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  • : Moleskine et Moi
  • : de la Pop Culture, un peu d'actualité, pastafarismes et autres petites choses...
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Avant de lire les notes que je fais sur les films que je vois et les bd que je lis, sachez que dans mes commentaires il m'arrive parfois de dévoiler les histoires et les intrigues. Ceci dit pour les comics, je n'en parle que quelques mois après leur publication, ce qui laisse le temps de les lire avant de lire mes chroniques.
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Série(s) en cours

3 octobre 2022 1 03 /10 /octobre /2022 09:18

Hier, dimanche 02 octobre 2022, j’ai reçu un mail de Cultura. J’ai la carte du magasin, ils ont donc mes références, date d’anniversaire, adresse, etc.

Ils savent ainsi que je suis né en 1975.

Et ils ont décidé de m’envoyer un « Bonne fête Papi ! ».

Alors ok, je vieillis. Mais merde alors, ce serait pas un peu exagéré tout de même là ?

 

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2 juin 2022 4 02 /06 /juin /2022 09:26

Dans mon article précédent, je vous ai touché deux mots du dernier concert auquel j’ai assisté, celui de Bernard Lavilliers à Strasbourg.

 

J’y ai brièvement relaté le fait que je ne vous avais pas raconté mes rares concerts précédents, les trop rares que j’ai pu voir après l’épisode Covid de presque deux années.

 

Mais il y a un sujet lié dont j’ai besoin de causer ici, ne serait-ce que pour déverser mon trop plein de frustration que je cumule depuis quelques semaines. Il s’agit des rendez-vous manqués récents.

 

Le tout premier par ordre chronologique, c’est le concert plusieurs fois reporté, avant de finir définitivement annulé, de Louis Chédid que j’aurais dû aller voir pas loin de chez moi. Évidemment pas la peine de chercher la cause du report initial : c’est petit, rond avec des pics, ça fait éternuer et ça a foutu un beau bordel planétaire ces derniers mois. Je ne vous fais pas de dessin donc. Et non, ce n’est pas Vladimir P., cherchez mieux.

Sauf que après le report vint l’annulation pure et simple, annoncée en dernière minute qui plus est (c’est-à-dire très peu de temps avant la date du report). Et j’aime autant vous dire que ça m’avait bien déçu, tant Louis Chédid est un des artistes que je n’ai pas encore vu sur scène et que j’adorerais voir depuis longtemps. C’était fin décembre, et ça clôturait une année de spectacle vivant sous le signe de la lose.

 

Mais en termes de lose, je n’avais encore rien vu.

 

Arrive le mois de mars 2022. Le 22 mars pour être précis. Qui était une date plutôt engageante puisque monsieur Asaf Avidan l’avait choisie pour venir chanter à Strasbourg. Même que c’était un cadeau de Noël de ma fée qui porte tout particulièrement l’artiste israélien dans son cœur. Et même que c’était super, comme les fois précédentes du reste.

 

Sauf que cette date, elle était tellement engageante que c’est la même qu’a retenue Bebel Gilberto pour le troisième ou quatrième report (j’ai perdu le compte à force) du concert qu’elle devait tenir à Bâle en mai 2020, et qui avait été reporté suite à vous savez quoi, oui toujours le même. Et je n’ai réalisé le conflit de date que trop tard. Et ça m’a bien dégoûté de devoir faire l’impasse sur l’un des deux spectacles étant donné que non, je n’ai toujours pas hérité de ce fichu don d’ubiquité. Mes amis Éric, Cécilia et Nono ont heureusement pu assister au concert de la belle Bebel, fille de João Gilberto, et ont pu me raconter un peu ensuite.

N’empêche, ça m’avait fait braire d’attendre tout ce temps pour que dalle. D’autant que la Bebel Gilberto, c’est pas comme si elle passait régulièrement dans le coin. Elle est un peu brésilienne et un peu moins connue chez nous que chez elle (ce qui est un scandale en soi on est bien d’accord, mais là n’est pas le sujet), ceci expliquant cela. La saison de la lose n’était donc pas finie.

 

J’en eus la preuve une semaine plus tard.

Après l’événement mondial qui commence par "Covid" et finit par "19", c’était au tour de James Blunt d’honorer ses engagements vieux de 2 ans, en venant le 8 avril 2022 au lieu du 18 avril 2020, chanter au Zénith de Strasbourg. Pas fou, évidemment, je n’avais pas jeté mes 2 billets malgré le temps qui était passé. Sauf que, une fois n’est pas coutume, c’est ma fée qui était plus que malade, je dirais quasi agonisante (et même pas à cause du virus sus-cité, pour une fois qu’il était hors de cause), et que je m’attendais moi-même à tout moment à contracter son mal (ce qui ne s’est finalement pas produit. On ne peut pas non plus perdre sur tous les plans hein). Si bien que par obligation physique autant que par prévention altruiste, on s’est assis sur nos billets de concert. Bye bye James, you’re so beautiful…

 

Le 12 avril 2022, c’était au tour de The Dead South de venir enfin traîner leurs guêtres, leurs barbes et leurs banjos à Strasbourg. Même causes, même conséquences, quand ça ne veut pas ça ne veut pas : trop malades pour y aller (et surtout pour en profiter correctement), la raison l’emporte sur le reste. Un concert de plus, ou un de moins, tout dépend la manière de voir, qui passe à l’as. N’en jetez plus, la cour est pleine.

