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  • : Moleskine et Moi
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Avant de lire les notes que je fais sur les films que je vois et les bd que je lis, sachez que dans mes commentaires il m'arrive parfois de dévoiler les histoires et les intrigues. Ceci dit pour les comics, je n'en parle que quelques mois après leur publication, ce qui laisse le temps de les lire avant de lire mes chroniques.
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4 janvier 2007 4 04 /01 /janvier /2007 19:14

S’il est un réalisateur contemporain que j’aime tout particulièrement, c’est bien ce fou hollandais qui après une carrière sans concession à Hollywood revient tourner son nouveau film sur le vieux continent. Non bien sûr je ne veux pas parler de ce tâcheron de Jan deBont (l’homme qui par accident miraculeux a commis le pourtant très bon Speed), mais du maître incontesté : Paul Verhoeven.

Bien que ses derniers films hollywoodiens n’aient pas connu le succès qu’ils auraient mérité, il est et reste l’un des plus fascinants metteurs en scènes actuels, tant dans la forme que pour le fond des histoires qu’il porte sur grand écran. La première grosse claque qu’il m’ait envoyée en pleine gueule de jeune cinéphile pas encore averti remonte à 1985 avec son impitoyable La Chair et le Sang où il dirigeait son compatriote, l’immense Rutger Hauer.

Rachel / Ellis et Hans en mission d'approche de l'officier Müntze...
Dans la foulée le bonhomme a enchaîné avec des moyens revus à la hausse, Hollywood oblige, avec rien moins que Robocop en 1988 et Total Recall en 1990, deux films qui ont fait date dans le genre fantastique de la fin des 80’s. Après le flic-cyborg et la rébellion sur Mars d’un Schwartzy en forme olympique, Verhoeven a signé un autre monument qui est resté gravé dans la mémoire collective et qui a  révélé une bombe anatomique qui depuis n’a malheureusement plus jamais connu de tel sommet : c’est lui qui a fait croiser / décroiser les jambes de Sharon Stone dans Basic Instinct (en 1992) !

Avec ces trois méga-succès d’affilée au box-office, Verhoeven est en odeur de sainteté et les producteurs lui laissent les coudées franches pour ses nouveaux projets. En ressortent donc Showgirls en 1996  (honteusement réduit par la critique à son image libidineuse sans jamais vouloir voir plus loin dans le décorticage en bonne et due forme de la société américaine à laquelle il s’attaque directement), et l’énorme Starship Troopers en 1998 (parmi tous ses films mon préféré, et qui a eu entre autre qualité celle de révéler aux yeux du monde une autre bombe sexuelle du grand écran, la sulfureuse Denise Richards). Les deux films n’ayant pas eu le succès escompté (surtout aux States ou les charges du hollandais contre l’american way of life sont restées en travers d’un public soit trop jeune et donc trop premier degré, soit trop conservateur et donc réfractaire à toute idée un tant soit peu dérangeante et/ou subversive), Verhoeven doit redresser la barre et regagner le cœur des spectateurs. Il se lance donc dans un film plus classique dans le genre fantastique en abordant le thème ultra-rebattu de l’homme invisible avec L’Homme sans Ombre en 2000. Mais Verhoeven reste Verhoeven et il ne peut s’empêcher de donner dans le dérangeant. Il livre donc un film techniquement et esthétiquement très réussi, mais à la trame un peu bancale, entre deux eaux, celles du divertissement pur et basique et celles de la satyre teintée de quelques dérapages sadico-sexuels (oui j’invente des mots). Il en résulte un film qui laisse un goût d’inachevé, formellement abouti mais sans véritable constance dans le ton. Et un nouveau semi-échec question entrées au box-office.
L'officier Müntze, un gradé qui a du mal à se situer dans l'idéologie nazie.
S’en suivent six longues années de silence durant lesquelles quelques rumeurs persisteront sans jamais se concrétiser en vrais projets. Tout le monde espérait que Verhoeven rempile pour un second Basic Instinct, celui-ci se fera finalement dans la douleur et sans lui (avec le flop retentissant que l’on sait). L’autre gros buzz autour du réalisateur concernait un de ses vieux projets jamais mis en chantier, un film d’anthologie sur l’épopée des Croisades avec Schwartzy en tête d’affiche. Projet plus qu’alléchant, mais qui ne verra jamais le jour (trop compliqué, trop cher, trop sujet à la polémique religieuse).

Et voilà ce bon vieux Paul Verhoeven de retour dans sa Hollande natale pour y rompre sa trop longue absence sur le grand écran. Et pour se remettre un pied à l’étrier du cinéma international, il ne choisit pas forcément la facilité. Il décide de prendre pour thème la Résistance néerlandaise durant la Seconde Guerre Mondiale. Il décide de se passer de la grosse machinerie hollywoodienne histoire d’y gagner en liberté de ton quitte à y perdre en budget et en promotion internationale. Il décide enfin de construire son nouveau film comme ses premiers, en étant très impliqué dans le scénario et sans s’appuyer sur la moindre tête d’affiche.

