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26 avril 2006 3 26 /04 /avril /2006 07:56

Juste un petit mot supplémentaire au sujet de ma chronique de V pour Vendetta d’hier.

Je tenais absolument à ajouter qu’un film dans lequel les policiers anglais du futur roulent en Rover, ne peut pas être mauvais.

Voilà, il fallait que ce soit dit.

 

 

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25 avril 2006 2 25 /04 /avril /2006 15:38

Voici enfin l’adaptation sur grand écran du génialissime comic éponyme de Alan Moore et David Lloyd dont j’ai déjà parlé par ici.
Je dis « enfin », car le film avait été programmé pour la rentrée 2005 avant d’être reporté en avril 2006. Plusieurs rumeurs avaient couru alors sur les raisons pour lesquelles le film avait un tel retard sur la date avancée (alors que le tournage avait tenu les délais), et bien que ce ne fut pas officiellement confirmé (ni infirmé d’ailleurs à ma connaissance), il semblerait que les attentats dans les rues et le métro de Londres avaient mis la Warner en posture délicate. En effet, dans V pour Vendetta, le personnage de V est justement un terroriste, et il fait exploser au cours du film quelques monuments londonien… Préférant ne pas jouer sur la coïncidence de mauvais goût (bien qu’involontaire), les distributeurs auraient donc pris la décision de décaler de quelques mois la sortie de leur film.

Quoi qu’il en soit, V pour Vendetta ouvre donc le bal des adaptations de comics de l’année 2006 (à venir : X-Men 3 et Superman très bientôt). Mais V pour Vendetta n’entre pas dans l’image stéréotypée qu’on peut se faire de loin des comics de super-héros. D’abord parce que le personnage principal n’est pas un super-héros tel qu’on a l’habitude d’en voir. Il porte certes un costume et cache son identité au reste du monde, mais l’analogie s’arrête selon moi là. V est plutôt à rapprocher de personnages tels que le Che par exemple, avec un soupçon de mystère pseudo-fantastique en plus. Est-il totalement humain ? A-t-il des capacités hors normes, des pouvoirs ? On n’a pas vraiment de réponses à ces questions, juste quelques ébauches d’explications, des pistes qui laissent à chacun sa libre-interprétation. Peut-être est-il un humain « génétiquement modifié », ou juste quelqu’un qui sait si bien manipuler son « public » qu’il arrive à paraître « surnaturel » à ses yeux…

Première apparition de V : derrière le masque... ce n'est pas Zorro !!
Et finalement cela n’a que très peu d’importance. Tout comme sa véritable identité du reste. La question n’est pas « qui est-il ? » mais bien « que veut-il ? ».
C’est là la seconde et principale différence entre V et n’importe quel autre personnage costumé de comics, V est un savant mélange de terroriste (avec tout ce que cela implique : attentats à la bombe et meurtres compris) et de défenseur de la liberté (il est un vrai idéaliste, qui prône l’anarchie pour retrouver le libre-arbitre). Comme si cela ne suffisait pas, Moore fait de son personnage déjà flou quelqu’un qui cherche aussi à régler des comptes personnels avec certains détenteurs du pouvoir. Bien évidemment, dans le contexte de l’histoire, il ne fait pas de doute que les dirigeants de l’Angleterre de ce futur proche sont de vrais dictateurs, détestables au possible. Mais le fait que V mélange son action militante pour la libération du pays à de la vraie vengeance (on apprend au fur et à mesure de l’histoire que V a de quoi en vouloir personnellement à quelques personnages clés du gouvernement en place) entache un tant soit peu son image d’idéaliste pur, et laisse planer un doute sur la personnalité profonde de l’homme derrière le masque.
En tant que symbole d’un idéal, V semble dans son bon droit, mais dès lors qu’on va plus loin dans ses motivations on s’aperçoit également que V n’est pas l’homme parfait qu’on pense au premier abord. Pétri de culture, amoureux de liberté et défenseur de la veuve et de l’orphelin certes, mais il est aussi empli de haine à l’égard de ceux qu’il vise, ce qui quelque part le rapproche étrangement d’eux. Un dialogue entre lui et sa petite protégée Evey permet d’ailleurs de bien s’en rendre compte, et lui-même semble troublé par cette vision des choses : V évoque les monstruosités qu’on lui a fait subir, et Evey lui rétorque que ça l’a lui-même transformé en monstre.

