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  • : de la Pop Culture, un peu d'actualité, pastafarismes et autres petites choses...
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Avant de lire les notes que je fais sur les films que je vois et les bd que je lis, sachez que dans mes commentaires il m'arrive parfois de dévoiler les histoires et les intrigues. Ceci dit pour les comics, je n'en parle que quelques mois après leur publication, ce qui laisse le temps de les lire avant de lire mes chroniques.
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19 décembre 2005 1 19 /12 /décembre /2005 11:18

Sous ce titre un peu bizarre se cache un de mes grands énervements de ces derniers temps. Je veux parler de la déclaration à la presse d’un des experts-psychologues de l’affaire d’Outreau.
Monsieur Viaux, auteur de l’ouvrage éthique et pratiques psychologiques dans l'expertise (amis de l’ironie bonjour) et expert auprès de la cour, pour expliquer ses erreurs d’expertise sur les déclarations des enfants de l’affaire de pédophilie a déclaré « Quand on paye des expertises au tarif d’une femme de ménage, on a des expertises de femme de ménage » (NdS : l’heure d’expertise est facturée 15 €).
Alors lui, rien que pour ça, je le nomme co#?!&# de l’année (et pourtant il y a eu de la concurrence à ce niveau de la compétition !).

D’abord cette phrase à elle seule en dit long sur l’idée que ce fin psychologue se fait des personnes qui ont un boulot de femme de ménage.

Ensuite du point de vue strictement formel, et parce que tant qu’à faire je ne vais pas me priver du plaisir de pinailler (chacun ses plaisirs n’est-ce-pas ? et en plus ça me donne l’occasion de placer le mot pinailler), notre fin psychologue semble ne pas être très au courant des tarifs en vigueur chez les bêtes travailleurs de la « France d’en-bas » comme dirait l’autre. Ce salaire dont ce monsieur se plaint, est loin de ce que gagne une femme de ménage. Pour info, le SMIC horaire s’élève de nos jours à 8,03 € brut, et le salaire moyen d’une femme de ménage en France en 2005 est de 1489 € brut.
Donc ces 15 € horaires pour lesquels il n’a pas daigné faire un travail sérieux, et bien il y a des gens, beaucoup de gens, qui triment comme des cons pour en gagner au mieux la moitié. On ne les entend pas beaucoup se plaindre au journal de 20 heures ceux-là, ils auraient pourtant de quoi !!

Enfin, le fin psychologue démontre par cette seule phrase tout son talent et ses compétences. En face de lui, sur le banc des accusés, il avait 13 innocents injustement enfermés, à l’honneur bafoué et aux vies totalement détruites. Et ce type, bien à l’aise dans son costard d’expert de la cour ne trouve rien de mieux à dire que ça !
« Vous avez été enfermés 3 ans, on vous a accusés du crime des plus horribles, vous venez de traverser l’enfer sur terre et vous vous plaignez ?! Mais que devrais-je dire moi, qui suis payé 15 malheureux euros de l’heure ?!! Un peu de tenue voyons mes pauvres amis ! »
Voilà ce que cette phrase voulait dire, voilà ce que j’aurais entendu si j’avais été à la place des accusés.

Je sais que parfois ça peut faire mal au cul, mais quand on se trompe aussi lourdement, la meilleure des choses à faire, c’est au moins de l’admettre. Mais sortir des excuses vaseuses, et pire encore, essayer de se faire passer pour une victime dans ce cas, c’est de l’indécence pure et infiniment méprisable.
Je ne critique pas l’expertise en elle-même, je ne sais pas ce qu’elle vaut, et je n’ai aucune compétence en la matière de toute manière. Et j’admets bien volontiers que l’erreur est humaine, que personne n’est tenu d’être toujours parfait. Mais un tel comportement, ça me dépasse. Si l’erreur est peut-être compréhensible (ceci je ne peux en juger moi-même), le comportement est inadmissible.

Des excuses auraient été la moindre des choses. Un minimum de décence également.

Voilà, j'arrête là, je me suis suffisamment énervé tout seul pour aujourd'hui.

