nouveau Western, et l'histoire comme le style sont toujours aussi durs, âpres et intéressants. Pas de héros dans ce film, pas de cowboy fringant. Une femme forte en recherche d'un mari, un vieux brigand revenu d'à peu près tout et que plus rien n'atteint, trois folles qu'il faut conduire à l'autre bout du pays, voilà les "héros" de cette histoire. C'est sombre, c'est dur, sans concession. C'est à la fois une démystification du western et un hommage aux femmes pionnières de l'époque. C'est un peu coton d'entrer dans l'histoire parce que dès le départ on ne ménage pas le spectateur, mais ensuite on est à fond dedans et on veut savoir comment ce périple va se finir. Et la fin m'a vraiment cueilli car je ne m'y attendais pas du tout. Ce qui est souvent bon signe d'ailleurs. Très bon film.
Les Lyonnais : polar à la française avec les noms qui assurent la qualité du spectacle. Olivier Marchal au scénar et à la réalisation, déjà ça me rassure. Un casting de gueules bien de chez nous, que des acteurs de bouteille et de talent, ça aussi j'aime. L'histoire portée sur écran de Edmond Vidal, meneur du gang des lyonnais, d'après son propre livre de mémoires, réussit à intéresser grâce à l'ensemble de ses qualités. Évidemment le point de vue est celui de Vidal donc forcément faussé et/ou partisan, mais la droiture et le sens de l'honneur du bonhomme donne du crédit au récit, qui même s'il est certainement romancé, parvient à nous faire prendre en sympathie cette bande de vieux gangsters pas tout à fait rangés des voitures. Seul petit bémol, les comédiens qui jouent dans les flash-backs sont bien moins charismatiques que leurs aînés, ce qui déséquilibre un peu le film, les scènes les plus intéressantes étant de loin celles qui montrent les personnages dans le présent. Bon polar, pas aussi transcendant que j'espérais, mais bon polar quand même, ne serait-ce que pour sa galerie de personnages et leurs interactions.
The Amazing Spider-Man 2 : Ce film m'a laissé dubitatif. Certaines choses m'ont plu, d'autres m'ont profondément agacé. En premier lieu, le fait de me rendre compte avec certitude que je ne suis plus du tout le public cible de la franchise Spider-Man, contrairement à la précédente trilogie made in Sam Raimi. Pourtant je suis fan du tisseur, je lis ses aventures depuis des lustres, j'ai grandi avec Peter Parker. En revanche je ne suis pas un fan de jeux vidéos, j'ai passé l'âge des séries pour adolescentes à base de "je t'aime donc je te quitte", et de chouettes effets spéciaux ne me suffisent pas pour juger un film "bon". Et malheureusement (pour moi) cette nouvelle franchise Amazing Spider-Man lorgne très fort vers la case 14-18 ans, ce qui ne me laisse pas grand-chose à apprécier. Alors que sincèrement, j'aimerais adorer. Alors il reste à sauver (toujours pour moi) : toutes les cascades de Spidey (sauf le passage de baston contre Electro au milieu de piles géantes au ralenti, trop jeu vidéo à mon goût), son humour naze quand il se castagne, la scène du mioche déguisé, le tatouage crânien de Paul Giamatti, le "snap !" tragique qui achève la chute de Gwen. Bref, ça ne fait pas un film, mais je préfère ne citer que le positif sur ce coup.
Weeds saison 8 : on continue dans les ultimes saisons avec cette fois la conclusion de Weeds. Weeds c'est un petit bijou de drôlerie, de délires et d'impertinence qui n'a malheureusement pas su s'arrêter à temps. On va dire que les 2-3 dernières saisons ont été vraiment de trop, avec à peine de temps à autres quelques scènes vraiment réussies. Cela faisait longtemps que les auteurs avaient déjà tout dit et tournaient en rond. Sur cette dernière saison la mécanique change un peu, la narration aussi, le but étant de laisser une bonne impression, après des débuts aussi tonitruants c'était bien la moindre des choses. Je me demandais comment les scénaristes allaient faire et ma foi, l'option retenue (le saut dans le futur, une dizaine d'années après) m'a étonné mais je l'ai trouvée astucieuse, créant une vraie rupture avec le rythme plan-plan de la série. La happy end apparente n'en est pas une du tout, la plupart des personnages restant finalement très seuls avec eux-mêmes à la fin, ce qui est en décalage avec le ton habituel dans Weeds. Bref, cette dernière saison rattrape un peu les errements des saisons précédentes, sans renouer pour autant avec le génie qui habitait les premières saisons. La famille Botwin nous aura quand même bien fait marrer ...
Sabotage : Schwarzy revient en tête d'affiche sur le marché du film d'action à l'ancienne, et cette fois-ci c'est plus réussi que le pauvret "Dernier Rempart" de l'an passé. Certes on n'en est pas encore non plus à crier au chef d'oeuvre, mais au moins on est ouvertement dans le film de genre un peu plus assumé. Ça dessoude, le sang et la barbaque giclent et c'est salissant, ça jure, ça joue le gros lourdaud bien viril et machiste au dernier degré, par moment on n'est pas loin du concours de bites pur et simple ce qui pourra en rebuter certain(e)s mais au moins il n'y a pas tromperie sur la marchandise. Question scénar on tape dans du classique (l'équipe de gros durs, le whodunit, l'enquêtrice qui galère au milieu de ce concentré de testostérone, la trahison et pour finir la vengeance en bonne et due forme), et si on n'est pas trop regardant on peut s'en contenter (des raccourcis un peu faciles certes, mais pas non plus de quoi hurler au scandale). Bref, enfin Schwarzy refait ce qu'il fait le mieux : user de ses muscles et fumer un barreau de chaise. Moi ça me va.