Et Evey ne se trompe pas. Elle souligne très justement que V dans sa volonté d’imposer son utopie est du genre à appliquer la règle de la fin qui justifie les moyens, quitte à passer aux yeux de certains pour un monstre. Evey, au travers de ce qu’elle endure, est d’ailleurs parfaitement placée pour ressentir ce double sentiment contradictoire. L’idée est noble et l’homme est bon, mais ses actes sont parfois très éloignés du « bien » tel qu’on se le représente.
Le paradoxe du personnage de V est d’ailleurs l’une des plus grandes réussites selon moi dans l’œuvre de Moore. De tous les héros qu’il a créés ou fait évoluer dans toutes les séries qu’il a abordées au cours de sa carrière de scénariste (depuis La créature des Marais à la Ligue des Gentlemen Extraordinaires en passant par les Watchmen, Top Ten, Promethea et tant d’autres), V est certainement le plus passionnant, le plus riche et le plus impressionnant.

Evey ne sait que penser de V : est-il fou ou génial ?
Pour en revenir plus précisément au film, je dirais que V pour Vendetta est certainement l’une des toutes meilleures adaptations de comics qu’il m’ait été donnée de voir au cinéma. Car le film cumule deux choses qui dans ce genre d’exercice sont très difficiles à obtenir : la fidélité au comic de départ et l’accessibilité et la compréhensibilité parfaite même pour ceux qui ne connaissent pas la BD. Du coup le film s’ouvre la possibilité de plaire à la fois aux fans de l’histoire de Moore et au grand public qui ne soupçonne même pas l’existence de ce dernier.

Il est d’ailleurs étonnant de voir que Alan Moore ait demandé à ne pas être associé au film (il n’est pas crédité au générique en tant que créateur de l’histoire originale, et cela à sa propre demande), alors que ce film rend pourtant vraiment justice au travail de Moore. Il faut très certainement aller chercher la raison profonde dans la brouille qui existe entre le scénariste et DC Comics, la maison d’édition américaine pour laquelle il a beaucoup travaillé et chez qui il a édité d’ailleurs ses best-sellers tels que V for Vendetta ou Watchmen. Ne touchant pas le moindre kopeck de droits d’auteur sur V for Vendetta, et étant donné que Moore est définitivement fâché avec les dirigeants de DC qui les détiennent, il est finalement assez logique de sa part de ne pas vouloir apposer son nom en gage de qualité d’un film sur lequel il ne touchera rien alors qu’il est le créateur de l’histoire d’origine. Et dans le monde du comics, Moore n’a pas besoin de la publicité que pourrait lui rapporter le succès éventuel du film, il est de toute manière et depuis belle lurette considéré comme l’un des meilleurs, si ce n’est le meilleur scénariste de tous les temps.

