Quand je cause d'un film, je fais souvent des articles plutôt longs, et pas toujours en phase avec l'actualité du moment. Dans cette page d'avis vite dits je me propose de faire exactement l'opposé : quelques mots rapides pour donner un avis sur ce que je viens de voir. Certains films feront peut-être par la suite l'objet d'articles plus complets, ou pas. Cette page est donc mise à jour en même temps que l'encart "Vu récemment" qui pointe vers elle...
Jack Reacher : je crois que si j'avais vu ce film à 14 ans, Jack Reacher serait devenu mon idôle à coup sûr. Tom Cruise incarne le héros parfait, le fantasme ultime de tout adolescent mâle. Ce qui, associé à la gueule de Cruise pourrait très vite agacer phénoménalement. Mais en le regardant au second degré et grâce à l'intrigue, la réalisation et le montage, ce film reste très agréable à regarder, pour pas dire jouissif. Même pour moi qui n'aime pas du tout Tom Cruise. Le film est bon, puissant, intéressant : on ne s'y ennuie pas une seconde, on n'a pas l'impression d'être dans un actioner lobotomisant, bref c'est vraiment très réussi. Je ne pensais pas dire ça mais je le recommande vivement.
2 Days in Paris : chouette comédie en franglais. Julie Delpy est craquante et surtout la confrontation de son fiancée avec son père est excellente. Toute la famille d'ailleurs est complètement cintrée, mais le père en tient une sacrée couche. On pointe gentiment les petits travers de chacun, les américains comme les français... un petit film qui ne paye pas de mine mais qui fait du bien aux zygomatiques !
2 Days in New-York : toujours la même recette, mais en inversant les rôles : cette fois ce sont les français qui débarquent à New-York. Là où on aurait pu craindre la répétition avec le précédent, on a au contraire un film encore plus réussi et plus drôle ! Il y a de vrais grands moments de rigolades, avec toujours dans le rôle de déclencheur en chef le père de Julie Delpy. Son ex et actuel copain de sa soeur, Manu, vaut son pesant de beaufitude également. Très sympathique comédie qui balance avec talent entre humour à la française et à l'américaine.
Fighter : Histoire vraie basée sur la vie des deux frères boxeurs Micky Ward et Dicky Eklund. Le premier est un boxeur qui a du mal à se sortir des matchs foireux qu'on lui propose et le second est une ancienne gloire de la boxe complètement accro au crack. Le film est une plongée dans le prolétariat américain des années 90, loin du stras et des paillettes. Loin d'être uniquement un film sur la boxe, il montre le combat de deux hommes, chacun étant son propre adversaire, pour sortir la tête de l'eau et retrouver leur fierté. Beau film, authentique, certainement un peu édulcoré par rapport à la vérité, et assez éloigné des clichés des films sur la boxe.
Iron Doors : Film bizarre. Huis-Clos du début à la fin : un homme se réveille enfermé dans une pièce aux murs nus et munie d'une porte de métal style coffre-fort géant. Il y a dans la pièce lui, un éclairage au néon, une armoire métallique verrouillée et un rat mort. Il va devoir survivre et se sortir de ce piège avec les moyens du bord. Tout en se demandant : qui l'a mis dans cette situation. Réussi sur certains points, le dénouement m'a laissé plus que dubitatif, et est franchement déconcertant. Comme je le disais : un film bizarre.
Parlez-moi de vous : Une animatrice de radio qui officie la nuit où elle reçoit les appels d'auditeurs en détresse qu'elle conseille et réconforte, poursuit son propre combat : retrouver la femme qui l'a abandonnée enfant dans un orphelinat en lui promettant de la rechercher un jour. La plupart du temps laborieux on a du mal à vraiment rentrer dans le film, la faute peut-être au personnage principal bourré de tocs, ce qui ne facilite pas l'identification. Quelques rares moments d'émotions qui visent juste, mais c'est trop peu sur tout un film pour en faire une réussite, dommage.
Moonrise Kingdom : Un film décalé plein de chouettes idées et avec un casting grand luxe. Comme toujours avec Wes Anderson, l'univers abordé est particulier, et selon les films la mayonnaise prend plus ou moins bien et vite. Ici on entre directement dans cette petite île paumée, en 1965, entre ses habitants un peu spéciaux et son camp de scouts façon Hamster Jovial. Pas mémorable mais un très bon moment quand même.