 

Je me souviens m’être dit alors que c’était comme ça, la loi des séries c’est terrible mais on n’y peut rien. En tant qu’adepte du Doc Éric, grand maître cinquième dan de lâcher-prise, j’avais donc mis a profit ses enseignements et appliqué ses préceptes pour laisser le passé au passé, et ne plus y penser pour me tourner vers l’avenir, riche en promesses.

 

L’avenir passait par le Luxembourg, le 12 mai. C’était l’endroit et le lieu fixés pour l’énième remise du concert de Seasick Steve initialement prévu en mai 2020 et renvoyé aux calendes grecques par une saloperie tout droit issue du coït défendu entre une chauve-souris et un pangolin.

Ça tombait un jeudi soir, et comme qui dirait, c’était pas à côté de chez moi. Mais qu’importe, c’était prévu de longue date avec l’ami Nono et pas question de rater l’occasion de passer un bon moment avec mon acolyte de tour du monde. Je pose mon jeudi aprèm et le vendredi matin, je saute dans le train pour Nancy où me récupère mon pote, et on se rend dans le grand Duché, bien contents de nous.

 

Arrivés sur place et à l’heure, on se radine avec nos petits sandwichs devant la salle, bien que de loin on trouve les alentours un peu déserts. C’est en se rapprochant que l’apparence se confirme : il n’y a personne. Un type en salopette vient nous voir et dans un accent à l’origine indéfinissable nous apprend tout sourire, que « l’artiste est covidé depuis hier mais pas de panique une nouvelle date sera annoncée bientôt ». Là pour tout vous dire, on a les boules, on a les glandes, on a les crottes de nez qui pendent.

Perdu pour perdu, vu qu’on est sur place, on se balade un peu dans la ville de Luxembourg, du moins la ville haute, toute clinquante et touristique. Et on tombe d’accord sur un point : c’est joli, mais c’est clairement un autre monde, pas à la portée de nos portefeuilles si vous voyez ce que je veux dire.

Beaux joueurs et décidé à positiver coûte que coûte, on se dit qu’au moins, ça nous fait un pays supplémentaire visité ensemble.

 

C’était deux jours avant le concert de Bernard Lavilliers à Strasbourg, qui contre toute probabilité a bien eu lieu.

Et qui donc mettait fin à une série presque aussi pourrie que celle des défaites du FC Metz en championnat de Ligue 1 cette année. Autant dire merdique de chez merdique.

 

Sauf que.

Vous connaissez le concept de répliques tardives quand un séisme violent se produit ?

Ben laissez-moi vous dire que ça s’applique aussi aux concerts foirés.

 

J’exagère ?

 

Jugez plutôt.

Le mardi 17 mai, à Zürich en Suisse, était prévu le concert reporté depuis le mois de juin 2020 d’Éric Clapton.

 

Oui, Éric Clapton, certains en leur temps l’avaient juste surnommé « God », on parle bien du même. Le mec avec de l’or dans les doigts quoi. Un gars qui sait faire tout ce qu’il veut avec une guitare dans les mains. Éric Clapton quoi.

Un type, je vais pas vous mentir, que je vénère au plus haut point, et que j’avais eu l’immense plaisir de voir en spectacle (au même endroit d’ailleurs) au siècle, que dis-je, au millénaire dernier (si je ne dis pas de conneries ça devait être en 1998 ou 1999 je crois bien).

Un type que je ne pensais sincèrement plus revoir un jour, du fait de sa santé pas follichonne ces dernières années et du fait que tout Dieu qu’il est, il ne rajeunit malgré tout pas le bougre.

Après-midi du mardi posé en récup d’heures supp. Hébergement pour la nuit calé pour Tom et Nathan. Vignette d’autoroute suisse : check. Et mardi à 11h21, je reçois un message de ma fée.

 

Une seule conclusion s’impose à moi.

Je suis maudit.

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29 mai 2020 5 29 /05 /mai /2020 19:46

La crise sanitaire actuelle a surtout été pour moi une crise capillaire, je vous en ai déjà touché un mot précédemment. Ce fut même à l'origine d'un moment de doute quant à ce qu'il convenait pour moi de décider.

Et puis voilà une semaine j'ai rencontré sur la route un ami que je n'avais plus vu depuis plus de trois mois, on s'est juste croisé en sens inverses sans s'arrêter, à vrai dire s'il n'avait pas klaxonné comme un dingo (c'est un des trucs préférés de Nico quand il est au volant : mettre du AC/DC à fond les ballons, faire crisser les pneus et klaxonner) je ne l'aurais sans doute même pas vu. Toujours est-il que dans la demi-heure qui s'ensuivit, il m'envoyait un sms pour s'enquérir de la santé de mon coiffeur, craignant que ce dernier fut une victime de plus du covid-19. J'y vis un signe qui ne trompe pas.