Du point de vue purement cinématographique, sans être un chef d’œuvre, le film s’en tire très honorablement et le réalisateur James McTeigue, sur lequel beaucoup de monde avait des doutes, prouve que l’adaptation d’un comic tel que V pour Vendetta était non seulement possible mais parvient de plus à bien gérer le potentiel de cette histoire tout en story-telling.
Côté casting également c’est un sans faute. Étonnant de voir que malgré le masque qui cache son visage pendant tout le film, Hugo Weaving parvient à donner une personnalité attachante et complexe au personnage de V. Là où on pouvait légitimement craindre que le costume grandiloquent de V et son langage très soutenu le ridiculise ou le décrédibilise, c’est tout l’inverse. Natalie Portman quant à elle est fabuleuse dans le rôle de Evey Hammond, passant de la fragilité à la force avec autant d’authenticité dans le regard. Un très beau rôle pour la jeune actrice. Il faut également noter le charisme et le jeu de John Hurt en Haut Chancelier Sutler complètement dément, ainsi que de Stephen Rea qui est tout simplement parfait dans le rôle du flic à la poursuite de V (pourtant le rôle n’est pas facile : l’inspecteur Finch est un homme qui fait son devoir un peu contre son gré, mais son manque d’enthousiasme ne grève en rien son intelligence et son instinct d’enquêteur), totalement en conformité avec le personnage de papier.

Bref, V pour Vendetta est la très bonne surprise de cette année, car il est vrai je ne m’attendais pas à ce que le film soit aussi réussi et dans l’esprit de la BD. Que vous connaissiez le comic d’origine ou pas, ce film est vraiment à voir.


L'affiche du film 

 

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20 avril 2006 4 20 /04 /avril /2006 23:06

Les X-Men sont parmi les personnages de comics les plus vendeurs de nos jours, et ceci depuis bientôt une bonne vingtaine d’années … mais il n’en a pas toujours été de même. Petit historique …

En 1963, Stan Lee et Jack Kirby créent les X-Men, dans leur série originelle, rebaptisée dans la foulée Uncanny X-Men. L’équipe est alors composée du Professeur Xavier, de Cyclope (Cyclops), Marvel Girl (Jean Grey), Angel, le Fauve (Beast) et Iceberg (Iceman). En comparaison avec les autres titres de la Marvel alors toute jeune maison d’édition et prolifique en comics de super-héros « modernes » comme Fantastic Four, Avengers, The Hulk et évidemment Amazing Spider-Man, les ventes de Uncanny X-Men sont très modestes, au point de voir la série s’arrêter à son 66ème numéro en 1970.

Le premier numéro des X-Men, daté de septembre 1963
Marvel n’enterre pas pour autant ses mutants, puisque durant les cinq années qui suivent, elle réédite les anciens épisodes en continuant la numérotation (du #67 au #93 inclus). La série est mieux accueillie par les nouveaux lecteurs et en 1975 paraît Giant Size X-Men #1, introduisant les nouveaux X-Men : Tornade (Storm), Colossus, Wolverine (longtemps appelé Serval en VF) et Diablo (Nightcrawler) pour les plus connus.

Le succès de ce numéro sera tel, que la série régulière reprend avec des épisodes nouveaux au #94 et la toute nouvelle équipe internationale (une égyptienne, un russe, un canadien, un allemand, un japonais, un irlandais, un amérindien en plus de Cyclope et Jean Grey qui sont américains). Le dessin inspiré de Dave Cockrum y sera pour beaucoup, mais l’âge d’or des X-Men (aux yeux de tous les fans) arrive avec le tandem Chris Claremont au scénario et John Byrne au dessin quelques numéros plus tard.

Le mythique Giant Size X-Men #1, de mai 1975
Premier numéro de l'excellente série régulière spin-off, Excalibur Uncanny X-Men
crève le plafond en terme de ventes et bientôt vont déferler les séries spin-off : New-mutants (des X-Men teenagers, 100 numéros au total), X-Factor (qui reprend la formation originelle des X-Men, 149 numéros), X-Force (version plus trash des New-Mutants, 129 numéros), Cable (107 numéros), Wolverine, Excalibur (version british des X-Men, qui a donné lieu à une fabuleuse et déjantée prestation du duo Chris Claremont / Alan Davis, 125 numéros au total), etc …

En 1991, Chris Claremont et Jim Lee créent une seconde série mensuelle consacrée aux mutants, intitulée simplement X-Men, renommée lors de l’arrivée de Grant Morrison au scénario New X-Men, et qui a depuis peu repris son titre initial.