The Specialist : de la série B qui lorgne vers le nanar de luxe. J'aime bien Jeffrey Dean Morgan mais il a du mal à trouver des films à la hauteur de son charisme. Bon point : le casting où l'on trouve les toujours impeccables Miguel Ferrer, Lili Taylor et Mark Margolis, et puis pour le fun un Mickey Rourke toujours cabotin. Point négatif : scénario décousu, quelques incohérences et parfois un peu nébuleux quant aux motivations profondes des personnages. À voir un soir où on n'a rien d'autre à faire et où on se sent d'une âme magnanime.
The Day : film post-apocalyptique qui suit un groupe de survivants dans un monde où la bouffe manque cruellement. Très sombre (images quasi-délavées très proches du noir et blanc terne) et assez désespéré, ce qui tranche avec les côtés "téléfilm" qu'on devine malgré tout (fondus au noir pour les coupures pubs et budget visiblement serré). Le film parvient tout de même à imposer des moments de tension assez palpable, c'est déjà un bon point. Le casting s'en sort pas mal aussi, malgré des persos un peu prévisibles. Sympathique mais sans plus (je suis de bonne humeur en ce moment on dirait).
Hunger Games : j'étais curieux de voir enfin ce gros succès surprise de 2012, et ... franchement j'en suis déçu. En gros c'est Battle Royale en version bibliothèque rose. Tout est archi prévisible, hyper-lisse, calibré pour un public d'adolescents. C'est très politiquement correct et bourré de bons sentiments : il s'agit ni plus ni moins que d'un jeu de massacre télévisé, et pourtant la grande gagnante n'aura tué personne en dehors d'un ou deux très très méchants et encore c'était en légitime défense. Ou comment ne pas se mouiller en gros. Évidemment c'est le premier d'une trilogie, donc on va encore en soûper du Hunger Games.
Django Unchained : enfin le grand retour de Tarantino (ses deux derniers films étaient bien moins convaincants) !! Je retiens avant tout un Waltz sublime, un Samuel Lee Jackson en Oncle Ben's bluffant, un Jamie Foxx qui a la classe en cow-boy et un Di Caprio au sommet de sa forme. Et enfin quelqu'un ose dénoncer le problème des trous dans les cagoules du KKK, il était temps. Un grand film, où l'on s'amuse autant que les comédiens grâce à l'alternence de séquences d'action et de dialogues totalement maîtrisés. Merci Quentin !
Le Dernier Rempart : Le retour de Schwarzy en tête d'affiche d'un film d'action ! Malheureusement, l'autrichien a raté un peu sa reprise, ce film ne restera pas dans les annales. Trop grand-guignol, trop de seconds rôles juste là pour faire les clowns, du cabotinage king-size de la part de Peter Stormare et de Luis Guzman, Forrest Whitacker est en pilotage automatique (mais il fait le job), des incohérences assez monumentales, manque de crédibilité sur 75% des scènes d'action. Points positifs : un Schwarzy en mode auto-dérision qui joue de son âge, une poursuite originale en bagnoles dans un champ, le plaisir de retrouver Schwarzy et ses punch-lines qui ont fait sa légende. Cela dit j'attends beaucoup mieux du chêne autrichien...
Bullhead : Encore un film belge qui dépote ! Ça cause de trafic d'hormones et de produits pharmacétiques vétérinaires dans le monde des éleveurs de bovins. Mais ça parle aussi d'un homme qui n'en est pas vraiment un, plus vraiment un. Il est bien plus que ça, il est Bullhead. Matthias Schoenaerts est énorme dans ce film, au propre comme au figuré. Et derrière sa carcasse immense, on entrevoit le gamin fragile qui traîne sa méldiction avec lui depuis tout gamin. Un film coup de poing bourré de testostérones et de qualités.
Iron Sky : Un film-gag qui se fout pas de la gueule du spectateur. C'est débile mais il y a des moyens derrière ! Une colonie de nazis a quitté la Terre avant la fin de la guerre, pour s'installer sur la face cachée de la Lune. Depuis elle attend de pouvoir prendre sa revanche. La nouvelle expédition lunaire américaine marque le début de l'attaque nazie pour reconquérir le monde à bord de Zeppelin interstellaires et de l'arme fatale du nouveau Reich : le Crépuscule des Dieux ! Un grand moment de déconnade à l'accent teuton, et une fois qu'on a accepté le concept délirant, c'est plutôt une bonne surprise.