Vous le voyez aussi le signe qui ne trompe pas ?

Avisant ma tronche dans le miroir, je décidai d'agir.

Agir oui, mais par où commencer ?

Première étape : tailler ma barbe. Adieu le look Bud Spencer. Mais devant l'épaisseur de la chose, j'ai dû procéder par étape.

Un petit côté Double-Face ??

Jusqu'à enfin arriver à quelque chose d'un peu plus seyant.

Y a quand même encore un truc qui cloche non ?

Sauf que là le haut et le bas n'étaient plus du tout raccord. Une seule solution : vite un rendez-vous avec Graziella (ma coiffeuse).

Fin du confinement : retour à la normale !

Et depuis j'ai retrouvé enfin un semblant de dignité capillaire. Il était temps je crois.

 

 

Mes excuses auprès de ceux qui me lisent régulièrement : à la place de mes longues proses dont vous raffolez pour vous aider à vous endormir le soir venu, vous n'avez eu droit qu'à ma trogne en gros plan et en plusieurs exemplaires. Ce blog part à vau l'eau !

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14 mai 2020 4 14 /05 /mai /2020 07:05

Il y a quelques jours je listais une série d'effets secondaires, positifs comme négatifs, liés au confinement et à la crise sanitaire du Covid-19.

Dans ma liste je n'ai pas parlé d'une des conséquences qui m'aura bien brisé les roustons : l'annulation, ou dans le meilleur des cas la reprogrammation à une date ultérieure des spectacles et concerts depuis le mois de mars et potentiellement jusqu'aux mois estivaux.

 

Et il se trouve que j'en avais un certain nombre de prévus sur mes tablettes, le début d'année s'annonçait riche sur le plan culturel et artistique...

 

C'est donc ainsi que je me suis vu passer sous le pif les concerts de :

  • Alain Souchon : je l'ai déjà vu à plusieurs reprises et à chaque fois c'est un plaisir de voir le dandy français sur scène, entre poésie, dinguerie et musicalité il reste un incontournable de la scène française.

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  • Seasick Steve : je connais un peu sa musique mais ne l'ai encore jamais vu en concert, c'était censé être une découverte avec l'ami Nono...

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  • James Blunt : tant pis pour mon côté midinette, le britannique repassera dans environ un an...

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  • Louis Chedid : en voilà un qu'il me tardait de découvrir sur scène ! J'adore sa musique mais ne l'ai encore jamais applaudi en live... va falloir prendre mon mal en patience jusqu'en janvier 2021 du coup.

 

 

 

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  • Nathaniel Rateliff : l'un de mes plus gros coups de cœur de ces dernières années. Le barbu a décalé son passage en France au mois d'octobre. En espérant que d'ici là la seconde vague sera déjà passée, parce que Nathaniel on a prévu d'aller le voir tous les quatre ensemble avec les garçons, le rock c'est une affaire de famille ! ;-)

  • Bebel Gilberto : elle aussi je l'attendais avec impatience ! La reine de la Bossa Nova enfin de passage pas loin de chez moi pour un concert intimiste dans une petite salle, j'avais rameuté une belle bande de potes pour y aller en groupe ! Aux dernières nouvelles ça se fera peut-être en novembre...

  • Greg Zlap : un inconnu pour vous ? Pour moi aussi ! C'est un cadeau-découverte de ma petite sœur, mais ça devra attendre encore quelques mois.

  • The Dead South : Ceux-là aussi il me tardait de voir ce qu'ils donnent en live, leurs clips sur youtube sont chouettes, il me faudra patienter jusqu'en avril 2021.

  • Eric Clapton : God himself !! Certainement le report qui me fait le plus braire !! J'avais déjà un peu fait mon deuil sur la possibilité de le revoir un jour (je l'ai vu sur scène une seule fois, il y a une vingtaine d'années) entre son âge (75 balais cette année), sa santé fragile, la quasi-disparition de dates en France lors de ses dernières tournées et les prix un poil over-the-top des billets de ses concerts. Ma fée avait réussi je ne sais comment à dégoter deux places pour aller le voir à Zurich en juin et pour moi ça tenait déjà du miracle, j'étais tout fou ! Mais le virus est passé par là et c'est donc en juin 2021 que le concert a été reprogrammé... si tout va bien d'ici là. Ça m'a fait un peu l'effet d'une douche froide. Je n'ai plus qu'à patienter une année supplémentaire...

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7 mai 2020 4 07 /05 /mai /2020 20:12

Avec le confinement on est amené à se poser des questions. Vous savez, des questions importantes, profondes, existentielles, primordiales. Des questions de fond. Sur le monde mais aussi sur soi.

 

Et donc je me demandais, maintenant que la première urgence capillaire est quasiment passée, que mes cheveux ont bien poussé, que je recommence à presque pouvoir me coiffer et que bientôt la phase intermédiaire bien dégueulasse où ça part dans tous les sens, ça se dresse, ça frisotte et ça se rebelle à tout crin (ah ah) sera derrière moi, je me demandais donc si ce n'était pas le moment où jamais de les laisser pousser ? Les cheveux longs façon gitan. El Chato, vous vous souvenez ?