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16 décembre 2005 5 16 /12 /décembre /2005 16:41

Ces derniers jours a eu lieu l’épilogue de la fameuse affaire d’Outreau. 17 personnes accusées de pédophilie en réseau organisé, dont 13 avaient été injustement mises en causes. 13 personnes dont la vie a été bouleversée définitivement par plus de 3 ans d’emprisonnement préventif pour certains, une vie sociale, professionnelle, familiale et sentimentale totalement détruite par cette instruction cauchemardesque. Sans parler du suicide en prison d’une 14ème personne qui n’aura pas supporté cette erreur judiciaire. Ou de cet homme relaxé qui dit que sa mère en est morte de chagrin.
Par ici pour avoir toute la chronologie de l’affaire.

Outreau est vraiment une affaire qui a défrayé la chronique, et qui a tourné au désastre. Aujourd’hui que la vérité est enfin connue, on cherche évidemment un coupable. C’est le juge d’instruction Burgaud qui est montré du doigt quasi-unanimement. Et au-delà de la personne, la vox populi (ou du moins ceux qui s’en disent l’écho) réclame une réforme de la Justice, qui impliquerait à l’avenir la responsabilité personnelle du juge dans ce genre d’affaire.
Difficile de se prononcer « à chaud », alors que le chaos autour de cette affaire règne encore dans les esprits.

Je ne suis pas juriste, je n’y connais pas grand-chose en droit, mais il me semble que cette question dépasse la stricte « compétence technique » en la matière. Car on touche là aux règles qui font qu’une société « fonctionne » correctement ou non.
Personnellement, je ne suis pas favorable à ce genre de réforme. Un juge est un homme, et l’homme n’est pas infaillible. D’autant plus qu’il y a tant de facteurs différents qui interviennent dans des affaires de ce type, que de vouloir ne dégager qu’un seul et unique responsable me paraît illogique et … injuste. Dans le cas d’Outreau, pourquoi ne pas parler aussi des autres acteurs qui ont tous leur part de responsabilité (à des degrés divers, selon leur implication et leurs interventions au cours de l’instruction) ? Les enquêteurs, les experts de toutes sortes ? (je pense particulièrement aux psychologues et psychiatres, ce sera d’ailleurs le sujet d’une prochaine note)
Et n’oublions pas tout de même ce qui est à la base de cette effroyable erreur : le mensonge. Le mensonge des enfants, de certains témoins, et des accusés effectivement coupables, qui a complètement faussé l’approche de l’instruction qu’auraient dû avoir le juge et la police.

Si reproches et sanctions il doit y avoir, elles doivent être à plusieurs niveaux selon les degrés de responsabilité de chacun. Et concernant le juge, elles ne doivent pas porter sur une « erreur de jugement », notion bien trop subjective (et finalement trop humaine tout simplement) à mettre en évidence, mais sur et seulement sur d’éventuelles « fautes professionnelles ».
Si le juge a délibérément décidé par exemple (simple hypothèse d’école de ma part) d’ignorer un témoignage à décharge des accusés, s’il a volontairement instruit uniquement à charge et a donné des directives aux enquêteurs pour ne pas explorer les aspects pouvant jouer à la décharge des accusés, alors oui, sanction il doit y avoir à son égard, car il s’agirait de négligences voire de fautes professionnelles graves et avérées.

Ceci dit, sans en être parfaitement certain, je crois bien que ce que je dis là est déjà prévu par la législation et en vigueur. À ma connaissance l’incompétence et la faute professionnelle sont sanctionnables dans toutes professions, y-compris chez les magistrats.
Mais désigner le juge Burgaud comme l’homme sur qui toute l’erreur repose me gêne, ce serait substituer une injustice par une autre injustice selon moi. Et hurler avec les loups m’a toujours inquiété, d’autant que parmi ceux qui appellent aujourd’hui au lynchage du juge on en retrouve qui appelaient aussi au lynchage des affreux pédophiles d’Outreau au début de l’affaire …