JC comme Jésus Christ : Jean-Christophe est un surdoué du cinéma. Jeune prodige de la réalisation il a déjà à son actif une Palme d'Or et un César et il n'est même pas encore majeur. Son prochain film sera une comédie musicale sur Marc Dutroux. Une équipe de journalistes le suit partout pendant 10 jours pour produire un documentaire sur le personnage hors-norme qu'il est. Grand délire ce film, Vincent Lacoste est vraiment excellent dans le rôle et possède un vrai talent comique. C'est pas du grand film c'est certain, mais ça a le mérite d'être une comédie qui sort des sentiers battus et c'est déjà bien.
Alceste à Bicyclette : confrontation entre une star du petit écran et un comédien qui a raccroché pour vivre en ermite sur l'île de Ré : l'un va essayer de convaincre l'autre d'interpréter avec lui la pièce du Misanthrope de Molière... Voilà encore un film français qui sort des clichés. Ça parle de théâtre classique et on cite Molière à tout va, déjà c'est un pari risqué ! Pourtant ce n'est ni élitiste, ni prétentieux, c'est juste un merveileux terrain de jeu pour deux grands comédiens que sont Luchini et Wilson, Luchini restant qu'on le veuille ou non toujours un ton au-dessus. Intelligent, drôle, original, frais, décalé, et comme le dit le personnage de Luchini : une double-péné à 8 heures du matin, c'est pas évident. À voir.
Clones : Je n'en attendais pas grand-chose et finalement c'était pas trop mal en fin de compte. L'idée de départ est sympathique, les effets spéciaux sont réussis (sauf peut-être pour les capacités surhumaines des clones, très steve-austin-style), Bruce Willis assure le minimum syndical et Rosamund Pike est de plus en plus belle. Niveau scénario c'est cohérent mais sans surprise, on voit à peu près tout venir 5 minutes avant que ça n'arrive. Mais au moins ça reste logique, c'est déjà ça. Et puis les concepts SF/fantastiques maîtrisés se faisant rares, on va pas cracher dans la soupe. À voir par curiosité.
Shameless US saison 2 : Suite des aventures déliro-comiquo-dramatiquo-alcoolo-drôlatiques de la famille Gallagher, entre galère économique, histoires d'amours et liens familiaux très spéciaux. C'est toujours aussi impertinent, le grain de folie de la première saison perdure ici pour le meilleur, les comédiens sont tous au diapason et tous les personnages évoluent (sauf Franck bein entendu, qui reste un ivrogne sans vergogne). Mon préféré de cette saison est sans conteste Phillip. Et Emmy Rossum est toujours à tomber par terre ! Vivement la saison 3 !!
Mad Men saison 5 : La nouvelle boîte de pub prend son envol et jongle entre réussites et échecs. Don est toujours très amoureux de sa nouvelle femme, et semble enfin rangé des voitures. Les autres personnages tendent également tous vers un point d'équilibre, aussi bien personnel que professionnel, mais non sans parfois de grands sacrifices et des silences qui en disent long. Sous des dehors tranquilles, on sent que les choses bouillonnent et rejailliront un jour ou l'autre... Saison de transition, la plupart des personnages sont traités de façon différente à ce qu'on avait vu jusqu'ici, la mutation est en marche vers ... vers la saison 6 où le status quo devrait vaciller. Excellents comédiens, décors parfaits, et ligne scénaristique toujours aussi classe et sophistiquée, sans suspens, sans grosses ficelles, sans action débordante, mais axée uniquement sur l'humain et le sociétal de l'époque. Mad Men dépayse à chaque épisode, et parvient à passionner malgré le manque d'enjeux général. Encore et toujours une réussite que cette série.
L'Agence Tous Risques : ça faisait un moment que j'avais envie de le voir pour plusieurs raisons : Liam Neeson, Joe Carnahan, Looping, le van de la A-Team... mais j'avais peur pour à peu près toutes les autres raisons possibles. Eh bien finalement, je me suis bien marré devant ce film si gros, si énorme, si extravagant, qu'on a l'impression que les acteurs vont s'arrêter de jouer par moment pour nous faire des clins d'oeil ! Scénaristiquement c'est bourré de trucs à redire, mais niveau kiff ça se pose là quand même. En tout cas, question action et rythme on est servi, finalement j'en demandais pas beaucoup plus. Ça ne se prend pas au sérieux et c'est très bien comme ça.