The Big C saison 4 : Décidément cette année est l'année des dernières saisons, The Big C se conclut également dans cette ultime saison sous-titrée "Hereafter". On revient à la dure réalité pour Cathy et ses proches, le cancer gagne du terrain et cette fois-ci Cathy se résigne à mourir. Moins drôle que les précédentes saisons, et c'est presque une évidence de le dire, la série garde cependant sous le coude quelques séquences qui font rire, les personnages de Paul et Sean en sont les principaux pourvoyeurs. Belle prestation de Brian Dennehy également que j'ai eu plaisir à revoir dans un rôle. Pour le reste, les auteurs nous concoctent une belle fin entre rires et larmes, avec une très belle surprise pour Cathy en fin de saison, surprise que je n'ai pas vu venir mais une très bonne idée avec son lot d'émotions : bien joué les scénaristes ! Cette série inattendue au thème casse-gueule aura été une bonne surprise du début à la fin, je ne peux que la conseiller.
Joe : Voilà belle lurette que Nicolas Cage n'a plus eu un premier rôle digne de lui. Un rôle où on se souvient de lui pour autre chose qu'une énième coiffure improbable. Un rôle où il peut prouver à tous quels talents de comédien il est capable de déployer quand il s'en donne la peine. Un rôle dans un film où le scénario n'est pas qu'une grosse blague. Dans Joe, Nicolas Cage renoue avec un cinéma d'auteur, une histoire de qualité, des personnages profonds et travaillés. Et qu'est-ce que ça fait plaisir de le voir dans un rôle tout à sa démesure ! Bien entendu le film est noir, sec, rude et peu propice aux franches rigolades, il sera donc très certainement (injustement) boudé par la majorité du public habituel de Cage. Grosse impression laissée par l'acteur qui joue le père de Gary (le gamin est excellent lui aussi) : il s'agit en fait d'un amateur, un vagabond que le réalisateur a déniché et embarqué sur le film. Le bonhomme est décédé avant la sortie du film, mais quelle présence à l'écran ! Quelle noirceur ! Ce film est impressionnant par son côté très roots, pas d'une approche facile mais vraiment intéressant. À voir.
Mafiosa saison 5 : l'une des toutes meilleures séries françaises trouve une conclusion fracassante avec cette cinquième et ultime saison de la série de Canal+, Mafiosa. Après 2 premières saisons où la série se cherchait, tentait des choses, hésitait, depuis la troisième saison c'est une vraie montée en puissance qui se conclut ici de manière magistrale. Le trio mafieux composé de Sandra, Tony et Manu a commencé à se désagréger la saison précédente, dans celle-ci leur relation va prendre une tournure encore plus compliquée et passionnante. Moi qui doutais du remplacement de F. Graziani (décédé il y a peu de temps) dans le rôle de Manu par Philippe Corti (oui, celui qu'on a connu chez Ardisson !!), j'ai été bluffé par sa performance d'acteur. Les personnages de Tony et Manu sont les locomotives de la série pour moi, mais absolument tous les seconds rôles sont par-faits ! des gueules, des durs, des tatoués, il y en a 13 à la douzaine. Mention spéciale pour le duo de flics qui prennent une vraie ampleur dans l'histoire, et acteurs au top eux aussi. Pour une série française, c'est la première fois que je suis triste de me dire que je ne verrai plus ces personnages à l'avenir. Et quelle fin grandiose. Une fin qui fait mal, mais une belle fin. Mafiosa c'est la preuve qu'en France aussi on sait faire d'excellentes séries quand on veut.
Captain America : Le Soldat de l'Hiver : Captain America est loin d'être mon personnage préféré dans la grande famille des Avengers, mais force est de constater qu'il est l'un des mieux servis côté films qui lui sont consacrés. Le second chapitre de ses aventures est vraiment de bonne facture : de l'action, du spectaculaire, mais aussi un scénario qui lorgne entre complot et roman d'espionnage, une pointe d'humour bienvenue, de vrais enjeux et une interprétation au poil (Robert Redford est dans la place !!). Chris Evans n'a pas le charisme d'un Robert Downey Jr mais il colle quand même bien à son personnage sorti d'une autre époque. Pour le reste on pioche dans les "classiques" (récents mais classiques instantanés !) de Captain America et ça fait du bien à l'histoire. La Veuve Noire s'humanise un peu, et c'est du pur plaisir de retrouver à l'écran un Faucon bien sympathique et un Batroc pas trop ridicule (même s'il a conservé le jaune & violet pour son costume). Bref un bon moment. Et les enfants Maximoff dans une des deux scènes post-générique !!
House of Cards saison 2 : Vous trouviez que ça y allait fort dans la première saison ? c'est parce que vous n'aviez pas encore vu la seconde ! On est au-delà de la magouille et de la manipulation, cette fois-ci on est les deux pieds dans le crime, la malhonnêteté et le cynisme jusqu'au cou. Et il faut dire que c'est jouissif bien qu'un peu répétitif comme schéma scénaristique à bien y regarder. Quoique Frank va avoir un adversaire de taille en la personne de Raymond Tusk, ce qui m'aura de plus permis de revoir l'un de mes seconds couteaux préférés, le génial Gerald McRaney. Quant à Robin Wright, elle démontre une fois de plus de quelle classe et de quelle grâce elle est faite... Grosse surprise dès le début de saison, scène de triolisme complètement inattendue (et un peu déposée là comme un cheveu sur la soupe à mon avis), la seconde saison ménage quand même de beaux rebondissements et des personnages secondaires qui deviennent vraiment intéressants (Doug Stamper et sa relation toute en non-dits avec Rachel par exemple). Et gros coup de coeur : ce générique est vraiment magnifique !!