Hans, un patriote pur et dur.
Triple pari sacrément risqué, mais sur les trois tableaux Verhoeven joue … et gagne !

Oui, les films sur la Seconde Guerre Mondiale sont légions et le risque de redite était élevé, mais le hollandais parvient à trouver un point de vue somme toute original pour son film. Il y raconte l’histoire d’une jeune juive hollandaise qui refuse de s’enfuir devant l’invasion nazie, et qui bien au contraire va infiltrer la Gestapo pour le compte de la Résistance locale. Et il s’appuie pour ce faire sur des événements ayant réellement existé et l’histoire de plusieurs résistants historiques dont il s’inspire pour créer son propre personnage et ses aventures dramatiques.

Oui, la production cinématographique néerlandaise n’a ni la renommée ni les moyens somptueux des productions des grands studios américains, mais Verhoeven nous démontre qu’aux Pays-Bas si on n’a pas la réputation et le fric d’Hollywood, on a l’ambition et le talent suffisant pour largement compenser ce handicap.

Oui, un film avec uniquement des acteurs inconnus (hormis un second rôle tenu par un Udo Kier en très grande forme), qui plus est néerlandais, ce n’est pas objectivement ce qui attire le plus la foule, et ça ne donne pas a priori confiance en ce qu’on va voir. Mais le réalisateur capitalise sur son propre nom (l’homme a tout de même un sacré nombre d’irréductibles fidèles spectateurs cinéphiles qui lui font confiance et connaissent ses qualités) et sur une valeur par trop souvent oubliée par les studios fournisseurs de blockbusters à la chaîne : une excellente histoire. Et ça ne fait pas un pli : un bon scénario allié au talent d’un réalisateur comme Verhoeven, ça donne à l’arrivée un film plus que réussi, acclamé par la critique et au succès auprès du public finalement pas si ridicule qu’on aurait pu le craindre.

Ellis est infiltrée et use de ses talents de chanteuse pour amuser la Gestapo...
Alors Black Book c’est quoi au juste ?  C’est l’histoire de Rachel Stein (Carice van Houten, la révélation du film tant elle bouffe littéralement l’écran), une jeune juive qui perd toute sa famille alors qu’ils essaient de fuir le pays et l’oppression nazie. Sous le nom de Ellis de Vries elle décide de prêter main forte à la Résistance où elle rencontre le charismatique et patriotique Hans (Tom Hoffman, une sorte de Russell Crowe hollandais). Elle va malgré les pires dangers infiltrer la Gestapo en approchant l’officier Müntze (Sebastian Koch, parfait dans un rôle ambigu) qui succombe vite à ses charmes. Entre trahisons, amour, cruauté et mensonges, le film raconte la vie mouvementée de cette taupe dans les services de renseignements allemands jusqu’à la libération en 1945.

Franken, le nazi dans sa plus horrible incarnation !
Paul Verhoeven prouve une fois de plus avec Black Book à quel point il est pétri de talent. Sa narration est limpide, et malgré la durée conséquente du film (2h25 tout de même), on ne s’ennuie pas une minute tant il nous maintient  immergés dans l’histoire. Là où Verhoeven savait donner dans la démesure sur des films tels que Starship Troopers, il fait preuve de retenue et de la juste mesure nécessaire et suffisante pour ne pas étouffer son film par un style trop démonstratif. Il enchaîne moments intimistes et scènes choc avec brio, sans verser dans le too much ni s’empêtrer dans des temps morts. Et la plus grande réussite du réalisateur selon moi est sans conteste le casting qu’il a su réunir et sa direction d’acteurs. Les comédiens, sont aussi inconnus qu’excellents, tous autant qu’ils sont. Mention spéciale à l’actrice principale, Carice van Houten, qui sous ses faux airs de Naomi Watts se révèle une jeune comédienne au talent immense. Les deux autres rôles principaux tenus par Sebastian Koch et Tom Hoffman sont tout aussi réussis l’un que l’autre, et j’ajouterais un coup de chapeau pour Waldemar Kobus qui incarne l’ignoble mais savoureux officier véreux Franken. Typiquement le genre de personnage qu’on adore détester !

Vraiment, Black Book tient toutes ses promesses, Verhoeven est à nouveau parmi nous et il n’a pas raté son retour !! Black Book est un très grand film, à voir absolument.

 


L'affiche du film, qui n'hésite pas à mettre en avant ses acteurs, bien qu'inconnus pour le public international.
 

 

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1 janvier 2007 1 01 /01 /janvier /2007 00:01

Toujours à la recherche d'une bonne résolution à prendre pour la nouvelle année, pour 2007 je vous propose d'en suivre une tout droit venue de nos amis Shadoks...


Et bonne année à toutes et tous !!