Ce que je trouve dommage, c’est qu’on est toujours très prompt à chercher le responsable de tous les maux de la terre, mais qu’on est largement moins vif et enclin à discuter des solutions à apporter sur le fond.
Si on réduisait un peu la charge de travail et de responsabilités qui repose sur les épaules d’un juge d’instruction par exemple ? On pourrait imaginer (et j’ai déjà entendu cette proposition ça et là dans des débats d’idées) que pour des instructions aussi lourdes et pour des faits aussi graves que dans le cas d’Outreau, que ce soit une « équipe » de juges d’instruction qui officient. Plusieurs regards avisés valent toujours mieux qu’un seul, et peut-être éviterait-on aussi l’écueil et la faute professionnelle d’une instruction à sens unique (à charge ou à décharge, peu importe). On a moins de risques statistiquement de se tromper à plusieurs que seul non ? (tout en sachant et en acceptant qu’en dehors des sciences exactes, point d’erreur zéro)

Alors oui bien sûr, ça nécessiterait plus de moyens, et le temps n’est pas à la dépense publique … mais on a la Justice qu’on se donne les moyens d’avoir.

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15 décembre 2005 4 15 /12 /décembre /2005 17:48

« Il ne faut pas brûler la peau de l’ours avant de l’avoir vendue »

Abdeslam Ouaddou, footballeur dans l'équipe de L1 de Rennes.
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14 décembre 2005 3 14 /12 /décembre /2005 18:15

Avengers est une des plus anciennes séries régulières de Marvel. Stan Lee et Jack Kirby l’avaient lancée en 1963, du temps du renouveau des super-héros. L’équipe regroupait alors Iron-Man, Thor, Hulk, Ant-Man (devenu très vite Giant-Man) et The Wasp, qui n’allaient pas tarder dans les tous premiers épisodes à retrouver le corps congelé du Captain America (Avengers vol.1 #4) de la seconde guerre mondiale, qui avait été conservé en état d’hibernation depuis lors. Cap allait devenir très vite le leader incontesté et la véritable âme de l’équipe, qui connaîtra des dizaines de compositions différentes au fil du temps. Le nombre de héros qui sont ou ont été Vengeurs un jour est impressionnant.
Mais la série Avengers était devenue trop classique, pour ne pas dire vieillissante. En comparaison avec les X-Men et leurs constants relaunchs, ou avec l’univers Ultimate, foisonnant d’idées et tout neuf, Avengers faisait figure de dinosaure.
Pour son 500ème numéro, Marvel a donc décidé de frapper un grand coup, et a pour ce faire donné carte blanche au scénariste à succès Brian Michael Bendis (Torso, Ultimate Spider-Man, Powers, Daredevil, …) et au dessinateur vedette David Finch (Ultimate X-Men, Aphrodite IX, New Avengers, …) afin de redorer le blason terni des Vengeurs, et faire redécoller les ventes.
C’est donc au #500 que débute la saga « Chaos », dernière aventures des Vengeurs. Et elle démarre très fort : au terme du premier épisode de ce story-arc qui en compte quatre, Scott Lang alias l’Homme-Fourmi II est déchiqueté dans une explosion causée par un Valet de Cœur zombifié, l’hôtel mythique des Vengeurs est détruit par une attaque de robots Ultron et Miss Hulk réduit littéralement en miettes le synthézoïde Vision devenu bizarrement fou. Rien que ça.
Et ça ne s’arrête pas là : dès le #502 une armada Kree s’en prend à une équipe des Vengeurs renforcée par tous ses membres réservistes. Dans cette bataille, c’est Clint Barton, le très charismatique et adulé héros Œil-de-Faucon qui perd la vie en se sacrifiant pour ses amis, avant que les Krees ne disparaissent aussi inexplicablement qu’ils étaient apparus.
C’est dans le #503 enfin qu’on apprend qui se cachait derrière tout cela : Wanda Maximoff, alias la Sorcière Rouge, pilier de l’équipe et membre de très longue date des Vengeurs (elle rejoint l’équipe dans Avengers vol.1 #16 de mai 1965). Mutante capable d’influer sur les probabilités grâce à la « magie du chaos », elle peut virtuellement tout faire, et Wanda avait peu à peu sombré dans la folie et la schizophrénie depuis qu’elle avait accouché de jumeaux qui s’avérèrent des émanations inconscientes de son pouvoir immense et non pas ses véritables enfants.
Elle ne s’était jamais totalement remise de ce choc, et ses coéquipiers n’avaient pas remarqué sa lente descente vers la dépression et la folie. C’est avec l’aide du Docteur Strange que les Vengeurs parviennent à maîtriser la Sorcière Rouge, tout en découvrant sa dernière victime, son amie et mentor Agatha Harkness ; avant de la confier à son père (qui n’est autre que Magnéto), dans un état catatonique.