Sébastien El Chato, non moi je ne t'ai pas oublié !

Parce que mine de rien, la barbe grisonnante aidant, je me rapproche de plus en plus du style Georges Moustaki. La gueule de métèque, de juif errant, de pâtre grec, je n'en suis plus très loin. Me resteraient plus que quelques semaines de patience, à apprendre la guitare, et je vous fais une reprise de Ma Liberté et de La Philosophie du grand Georges !!

Georges Moustaki, la classe poilue, mais la classe quand même.

Bon après j'ai quand même un doute affreux, nourri par la crainte de finir plutôt en sosie raté de Rudi Völler.

Rudi Völler, bel homme, mais d'un autre genre...

Du coup j'hésite.

 

Des questions de fond je vous dis.

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29 avril 2020 3 29 /04 /avril /2020 20:45

Sept semaines. Ça fait sept semaines déjà que l'on est en confinement. Huit que je suis chez moi, puisque les écoles du Haut-Rhin ont fermé une semaine avant le confinement, et que je n'allais pas laisser mes chers enfants seuls à la maison. J'avais pensé d'abord continuer à bosser, il suffisait de les attacher à une chaise le matin, les mains scotchées à un paquet de petits gâteaux, une paille reliée à une bouteille d'eau dans leur dos, posés devant la télévision branchée sur Arte (histoire de se cultiver un peu plus qu'avec Gulli), mais j'ai abandonné l'idée. Fichu sentiment de culpabilité judéo-chrétienne de mes deux.

Les verbes aussi souffrent parfois de maltraitance conjugale

Ça fait donc deux mois que je n'ai plus beaucoup de connexions avec le monde extérieur, si ce n'est celle que me procure mon lien ADSL (eh non, pas encore de fibre chez moi). Et que cette situation pour le moins inédite commence à dévoiler certains de ses effets secondaires. Parce que peut-être que l'hydroxychloroquine fait débat pour ses éventuels effets indésirables, mais ce qui est sûr c'est que le confinement aussi a des effets secondaires. Positifs ou négatifs, c'est selon. On en parle ?

Il ne serait pas mort de ça en vrai Jacques Chirac ?

Évidemment, l'effet recherché c'est de réduire le plus drastiquement ses contacts avec les autres. Mais forcément, à part peut-être pour les plus misanthropes d'entre nous, ça crée un état de manque. Qui ne se voit pas en manque de ses proches, de sa famille, de ses amis ? C'est quasiment inévitable pour qui est socialement entouré en temps normal.

Charles Darwin said...

Ce que j'ai noté également, et qui commence à me peser au bout de plusieurs semaines, c'est un autre type de manque : celui qui concerne mes petites habitudes. C'est dans ces circonstances qu'on réalise à quel point on a mis en place des sortes de petits rituels dans sa vie, quotidiens, hebdomadaires. Et que si on les a mis en place, ça n'est pas pour rien. C'est parce qu'ils nous aident à vivre « agréablement ». Marcher chaque midi au centre de Colmar, pas longtemps mais histoire de se dégourdir les jambes, respirer autre chose que l'air climatisé du boulot et voir les gens passer. Aller manger trois midis par semaine dans mon restaurant préféré. Boire un café, ou deux, ou douze, avec mes amis ou seul, chaque samedi matin à Mulhouse. Juste avant de faire un saut à la librairie et checker les dernières nouveautés en BD. Rien d'indispensable me direz-vous. Peut-être pas indispensable en effet. Et pourtant essentiel. Oui c'est sûr, je peux survivre sans. Mais justement, on touche peut-être là du doigt ce qui sépare la vie de la survie. Mes besoins élémentaires, absolument nécessaires, sont pourvus. Je respire, je bois, je mange. Et plutôt bien même. Mais tout le reste, ce qui correspond à des besoins « secondaires » voire parfois juste à des envies même pas à des besoins, voilà je pense ce qui donne une partie de son intérêt à la vie. Et pour le coup, le confinement nous coupe d'une bon nombre d'entre eux. Réduisant d'autant notre sensation de bien-être.

Ah ce que je ne ferais pas pour boire un expresso en terrasse d'un café...

Cela dit, on peut aussi profiter de cette période pour tirer avantage de cette situation de manque si désagréable. D'abord on prend conscience de ce qui nous manque vraiment. Cela nous permet de cibler nos priorités, d'avoir l'esprit clair sur ce qui compte vraiment à nos yeux. Ensuite on a aussi tout le temps pour se réinventer. Trouver d'autres occupations, imaginer d'autres routines, d'autres rituels apaisants, en redécouvrir même. Bref, s'éveiller la conscience et ne pas se laisser abattre. Pas pour mettre aux oubliettes tout ce qu'on a aimé jusqu'ici et qui meublait nos vies sociales, mais pour apprendre à tolérer le manque et mieux en profiter à nouveau lorsque cela sera possible...