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27 décembre 2006 3 27 /12 /décembre /2006 10:49


« Je suis déçue par Arte. »

Lova Moor, intellectuelle de renommée mondiale.

 

 

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22 décembre 2006 5 22 /12 /décembre /2006 15:39

Après son carton planétaire avec Million Dollar Baby, récompensé par de nombreux prix et surtout plébiscité par le public de façon quasi unanime, le nouveau projet de Clint Eastwood était attendu avec une certaine impatience. En effet l’homme a pris au fur et à mesure des films qu’il a réalisé une nouvelle dimension, qui dépasse de loin l’image qu’il avait entretenue par ses différents rôles au cours de sa longue carrière hollywoodienne. L’acteur était déjà aimé, le réalisateur est porté aux nues (et à mon humble avis, à raison).

Lorsqu’il a annoncé vouloir s’attaquer à un récit situé pendant la Seconde Guerre Mondiale pour son nouveau projet, les réactions ont cependant été mitigées. D’une part la curiosité de voir ce qu’un réalisateur de la trempe et de la maturité de Eastwood pourrait faire avec un film d’un genre aussi balisé, non sans un certain espoir d’en voir surgir le film de guerre ultime. Mais d’autre part aussi le fait que justement le film de guerre est un genre tellement visité que le thème a déjà été décliné sous toutes les coutures, et l’inquiétude que dès lors Eastwood ne pourrait éviter la redite.

Mais le vieux briscard a fait pencher la balance en sa faveur lorsqu’il a dévoilé la teneur toute particulière de son nouveau projet. En effet celui-ci est ambitieux : Clint avait dans l’idée de tourner un diptyque centré autour d’une bataille dans le Pacifique entre l’armée américaine et les troupes japonaises, la bataille pour le contrôle de l’île de Iwo Jima, point névralgique et décisif pour asseoir la suprématie militaire de l’un ou l’autre des belligérants sur toute une partie du Pacifique. Mais la vraie originalité du concept tenait dans le fait que ces deux films serait le point de vue de chacune des deux armées. Avec Flags of our Fathers, Eastwood expose donc la vision de cette bataille du côté américain, son prochain film prévu tout prochainement Lamps before the Wind étant consacré à l’interprétation japonaise du même événement.

La photo mythique qui fit de quelques soldats de véritables héros.
Pour ce faire, Clint Eastwood nous narre l’histoire vraie de trois soldats américains, ceux qui seront célébrés comme les héros de toute une nation au moment où l’Amérique commençait à manquer cruellement de motivation et de soutien populaire pour l’effort de guerre. Ces trois hommes, qui doivent leur statut de héros au fait d’être présents sur la mythique photo de la bannière étoilée hissée au sommet du mont Suribahi, photo multi-diffusée dans tous les médias américains de l’époque, vont passer de l’état de simples combattants à celui de symboles vivants de l’Amérique triomphante.

Et c’est très certainement là que Eastwood parvient à surprendre une fois de plus. Là où l’on s’attendait à un film de guerre, on se retrouve dans une toute autre thématique, celle du statut de héros. Car si le film est effectivement ancré dans un contexte militaire et que le réalisateur nous réserve quelques scènes de bataille tout à fait réussie formellement, ce n’est pas du tout le point central de son récit. Eastwood préfère s’attarder sur la démythification du fameux cliché du mont Suribahi et nous emmène avec lui dans sa réflexion sur ce qu’est un héros. Sur l’image d’un homme aux yeux des autres et la confrontation avec sa propre vision de lui-même.

Ira, le Doc et Rene sont devenus des symboles, mais leurs pensées restent avec leurs amis restés au front.
Les trois soldats, John « Doc » Bradley (Ryan Phillippe, étonnant de maturité), Rene Gagnon (Jesse Bradford, dans un rôle difficile) et l’amérindien Ira Hayes (Adam Beach, exceptionnel de justesse) vont être confrontés à la médiatisation et surtout à l’instrumentalisation dont ils vont être l’objet de la part des hommes politiques au pouvoir.
À cela chacun des trois réagit différemment, et Eastwood démontre avec tact à quel point le rôle de héros est difficile à endosser. Le fait que le film soit tiré d’événements et de personnages ayant réellement existé renforce encore un peu plus l’empathie du spectateur vis-à-vis des personnages principaux. Clint Eastwood a su ainsi parfaitement éviter le piège qui le guettait. Réaliser un film de grande envergure sur la Seconde Guerre Mondiale aurait pu s’avérer ardu. Passer après les scènes de batailles apocalyptiques de films tels que Il faut sauver le Soldat Ryan de Spielberg, ou après des films aussi réussis et définitifs que La Ligne Rouge de Terrence Malick était loin d’être évident, mais le grand Clint parvient à éviter les comparaisons dangereuses en adoptant finalement un point de vue original.