Noé : Film bien difficile à juger pour moi. J'aime plutôt ce que fait Aronofsky (sans en faire un génie incontournable), j'apprécie très modérément Russell Crowe comme acteur. J'aime le fantastique en tant que genre, j'aime beaucoup moins le conte et la fable comme sous-genre. Et ce film est tout cela à la fois. L'aspect prêchi-prêcha me gonfle comme tout ce qui touche au sacré et à la religion actuellement. En même temps un film qui se met à dos les intégristes religieux de toutes obédiences confondues ne peut pas être tout à fait mauvais à mon sens. Encore une contradiction... Je dois admettre que dans un contexte de réflexion sur ce qu'est la morale, le mal, le bien, la place de l'homme, le film amène à se poser certaines questions mais ce sont surtout certaines réponses qu'il propose comme pistes qui ont tendance à me faire peur. Faut admettre aussi qu'un passage de la bible traité façon grand spectacle à la Seigneur des Anneaux ça m'a fait marrer. Bref, je ne sais pas si c'est un bon film, mais je suis certain que c'est un film à regarder avec beaucoup de recul et en aucun cas au premier degré.
Salaud, on t'aime : Dernier Lelouch en date, avec deux monstres sacrés réunis à l'écran : Johnny et Eddy !! Comme d'hab chez Lelouch, il y a une distribution de grande classe et de qualité. Comme souvent ça parle d'amour(s), de famille, et plus particulièrement ici de liens de père à enfants. J'ai été moins convaincu que d'habitude par le scénario, surtout lors de la seconde partie du film qui s'improvise un peu polar de campagne en rupture complète avec tout ce qui a précédé. Surprenant certes, un peu trop peut-être à mon goût. En revanche, les dialogues sont toujours ciselés, et surtout l'interprétation et les personnages sont fascinants. J'ai passé un très bon moment devant ce film (à la bande son superbe d'ailleurs), mais ce ne sera pas mon Lelouch favori de ces dernières années.
El Cuerpo : Film espagnol qui joue constamment à rester sur le fil entre fantastique, horreur et polar, ce qui est d'ailleurs l'un des ressorts du suspense dans ce long métrage. Le fin mot de l'histoire est surprenant, j'avoue ne pas l'avoir vu venir, mais de là à dire qu'il est renversant ce serait exagéré. El Cuerpo est un peu déconcertant car il a un côté plutôt maîtrisé mais allié à un look qui lorgne parfois sur le téléfilm suspense à deux balles qui passe l'après-midi pour les ménagères. Avec une pointe d'érotisme qui ne s'assume pas pour certains passages, façon on fait l'amour en slip comme dans les films érotiques sur M6 avant Culture Pub (oui c'est là qu'on se rend compte de l'âge que j'ai...). Bref, si vous n'êtes pas très regardant ça passera, sinon ce ne sera pas une grande perte si vous décidiez de faire l'impasse sur ce film...
Hostages saison 1 : Alors voilà bien une série de prise d'otage soporifique... perso je me suis endormi sur au moins la moitié des épisodes, le reste m'a paru long et très peu crédible (pour ne pas dire complètement incohérent). J'ai raté les 2 derniers épisodes et franchement je n'ai aucune envie de les rattraper, je ferai donc l'impasse sur la fin, ce qui pour moi est extrêmement rare. Autant dire que je ne conseille pas, même aux plus curieux. Ou alors pour préparer à une bonne nuit de sommeil.
Snowpiercer : film de SF d'anticipation que personne n'attendait, cette adaptation d'une BD franco-belge a de quoi étonner à plus d'un niveau. À la fois bourré d'invraisemblances et/ou d'incohérences, le scénario reste cependant attachant et intriguant tout du long. Le casting est étonnant et fonctionne parfaitement, le huis-clos dans un train lancé à toute allure est bien négocié par le réalisateur. Certaines situations et personnages peuvent paraître grotesques (Tilda Swinton en tête), ils conservent pourtant qqchose de fascinant et qui éveille la curiosité d'en savoir plus. Je ne le classerais pas comme un film incontournable dans le genre, mais une chose est sûre : il détonne complètement du tout venant en Anticipation et est assez loin des classiques du genre. Étonnant et assez agréable à regarder.
The Following saison 1 : tout du long cette série aura été à deux doigts de tomber dans l'extravagance énervante de l'exagération. Et parfois elle y plonge même franchement, se rattrapant in extremis par une scène bien dosée après chaque "grosse ficelle" utilisée. The Following c'est une tonne de raisons de s'énerver après les scénaristes pour oser nous faire des coups gros comme une maison, mais aussi quelques très bonnes idées qui viennent contre-balancer tout cela. L'interprétation est sa grande force, James Purefoy et Kevin Bacon bouffent l'écran à chaque apparition, d'autant plus lors de leurs confrontations directes. Le scénario dérape parfois, mais les moyens sont là et la réalisation assure derrière. J'aurais aimé que la série stoppe sur le dernier épisode, ce qui aurait été une fin cynique mais cohérente avec le reste, la seconde saison a cependant déjà démarré aux USA... Je crains plus pour la suite, rallonger la sauce d'une première saison qui tirait déjà pas mal sur la corde, c'est à mon avis très dangereux...