Quand la réalité dépasse la fiction...

Clairement, le manque des autres (pas tout le monde et encore moins n'importe qui, mais ceux qui comptent) et le manque lié à mes habitudes empêchées, sont les effets les plus marquants du confinement sur moi.

 

Mais il y en a d'autres.

 

Et des positifs !

Vous avez remarqué à quel point le monde est plus silencieux ? Beaucoup moins de bagnoles et de circulation. Peu de trains et d'avions. On entend les oiseaux comme jamais. Moins de gens dehors, moins de bruit, moins de pollution aussi. C'est mécanique. Vous avez vu toutes ces images qui montrent des animaux « sauvages » oser sortir en milieu urbain ou semi-urbain à travers le monde ? Vous avez vu les relevés de la pollution atmosphérique, les vues du ciel de zones habituellement couverts de nuages de pollution en Chine ou en Italie ? Vous avez-vu la couleur des eaux du lagon de Venise quand il n'y a plus ces myriades de bateaux pour en troubler la limpidité ? Non seulement c'est beau, mais c'est aussi impressionnant de constater qu'en très peu de temps finalement, la nature parvient à reprendre ses droits... Et surtout, cette démonstration claire et nette, s'il en fallait encore, de notre impact direct sur l'environnement, ça fait réfléchir vous ne trouvez pas ?

La lagune de Venise débarrassée des bateaux de touristes.

Je ne sais pas si on peut parler d'« effet positif » mais depuis le confinement, j'ai fait de gros progrès quant à l'utilisation de mon téléphone. Non, je n'étais pas benêt au point de ne pas savoir m'en servir auparavant, je parle de l'usage que j'en fais. Le téléphone et moi, ça a toujours fait deux. Au moins. Un instrument diabolique avec lequel je n'étais jamais à l'aise, ne sachant trop quoi dire au combiné. Eh bien figurez-vous que depuis le confinement, j'ai réussi à tenir des conversations à bâtons rompus par l'intermédiaire de cet engin de la mort. Genre deux heures au bout du fil (un fil imaginaire avec les portables certes : j'évolue sur le téléphone, pas encore sur les expressions que j'emploie) avec Éric, même pas peur. Mais bon, comme je disais, pas encore convaincu que ce soit hyper « positif » comme avancée...

Allô Stéph ? Les années 1980 au bout du fil pour toi !

Restons positifs, parlons bouffe !

Là normalement, je devrais être d'une tristesse insondable de ne plus pouvoir profiter des plats du jour de mon resto favori (Tony, si toi et ton équipe me lisez, soyez bénis jusqu'à la fin des temps pour tout le plaisir gustatif que vous m'avez déjà procuré au fil des années). Et c'est clair que ça me manque grave, pas de doute là-dessus. Pourtant j'y vois du positif quand même, car du fait de ce confinement forcé avec mes gamins, il s'avère que je n'ai jamais cuisiné autant que maintenant. Je précise de suite : de tout temps j'ai détesté cuisiner. Autant je sais bien et j'aime manger, autant préparer les repas tenait de la torture pour moi. Juste je n'aime pas ça. Du tout, du tout. J'admire ceux qui sont passionnés par cet art (car c'en est définitivement un à mes yeux), mais ce n'est pas fait pour moi. Eh bien par la force des choses, et pour répondre à l'appétit féroce de mes deux loustics, je suis bien obligé de m'y coller. Alors pour être clair : je n'aime toujours pas ça, mais j'ai dépassé le stade de la panique devant la plaque de cuisson et le four pour me débrouiller plutôt pas mal (le « pas mal » est à entendre pour quelqu'un comme moi qui part de très très loin).

Je fais des progrès insensés en cuisine !!

Bon, malgré tout, je ne peux pas faire l'impasse non plus sur quelques effets secondaires plus négatifs de ce confinement.

 

Mon état physique d'abord. Sur le plan de la forme comme sur celui de l'apparence.

Pour ce qui est de la forme j'essaie de m'entretenir chez moi, comme je le fais du reste depuis des années. Je n'ai pas trop changé mes habitudes, juste splitté mes séances hebdomadaires en 2 puisque j'ai plus de temps à y accorder (je suis donc passé de 2 à 4 séances de sport par semaine). J'en fais à peu près autant au total, mais étalé sur plus de jours. Ça laisse moins de jours pendant lesquels « je ne fais rien du tout ». En revanche là où je m'inquiète c'est pour le souffle et l'endurance. Courir m'a toujours ennuyé (j'ai souvent essayé de m'y mettre mais rien n'y fait, ça m'emmerde), et ce confinement ne m'a pas fait changer d'avis là-dessus, contrairement à un certain nombre de nos compatriotes je ne me suis pas transformé miraculeusement en joggueur juste parce que je n'avais plus le droit de sortir autrement de chez moi. Et du coup, en cardio je ne fais quasiment plus rien, puisque auparavant c'était la marche quotidienne qui faisait office d'exercice pour moi. Ça et les escaliers du boulot. Tous les jours 4 fois les huit étages qui séparent mon bureau du rez-de-chaussée dans les pattes, ça n'avait pas été facile lorsque je m'étais mis dans l'idée de boycotter les ascenseurs, mais avec le temps je m'y étais fait. Sauf que là, déjà 2 mois sans prendre le moindre escalier, j'aime autant vous dire que ça va piquer dans les jambes le déconfinement...