C’est dans Avengers Finale, un maxi-épisode de janvier 2005, sur lequel plusieurs artistes collaborent (dont Alex Maleev ou Steve Epting), que l’aventure des Vengeurs connaît son terme. Avec plusieurs membres tués, les survivants anéantis par la révélation de la trahison de leur amie, décident de dissoudre officiellement l’équipe des Vengeurs. La série Avengers s’arrête , 42 ans après son premier numéro.
Avec cette dernière saga cataclysmique des Vengeurs, Marvel et Bendis parviennent à l’effet voulu. Les épisodes finaux de Avengers ont été très largement suivis et commentés, le comic a fait une percée dans les ventes (dépassant les 100 000 exemplaires, devant Uncanny et Ultimate X-Men, ce qui est exceptionnel pour Avengers) et le scénario a causé un vrai choc aux fans.
La Sorcière Rouge une traîtresse passe encore (d’autant que c’est sa folie qui l’a poussée à agir), Vision détruit pourquoi pas (un robot ça peut se reconstruire, ce qui lui est déjà arrivé du reste), mais la vraie polémique c’est la mort des héros, et en particulier celle d’Oeil-de-Faucon.
Clint Barton a de tout temps été le contre-poids de Captain America. Le chien fou, le mauvais garçon, la tête brûlée parfaite. Il était un personnage culte des Vengeurs. Et bon nombre des fans reprochent à Bendis de n’avoir voulu faire qu’un « coup scénaristique », ni plus ni moins, pour qu’on parle de lui. Honnêtement, c’est mon avis aussi.

D’abord pour la façon assez expéditive, minable et illogique dont est mise en scène la mort d’Oeil-de-Faucon.
Pour un personnage de ce rang, c’est limite. Et ce qui me conforte dans ma conviction, c’est le traitement qu’en fera Bendis par la suite. Passé l’épisode de sa mort, on n’en parle quasiment plus, et ce décès ne servira finalement pas l’histoire (qui continue dans la toute nouvelle série New Avengers). Je veux dire par là qu’il n’a aucun impact en soi sur l’évolution des autres personnages de l’équipe.
Quand dans Amazing Spider-Man, Gwen Stacy meurt à cause du Bouffon Vert (dans Amazing Spider-Man vol.1 #121 de juin 1973), c’est un cataclysme pour Peter Parker qui sera marqué à vie (on le ressent encore dans les épisodes actuels, plus de 30 ans après !).
Quand Jean Grey meurt (dans Uncanny X-Men #137 de septembre 1980), Scott Summers et toute l’équipe sont durablement traumatisés, et subissent de vraies répercussions sur leurs vies et leurs personnalités. Répercussions qui seront les moteurs du scénario des épisodes suivants, s’étalant parfois sur plusieurs années.

Ici, malgré l’importance et tout le background du personnage qui vient de disparaître, rien.
Bendis ne traite pas du tout cet aspect des choses et c’est bien dommage, car il s’ôte lui-même tout l’impact, l’importance et la cohérence que son histoire aurait pu prendre dans la vie des Vengeurs.

OEil-de-Faucon est mort, et il est mort pour rien. Pourtant les héros ne devraient jamais mourir en vain.

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13 décembre 2005 2 13 /12 /décembre /2005 14:58

David Cronenberg est un réalisateur atypique. De par le choix de ses sujets, les thématiques qu’il développe et le style de narration qu’il adopte. Son dernier film à m’avoir marqué avait été Crash (1996), au sujet controversé et aux images et à l’ambiance troublantes.

Cette fois-ci, Cronenberg semble faire de la sobriété sa ligne de conduite. Son film est fort et son histoire (qui est l’adaptation du comics du même nom de John Wagner et Vince Locke) est bien en place, la trame implacable tout du long. On est happé par ce qui se passe du début à la fin, malgré le classicisme apparent du film.