Ira Hayes, un amérindien au coeur d'une guerre qui va changer son existence.
Oui, Mémoires de nos Pères est un film de guerre, mais il est loin de n’être que ça. Son thème principal est avant tout la question du mythe du héros. Au pays où l’image est reine, et où les héros sont des légendes, il est inattendu mais réjouissant de voir un film d’une telle dimension dont l’argument central consiste justement à déconstruire ces concepts. Peut-être d’ailleurs est-ce une des raisons pour lesquelles le film n’a pas rencontré un franc succès public. Ou alors est-ce dû aussi au fait que le diptyque de Clint Eastwood a comme une saveur d’inachevé (impression qui s’évaporera peut-être à la vision du second film Lamps before the Wind).

En tout cas, Mémoires de nos Pères mérite d’être vu, et surtout considéré, comme autre chose qu’uniquement un film de guerre. C’est un long métrage ambitieux, au discours qui peut parfois paraître peu optimiste sur les hommes, bien qu’il se veuille certainement plus réaliste que réellement pessimiste. Et il y a fort à parier que le film mettant en exergue le point de vue japonais de la bataille d’Iwo Jima permettra très certainement de compléter et de mieux apprécier encore l’ensemble de l’œuvre de Clint Eastwood.


L'affiche française du film. 

 

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20 décembre 2006 3 20 /12 /décembre /2006 10:32

Vendredi soir a eu lieu dans la petite sale du Noumatrouff à Mulhouse le concert du groupe Ange, étape haut-rhinoise de la tournée actuelle “Le tour de la question”.

L'affiche de la tournée avec dans l'ordre : Tristan, Thierry, Caroline, Benoît, Hassan et Christian.
Ange, c’est plus qu’un simple groupe, Ange, c’est un phénomène à part entière. Créé en 1970 à Belfort, ce groupe de rock progressif a traversé les années avec plus ou moins de succès mais avec toujours la même énergie créative.

Mais pour moi, Ange c’est quelque chose de très spécial. Comme un amour d’adolescent qui ne s’est jamais éteint et qui a grandi en même temps que moi. J’ai découvert le groupe belfortain en 1990 avec leur opéra-rock complètement déjanté Sève qui peut (certainement l’un de leurs albums les plus barrés) consacré au bicentenaire de la Révolution. Coup de foudre instantané. Depuis Ange ne m’a plus jamais quitté, et le tout premier concert auquel j’ai assisté a été celui de la tournée d’adieu du groupe. Du moins du groupe dans sa formation d’origine, avec tous les vieux briscards des années 70.

Mais comme se plaît à le dire Christian Décamps, le leader charismatique du groupe : « un Ange est éternel », et la nouvelle génération n’a pas tardé à prendre la relève. Dans les années 80 était né un groupe apparenté à Ange et pour cause : Christian Décamps et Fils, un petit groupe de jeunes articulés autour de Christian Décamps et composé entre autres du fiston de ce dernier, Tristan. C’est sur cette base que Ange s’est renouvelé avec du sang neuf et plein d’enthousiasme.

Christian Décamps, et s'il était un messie ?
Alors évidemment, du groupe mythique il ne reste plus que le leader d’origine, Christian Décamps. Mais les petits jeunes qui ont repris le flambeau ont su s’imposer avec talent et respect des anciens, et ont réussi le tour de force de conserver l’esprit de Ange tout en y injectant la fougue de leur jeunesse. Pour preuve deux de leurs albums, La Voiture à Eau en 1999 et ? (ce n’est pas une erreur de frappe, c’est le titre de l’album) en 2006 qui sont parmi les meilleurs albums du groupe toutes périodes confondues.

Et en concert, autant vous dire que Ange ne faillit pas à sa réputation.
Un concert de Ange c’est un spectacle dans tous les sens du terme. Pas seulement un tour de chant ou une suite de titres piochés dans leur immense répertoire. C’est évidemment de la musique et des chansons mais c’est bien plus encore. C’est du théâtre, c’est de la poésie, c’est de l’humour, du partage, des émotions. De l’énergie sonique en quantité illimitée.

Vendredi soir donc, Ange est passé à Mulhouse et y a mis le feu. Dans un concert de Ange on a de tout : des jeunes et des vieux, des anciens rockers au look décalé, des plus classiques aux crânes dégarnis et des moustachus aux cheveux longs, des enfants, des parents et des grands-parents, … mais tous ont un point commun : ils ont dans la tête un petit truc qui les relie les uns aux autres, l’esprit Ange…

Christian : un micro, une guitare et sa tunique blanche, nuff' said !
Que dire du concert en lui-même ? Comme chacun des concerts de Ange, ça a été une expérience géniale. Le groupe a habillement mélangé vieux tubes et morceaux récents tirés du dernier album. Les anciens ont eu le plaisir d’entendre des reprise de titres cultes comme Caricatures, Vu d’un Chien, Aujourd’hui c’est la Fête chez l’Apprenti Sorcier, Jour après Jour, Cap’taine Cœur de Miel et même un inattendu mais réjouissant Si j’étais le Messie. Sans parler de l’indéboulonnable et incontournable reprise de Ces Gens-là bien évidemment. Et parmi les nouveautés il y a eu de très belles interprétations de titres comme Ricochets, Histoires d’Outre-Rêve ou Jazouillis.