Flight : le nouveau Zemeckis est assez déroutant. Toute la partie crash aérien est parfaitement réalisée, le reste aussi d'ailleurs, mais question scénario le sous-texte m'a laissé un peu perplexe. Trop de bondieuserie qui ne dit pas forcément son nom, et puis surtout un discours très moralisateur. Apprenez que boire de l'alcool c'est mal. Apprenez aussi que vous pouvez être un as du pilotage, mais que c'est parce que Dieu l'a voulu. C'est la partie qui m'a franchement gêné aux entournures. Sinon les interprétations de Denzel Washington et de John Goodman sur un ton bien plus léger sont excellente, rien à redire. Et que Kelly Reilly est craquante !
Universal Soldier 4 : Le jour du jugement : Certainement le plus violent et sanglant de la série, de belles démonstrations physiques, de beaux combats, Scott Adkins est très impressionnant. Le début est très réussi (jusqu'au coma du personnage principal) mais ensuite ça part en cacahouètes. On ne comprend pas grand chose et c'est fait exprès, c'est pour le cachet "film de bourrin mais qui réfléchit". Ouais mon oeil. Et puis ce stromboscope c'est ni fait ni à faire. Par contre c'est toujours sympa de voir cabotiner le double mètre de l'ami Dolph, qui ressemble de plus en plus au Requin de James Bond avec l'âge. Déception au final.
Julia X : le début était prometteur, et le retournement de situation totalement inattendu et très original. Malheureusement après ça vire au grand guignol qui s'assume, ce qui est bien dommage. J'aurais adoré voir le film s'aventurer dans un second temps à nous amener à prendre partie pour le salopard du début. Ça ça aurait été un chouette challenge. Mais à la place on a un énième film "d'horreur" qui plaira aux ados boutonneux en mal de sensations fortes. Et évidemment de la tripaille on en a à gogo mais les filles ultra provocantes et super sexy promettent beaucoup sur ce plan là mais ne laissent jamais s'échapper l'ombre d'un téton. À l'américaine quoi. Seul intérêt : revoir Kevin Sorbo, ça doit bien faire au moins 15 ans que j'avais pas eu de nouvelles de lui. Hercules a pris un coup de vieux dis donc.
Die Hard 5 : Une belle journée pour mourir : c'est officiel, John McClane est mort, la mise en bière est réalisée par John Moore et l'épitaphe est Skip Woods. Je ne pensais pas
dire ça un jour moi qui avais même défendu le quatrième volet tant décrié, mais là c'est naze de chez naze. Je passe sur les incohérences, les impossibilités, les conneries qui émailent le film.
Mais c'est quoi ces tentatives d'humour à deux balles tout au long du film ? Rendez-nous le John McClane coincé dans son conduit d'aération et gardez cet ersatz d'un des plus grands héros
contemporains. Il n'y a que quelques cascades pour éveiller un début d'intérêt (la course-poursuite du début et encore elle est truffée d'incohérences aussi) mais on est très loin du compte. Nul
et extrêmement décevant.
Du Plomb dans la Tête : Enfin un
papy de l'action qui assure !! Après les flops récents de Schwarzy, Jean-Claude et Bruce, Sylvester était le dernier espoir, et il livre là un bon film d'action, de la série B un peu bourrine
mais dans le bon sens du terme (si, si, il y en a un). Le titre annonce la couleur et on n'est pas déçu. Et puis Jason Momoa est juste énorme dans le rôle du grand méchant de service. Question
scénario c'est du basique mais cohérent et crédible dans les grandes lignes. Et au moins niveau dialogues ça tient à peu près la route pour le genre. Un film que j'ai regardé avec plaisir, et que
je reverrai à coup sûr.