Avec le nouveau millénaire sont apparues 2 séries régulières supplémentaires : Ultimate X-Men (une version revisitée et d’jeuns des X-Men, purgée des 40 années de continuité, et complètement déconnectée de l’univers Marvel classique) et X-Trem X-Men lancée par l’éternel Chris Claremont et son nouveau comparse Salvador Larroca aux crayons. Cette dernière série, qui avait commencé sous de bons auspices n’aura pourtant pas connu une longévité exceptionnelle : 46 numéros au total avant de disparaître au profit de la création de trois nouvelles séries basées sur les mutants. Tout d’abord New Excalibur, de Chris Claremont et Aaron Lopresti au destin funeste puisqu’elle n’aura duré que le temps de 14 petits épisodes avant son arrêt. Mais aussi New X-Men : Academy X qui reprend le concept des Nouveaux Mutants, c’est-à-dire raconter la vie des élèves de l’école pour jeunes surdoués du professeur Xavier, des « apprentis X-Men » en quelque sorte.

Mais surtout la plus importante réussite de ces dernières années dans l’univers mutant, la série Astonishing X-Men démarrée en 2004, avec rien moins que Joss Whedon (créateur des séries TV Buffy et Angel entre autres) au scénario et John Cassaday au dessin. Véritable succès, Astonishing se vend bien mieux que ses aînées Uncanny et X-Men, et ce n’est que justice : il faut bien avouer que la qualité est bel et bien au rendez-vous à chaque épisode, alors que sur les autres séries elle peut être parfois très variable d’un mois sur l’autre.

Les 2 versions de la couverture de Astonishing X-Men #1
Je vous passe le nombre impressionnant de one-shots, mini-séries de tous poils consacrées aux aventures de X-Men en solo, et autres annuals (des numéros qui sortent une fois l’an, avec une pagination augmentée et racontant à chaque fois une histoire complète) qu’il serait quasi-impossible de répertorier (en tout cas par moi !), sans même parler des apparitions des mutants dans d’autres séries ou crossovers de l’univers Marvel …

Aujourd’hui donc, pour les principales séries régulières nous en sommes à :
(chiffres valables au 05-2006)

473 épisodes de Uncanny X-Men (dont 27 épisodes réédités)
186 épisodes de X-Men (dont 41 épisodes sous le titre New X-Men)
14 épisodes de Astonishing X-Men
70 épisodes de Ultimate X-Men
235 épisodes de Wolverine (répartis en 3 volumes, 1 volume étant à chaque fois une série particulière)
26 épisodes de New X-Men : Academy X

Ces séries sont toutes encore en cours de parution aux USA (et en France également d’ailleurs).

Les X-Men des années 2000, mis en image par Salvador Larroca
(Pour de plus amples détails et des références en pagaille, je vous recommande chaudement l’excellent site francophone www.ComicsVF.com, une véritable mine de renseignements.)

 

 

 

 

 

 

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19 avril 2006 3 19 /04 /avril /2006 19:38

 Inside Man est le nouveau film du réalisateur engagé Spike Lee. Mais une fois n’est pas coutume, il s’agit ici pour lui d’un film de commande. On aurait pu craindre un certain manque d’implication du réalisateur noir-américain, d’autres auteurs avant lui avaient déjà livré des œuvres de commande sans grande conviction ni personnalité (je pense à la décevante Planète des Singes de Tim Burton en particulier).
Et bonne surprise, Spike Lee s’est appliqué à concocter un thriller classieux, ménage scrupuleusement ses effets et prend visiblement du plaisir derrière la caméra à faire quelque chose de « nouveau » pour lui. Pour ce faire, il s’entoure d’une brochette de comédiens triés sur le volet et fait bien attention à respecter tous les codes du film de braquage de banque tout en menant le spectateur par le bout du nez.