Et les prestations des uns et des autres ont été tout à fait à la hauteur. Bien sûr il y a Christian Décamps, le personnage central, le « père » entouré de ses enfants. Le bonhomme a un charisme énorme, et avec l’âge il a doucement pris des airs de patriarche décalé. Ses cheveux longs et sa barbe ont blanchi, mais son énergie reste celle d’un enfant survolté ! Égal à lui-même, Christian passe de la guitare sèche aux claviers, avec un petit détour par l’accordéon, et surtout il reste la pierre angulaire du groupe pour le chant. Sa voix semble prendre toujours plus d’ampleur, son timbre est plus affirmé que jamais, bref, il a 60 ans et il assure encore et toujours !

Christian et Caroline, complices de chant et de jeu.
À ses côtés au chant, il y a l’exceptionnelle Caroline Crozat. Sa très belle voix est un plus indéniable et elle apporte une touche de féminité, de sensibilité et de sensualité qui donne un relief et une profondeur supplémentaires aux chansons du groupe. Caroline use de sa voix littéralement comme d’un instrument, et sa prestation n’a rien à envier à celle de Christian bien qu’étant dans un tout autre registre.

Question chant, Tristan Décamps n’est pas en reste non plus. Alors que je n’appréciais que modérément son timbre de voix jusqu’ici, il a réellement pris une ampleur inédite et il m’a totalement scotché dans sa reprise en solo de Harmonie. Celui qui a pris la relève de son oncle Francis Décamps aux claviers s’est montré très à l’aise, et s’il n’a pas encore la présence énorme qu’avait Francis sur scène, Tristan en prend sans aucun doute possible le chemin.

Un autre qui éblouit la scène de son talent, c’est le génial Hassan Hajdi à la guitare électrique. Ce garçon là est vraiment brillant et assure ses solos comme personne. Et le tout avec une énergie impressionnante, il enchaîne riff sur riff tout en étant très mobile sur scène lors des passages les plus dynamiques. Là où le mythique Brézovar sublimait son génie par un visage imperturbable et une attitude toute en force tranquille, Hassan ajoute à son talent un sourire à toute épreuve et une vraie joie communicative de jouer. Hassan Hajdi est un très grand de la guitare électrique, sans l’ombre d’un doute.

Le groupe en scène : de l'énergie plein les oreilles.
Autre musicien de premier plan, bien que beaucoup plus en retenue que ses collègues, Thierry Sidhoum à la basse peut sans complexe rivaliser avec son illustre prédécesseur Daniel Haas. Aussi réservé l’un que l’autre, il affichent le même talent de bassiste, qui font d’eux des pièces discrètes mais maîtresses du groupe.

Enfin et pour finir, il y a Benoît Cazzulini le batteur, que je connais beaucoup moins et qui en tant que « petit dernier » de la formation est un peu plus en retrait que ses camarades. Là encore on est tenté de le comparer aux autres batteurs qui se sont succédés au sein du groupe, en particuliers aux deux plus charismatiques, Gérard Jelsch et Hervé Rouyer. Le premier avait une percussion étonnante et le second un dynamisme hors du commun. Benoît quant à lui est un juste milieu. S’il n’excelle peut-être pas, il allie avec finesse de belles qualités de puissance et d’habileté. Reste pour lui à s’affirmer pleinement et asseoir sa place dans le groupe, toujours est-il qu’il pourrait inscrire son nom au firmament d’Ange s’il parvient à gagner encore un peu en aisance. Au sein de telles fortes individualités il est certes facile de rester en retrait, mais le batteur aura tout à gagner en prenant un peu d’ampleur, ce dont je ne doute pas qu’il soit capable.

Vendredi soir donc, Ange nous a prouvé que les jeunes reprennent le flambeau avec brio. Christian Décamps peut être fier de son nouveau groupe, et les fans inconditionnels peuvent être rassurés : cet Ange-ci promet encore de longues et très belles années de musique.