Maison Close saison 2 : une seconde saison qui met du temps à démarrer, point culminant aux trois quarts de la saison quand le Paradis se fait attaquer par les macs de Pigalle. Comme pour la première saison on a envie de bien aimer cette série mais on reste sur sa faim. Petit problème d'écriture peut-être, l'interprétation reste plutôt bonne. Petite polémique sur la musique très moderne pour une série qui se déroule au 19ème siècle, moi j'ai trouvé le décalage intéressant et bien dans l'ambiance orgiaque de certaines soirées au Paradis. Saison honorable mais loin de tenir toutes ses promesses, dommage.
Exam : 80 minutes, 8 candidats, 1 seule réponse ... pas de question. Une accroche prometteuse et maline, un pitch simple mais casse-gueule. À l'arrivée ça marche plutôt bien, perso je me suis fait avoir moi aussi par l'énoncé du début d'examen. Quelques trucs un peu exagérés, mais comme c'est bien joué et plutôt bien mis en scène, on passe outre. Un petit film-concept sympa, pas extraordinaire mais qui s'en sort pas mal.
Mirages : Maroc, 5 personnes recrutées pour une embauche, une dernière épreuve un peu originale dans un lieu tenu secret. Mais en s'y rendant, le bus calfeutré qui conduit les candidats a un accident. Quand les candidats parviennent à sortir du bus, ils sont en plein désert, le chauffeur a disparu, le bus est inutilisable, et ils n'ont aucun moyen de communication. Véritable accident ou début d'un test grandeur nature ? Malheureusement si l'idée de départ est séduisante, la façon de ne pas répondre clairement à cette question qui fait tout l'intérêt du film est frustrante, et donc dessert le film. D'autant qu'on a quelques indices qui font penser que le film va basculer vers le fantastique sans que cela se produise clairement non plus. Dommage de n'avoir pas proposé une vraie réponse à la question que pose le scénario. Pour moi ça gâche le film. Très moyen du coup.
La Meute : Film d'horreur français avec du gros second degré comique. La première moitié est très réussie, jusqu'à la séquestration de Émilie Dequenne par La Spack et son fiston. Mais quand ça bascule dans le fantastique avec les mineurs-zombies, j'adhère beaucoup moins. Ça devient brouillon, parfois incohérent, et la partie "épouvante" n'est franchement pas réussie. Sinon on a des acteurs qui se font visiblement plaisir à interpréter des caricatures de dégénérés des campagnes, quelques looks et répliques m'ont bien fait rire. Film moyen, à voir pour la déconne avant tout.
Banshee saison 1 : Voilà une pure série destinée aux mecs. De la violence assez crue, du sexe plutôt explicite, un anti-héros du genre pur et dur, des méchants du genre très méchants. Ça pourrait friser par moment la caricature s'il n'y avait pas derrière tout cela des personnages qui recèlent un potentiel assez énorme, et une profondeur à laquelle on ne s'attendrait pas au premier abord, je pense essentiellement à Kai Proctor et Rebecca (si, si, elle aussi). La série est agréable à suivre mais prend toute son ampleur à partir de l'épisode 6 qui est un flashback en prison d'une puissance assez inattendue. J'attends avec impatience la saison 2 !!
Dexter saison 7 : Malgré la fin fracassante de la saison précédente, la septième saison de Dexter progresse de façon assez pépère et pas hyper-prenante. Mais sur la seconde moitié de la saison la mayonnaise prend enfin et la toute fin laisse augurer de très sombres lendemains pour à peu près l'ensemble des personnages ! Vu cette fin de saison je vois mal comment la dernière saison pourra rebasculer dans l'autre sens, ça ne peut que très mal finir au point où ça en est. Mais les scénaristes de dexter ont déjà prouvé par le passé qu'ils étaient doués pour les surprises inattendues, c'est ce qu'on verra avec curiosité dans la prochaine et dernière saison !
Cloud Atlas : Très difficile pour moi de donner un avis objectif sur le film puisque je l'ai vu 2 jours après avoir fini de lire le roman. Les différences m'ont donc sauté aux yeux (certaines logiques, cohérentes et donc parfaitement acceptables, d'autres un peu décevantes même si elles gardent une certaines cohérence). De même en ayant parfaitement l'histoire en tête j'ai évidemment tout compris mais je me demande si qqun qui n'a pas lu le livre réussira aussi bien que moi à combler les trous de la narration. Le film est très dense et dispense énormément d'informations à la minute, toutes importantes pour la compréhension générale, pas sûr qu'on capte tout au premier coup d'oeil sans rien savoir d'autre que ce que nous montre le film. Honnêtement j'ai des doutes. Mais pour ce qui est de la performance d'acteurs, des décors, maquillages, et respect des ambiances des différentes histoires, époques et genres j'ai été bluffé.