Tout commence par un hold-up donc, dans la grande tradition hollywoodienne. Dalton Russell (Clive Owen dans le rôle d’un braqueur impassible, déterminé et pas tombé de la dernière pluie) est le cerveau d’une fine équipe de voleurs qui attaque en plein jour une agence d’une grande banque de Manhattan, et en prend le contrôle avec une facilité surprenante et un professionnalisme impressionnant. Les braqueurs brouillent d’entrée les pistes en contraignant les clients et le personnel de la banque qu’ils retiennent en otages, à revêtir la même combinaison intégrale qu’eux.
Vite alertée, la police de New-York envoie sur l’affaire l’agent Keith Frazier (Denzel Washington, aux goûts vestimentaires … spéciaux !) en tant que négociateur, et le capitaine Darius (Willem Dafoe dans un second rôle un peu transparent) en tant que commandant du groupe d’intervention. De son côté, Arthur Case (Christopher Plummer, en banquier incroyablement guindé) le propriétaire de la banque est également mis au courant, et engage Madeleine White (Jodie Foster, working girl à la froideur paralysante), mercenaire de la haute société, spécialiste des affaires troubles, pour assister Frazier et protéger certains intérêts obscurs que Case préfère garder secrets.

Confrontation directe entre Russell et Frazier
Voilà pour les protagonistes de départ. Mais attention, vous êtes prévenu dès le début du film : ce braquage n’est pas un « simple hold-up », c’est le « casse parfait », rien de moins.
Durant les deux heures que dure le film, Frazier, White et Russell vont s’affronter sur le terrain de l’intellect, tentant de se piéger mutuellement, à coups de manipulations psychologiques, de leurres et de bluff. Et celui qui aura le plus de coups d’avance dans ce jeu d’échec l’emportera.

Je ne suis pas un grand connaisseur de la filmographie de Spike Lee dont c’est toutefois déjà la quatrième collaboration avec un acteur que j’apprécie beaucoup, Denzel Washington. J’avais vu Malcolm X qui ne m’a pas laissé beaucoup de souvenirs, Do the Right Thing plutôt intéressant, et j’avais adoré la 25è Heure avec une autre tête d’affiche de premier ordre, Edward Norton.
Ce qui m’a décidé avant tout à aller voir Inside Man, c’est clairement le casting, Denzel Washington étant d’emblée pour moi un gage de qualité (même si j’en conviens, il n’a pas fait que des chef-d’œuvres, il est d’une remarquable constance dans la qualité de son jeu d’acteur, et choisit de mieux en mieux ses projets).
A l’arrivée je n’ai pas été déçu, bien au contraire, je dirais même que je n’attendais pas tant de ce film. Un scénario bien ficelé, de bons dialogues (bien que certains le trouvent trop « bavard »), des effets réussis et des personnages bien cernés par des acteurs convaincus et convaincants.

 Inside Man est le parfait exemple de film de genre assumant totalement son statut et mis en scène avec le talent qu’il faut pour happer l’attention du spectateur et le mener sans qu’il ne s’en rende compte, exactement là où le réalisateur le décide. Bref, un exercice de style parfaitement maîtrisé.

L'affiche très sobre du film 

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18 avril 2006 2 18 /04 /avril /2006 17:15

C’est au début du mois d’avril qu’ont convolé en justes noces Juan et Cleotilde, quelque part dans le nord de la Colombie. La cérémonie a d’ailleurs été l’occasion pour eux de réunir les membres de leur famille, à commencer par leurs nombreux enfants et petits-enfants.

Car les jeunes mariés Juan et Cleotilde, âgés respectivement de 96 et 85 ans, ont derrière eux 70 ans de vie commune ! En effet Juan, en homme prudent, a considéré qu’il avait désormais suffisamment bien appris à connaître sa compagne pour s’engager définitivement avec elle par les liens du mariage.

On saluera le sens des responsabilités de l’un … et la patience de l’autre !