Last Vegas : je craignais une comédie-concept un peu poussive et à base de beaucoup de réchauffé, mais au final j'ai trouvé ce petit film plutôt bien fichu et très distrayant comme les américains savent parfaitement le faire. Biensûr ça sent la "recette" à plein nez, mais là où c'est fort c'est que ça fonctionne quand même ! Bien entendu le casting y est pour une très large part, ces 4 vieux schnocks sont nickels dans leurs rôles, on n'a qu'une envie : les connaître. Après le scénario n'échappe pas à sa dose de bons sentiments et un vieux fond de morale agaçant fait qu'on sait exactement ce qu'on regarde : une comédie grand public américaine. Reste que l'humour marche, la comédie est savamment mêlée à un côté plus dramatique, et les personnages sont vraiment attachants. Donc pas un chef d'oeuvre, mais par rapport à mes craintes de départ, plutôt une bonne surprise.
300, la naissance d'un Empire : à la fois suite et préquel de 300, ce film a évidemment beaucoup de caractéristique comunes avec son prédécesseur. Graphiquement très abouti, scénaristiquement très simple (quoiqu'un peu moins linéaire que le premier), on a droit à beaucoup d'action, des effets spéciaux à gogo, du sang à profusion, des ralentis à volonté et de la ceinture abdominale omniprésente. Le plus, c'est indéniablement Eva Green, rien moins que mortelle, dans tous les sens du terme. Le moins c'est qu'on n'a quasiment pas de Spartiate à se mettre sous la dent mais des Athéniens qui dans le premier film étaient plutôt considérés comme des pleutres et des chochotes. Ce qu'ils démentent formellement dans cette suite. Bien que Frank Miller soit toujours associé au scénario, le film souffre de quelques incohérences avec le premier (pas dans le déroulement de l'action mais plutôt dans le ton et les protagonistes). Mais pour moi qui aime ce genre de démonstration de force un peu bourrine de mecs en jupettes et en casques, le film fait mouche malgré une belle petite liste de défauts (que je ne vais donc pas aborder ici). Bref, je persiste et signe : je valide le concept.
Turbo : sorti un peu dans l'ombre de Planes, le film en avait souffert en termes de concurrence directe. Pourtant à mon avis il lui est largement supérieur. Ce film d'animation est une vraie réussite, bourré de références amusantes, de situations cocasses et de personnages peut-être pas ultra-originaux mais très bien mis en scène et utilisés. Le scénario c'est en gros l'histoire classique de celui qui envers et contre tout va réaliser son rêve le plus fou, ce que personne d'imaginait possible. Le tout adapté à l'univers d'un escargot. Ma préférence va à la mise en place et la présentation des personnages : le monde des escargots au sein de leur jardin, et les rapts par les corbeaux j'ai adoré. Superbe animation, un humour qui fait mouche, une chouette histoire qui ne laisse pas l'occasion de s'ennuyer un seul instant, bref c'est vraiment à voir (et à revoir, et à revoir, et à revoir... si vous avez des enfants un peu monomaniaques :o) ).
Game Change : très intéressant téléfilm basé sur la campagne présidentielle des républicains en 2008, quand la seule façon de contrer l'ascension irrésistible de Obama a été pour eux de proposer une femme en tant que co-listière de McCain, la rocambolesque Sarah Palin, quasiment jamais sortie de son Alaska natale et chrétienne créationniste. Raconté la plupart du temps du point de vue du directeur de campagne, on découvre dans ce film le véritable visage de la sénatrice Palin et les coulisses de la campagne. Un film instructif et un peu effrayant quand on repense à ce qui aurait pu se passer en cas de défaite d'Obama... des anecdotes amusantes (ou affolantes c'est selon) et surtout un trio de comédiens absoluments parfaits : Julianne Moore, Woody Harrelson et Ed Harris sont au top. Très bon téléfilm HBO.
Haunter : petit film d'horreur qui joue avec la notion de temps qui se répète (façon Un Jour Sans Fin) et d'époque qui se chevauchent (façon Les Autres) ce qui lui donne une petite originalité dans le genre mais pas du tout dans l'intrigue. Le nom du réalisateur m'a attiré (l'auteur de Cube), la petite actrice de Little Miss Sunshine est aussi de la partie et elle a bien grandi, ce qui faisait pas mal de détails intéressant à mon goût... mais au final sans être déplaisant ni mauvais reste un film d'horreur sans grande envergure. Le personnage du Haunter (dont j'ai oublié le nom de l'interprète) a vraiment une tronche assez incroyable et ultra flippante, sorti de là on n'est pas vraiment marqué par ce qu'on voit à l'écran... Petit film qui se laisse voir, mais vous ne manquerez rien de spécial si vous faites l'impasse dessus à mon avis.
The Bunny Game : WTF ?!? Certains considèrent que ce film est une performance physique de ses acteurs (rien n'est simulé tout est authentique, y compris les pires tortures comme le marquage au fer rouge : oui la comédienne a vraiment été marquée dans le dos !!), moi à part l'aspect glauque du film je n'ai rien retenu d'intéressant là-dedans. Ça se veut choquant, ça se veut dérangeant, ça se targue de nous prendre aux tripes... Personnellement ça m'a profondément ennuyé, ça m'a foutu la gerbe (pas les actes montrés, mais la caméra incapable de rester immobile 30 secondes et ce montage hyper-cut inregardable), et j'ai trouvé l'ensemble absolument creux. Pas de fin. Pas de scénario. Aucun intérêt. Le noir & blanc travaillé et le montage clipesque se veulent certainement auteurisant, alors que tout cela est d'une nullité crasse. Je ne crois pas être souvent dur avec un film, mais celui-ci est plus qu'une perte de temps, c'est une sombre m###e.