Oblivion : Après une bande annonce alléchante, le film se révèle un chouïa décevant. Visuellement très réussi, point de vue scénario il y a quelque chose qui ne prend jamais vraiment assez pour qu'on soit à fond dans le film. La fin notamment m'a laissé perplexe... sans vouloir trop spoiler, le "Tèt" se fait berner assez naïvement pour une intelligence supérieure, quant à la scène finale, je l'ai trouvée un peu de mauvais goût dans le genre happy end. Quelques trous ou incohérences dans le scénario m'ont un peu fait tiquer également. Bref, très beau à voir, mais pas convaincant à 100%.
Killer Joe : ayant entendu beaucoup de bonnes choses sur ce film, j'ai été assez déconcerté en le voyant. Mélange de délire non-sensique et de polar avec cette histoire de tueur à gages implacable embauché par une famille de paumés plus idiots et cintrés les uns que les autres. Quelques scènes fortes et dérangeantes mais on se demande à quoi elles veulent aboutir réellement. La toute fin en outre m'a laissé sur un éclat de rire, à la fois de surprise et de "grand n'importe quoi". Les comédiens en tout cas sont bien dans leurs rôles, tous impeccables, mais le scénario est ... étrange dirons-nous.
Hit & Miss saison 1 : une saison courte d'à peine 6 épisodes, et qui pourtant se tire en longueur par moments. L'idée de départ pourtant laissait présager de bonnes choses (une tueuse transexuelle en attente d'opération qui doit s'occuper du fils qu'elle a eu en tant qu'homme une dizaines d'années auparavant, et de tous ses demi-frères et soeurs après la mort de leur mère). Mais sans que je comprenne vraiment pourquoi, je n'ai jamais été réellement accroché par la série. Pas déplaisant du tout à voir, assez osé également dans certaines scènes (pour une série TV), c'est original mais ça manque un peu de souffle sur la longueur, dommage.
Cockneys vs Zombies : des zombies envahissent un quartier de Londres. Deux frères et leurs acolytes qui braquaient une banque pendant l'invasion décident de chercher leur grand-père, un ancien militaire encore très vert, à la maison de retraite proche du nid d'infestation. C'est du grand n'importe quoi, assez affligeant il faut bien le dire. Des vieux et des benêts contre des zombies, ça pourrait être marrant mais ça ne l'est pas. Seule scène à sauver parce que trop surréaliste : la folle course poursuite à 2 à l'heure entre un vieux en déambulateur et un zombie boiteux. Pour situer le niveau.
Scandal saison 1 : très courte première saison de seulement 7 épisodes. Les deux premiers épisodes peinent à intéresser aux personnages principaux tous exagérément caricaturaux, à la limite de l'insupportable. Mais l'intrigue principale mettant en scène le président des US retient l'attention et finit par donner tout son sel à la série. Les affaires intermédiaires qui sont résolues en cours d'épisodes sont quant à elles bien moins intéressantes et vite soldées. Des personnages au départ antipathiques s'humanisent en même temps que la série avance et c'est tant mieux. La fin laisse sur une bonne impression, avec l'envie de voir la seconde saison, ce qui n'était pas gagné d'avance après les 2 premiers épisodes...
Parker : de la bonne série B avec les ingrédients suivants : un casse, une trahison, une vengeance. Statham est à son aise dans la peau du gros dur droit dans ses bottes qui quand il se fait enfumer par ses collègues, ne connaîtra pas de repos avant de s'être vengé. Question de principe. Michael Chiklis aurait mérité que son personnage soit plus fouillé et pas seulement survolé. Jennifer Lopez change de registre et joue la quadra un peu à la ramasse et pas la diva, en tout cas elle a visiblement fait beaucoup de sport chez elle dernièrement : elle a plus d'abdos que moi de bide (et c'est pas peu dire), ce qu'elle prouve dans une scène où elle se dénude en full frontal (du calme les gars, elle reste en sous-vêtements). Le film casse pas trois pattes à un canard mais se laisse gentiment voir pour une soirée bières-pizzas.