Pochette du dernier album studio sorti en 2006 : ?Accroche du dernier album :
Il était une fois un point d’interrogation qui ne se posait jamais de question. Il vivait, tranquille, sa petite vie de ponctuation, finissant régulièrement en bout de ligne comme le font trop souvent les poissons… Un jour, le point d’interrogation tomba amoureux d’une réponse.
Alors l’espèce humaine entama son irréversible calvaire…
Y avait-il une réponse ? C’est là toute la question…

 

 

 

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7 décembre 2006 4 07 /12 /décembre /2006 12:35

Un an, voilà exactement un an que ce blog existe !
Que dire sur ces douze mois de présence sur la blogosphère ?…

D’abord que je m’y sens pas mal du tout. Certes, ma fréquence de mises à jour à un peu baissé par rapport aux premiers mois (je me suis rendu compte qu’un article par jour hors week-end, c’était un peu ambitieux, et surtout un rythme difficile à tenir sur la durée), mais je n’ai pas (encore) été emporté par la vague de l’ennui ou de perte d’intérêt qui gagne parfois certain(e)s. Mais ça ce n’est pas nouveau : déjà môme, je n’étais pas du genre à abandonner mes jouets une fois l’effet de nouveauté passé…

Bon, histoire d’être fidèle à mon esprit scientifique (et par la même occasion étoffer un peu cet article), voici un bref bilan chiffré de cette année écoulée.

Au total 145 articles, soit 1 article tous les 2.5 jours, finalement ce n’est pas un si mauvais rythme que ça !
Parmi ces 145 articles, il y en a eu 32 consacrés au cinéma (pourtant je ne pensais pas au départ que ce serait cette catégorie qui prendrait le dessus sur le reste), 21 à mes élucubrations en tous genre (comprenez par là des essais de réflexions sur tout et rien voire parfois pas grand-chose), 21 à des bêtises si insignifiantes qu’elles méritaient d’être dites (si, si), 16 à mes lectures de bandes-dessinées et autres comics (et pourtant les piles de BD qui traînent chez moi sont là pour me rappeler que j’aurais de quoi en faire beaucoup plus … flemmardise quand tu me tiens…), 15 à ces petits trucs insolites que j’aime tant (et qui souvent n’intéressent que moi par contre !!), 14 à des citations toutes plus illustres les unes que les autres (puisqu’elles ne sont pas de moi), 11 à la musique (bien que les quizz m’ont bien aidé sur ce coup là !), 7 à des gentilles contributions de gentils lecteurs (et trices) de ce blog, 6 à l’univers impitoyable du petit écran (et après ça qu’on ne me dise pas que je passe mon temps devant la télé !!), et enfin 2 ridicules et isolées notes consacrées à mes lectures-écritures (bouh, la honteuh !).

Bref, cette avalanche de chiffres, outre son pouvoir assommant sur vous chers lecteurs, prouve qui plus est que j’ai du travail à fournir si je veux équilibrer ces catégories…

D’autant que je vous annonce dès aujourd’hui que la deuxième saison de Moleskine-et-Moi (on est fan de séries télé ou on ne l’est pas hein !) en comportera très prochainement une toute nouvelle toute belle, que j’utiliserai pour mettre en avant des sites qui me plaisent. Non pas que j’imagine que mon blog soit un si puissant outil publicitaire que cela, mais au moins histoire de parler parfois d’autres choses que de moi !
Parce que je suis désolé de vous l’annoncer,mais vous mes lecteurs êtes une espèce en voie d’extinction si l’on s’en réfère uniquement à des critères scientifiques… En effet, vous êtes environ 36 visiteurs uniques en moyenne par jour, ce qui ne vous permettrait pas de vous reproduire suffisamment pour assurer la pérennité de votre espèce si on vous collait tous sur une île perdue. Et je n’entre même pas dans les détails pour différencier le nombre d’hommes et de femmes !!! :o)

Puisque j’en suis aux statistiques, vous serez heureux d’apprendre (en tout cas moi je le suis) qu’en un an vous avez été 13213 visiteurs uniques à surfer sur ces pages, et qu’un total de 42670 pages ont été lues (ou tout du moins vues, pour les plus ennuyeuses d’entre elles !!).

Tant que j’y suis, voici un palmarès (sans ordre précis) de mes articles les plus visités (rien à voir avec le nombre de commentaires d’ailleurs) :

Le Fer d’Or (merci les amoureux de repassage)
Les Quizz musicaux (merci les joueurs mélomanes)
Je crois donc je suis (merci mon Dieu)
Texas à Colmar (merci les fans de Sharleen)
De Capes et de Collants (merci les fétichistes de collants et fans de super-héros)
Immortel Chuck Norris (merci aux karatékas et amoureux de cinéma de qualité)
Saloperies (merci les gens)
D’hier à aujourd’hui (merci les nostalgiques et autres vieux de tous poils !)

Comble du bizarre, c’est au mois de septembre que j’ai eu mes meilleures statistiques et fait péter tous mes records d’audience, c’est à dire le mois où j’ai le moins produit d’articles !
De là à dire que moins je l’ouvre plus je plais, il n’y a qu’un pas, que je vous laisserai franchir vous-mêmes. ;o)

En tout cas, je profite de cet article pour remercier toutes celles et tous ceux qui passent régulièrement, épisodiquement ou même par erreur sur mon site. Un petit merci tout particulier pour les commentateurs (et tateuses), ça fait toujours plaisir de partager quelques mots, et ça fait moins « monologue ».