 

 

 

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14 avril 2006 5 14 /04 /avril /2006 11:19


« Il faut trembler devant une femme. Qu’on ne vienne pas me dire que ne pas trembler devant une femme c’est de la virilité. C’est une sottise. »

Jacques Brel.

 

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13 avril 2006 4 13 /04 /avril /2006 18:20

Souvent on se plaint (moi le premier) de ne pas avoir suffisamment de temps pour faire tout ce qu’on voudrait. Et on est bien obligé d’accepter le fait que les journées ne font que 24 heures (n’est-ce pas Jack Bauer ?).

Mais finalement ce n’est peut-être pas si mal que ça. Imaginez, si vous étiez vénusien et non pas terrien, votre journée vous paraîtrait très certainement interminable. Jugez plutôt : la période de rotation sidérale de la planète Vénus (c’est-à-dire le temps qu’il lui faut pour tourner une fois sur elle-même autour de son axe, autrement dit encore : une journée) est d’environ 243 jours terrestres !
Et fait amusant, sa période de révolution sidérale (c’est-à-dire le temps qu’il lui faut pour tourner une fois autour du soleil en suivant son orbite, autrement dit également : une année) est d’environ 224,7 jours terrestres.

Ce qui revient à dire que sur Vénus (la planète du système solaire la plus proche de la Terre en termes de taille et de masse), ou si vous préférez celle qu’on nomme aussi l’étoile du berger, la journée dure plus longtemps que l’année !

 

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11 avril 2006 2 11 /04 /avril /2006 14:22

Période faste pour les comédies françaises sur grand écran en ce moment !
Après le succès phénoménal (plus de 10 millions d’entrées déjà) des Bronzés 3 bien que le film soit très moyen, le dernier Poelvoorde, le Ticket pour l’Espace des allumés Kad & Olivier, la énième aventure du François Pignon de Francis Veber, le génialissime Enfermés Dehors de Dupontel, l’arrivée annoncée à grands coups de promo dans les semaines qui viennent des films de Franck Dubosc (Camping), Dany Boon ( La Maison du Bonheur) et Jean Dujardin (OSS 117), les cinémas regorgent de films français (a priori) amusants.

Certainement pas tous des chefs-d’œuvre, mais incontestablement le signe d’une belle vitalité du genre. Et Jean-Philippe de Laurent Tuel en est encore une belle preuve, car outre un casting sur mesure, le film se construit sur une idée très originale et contrairement à ce qu’on aurait pu craindre, parfaitement développée et utilisée.

Sa collection centrée autour de Johnny Hallyday est un véritable refuge face au quotidien pour Fabrice.
 Fabrice
(Fabrice Luchini) est un type banal : cadre moyen, un petit pavillon en banlieue, une vie de couple un peu monotone, une fille adolescente rebelle. Ce qui lui donne du punch et rend sa vie plus belle, c’est aussi l’objet de son unique mais envahissante passion, Johnny Hallyday.
Fabrice est le fan ultime du chanteur. Mais après une soirée un peu trop arrosée, il va se réveiller dans un monde qui pour lui a tout de l’enfer : dans ce qu’il suppose être une réalité alternative, Johnny Hallyday n’existe pas. C’est une autre star du rock français qui tient sa place, Chris Summer ( Antoine Duléry).

Désespéré, Fabrice se met alors à la recherche de celui qui aurait du devenir son idole : Jean-Philippe Smet (Johnny Hallyday dans son propre rôle). Il finit par le retrouver, mais le Jean-Philippe de ce monde est un sexagénaire patron d’un bowling !
Fabrice se met alors en tête de faire de Jean-Philippe celui qu’il aurait dû être, c’est-à-dire la méga star du rock Johnny Hallyday.