Borgia saison 2 : la seconde saison m'a semblée longue à démarrer, avec un petit manque de souffle épique, quelque chose qui n'éveillait tout simplement pas la passion. La seconde moitié s'avère plus rythmée et plus intéressante. Le personnage phare est clairement Cesare qui bouffe l'écran. Rodrigo et Lucrezia sont moins intéressants et semblent un peu tourner en rond dans leur évolution narrative, ce qui est bien dommage voire même décevant au vue de la réputation pourtant sulfureuse de Lucrezia. Tom Fontana a annoncé vouloir boucler sa série en 5 saisons, il faudra faire des efforts pour améliorer l'ensemble s'il veut tenir sur la longueur.
Hara Kiri le coffret bête et méchant : des images d'archives, des interviews actuelles, une remise en perspective et en situation très intéressantes, bref un documentaire tout à la gloire du journal impertinent de Choron et Cavanna. Du rire, de la mélancolie mais surtout un immense regret qui prend la forme d'un constat : Hara Kiri manque cruellement aux médias actuels. Quand le vent de la liberté totale soufflait dans les kiosques, le bon goût n'avait qu'à bien se tenir ! Aujourd'hui l'impertinence c'est le Grand Journal de Canal+, c'est dire le gouffre entre les époques...
Real Humans saison 1 : dans un futur très proche, les robots font partie de la vie courante et sont entrés dans la consommation des ménages au même titre qu'on achète une bagnole ou un ordinateur dernier cri. Mais quand certains d'entre eux se retrouvent "libérés" par un scientifique qui décide de leur donner leur libre arbitre et la conscience d'eux-mêmes, la cohabitation avec les humains devient moins évidente... Série scandinave très réussie qui joue beaucoup sur les mises en situation et la réflexion sur ce que c'est qu'avoir une âme. Peu d'effets spéciaux mais d'excellents et perturbants maquillages. Rythme un peu lent mais c'est voulu, ici on n'est pas dans l'action ou le suspense à outrance mais dans la réflexion. Une bonne première saison, avec une accélération finale qui donne envie de passer à la seconde saison...
Denis : la comédie romantique mais vu par le prisme du délire comique de deux humoristes déjantés : Rouve et Éboué. Ça n'est pas transcendant mais certains passages valent vraiment le coup, notamment dès que les deux acteurs qui ont également co-écrit le scénario se lâchent et passent en mode grand n'importe quoi (voir pour s'en convaincre les scènes de catch ou les scènes de crime sur lesquelles travaille Éboué). Il manque cependant un je ne sais quoi pour atteindre des sommets dans la comédie. En tout cas Rouve est assez délirant, et une chose est sûre : ce fiklm est bourré de bonne humeur.
Trance : le nouveau film de Danny Boyle est assez particulier. L'hypnose est un des thèmes centraux, et le film est lui aussi assez hypnotique : difficile de se détacher de ce qui se passe à l'écran même quand on doute de tout ce qu'on voit à partir de la moitié du film. Si le scénario me semble trop alambiqué au final, il reste des comédiens sensationnels et surtout la sublime Rosario Dawson, qui est depuis longtemps pour moi une référence. Boyle sait intéresser le spectateur, et la mise en scène de ce film fait son effet, seul bémol : trop de doutes accumulés, trop de retournements de situations et de personnages ce qui a eu pour effet sur moi de me dire : "bon il va finir par se décider oui ? où veut-il vraiment en venir ?". Bref, la forme l'emporte un peu sur le fond, un chouïa trop à mon goût.
Nurse Jackie saison 4 : Toujours rentre dedans, Nurse Jackie parvient à entremêler situations à fond dramatique et humour délirant pour désamorcer le tout. Foncièrement grave, la série fait pourtant rire par le décalage permanent qu'elle entretient. Malgré ses 4 saisons la série ne s'essouffle pas alors que le pitch de départ en saison 1 laissait penser qu'on tournerait vite en rond. La qualité des seconds rôles y est très certainement aussi pour beaucoup et permet de varier les sources de rire et de délire face à la vie bien maussade de Jackie.