Car si la forme est classique, le fond l’est bien moins. Dans une petite ville du fin fond des États-Unis, Tom Stall (Viggo Mortensen, à 100 lieues de son rôle d’Aragorn dans la trilogie du Seigneur des Anneaux) est un père de famille simple et travailleur, un homme qui aime sa femme (Maria Bello, au jeu aussi juste qu’elle est séduisante) et chérit son foyer. Un citoyen modèle dont toute la ville reconnaît le sérieux, le calme et l’honnêteté.

Tom Stall tient un petit restaurant de quartier. Tout va changer pour lui le soir où deux malfrats de la pire espèce d’allumés braquent son restaurant et menacent de tuer une des employées. Tom réagit vite et fort, tue les deux braqueurs et devient le héros de la ville et des chaînes de télévision locales. Peu de temps après cette médiatisation inattendue, un caïd de la pègre de Philadelphie (Ed Harris, inquiétant au possible) commence à le harceler lui et sa famille, persuadé qu’il n’est pas Tom Stall mais Joey Cusack, tueur à gages retiré mystérieusement du milieux mafieux depuis de nombreuses années.

 

Le film est basé sur deux axes principaux : d’une part la menace de la pègre et d’autre part les relations entre les membres de la famille Stall quand Tom est soupçonné de double identité. Et ce contraste est saisissant. La puissance et la fulgurance des quelques scènes de violence (sans concession autant vous prévenir) tranchent avec la densité des relations humaines mises en scène, particulièrement entre Tom et sa femme.

À l’arrivée, je ne saurais dire quel est l’aspect du film qui fonctionne le mieux et est le plus intéressant, la confrontation physique ou la confrontation psychologique. Cronenberg joue astucieusement sur les deux plans, et s’en sort aussi bien sur l’un que sur l’autre, ce qui est en soi déjà une belle réussite. Quant à la scène finale, toute en finesse et en non-dits, elle clôt selon moi parfaitement le film sur une note positive sans sombrer dans la happy-end de base.

Allez pour la forme, un point un peu plus négatif (mais c’est vraiment histoire de trouver un truc à redire hein), le rôle de William Hurt est assez superficiel, son passage dans le film un peu court, et vu le talent du bonhomme on est en droit de le regretter.

Pour tout le reste, le nouveau film de David Cronenberg est un coup de maître. Il restera à mon avis une date importante dans la filmographie du réalisateur. Et Viggo Mortensen peut d’ores et déjà se féliciter de ses choix de carrière « post-Seigneur des Anneaux ».

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12 décembre 2005 1 12 /12 /décembre /2005 15:03

C’est bien souvent ainsi qu’on se l’imagine, avec une cape, un juste au corps laissant deviner une musculature bien virile ou d’affriolantes formes féminines, parfois affublé d’un masque protégeant son anonymat, et capable de prouesses hors-normes qui le rendent si singulier … je veux parler du super-héros bien sûr.

Outre son apparence stéréotypée, il y a d’autres a priori auxquels on l’associe très souvent. Le manichéisme. Les super-pouvoirs. Le patriotisme. Les lectures infantiles. Tout ceci et bien d’autres choses encore.

Et c’est vrai, l’image simpliste qu’on a du super-héros est loin d’être totalement injustifiée. Au départ les comics de super-héros étaient bel et bien destinés aux enfants et aux adolescents. Les personnages peuvent soulever des voitures, voler ou lancer des rayons d’énergie. Les gentils luttent contre les méchants, et sont les garants de la morale, de la bienséance occidentale, et bien souvent aussi les protecteurs du drapeau national. Tout cela est vrai, indiscutable. Mais …

 Mais ça ne s’arrête pas là, ne se résume pas à ça. Loin de là. Les comics, et les super-héros qui les habitent, sont bien plus que ça. Leur univers est riche de nuances, ils ne sont simples finalement que pour ceux qui ne les lisent pas …

Combien de fois voit-on dans les commentaires ou avis sur un album de comics des choses telles que « dans le style classique des comics » pour définir le dessin par exemple ? Et le plus drôle, c’est que cette phrase est employée d’un jour à l’autre au sujet de dessinateurs aux styles pourtant très différents … Est-ce l’habitude de donner des étiquettes ? est-ce parce que la culture comics ne fait pas partie de la culture bédéphile européenne ? ou est-ce simplement un manque d’intérêt flagrant, qui confine plus à l’indifférence volontaire qu’à l’ignorance compréhensible ?