Y aurait pas comme un léger parfum de foutage de gueule dans l'air par hasard ?

Pour ce qui est de l'apparence, là aussi, ça commence à devenir chaud. Faut dire que j'ai commis une petite erreur qui a eu de grandes conséquences. Le dernier samedi avant le confinement, j'avais prévu d'aller chez le coiffeur, parce que ça commençait à devenir limite question longueur de cheveux. Et puis la flemme. Me suis dit que c'était encore pas si dramatique, que ça pourrait attendre encore une petite semaine. Sans compter que ce samedi là il devait y avoir le dernier match encore non-annulé du Tournoi des Six Nations à la télé (Pays de Galles – Écosse), ce qui a fini de me convaincre de reporter mon passage chez Graziella (oui, ma coiffeuse se prénomme Graziella).

Résultat : confinement trois jours plus tard, fermeture des salons de coiffure jusqu'à une date indéterminée, match de rugby annulé au dernier moment et aujourd'hui coupe de cheveux absolument sans nom. C'est long, ça part dans tous les sens, ça frisotte aux extrémités (des cheveux !), ça rebique n'importe comment, on ne voit plus mes oreilles. Alors comme je suis un garçon qui apprécie plutôt la cohérence, je me suis dit que tant que je ne pourrai pas me faire couper les cheveux, je ne taillerai pas non plus ma barbe. Histoire d'être raccord. Tant qu'à faire dégueulasse, au moins c'est uniforme. Un casque à la Pujadas ébouriffé avec une barbe courte et taillée, non seulement ça serait moche, mais ça donnerait une image de garçon inconstant capillairement. Et je m'y refuse. Alors quand même, deux mois plus tard, je commence à osciller doucement entre le Jean Schultheis* de la grande époque et le Sébastien Chabal dépressif d'une pub pour PokerStar.fr … Petite erreur, grandes conséquences...

Je suis d'accord avec vous : ça n'est pas beau à voir.

Pour finir, j'ai envie de vous parler d'un effet aussi inattendu que déprimant pour moi. La lecture. L'écriture. En berne, toutes les deux.

On ne peut pas dire qu'habituellement je lise à un rythme effréné, je tourne grosso-modo entre 20 et 30 livres par an, en fonction de la taille des bouquins qui me tombent sous la main. Mais là, c'est juste que je n'y arrive pas. Sans pouvoir l'expliquer de prime abord. Pas faute de temps en tout cas. Mais rien à faire, pas d'envie, et pas la concentration nécessaire pour ça. Imaginez le truc : j'ai entamé un bouquin en même temps que le confinement. Deux mois plus tard, j'en ai lu 80 pages !! En rythme normal de lecture, je devrais en avoir fini au moins deux complets depuis ce temps ! Et théoriquement en ayant beaucoup plus de liberté pour lire à ma guise, j'aurais dû pouvoir enchaîner les lectures à haute fréquence. Mais non, pas moyen. Alors quand même, à la place j'ai réussi à lire pas mal de BD, et j'ai réussi à bien écluser la pile de comics en retard qui assiègent le pied de mon lit. Pas encore pu effacer l'ensemble de mon retard (qui était conséquent), mais j'ai quand même bien avancé là-dessus. N'empêche, je suis très très loin de ce à quoi je m'attendais en termes de qualité et de volume de lecture. Et ça me désespère. D'autant que c'est à mettre en parallèle avec ma maigre production écrite. Là aussi, je m'étais imaginé que le confinement allait me permettre de dégager du temps pour écrire, en particulier j'envisageais de pouvoir prendre un peu d'avance en rédigeant des articles pour ce blog dont je pourrais ainsi prévoir l'édition bien en amont. Ben là encore, que tchi. Il m'est très compliqué de m'y mettre. Quand je commence, j'ai du mal à trouver mes mots, à enchaîner les idées, à articuler un texte à peu près cohérent et digne d'intérêt à la relecture. Bref, je passe un temps fou pour obtenir un résultat médiocre. Bien souvent je laisse tomber, je m'éparpille, je procrastine, je laisse divaguer mes pensées, je me laisse distraire. Je ne parviens que très difficilement à trouver la concentration nécessaire et indispensable à écrire quelque chose un tant soit peu correct. Et quant à multiplier les articles, là ça tourne à la science-fiction. Ce que ça peut être frustrant d'avoir du temps devant soi, des thèmes d'articles en attente déjà tous prêts, l'envie de bien faire mais aucun jus, aucun peps, rien de bien qui ne sorte du stylo ou du clavier.

Petite sélection pour se mettre dans l'ambiance.