Homeland saison 3 : démarrage de saison un peu lent, c'est vers la seconde moitié de la saison que l'histoire prend de l'ampleur et devient vraiment captivante. Alors que j'ai détesté la fin de la saison 1, que j'ai trouvé la saison 2 moins convaincante que la première, j'ai trouvé la fin de saison 3 vraiment très réussie, cohérente, crédible et surtout intéressante. Les trois personnages-clés (Carrie, Brody et Saul) évoluent et parviennent à une véritable profondeur psychologique (excellente interprétation des 3 comédiens qui plus est). On ne tombe pas dans la guimauve, ni dans les retournements de situations un peu artificiels, bref j'aime ! Seul espoir : que cette saison soit la dernière, cette conclusion serait parfaite selon moi.
Supercondriaque : Pas aussi catastrophique que le laissait croire la critique, pas aussi décevant qu'a pu l'être pour moi Bienvenue chez les Ch'tis, mais pas aussi bon que ne le laissait prévoir la bande annonce et le succès populaire. Dany Boon a une qualité : il sait trouvé des pitchs de départ qui promettent. Il a un défaut : il ne sait pas écrire un film sur la durée. Son truc c'est les sketches, et c'est ce qu'on ressent sur ce film. Certaines scènes sont drôles voire très drôles (dès lors qu'on n'est pas allergique au personnage Dany Boon of course), mais un enchaînement de petites scènes ne fait pas forcément un bon film. La première partie du film est sympa, puis on bascule dans le grand n'importe quoi jusqu'au délire total, et la seconde partie du film est de plus en plus mauvaise. Reste Kad Merad, qui au contraire de Boon n'en fait pas trop et tire son épingle du jeu.
Braquo saison 3 : Enfin un peu plus de mesure, car après l'excellence de la première saison, la seconde avait vraiment basculé dans le n'importe quoi. Cette fois la toile de fond est la guerre entre factions de la mafia russe à Paris, et si ça a également quelques côtés folklorique, c'est tout de même un peu mieux cadré que la saison précédente, bien qu'on n'échappe pas à l'une ou l'autre exagération et incohérence. Il y a un peu de ménage fait dans les personnages également, ce qui a l'avantage de faire évoluer ceux qui restent. Joseph Malerba et Jean-Hugues Anglade restent les locomotives de la série, le reste du casting est un peu inégal. Le cliffhanger est plutôt tendu mais la saison paraît inachevée du coup, l'arc narratif n'étant pas complètement clos à mon sens. Reste une saison pour finir en beauté, car si cette troisième saison a redressé la barre par rapport à la seconde, on reste loin de la quasi-perfection de la première saison (écrite à l'époque par Olivier Marchal ceci expliquant certainement cela).
A very Englishman : comédie dramatique sur la vie du pape de l'érotisme en Grande Bretagne. Ça n'a rien de palpitant mais c'est plutôt bien fait pour un biopic. De plus l'environnement où évolue le personnage principal donne l'occasion de voir de belles jeunes femmes dénudées, bon on va pas s'en plaindre même si c'est loin d'être l'intérêt principal faut bien le dire. En petit film à regarder peinard un soir où on ne sait pas quoi faire, ça passe plutôt bien. C'est très linéaire (malgré le montage en flash-back), sans trop de surprise (bien que je ne connaisse pas l'histoire vraie dont c'est tiré) mais assez bien foutu pour pas s'endormir devant.
Le Crocodile du Botswanga : deuxième comédie du duo Ngijol / Eboué, meilleure que la première je trouve (Case Départ), moi je me suis marré du début à la fin, surtout et en grande partie grâce à l'interprétation de Thomas Ngijol qui en fait des caisses mais le fait bien ! Eboué j'adore, mais il est meilleur humoriste que comédien, en tout cas tous ses rôles se ressemblent. Le film n'est pas des plus fins, ça envoie du lourd et ça se permet d'y aller franco, mais ça fait du bien un peu d'impertinence comme ça mélangé à un humour purement délirant. Et puis il y a le génial Étienne Chicot en vieux nostalgique pathétique de l'Algérie française et aux faux-airs de Jean-Marie. Chouette comédie, je valide !
Jamesy Boy : un petit film sorti de nulle part, avec un beau casting de série B ! Pourtant c'est le personnage principal dont le rôle est tenu par un illustre inconnu qui accroche l'écran. Tiré d'une histoire vraie, on assiste aux errances d'un jeune garçon qui navigue entre maisons de correction et établissements spécialisés avant de passer à la vitesse supérieure en intégrant un gang dont il va grimper les échelons assez rapidement. Bien entendu cela va finir par la case prison. Rien de grandiose, rien de palpitant, rien d'exceptionnel, mais ce petit film dégage un parfum d'authenticité et de simplicité qui le rend attachant. Bref ça se laisse regarder et fait passer un bon moment, même si ça ne restera pas un souvenir impérissable pour autant.