De même, quand un comics ne traite pas d’un encapé aux pouvoirs surhumains, c’est l’exclamation, la surprise la plus totale, très souvent accompagnées d’une phrase laconique du type « pour une fois on sort de la sempiternelle histoire basique de super-héros ». Pour oser sortir une telle platitude (qui plus est inexacte de fait), encore faut-il soit rien n’y connaître, soit rien ne vouloir connaître aux comics.

Car oui, les comics sont vastes, les sujets tout aussi divers qu’en bd franco-belge, et les traitements sont propres à chaque auteur. C’est d’une banalité affligeante de dire cela au sujet de n’importe quelle œuvre littéraire, ou n’importe quelle bd européenne, et pourtant au sujet des comics j’ai l’impression souvent qu’il ne s’agit pas d’une évidence. Non seulement les comics ne traitent pas que de super-héros (des exemples ? De mal en Pis, Mariée par Correspondance, Sin City, ou encore un nombre conséquent de graphic novels de Will Eisner, parmi tant d’autres), mais dans les histoires même de super-héros, il existe des traitements scénaristiques et thématiques très différents, et une profusion d’artistes originaux et novateurs.

Alors à tous ceux qui résument les comics à un gentil en collants contre un méchant en armure, je dis ceci : au lieu de généraliser à outrance, lisez-en. Y-compris des histoires super-héroïques d’ailleurs, juste pour vous rendre compte qu’un artiste reste un artiste même outre-atlantique, que chaque histoire possède son scénario et son style graphique, que chaque auteur laisse un peu de lui dans ce qu’il raconte, quels que soient les personnages qu’il met en scène. Qu’il y a des bonnes et des mauvaises lectures dans les comics comme partout ailleurs, pas plus mais pas moins non plus. Que parfois ça fait du bien d’ouvrir son esprit comme on ouvrirait une fenêtre histoire de dépoussiérer un peu les étagères de nos certitudes.

 Je ne vous promets évidemment pas l’extase à chaque lecture, mais de belles surprises ça assurément.

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9 décembre 2005 5 09 /12 /décembre /2005 15:29

PAS-TA-FA-RIS-ME !!

C’est le nom de cette catégorie de posts.

 Alors pour ceux – comme moi il y a encore quelques mois – qui ne savent pas ce que c’est, sachez qu’il s’agit d’un mouvement religieux.

 Et pas n’importe lequel ! Ses adeptes défendent ni plus ni moins l’idée que le monde a été créé par un monstre volant formé de spaghettis (ne riez pas au fond, je vous vois).

Vous n’avez pas l’air de me croire … Prosternez vous donc devant le monstre aux appendices nouillesques !

Et pour plus d’info, allez donc par ici.

Voilà, tout ça pour expliquer le nom de cette catégorie de notes : j’ai prévu d’y mettre de-ci de-là des mots, expressions, anecdotes et autres découvertes que je trouve originaux, bizarres, amusants, étonnants, voire tout à la fois.

 

(Comment ça, ça ne fait rire que moi ?!)

 

 

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8 décembre 2005 4 08 /12 /décembre /2005 17:00

 

« Je l’ai tué pour lui voler un peu de sa célébrité »

Mark David Chapman, assassin de John Lennon, le 8 décembre 1980.

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8 décembre 2005 4 08 /12 /décembre /2005 16:55

Commençons par le commencement : le titre !

Eh oui, tout bon blog qui se respecte doit en avoir un, et celui que j’ai choisi mérite une petite explication. Qui donc est ce fameux Moleskine ? Ou plutôt devrais-je dire qu’est-ce que ce fameux Moleskine ?

Littéralement en anglais, cela signifie « peau de taupe » et désigne un carnet bien spécial (en rapport à la matière imitant le cuir dont est faite la couverture noire, rigide et résistant à l’eau), le carnet des voyageurs et de ceux qui veulent toujours avoir sur eux de quoi noter quelque chose.