Horreur et incompréhension : Johnny n'existe pas !!
Voilà pour l’histoire. Si on peut y voir un point de départ proche de Podium de Yan Moix (les protagonistes sont des fans acharnés qui ne vivent que par et pour leur idole) le film s’en démarque très vite, tout en ménageant un petit caméo sympathique à l’inénarrable Bernard Frédéric.
Fabrice Luchini parfois cabotin est ici lumineux, magnifiquement juste et d’une sincérité extrême, et son compère Johnny trouve un rôle « à sa mesure » ! Moi qui suis loin d’être fan du papy rocker, je me suis laissé embarqué par l’enthousiasme teinté de folie douce du personnage de Luchini. Et il y a quand même quelques incontournables du répertoire du chanteur qui ne peuvent pas laisser de marbre.
Sans vouloir trop en dévoiler sur le film, je peux dire qu’on ne voit pas le temps passer, on rit de bon cœur et on est totalement dans le film jusqu’au final très astucieux mais parfaitement cohérent avec le thème de départ.

Que dire de plus au sujet de cet excellent film ? Allez une petite anecdote intéressante : le scénario est si original qu’il s’est fait remarquer outre-atlantique, Hollywood a d’ores et déjà racheté le concept, et on murmure pour l’adaptation rien moins que… le nom de Madonna à la place de notre Johnny national !

Pour l’idée originale, pour la performance des acteurs et même si vous n’êtes pas branché Johnny Hallyday, il faut aller voir Jean-Phillipe.

 

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7 avril 2006 5 07 /04 /avril /2006 15:08

Tiens puisque je vous ai touché deux mots au sujet des renseignements téléphoniques, restons dans le monde de la communication et de la publicité.

J’écoute beaucoup la radio, surtout quand je suis en voiture, et c’est là que sévissent régulièrement une « famille » de pubs qui prennent vraiment les gens pour des débiles légers.

Quel que soit le produit ou le service vanté par ces publicités, invariablement elles finissent par : « appelez le 32 quelque chose et dites turlututu chapeau pointu » (je prends l’exemple ici d’une publicité pour les chapeaux pointus vous l’aurez deviné). Ces accroches me gonflent sévère.
Non mais sérieusement, est-ce que ça viendrait à l’esprit de quelqu’un de prendre son téléphone, de composer le numéro indiqué et de dire haut et fort « GMF ! » ou « ANTARGAZ ! » comme s’il s’agissait d’un mot de passe, un sésame connu de vous seul…

Parce que le gars à l’autre bout de le ligne, son seul désir c’est de vous fourguer un truc histoire de gagner sa vie, vous pensez que si vous ne dites pas le mot magique il refusera de vous parler ?! Je me demande vraiment où les publicitaires sont allés dénicher ce concept, moi ça me dépasse. Ils nous prennent à ce point pour des bas du front dans les agences de pub ?
Alors, si quelqu’un a des infos sur ça (il doit bien y avoir une raison finement psychologique derrière ce type de formule je pense), j’aimerais qu’on m’explique le pourquoi du comment.
Y a-t-il des études statistiques sur l’impact positif d’une telle phrase par exemple ? C’est basé sur quel raisonnement ? vraiment ça m’intéresse de savoir.

En tout cas ce qui est sûr à 100%, c’est que sur moi ça ne marche carrément pas. Loin de m’inciter à appeler, ça m’horripile plutôt.
(oh je sais, pas de quoi en faire un fromage évidemment, mais on a le droit de s’énerver pour des conneries aussi hein !)

 

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6 avril 2006 4 06 /04 /avril /2006 03:16

"118 218, 118 218, toutouyoutou, toutouyoutou,…" (Le Numéro)
"J'fais le 118 000 et je trouve le numéro d'une discothèque..." (Telegate France)
"2 x 118 712 ça fait quoi ? ça fait 2 renseignements jeune homme." (France Télécom - Orange)
"118 008, le seul renseignement garanti 100% pages jaunes." (Les Pages Jaunes)