Iron Man 3 : petite déception. Un peu mieux que le second opus mais pas transcendant. Peut-être en attendais-je trop, surtout avec l'annonce de Shane Black que j'adore au scénario et à la réalisation. Je n'ai pas vraiment senti un gros apport positif de sa part. On ne croit pas une seconde aux crises d'angoisse de Stark, les scènes d'action sont un cran en-dessous de celles de Avengers. La 3D est déplorable : inutilement présente dans toutes les scènes même de dialogue, elle assombrit horriblement le film et fait perdre de la netteté dès que ça bouge. Même l'humour cynique de Stark n'est pas une réussite. Seule surprise : le traitement du Mandarin, totalement inattendu du début à la fin. Moi j'ai aimé ce personnage mais les fans du comics vont crier à la trahison. Bref : pas mauvais mais très en dessous de ce qu'on était en droit d'attendre.
Only God Forgives : après le succès de Drive, le duo Nicolas Winding Refn / Ryan Gosling remet le couvert. Même jeu monolithique pour Gosling, même fascination pour la lenteur de la part de NWR. Le tout emballé dans une lumière soit d'un rouge chaud ou d'un bleu froid. Et quelques scènes de karaoké thaïlandais qui viennent ponctuer un film tout en ambiance et en caractère mais cruellement en manque d'action. L'histoire tient sur un timbre, l'essentiel se retrouve dans la psychologie des personnages. L'ensemble m'a laissé dubitatif, même si comme à son habitude le réalisateur place quelques scènes crues et choc comme des coups de boost au milieu d'un film qui ronronne au ralenti 90% du temps. Un genre très particulier donc, mais une vraie personnalité dans les partis pris du réalisateur.
Vikings saison 1 : Série de 9 épisodes consacrée aux scandinaves en drakkars, produite par la chaîne "Histoire" américaine. Pas des moyens démentiels mais en dehors des scènes de pillage en Angleterre l'ensemble ne fait pas cheap. Les acteurs quant à eux sont très convaincants et physiquement ont donné de leur personne (barbes, cheveux, tatouages etc...). On n'est pas au niveau d'un Rome ou d'un Tudors du point de vue du scénario mais le tout se laisse bien voir, et la fin donne envie de voir la suite (mais n'est pas une fin de saison toute en tension comme on peut en avoir l'habitude par ailleurs). Une bonne surprise.
The Big C saison 3 : pour cette saison 3 la série se fait plus légère et privilégie les moment de pure comédie au drame, alors que dans les deux saisons précédentes l'équilibre entre les deux était plus marqué. Du coup le loufoque l'emporte et ... ça a moins d'impact quand ce n'est plus dans un contexte aussi dramatique. Mais quelque chose me dit que dans la prochaine saison on risque vite de se reprendre une bonne dose de fatalité par-dessus la louche de rire. La saison 3 fait pour l'instant surtout figure de parenthèse heureuse dans la vie des héros.
Le Chat et la Souris : 2 de mes artistes préférés réunis par ce film : Lelouch et Reggiani. L'inspecteur Lechat enquête sur un crime étrange : un meurtre maquillé en suicide doublé d'un vol de tableaux. La principale suspecte de Lechat est la veuve, bien entendu. Lelouch signe là un pure film policier, assez éloigné de ce qu'il fait d'habitude, si ce n'est certaines scènes entre acteurs qui fleurent bon l'impro et le free-style maîtrisé. Voir et entendre Reggiani est toujours un réel plaisir pour moi, mais ce film n'est pas à classer parmi les meilleurs de Lelouch selon moi (sans être mauvais pour autant, loin de là).
Man of Steel : la nouvelle version de Superman, réalisée par Zack Snyder, chapeautée par Chris Nolan et avec Henry Cavill dans le rôle titre promettait beaucoup, la bande
annonce était d'ailleurs plus qu'engageante. À l'arrivée il y a une pointe de déception car le choc tant attendu n'a pas été au rendez-vous. Le film est bon, le ton est personnel, les images
somptueuses, et pourtant ce n'est pas le chef d'oeuvre que j'attendais. Un peu long, un peu grandiloquent par moments, ça tourne même à la fin à une baston à rallonge prétexte à une débauche
d'effets spéciaux qui à force de vouloir bien faire en fait un peu trop. Attention cependant à mon commentaire à brûle-pourpoint : je suis un peu déçu parce que j'attendais encore plus, mais le
film est loin d'être mauvais pour autant !