Bon, c’est pas tout ça, mais maintenant il va falloir s’atteler à la deuxième saison !

To be continued…

 

 

 

 

 

 

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5 décembre 2006 2 05 /12 /décembre /2006 17:21

Il y a quelques articles de cela je vous parlais de la compétition du Fer d’Or, autrement dit le premier championnat de France de repassage.
L’événement marketing organisé par Philips s’était composé d’éliminatoires dans différentes villes de province, et la grande finale a eu lieu le 29 novembre à Paris, bénéficiant même d’un beau reportage au JT de 13h00 de TF1 (on n’en attendait pas moins de ce bon Jean-Pierre Pernaut).

Contre toute attente c’est un jeune homme, repasseur amateur qui plus est, qui a remporté la compétition face à une marseillaise issue de la profession puisqu’elle exerce son art dans un pressing de la cité phocéenne. L’épreuve finale consistait à repasser le plus vite possible une chemise, le tout sous les commentaires avisés et enflammés de deux professionnels de la glisse : Nelson Montfort et Philippe Candeloro en personne !

La finaliste perdante aura au moins la consolation de détenir le temps record de la compétition pour un repassage de chemise : 1 minute et 30 secondes. Malheureusement pour elle, elle a réussi ce temps en phase éliminatoire et non en finale, ce qui a permis au jeune homme de remporter le titre tant convoité, profitant d’un instant de relâchement et de déconcentration de la professionnelle au moment fatidique.

Voilà, j’ai pensé que les résultats de cet événement sportif inédit vous intéresseraient. Mais j’en suis moins sûr tout à coup…

 

 

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5 décembre 2006 2 05 /12 /décembre /2006 15:07

 Woody Allen avait pris tout le monde de court l’an dernier avec son long métrage précédent, Match Point, un film d’une dureté qui tranchait net avec le registre dans lequel on avait l’habitude de le voir œuvrer. L’humour y était totalement absent, et la destinée de ses héros était tragique au point qu’on se demandait s’il s’agissait bien d’un film de Woody Allen ou celui d’un quelconque homonyme. Bref, le père Allen avait fait d’une pierre deux coups : il avait réalisé un film de genre parfaitement maîtrisé tout en prouvant qu’il était tout à fait capable de changer d’univers de création.

Pour son second film londonien, Woody Allen opte pour un retour à la comédie, comédie policière qui plus est, et ne résiste d’ailleurs pas à l’envie de se réserver un rôle des plus cocasses. Tombé sous le charme de la belle Scarlett Johansson (et on le comprendra volontiers), il lui offre cette fois-ci le rôle d’une jeune apprentie journaliste un peu écervelée qui se voit embarquée dans une sombre histoire de tueur en série. En effet, la jeune Sondra Pransky (Scarlett Johansson donc, parfait mélange de beauté et de naïveté) se rendant à un spectacle de magie donné par le fabuleux prestidigitateur Strombini (Woody Allen, magicien aussi hilarant que bavard) va être contactée au cours d’un tour de magie par le fantôme de Joe Strumble (Ian McShane, à cent lieues de Deadwood), grand reporter mort avant d’avoir pu dévoiler un scoop de premier ordre. Le macchabée charge la jeune fille d’enquêter et de révéler la vérité sur le fameux tueur en série appelé par la presse « le tueur au Tarot », qui serait en vérité Peter Lyman (Hugh Jackman, bien à l’aise dans son rôle et au jeu très sobre), un jeune premier issu de l’aristocratie anglaise et promis à un bel avenir politique.

Sondra et Peter se rencontrent
Le décor est  planté, et le duo Sondra / Strombini se faisant passer pour une fille et son père de la haute société américaine, va s’ingénier à confondre Peter Lyman dans le rôle de l’assassin. Mais c’est sans compter sur le charme et le pouvoir de séduction du gentleman, qui aura tôt fait de brouiller les pistes et faire naître le doute dans les esprits.

L’enquête des deux apprentis reporters va être émaillée de rebondissements et de quiproquos drôlatiques. Si Allen se réserve certainement le meilleur rôle d’un point de vue comique, ses acolytes ne déméritent pas et tout particulièrement le couple vedette Johansson / Jackman dont la justesse de jeu leur permet de créer une belle alchimie et d’incarner des personnages crédibles et attachants, en un mot : réussis.

Strombini joue le chaperon pour Sondra et Peter, avec un certain tact...
Bien que l’aspect « enquête » du film soit tout à fait bien mené et tienne relativement bien la route, c’est malgré tout le côté comédie qui l’emporte sur le côté policier, sans pour autant que ce léger déséquilibre ne soit néfaste au film dans son ensemble.