Ça va faire plusieurs mois (la course aux renseignements a officiellement débuté en novembre 2005) que ces publicités fleurissent partout : télévision, radio, presse. Tout ça parce que le service du 12, les renseignements de France Télécom, a disparu (pour cause de fin de monopole) depuis le mois d’avril 2006 et qu’une foule de concurrents privés et publics se tirent la bourre pour devenir la nouvelle référence en matière de renseignements.
Mais tout de même, j’en arrive à me poser des questions. Tout ce matraquage publicitaire, ça doit coûter des sommes folles non ? Donc on peut logiquement imaginer que si autant de prestataires privés dépensent tout ce fric, c’est que l’investissement doit être hyper-rentable, ou alors ces mecs sont suicidaires.
C’est là que je m’étonne. Suis-je donc le seul à ne jamais me servir des renseignements ? ( bon si d’accord, une seule fois il y a 10 ans, j’étais de passage dans une ville et je voulais y contacter quelqu’un dont j’avais oublié le numéro de téléphone, mais c’est vraiment la seule fois !) Aujourd’hui, il n’y a rien de plus simple, pratique et gratuit que d’utiliser les pages blanches ou jaunes sur internet. Et avant internet, j’avais un bon vieux bottin et voilà tout.

Comme tout cela me laissait perplexe, j’ai revêtu ma panoplie de détective privé et j’ai cherché à savoir  à combien s’élève le montant des recettes de ce marché du renseignement. Eh bien c’est contre toute attente un véritable pactole que celui du 12. Jusqu’à sa disparition le 12 comptait quelques 25 millions de clients annuels, soit un chiffre d’affaires direct de 380 millions d’euros, et presque le double en chiffre d’affaires indirect (frais de mise en correspondance, services divers). Soit au total près d’un milliard d’euros !!! Incroyable n’est-ce-pas ? On comprend mieux dès lors l’acharnement de certains à remporter le morceau.

Mais pour les futurs utilisateurs des 118 quelque chose, une petite mise en garde s’avère utile : sachez que selon le numéro que vous choisirez, les tarifs peuvent être très variables et se décomposent de façons parfois très différentes. Quasiment chaque prestataire demande un prix fixe par appel auquel viennent s’ajouter selon les cas un tarif supplémentaire à la durée et un surcoût après mise en relation avec le numéro recherché… Et comme il y a plus d’une vingtaine de prestataires différents on trouve vraiment de tout dans la tarification. Depuis le 118 300 (Telemedia) à 45cts l’appel jusqu’aux cinq opérateurs principaux (voir les pubs plus haut) qui tournent tous autour de 1 euro l’appel, le panel est large. Depuis avril il y a même une surprise de taille avec l’entrée dans la bataille de Iliad (également propriétaire de Free, OneTel et l’annuaire inversé Annu) qui propose au 118 818 des renseignements et mise en relation gratuits !! (pour tout appel depuis une ligne France Télécom, portable Orange ou Freebox)

Pour bien faire le tri dans toute cette offre, voici un tableau comparatif de prix : http://www.allo118.com/comparateur-tarifs-numeros-118

Et tant que j’y suis, une autre petite info qui n’est pas trop de notoriété publique pour l’instant : le service du 12 de France Télécom n’a pas disparu corps et âme, il est devenu le 118 710, autrement dit le prestataire low-cost de France Télécom et coûte 56 cts par appel. Étonnant de voir que France Télécom fait la promotion exclusivement de son nouveau service de renseignements, le 118 712, à 1.12 euros par appel celui-ci. Idem pour Le Numéro qui axe toute sa publicité autour du 118 218 à 90 cts l’appel alors qu’il possède aussi le numéro low-cost 118 713 à 56 cts l’appel.
Mêmes boîtes mais prix différents et communication publicitaire uniquement autour du plus cher.

Bon sang, c’est vraiment si juteux que ça le filon du renseignement ? D’ici à ce que la mafia russe ne se lance sur le marché avec un 118 007 on en n’est pas loin ! Ah ben non zut, ce numéro là est déjà pris par Belgacom – Allo Bottin

 

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