Chosen saison 1 : 6 épisodes de 20 minutes pour une première saison à 100 à l'heure où tout s'enchaîne vite, très vite. Du coup on a, un peu comme dans 24 heures, cette impression d'urgence qui colle parfaitement avec l'histoire. La série est plutôt nerveuse, les personnages simples mais bien campés, l'intrigue part d'une idée forte et ambitieuse mais on a parfois un arrière-goût de "pas assez" dans les explications, la crédibilité et la cohérence sont parfois "limite", mais le rythme l'emporte sur le reste, c'est ce qui sauve la série. Le cliffhanger de fin de saison (qui peut aussi s'avérer une bonne fin ouverte) est un peu attendu mais très intéressant quand même. Reste à voir comment les personnages pourront sortir de leur état de perpétuelle réaction aux événements pour prendre les rênes, histoire de faire évoluer le concept de façon intelligente...
Shérif Jackson : singulier western que voilà... un prêtre despote qui veut imposer sa loi, un shérif complètement frappadingue qui veut faire régner sa justice, quelques peigne-culs, une bonne dose de profiteurs et un couple de fermiers qui essaie de faire pousser quelque chose en plein désert. Ça va castagner, il y aura du sang et ensuite il y aura vengeance. Du classique sur le papier mais à l'écran c'est quand même assez ... insolite comme dirait le shérif. Insolite, pas bizarre. Un peu glauque aussi, assez cash, parfois un peu primaire et plutôt prévisible (ce qui n'est pas un si gros défaut pour ce genre de film qui ne joue pas sur le suspense). Les méchants sont vraiments méchants, et les gentils vraiment méchants aussi, et ça c'est bien !
Justified saison 3 : Ça suit son tempo sans faire de vagues, parfois même ça ronronne un peu trop et on aimerait un gros coup de boost pour relancer la machine. Les qualités de la série restent les mêmes qu'aux 2 précédentes saisons, mais justement on aimerait un peu de neuf qui bouscule un peu les habitudes. Toujours de très bons personnages si on n'a rien contre les caractères archétypaux (Dickie toujours et Quarles sont des modèles du genre, et Neil McDonough le fait tellement bien ce rôle de cinglé borderline, mélange de classe et d'ultra-violence), j'ai également aimé revoir Mykelti Williamson qui se fait trop rare. En espérant que la saison suivante saura rebondir et proposer de l'inédit, même si l'univers de bouseux de Raylan est toujours agréable à retrouver.
Moi, moche et méchant : Je l'avais soigneusement évité à sa sortie, le design des affiches ne me plaisant pas du tout : grosse erreur de ma part ! Ce dessin animé est très drôle, très inventif, délirant juste ce qu'il faut avec de très jolies trouvailles, visible à tous les âges, bref vraiment réussi de bout en bout. J'ai un petit faible pour le professeur Néfaria et ses robots boogie-woogie .
American Bluff : Beau casting pour un film ambiance fin des seventies, où l'on suit de petits arnaqueurs qui vont devoir prêter main forte sur une affaire gigantesque à un agent du FBI qui les tient à sa merci. Le scénario n'est pas exceptionnel même s'il tient bien la route (il s'inspire de faits réels), ce qui fait la force du film ce sont les acteurs et l'environnement de l'époque. Clairement, il faisait bon vivre ces années là, si ce n'est peut-être en ce qui concerne la mode capillaire, à l'esthétique plus que douteuse !! Christian Bale joue à nouveau le caméléon et encore une fois il m'a complètement bluffé. Bradley Cooper est parfait en tête à claques et Jennifer Laurence est étonnante dans son rôle, loin des rôles de gamines qui l'ont faite connaître. Quant à Amy Adams et ses 3 cm² de vêtements, c'est à voir absolument. Bon film, énorme Christian Bale, un très bon moment de cinéma !
Justified saison 2 : Raylan a à faire à une famille de bouseux qui tiennent la région des montagnes d'Harlan depuis des lustres, ce sont d'ailleurs de vieilles connaissances puisqu'il a déjà estropié un des fils de Mags Bennett, la cheffe de famille qui tient son monde d'une main de fer. Winona entre à nouveau dans sa vie, non sans lui apporter de nouveaux problèmes à régler, et Boyd quant à lui n'est plus tout à fait le prêcheur blanc comme neige qu'il faisait croire... La seconde saison démarre lentement et prend de la vitesse pour finir sur quelques belles péripéties. Rien de passionnant au sens littéral du terme, pourtant l'univers de Harlan a ceci de particulier qu'on s'attache aux personnages et que sans s'en rendre compte on ne peut s'empêcher de chercher à connaître la suite... Mention spéciale à Dickie, le fils boiteux des Bennett. Son "petit" frère vaut le coup d'oeil aussi !!
Mea Culpa : Fred Cavayé + Vincent Lindon = vision obligatoire ! Un film français nerveux, qui sait maintenir le taux d'adrénaline du début à la fin. Des comédiens tous très bons qui assurent un maximum dans leurs rôles. Un script simple, mais moultement efficace. Quelques imperfections cependant : certains décors peu crédibles, le patron de Franck qui est une caricature ambulante, le comportement de Franck par moments beaucoup plus proche du gangster que du flic, quelques courses-poursuites à la limite d'être trop longues, et un twist qui ne m'a pas convaincu de son utilité à la fin, mais à l'arrivée que des petits détails : sur son ensemble le film est très très bon, à voir absolument !