L’intrigue n’est pas renversante et finalement que l’on se doute ou non de là où Woody Allen veut nous emmener, ce n’est pas le plus important dans le cas présent. Ce qui prime avant tout c’est la façon dont il le fait, et il faut bien avouer que sur la forme, le réalisateur maîtrise son sujet et prouve qu’il sait encore mener sa barque avec brio. Entre répliques bien senties, fausses pistes, rebondissements et humour décalé, il offre aux spectateurs 1h30 de film agréable, sans temps mort et drôle. Non seulement c’est déjà bien en soi, mais cela faisait quelques temps que Woody Allen n’avait pas produit une comédie aussi fraîche et réussie.

À conseiller donc. Et en prime, une des répliques du grand Strombini qui m’a bien fait rire : « j’ai laissé tomber le judaïsme, je me suis mis au narcissisme ».


L'affiche française du film, plutôt réussie. 

 

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14 novembre 2006 2 14 /11 /novembre /2006 15:03

En politique c’est bien connu et Frank Dux n’aurait pas dit mieux : tous les coups sont permis. Souvent je m’amuse ou m’agace (c’est selon les jours, la gravité des faits et ma mauvaise humeur) des petits travers rapportés ci et là et qui font du monde politique cet univers impitoyable où JR Ewing en personne passerait pour un enfant de chœur.
Entre les retournements de veste, les mensonges éhontés, les concours de mauvaise foi, les tentatives de récupérations politiques opportunistes au possible (il n’y a qu’à voir en ce moment comment de Fabius à De Villiers tous les candidats à la présidentielle se sentent soudainement proches d’un Nicolas Hulot qui a le vent en poupe), les trahisons de dernière minute et le populisme le plus primaire, nos amis les hommes et femmes politiques appliquent à la lettre la règle qui veut que seuls les plus forts et les plus roublards survivent.

Mais cette semaine la palme de la manipulation et des coups bas revient sans conteste aux statèges Républicains américains qui ont jeté toutes leurs forces dans la bataille de la campagne électorale pour le renouvellement de la Chambre des Représentants et du Sénat outre-atlantique. Alors que le gouvernement Bush perd sans cesse en popularité, la quasi totalité des observateurs s’accordaient à dire avant même les élections du 7 novembre (et les résultats leur ont visiblement donné raison) que les Démocrates allaient triompher et remporter haut la main la majorité des suffrages et de ce fait faire basculer le Congrès jusqu’alors dans la poche de ce bon George Walker.
Mais les Républicains habitués aux remontées de dernières minutes dans les sondages (souvenez-vous la précédente présidentielle) n’ont pas lâché le morceau, et c’est de bonne guerre me direz-vous. Et dans cette optique toutes les façons de gagner des voix étaient bonnes à prendre. Jugez plutôt…

Au cours des derniers jours avant les élections, certains bureaux de soutien aux candidats Républicains ont mis en place une stratégie inédite. Ils ont lancé des campagnes téléphoniques de promotion des candidats Démocrates ! En temps normal cela consiste à démarcher par téléphone les gens chez eux et leur vanter les mérites d’un candidat pour inciter les derniers indécis à voter pour celui-ci. Ça n’existe pas encore par chez nous, mais c’est finalement très semblable à ces coups de fil commerciaux qui viennent très opportunément vous déranger en plein pendant votre épisode de Prison Break pour vous vendre une cuisine Mobalpa, des fenêtres double-vitrage ou un superbe-portable-dernier-cri-à-250-euros-que-vous-venez-de-gagner-cela-vous-fait-il-plaisir (accompagné ça va sans dire d’un abonnement téléphonique pour trois ans non résiliables et hors de prix).

Mais je digresse… ils ont donc lancé des campagnes téléphoniques pour leurs adversaires disais-je… mais en pleine nuit ! À 3 heures du matin votre téléphone sonne et une voix pré-enregistrée scande le nom du candidat Démocrate à vos oreilles ! et vous pouvez bien raccrocher, vous serez rappelé une demi-douzaine de fois dans la nuit histoire de bien vous faire enrager. Objectif : vous faire haïr ce nom avec lequel on vous harcèle en pleine nuit alors que vous ne demandez qu’à dormir du sommeil du juste. Et logiquement vous devriez en représailles voter pour le gentil candidat Républicain qui ne vous empêche pas de dormir lui au moins ! Diabolique non ?

Enfin, disons qu’en théorie oui, c’est astucieux, mais dans les faits je ne suis pas sûr que ce fut très efficace. De nos jours, en pleine ère de la communication omniprésente et de l’information reine, ce genre de chose ne passe pas inaperçu, et finalement il y a fort à parier que la manipulation a été découverte et divulguée avant le jour fatidique des élections et a dû avoir des effets secondaires inverses aux attentes des fins stratèges conservateurs.
Alors… arroseurs-arrosés ?

 

 

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10 novembre 2006 5 10 /11 /novembre /2006 11:07

Aujourd’hui est un grand jour !
L’ami Ouf-Ouf et George W. Bush en personne se joignent à moi pour souhaiter à NoNo un Happy NoNo’s Day !


 

 

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