D'une manière incompréhensible, et bien agaçante, je viens de passer deux mois avec plus de temps que jamais à disposition, sans pouvoir en tirer grand-chose, ni en termes de lecture, ni en termes d'écriture. Mauvais timing ou effet secondaire du confinement ? J'ai eu le même type de retour d'expérience de la part de plusieurs personnes qui lisent beaucoup en temps normal mais qui se sont vues inexplicablement incapables de lire correctement en cette période.

Poésie confinée...

J'y ai beaucoup repensé ces derniers jours et je me demande si, en ce qui me concerne du moins, ce n'est pas intimement lié à l'une des fonctions principales que la lecture revêt pour moi. Habituellement je lis pour m'isoler. En intérieur ou en terrasse, pour y manger ou pour un café, j'aime m'asseoir à une table de restaurant ou de brasserie. Même seul, ça ne me dérange absolument pas. Mais jamais sans un bouquin. En fait je lis très souvent entouré de monde. La lecture m'isole, me protège, me caparaçonne. Je m'y sens bien, et à bien des moments elle m'a été d'un grand secours.

En temps normal je pense plutôt comme la dame...

Or en temps de confinement forcé, la lecture perd cette fonction d'isolation au monde extérieur. La période étant plutôt au manque de contact, je me demande si inconsciemment la lecture m'apparaît comme allant à l'encontre de ce dont j'ai besoin actuellement. Alors que la lecture m'a toujours permis de ne pas me sentir seul, voici qu'elle est peut-être devenue le symbole d'une solitude forcée qui me pèse. L'explication vaut ce qu'elle vaut et n'est rien d'autre qu'une théorie, mais ce serait aussi étrange que paradoxal n'est-ce pas ?

Tousse ensemble ou sain en solo ?

Une chose est certaine : ce confinement inédit de plus de deux mois aura eu des conséquences aussi inattendues que diverses sur chacun d'entre nous. En dehors des ermites dans l'âme et des ours qui entament tout doucement leur sortie d'hibernation, peu d'entre nous auront traversé cette période sans noter des effets secondaires sur notre quotidien, voire sur nos personnalités. Et pour vous, quels sont-ils ?

Prenez soin de vous !

* Ah y a de la référence de haute volée hein !! C't'un blog culturé ici !

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18 mars 2020 3 18 /03 /mars /2020 13:48

La fermeture des écoles, le confinement à la maison, ça nécessite de s’occuper un peu. Et avec le soleil qu’il fait, autant s’affairer un peu à l’extérieur.

Alors les garçons ont décidé de lancer quelques fouilles archéologiques dans le jardin. Et je crois qu’ils ont mis le doigt sur un T-Rex...

Les fouilles archéologiques : un travail d'équipe !

Marteaux, burins, pinceaux... l'équipement est primordial !

Dextérité et finesse sont requises...

Je crois que je suis tombé sur un fémur de T-Rex ! Ou peut-être un os de poulet, je ne sais pas encore...

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14 mars 2020 6 14 /03 /mars /2020 17:22

Le CoVid-19 fait des siennes, et par chez nous les écoles sont fermées depuis une semaine complète déjà. Alors il faut trouver de quoi occuper les gamins, et rester enfermés toute la journée n’est pas toujours la solution la plus agréable. Aussi comme ce vendredi il a fait un soleil vraiment éclatant et que le ciel bleu incitait à prendre l’air, les garçons et moi avons fait une sortie au zoo de Mulhouse. Bien nous en a pris, il y avait très peu de monde et la journée a été très agréable.

 

Peu enclins aux réunions évangélistes, les locataires du parc zoologique de Mulhouse semblaient en pleine forme ! Nous avons passé un long temps à observer les otaries en train de nager avec toute la grâce qui leur manque sur la terre ferme. Nous avons craqué sur la colonie de suricates aussi mignons que marrants. Nous avons adoré découvrir les tatous et leur manière à la fois nerveuse et délicate d’avoir la bougeotte. Et nous avons fini la journée en disant au revoir à Nanuq, l’ourse polaire née il y a trois ans à Mulhouse et qui va bientôt partir pour le zoo de la Flèche.

 

Et puis nous avons croisé au cours de notre balade rien de moins que DiCaprio en personne.

Avec ses grands yeux bleus il est un peu timide mais très joueur, il aime bien tirer sur la queue de ses amis. Et s’il est venu tout droit des États-Unis ça n’est pas par hasard, c’est pour disséminer ses gènes en Europe.

Ah oui : DiCaprio est un lémur aux yeux turquoise.

DiCaprio, le charmeur aux yeux bleus

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10 janvier 2020 5 10 /01 /janvier /2020 15:17

Non, il n’est pas encore trop tard, je me joins donc à Walter Sobchak pour vous faire part de tous mes vœux pour 2020.

 

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28 novembre 2019 4 28 /11 /novembre /2019 08:21

La MJC de notre petite ville est du genre très active, foisonnante d’idées et ouvertes à tous les types de passions. Petits et grands peuvent y trouver leur bonheur, que ce soit pour y faire du tricot, y suivre des cours de cuisine, apprendre la danse ou faire du judo, la liste des activités proposées est vraiment impressionnante.