Möbius : Difficile e me prononcer tant je ne m'attendais pas à ce que j'ai vu. Quelques scènes sont à la limite du ridicule sans pourtant jamais franchir le pas (parce que parfois dans un regard ou une mimique on se croit l'espace d'une seconde dans Un Gars une Fille, la faute aussi à un rythme lent et qui se veut introspectif qui permet à l'esprit du spectateur de vaquer à ses propres pensées...). D'autres sont franchement très réussies et poignantes (grâce aux talents conjugués des acteurs c'est une évidence). Le mélange des deux extrêmes m'a laissé un peu perplexe. L'accent français de Dujardin qui parle russe fait qu'on ne peut pas une seule seconde accepter qu'il s'appelle Lioubov et soit numéro 2 du KGB. Pour le reste, sur le plan comédie sentimentale, Dujardin s'en sort mieux. Cécile de France, que je n'ai jamais réussi à voir en tant que femme fatale, tire son épingle du jeu par son talent d'actrice. Un film cependant très moyen à l'arrivée.
Kaboul Kitchen saison 2 : La seconde saison confirme le potentiel comique de la série, mais surtout surpasse très largement la première saison en ce qui concerne le storytelling et l'aspect feuilletonnant. Là où la saison passée on avait l'impression qu'on ajoutait des petites scènes à des anecdotes piochées à droite à gauche sans réel liant fort, cette fois on suit les aventures de Jacky Robert avec envie et passion d'en connaître toujours la suite. Gros coup de coeur pour les deux principaux personnages sur lesquels le succès de la série repose interprétés par Gilbert Melki et Simon Abkarian. À noter en particulier le soin apporté aux dialogues, toujours excellents et fendards dès lors que le Colonel s'invite dans une conversation. Si ça continue aussi bien, vivement la suite !
Le Grand Méchant Loup : Comédie française remake d'un film canadien, libre adaptation des 3 petits cochons... très libre faut bien le dire ! Le trio d'acteurs vaut le coup d'oeil : Benoît Poelvoorde, Kad Merad et Fred Testot qui jouent une fratrie improbable ! C'est drôle et en même temps il y a une certaine gravité dans le propos, bien qu'elle soit constamment désamorcée par le rocambolesque de quelques personnages (Henri et Patoche forment un couple aussi fendard que pathétique). Bref, ça aborde des thèmes à la profondeur insoupçonnée, mais avec une légèreté qui évite au film de tomber dans la comédie dramatique larmoyante : on reste au bout du compte les deux pieds bien dans la comédie et c'est tant mieux. Et puis il y a l'aérienne Charlotte Lebon...
Pacific Rim : Gros pop-corn movie à la sauce bien américaine... Très bien foutu question effets visuels, absolument transparent côté scénario (d'ailleurs à ce niveau on n'appelle pas ça un scénario mais un prétexte !!). J'ai beau apprécier Idris Elba et Charlie Hunnam ils n'apportent pas grand chose à leurs personnages respectifs que leurs "gueules". Bon passons sur les invraissemblances et les outrages à la physique qui émaillent le film, sans quoi ce dernier ne pourrait simplement pas exister. Donc voilà, si vous voulez voir un truc qui dépote où des simili-Transformers se bastonnent avec des monstres à la Godzilla, faut avouer que vous ne trouverez pas mieux. Sorti de là ça n'a aucun autre type d'intérêt. Guillermo del Toro s'est visiblement fait très plaisir visuellement sur ce film, mais il est capable d'infiniment mieux scénaristiquement.
Shameless US saison 3 : J'adore cette série !!! À chaque saison je me dis que là ils ne peuvent pas aller plus loin, pas faire plus fort, et chaque saison suivante me prouve le contraire. Tous les personnages (je dis bien TOUS) sont truculents, admirablement bien écrits, chacun est à un moment ou un autre approfondi, et tous valent la peine de l'être, même les plus extravagants seconds rôles. On se marre sans arrêt, ce qui est très fort car le fond dramatique n'est jamais très loin et qu'on peut passer du rire aux larmes en quelques instants. Les Gallaghers et leur univers vous happent et vous emmènent loin, dans une Amérique que vous ne soupçonniez même pas, qui peut faire un peu peur quand on ne s'y attend pas mais où au final on se sent vraiment à l'aise. Et cette fin de saison 3, à fond dans le tragi-comique me fait attendre avec une impatience énorme la saison 4 !!
12 Years a Slave : une critique positive le devançait, et c'est tout à fit mérité car le film en impose. Déjà, la mention "tiré d'une histoire vraie" donne à ce drame humain une force encore plus impressionnante. Évidemment on est révolté et révulsé par le traitement qui était fait aux esclaves à une époque finalement pas si éloignée que cela, en plein coeur du pays de la liberté... Les comédiens sont exceptionnels, tous sans exception, les plus marquants restant ceux qui ont les rôles les plus ignobles, Michael Fassbender et Paul Giamatti en tête. L'histoire est dure et éprouvante, l'homme libre Solomon Northup / esclave Platt vit un enfer, tout comme ses compagnons d'esclavage, on est constamment mis à sa place et on ressent toute la douleur et l'horreur qu'il a vécu de plein fouet. Un film dur, poignant, qui va vous chercher dans vos retranchements, vous met face à la vérité crue et vous laisse vous débrouiller avec ça. À voir absolument.