La légende (bien entretenue par les fabricants italiens actuels Modo & Modo) veut que ce petit carnet ait été celui des artistes et intellectuels de ces 2 derniers siècles en Europe. Et pas n’importe qui : Vincent Van Gogh, Pablo Picasso, Stéphane Mallarmé, André Breton, Henri Matisse, Ernest Hemingway, Oscar Wilde, Louis Ferdinand Céline …

L’origine exacte des carnets effectivement utilisés par toutes ces personnalités hautes en couleurs n’est pas clairement connue, le nom Moleskine ne devenant une marque déposée que tout récemment (1998 pour être précis), l’objet qui reprend la forme et l’aspect de ces fameux carnets a cependant conquis par sa qualité et son caractère mythique des auteurs contemporains tels que Bruce Chatwin, Luis Sepúlveda ou encore Neil Gaiman qui en sont restés d’ardents défenseurs.

Mais qu’importe finalement, l’objet est beau, simple et le fait de baigner dans cette mythologie ne le rend que plus attrayant. Le Moleskine est noir, de taille moyenne, aux pages vierges, lignées ou finement quadrillées, d’un papier à peine jaunissant, à la couverture rigide, au marque page en tissu fin et à l’élastique en rabat.

Comme elle savait que j’avais en permanence sur moi un petit bloc-notes pour pouvoir y noter à tout moment ce qui me passe par la tête ou par les oreilles, ma fée m’en a offert un il y a de cela de nombreux mois, et depuis il ne m’a plus quitté.

Finalement ce blog n’est rien d’autre qu’un Moleskine virtuel, je me suis donc dit que son titre était tout trouvé. À présent j’ai donc, en plus de celui qui a élu domicile dans la poche de ma veste, un Moleskine supplémentaire accessible du monde entier sur le net, et que je me propose de partager avec qui veut bien le lire.

Pour celles et ceux qui veulent découvrir le Moleskine tout en papier, allez jeter un œil par ici (pour quelqu’un qui aime écrire, ça peut faire un très joli cadeau). Et pour ceux qui veulent en savoir plus, voici le site qui raconte le vagabondage d’une douzaine de Moleskine qui passent de mains en mains à travers le monde entier, de Hong-Kong à San Francisco, en passant par Milan et Sydney, formant un cadavre exquis planétaire.

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7 décembre 2005 3 07 /12 /décembre /2005 17:31

Bon, nous y voilà.

Le « phénomène Blog » bat son plein, on en parle partout (pas toujours en bien d’ailleurs), et il vient de me rattraper !

 Avoir son blog est à la mode. Parce que c’est facile, convivial, et nouveau. Parce que ça ouvre aussi un nouvel espace de libertés, et devient un nouveau mode de communication.

On croise de tout sur la blogosphère : des blogs drôles, des blogs sérieux. Des tristes, des futiles, des blogs intéressants et des blogs complètement nuls. Certains à peine ébauchés, d’autres déjà laissés à l’abandon. Des blogs d’artistes, des blogs informatifs, des blogs ludiques, des blogs érotiques, des blogs politiques.

 Pour ma part je me suis mis à en lire, puis à en suivre régulièrement depuis un peu plus d’un an. Des blogs d’amis, de proches, d’internautes que je côtoie souvent sur des forums, ou encore de simples anonymes croisés au hasard le plus complet d’un vagabondage virtuel.

Alors je me suis dit : « pourquoi pas moi ? ».

Non pas que je pense apporter quoi que ce soit de neuf dans l’univers des diaristes internautes, je prends plutôt cela comme une expérience amusante.

 

Il n’y a pas véritablement de concept fracassant d’originalité dans ce blog. J’y parlerai certainement d’un peu tout, certainement aussi d’un peu rien. De ce que j’aime, ou de ce que je déteste, pourquoi pas. Ce genre de choses, quoi. Donc forcément au détour d’une note, d’un peu de moi aussi …

 Moi qui ne suis pas très causant dans la vie, est-ce que j’aurais de quoi alimenter un blog de façon régulière ? Tiendrai-je le rythme ? Et surtout serai-je suffisamment intéressant à lire ? On verra …

 Quoiqu’il en soit, que vous soyez de passage ou que vous décidiez de m’accompagner un peu plus longtemps, bienvenue chez moi !

 

 

(NdS : oui je sais, 15 fois le mot blog – hormis celui-ci – dans à peine plus d’une vingtaine de lignes ça fait beaucoup. Euh, disons que c’est fait exprès !)

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