 

Associée au centre périscolaire local où Nathan et Tom se rendent après l’école, elle leur propose donc à chaque rentrée une série d’activités selon leurs tranches d’âge. C’est ainsi que Nathan a pu par exemple s’essayer au tennis de table, à l’origami ou encore au travail du bois. Tom quant à lui s’est trouvé une vraie passion pour les arts du cirque, il s’y éclate depuis deux ans tous les lundis soir.

 

Mais ce qui m’a interpelé sur la petite brochure qui récapitule un peu tout ça, c’est la page consacrée aux « Activités Baby », où il est proposé de s’inscrire au Baby Self Defense, qui est en fait une « découverte » du Krav-Maga destinée aux enfants de 4 à 6 ans !!

 

Pour ceux qui ne connaissent pas forcément, le Krav-Maga ce n’est pas exactement une discipline à classer dans les arts martiaux du type judo par exemple. C’est comme qui dirait un poil plus féroce.

 

Je reprends ici ce que vous trouverez facilement sur n’importe quel site qui parle de cette discipline, en l’occurrence je fais un copier-coller depuis wikipédia :

 

L’objectif du Krav-Maga est l’apprentissage de la défense en un minimum de temps de formation et de s'adresser à un large public. Le Krav-Maga n’est pas conçu comme un art mais comme une méthode de combat rapproché. [...] Tout comme le close combat, le Krav-Maga se caractérise par différentes techniques incapacitantes ou létales. Ces méthodes sont très faciles à apprendre et très efficaces. Elles visent à mettre hors d’état de nuire un ennemi : le plus vite possible, le plus efficacement possible et par tous les moyens possibles (aucune limite de combat). Les techniques de combat à mains nues employées sont typiquement les plus dangereuses, les plus efficaces, et les plus simples que puisse générer le corps humain comme peut en témoigner la devise de cette pratique : simplicité, rapidité, efficacité et maîtrise de soi. Ces techniques sont choisies et adaptées pour fonctionner dans des conditions de stress maximum, et sur quelqu’un qui ne se laissera pas faire. Dans un combat pour assurer sa survie (donc de type non sportif), le seul but est d’éliminer la menace avant que celle-ci n'élimine l'individu concerné. [...]

 

Bon, certes, il y a une différence entre le Krav-Maga enseigné en club civil et celui qu’on dispense aux forces spéciales de l’armée ou de la police : en club on n’apprend théoriquement pas les techniques létales.

 

Cependant le principe de base du Krav-Maga, c’est d’apprendre à se défendre. Par tous les moyens ainsi qu’il est précisé : Le Krav-Maga doit enseigner à « frapper les zones sensibles », comme les yeux, la gorge ou les parties génitales, afin de mettre hors d’état de nuire notre opposant.

 

Les clubs de Krav-Maga mettent en avant que l’enseignement de ces techniques doit s’inscrire dans le cadre très strict de la légitime défense telle qu’elle est définie juridiquement et moralement.

 

N’empêche que c’est là qu’on apprend à se bastonner et à faire mal. À se défendre, à se méfier des autres. À se confronter par la violence à autrui.

 

Je ne dis pas que cela n’a aucun intérêt. Savoir se défendre, c’est bien. Si cela peut un jour vous sauver la mise dans une situation dangereuse, tant mieux. Si cela peut vous permettre de vous défouler une ou deux fois par semaine en club, et que vous en retirez maîtrise de vous, confiance et sérénité dans votre vie quotidienne, ce sera parfait et grand bien vous fasse.

 

Mais je ne peux pas m’empêcher de me dire qu’à des gamins de 4 à 6 ans, il y a peut-être d’autres choses à enseigner, d’autres activités physiques à montrer, d’autres arts à faire découvrir, d’autres exemples à donner, d’autres philosophies de la vie à inculquer que l’autodéfense.

Ils auront encore bien le temps de découvrir ce qu’est la violence et la confrontation. Le combat, la défiance, la loi du plus fort.

Sous couvert de les initier à la découverte de leur corps et de leur faire découvrir les différentes interactions avec le monde extérieur, on leur montre surtout une voie, qui finit par mener, qu’on le veuille ou non, à la violence.

 

Loin de vouloir jeter la pierre à la MJC de mes gamins, je me suis rendu compte que cette pratique d’initier à l’autodéfense les tous petits est en fait plutôt répandue et de nombreux clubs de Krav-Maga proposent des sections « kids » qui accueillent les enfants à partir de 4 ans.

 

Que l’offre existe, soit.

 

Moi, ce qui m’interpelle vraiment, c’est le côté de la demande. C’est le point de vue des parents qui inscrivent leurs mômes au Krav-Maga à un âge où ils ont encore du mal à taper correctement dans un ballon. C’est quoi le but dans l’esprit d’un papa qui emmène son petit au club de Krav-Maga ?

 

Ça n’engage que moi, mais tant qu’à taper sur quelque chose, j’opterais plutôt pour l’inscrire à des cours de batterie. Et tant pis pour mes oreilles...

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