No Pain No Gain : bonne surprise que ce film assez déjanté mettant en scène 3 malabars avec de gros cerveaux au niveau des biceps ! Le décalage entre l'humour noir et le ridicule de certaines situations (et des personnages), et l
Conjuring - Les Dossiers Warren : basé sur des faits réels rapportés par le couple de démonologues Warren, voilà un petit film qui fleure bon le film de flippe bien troussé et efficace. Pas de grosse tête d'affiche mais des comédiens habités (c'est le cas de le dire pour Lily Taylor !!) par leurs rôles, et une mise en scène qui ne joue pas tout sur la surprise mais réussit à nous foutre la trouille même quand on s'y attend, ce qui est déjà pas mal du tout faut le souligner. Possession, exorcisme, apparitions, esprits malins, démons... tout la panoplie y est, et sans être absolument transcendant c'est très bien fait. À voir donc si vous avez envie de vous faire une petite séance frissons pas piquée des hannetons...
Les Brasiers de la Colère : Grand film !! Souvent Christian Bale m'a épaté dans ses rôles, mais jamais il ne m'avait ému, mais dans toute la première partie de ce film j'ai vraiment souffert avec lui et le sort qui s'acharne sur quelqu'un qui essaie pourtant d'être un type bien. Tout le casting du reste est au diapason, l'ami Woody Harrelson en tête, Casey Affleck également dans un rôle où je ne l'aurais pourtant pas envisagé avant ce film. Film sombre et pas très optimiste il faut bien le dire, on n'en ressort pas avec une grosse pêche c'est sûr, mais on en ressort avec la certitude d'avoir vu quelque chose de fort, qui parle aux tripes et au coeur. On y voit des personnages authentiques et un autre visage de l'Amérique que celui qu'on a l'habitude de voir. Je me répète encore une fois : Grand film !!
Du sang et des larmes : À ceux qui ne supportent pas le patriotisme et l'héroïsme à l'américaine, passez votre chemin, parce qu'ici on cause Navy Seals versus Talibans, ça en déborde donc. Pour tout ceux que ça ne gêne pas ou qui pourront passer outre, vous verrez un putain de film de guerre où les coups portent et font mal, où les balles font voler sang et barbaque, où les chutes estropient et infligent au minimum plaies et fractures ouvertes. Moi j'ai été complètement immergé dans la zone de combat, ça fonctionne du tonnerre. Bien entendu les Talibans sont vraiment très méchants et horribles, heureusement il y a aussi des Afghans qu'on montre sous leur bon jour histoire d'éviter "un peu" les amalgames. Le statut d'histoire vraie des événements relatés dans ce film lui donne une force encore un peu plus grande. Très bon film d'action.
Homefront : Les Jason Statham se suivent et se ressemblent un peu, mais ces derniers mois la qualité reste tout à fait honorable. Dans ce Homefront que son ami Stallone a écrit spécialement pour lui, Statham est parfaitement à l'aise : confronté aux rednecks et à une bande d'affreux bikers il fera tout pour protéger sa fille et ne pas se laisser marcher sur les godasses. Hymne à la self-défense par bien des aspects, il vaut mieux le prendre pour juste un bon petit film d'action et de baston qui ne va pas chercher loin et n'a aucune prétention à le faire. Un film honnête, un peu passe-partout et sans surprise mais bien torché. Et puis j'aime Jason Statham depuis la première fois que j'ai vu sa tronche chez Carpenter, alors j'ai toujours un peu plus d'indulgence quand ça le concerne...
The East : Pas évident du tout les films qui mettent en scène des factions anarchistes et révolutionnaires qui deviennent des terroristes pour "libérer la société du mal". L'idée est toujours intéressante sur le papier, mais c'est souvent plus difficile à transcrire sur pellicule. Le film est intéressant donc mais pas du tout passionnant. La faute certainement à un casting fade manquant cruellement de charisme. Le scénario lui reste tout à fait correct mais ne fait pas d'étincelles pour autant. En fait vu l'ambition du pitch, je m'attendais à un meilleur résultat. Le film n'est pas mauvais, mais très loin d'être réussi malgré tout, l'intérêt qu'il éveille à la lecture de son résumé s'émousse au fur et à mesure que le film se déroule, ce qui n'est pas une bonne chose pour en garder un souvenir marquant...
Rampart :Présenté par certains comme le rôle de sa vie pour Woody Harrelson que j'affectionne particulièrement, je m'attendais à un film exceptionnel. Ce qui n'est pas vraiment le cas. Le film est plutôt bon, plutôt original et innovant, mais tout repose sur la personnalité et l'interprétation du comédien principal. En ce sens c'est effectivement le rôle de sa vie. Un peu comme Christian Bale dans The Machinist : la performance d'acteur est phénoménale mais le film reste moyen. Ça m'a fait la même impression pour Rampart. Quant au contexte, les émeutes de Los Angeles et la mise en cause de la police pour actes racistes et violents, ça a été beaucoup mieux traité selon moi dans Dark Blue par exemple (avec Kurt Russel) ou bien évidemment l'immense série The Shield. À voir mais on ne s'en relèvera pas la nuit...
Luther saison 3 :Un peu moins anxiogène que les deux premières saisons, cette troisième saison (de seulement 4 épisodes) reste l'occasion de retrouver avec plaisir Idris Elba dans son rôle de flic hors normes. Le tueur en série qu'il affronte en fin de saison est un peu déconcertant car il pousse Luther vers un secteur qui lui est familier, celui de la vengeance. Dommage cependant que certaines réactions du tueurs ne collent pas vraiment à la personnalité qu'il a le reste du temps, même si cela procure surprise et rebondissements. J'ai donc été un peu moins convaincu par le méchant pour ces raisons, un peu de manque de cohérence. Par contre ça ne manque pas d'action sur la fin puisque ça tourne à la boucherie, le casting se retrouvant sévèrement réduit en fin de saison...