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21 mars 2006 2 21 /03 /mars /2006 17:02

Bon… je me suis rendu compte que dernièrement ce blog manque cruellement d’images. Et je le sais de source sûre : il y en a parmi vous qui en ont marre du texte, tout le temps du texte… Ils demandent des couleurs, des formes et des textures, et ils n’ont pas tort.

Alors je m’exécute, et je vous propose un petit compromis entre mots et photos. Connaissez-vous Annie Leibovitz ? Si vous vous intéressez à la photo peut-être, sinon (et c’était mon cas jusqu’à il y a peu de temps) ce nom ne vous dira pas grand chose. Par contre, ses photos ont fait le tour du monde, et certaines sont tellement connues que vous n’avez pas pu passer à côté sans les remarquer.
(
Je vous parle rapidement de la photographe, et ensuite je vous laisse regarder ses œuvres, ok ?)

Annie Leibovitz est une photographe New-Yorkaise, née en 1949 dans le Connecticut. Alors qu’elle finit ses études au San Francisco Art Institute, elle commence à se faire connaître pour ses photos dès 1969 dans le magazine Rolling Stone. Elle va se faire une spécialité des portraits de stars et devient à partir de 1983 la photographe en chef de Vanity Fair. Elle est l’auteur de plusieurs recueils de photographies (dont surtout Women en 1999 et American Music en 2003), et de documentaires photos (sur les conflits armés au Rwanda et en Bosnie, ainsi que sur la maltraitance des femmes).

Et maintenant, place aux images…

La controversée couverture de Vanity Fair avec Demi Moore enceinte et nue !
Michael Jackson du temps de sa splendeur
The Boss en couverture de Rolling Stone
La couverture de Vanity Fair du mois dernier, avec Scarlett Johansson, Keira Knightley et Tom Ford
Lance Armstrong, very strong !
Iggy Pop, incontournable
L'écrivain américain William S. Burroughs
La mythique photo de John Lennon et Yoko Ono

Alors, il y en a bien au moins une que vous connaissiez non ?

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20 mars 2006 1 20 /03 /mars /2006 14:37

Vendredi soir, Alain Souchon, qui est en tournée en ce moment, était de passage sur Mulhouse, et j’en ai profité pour le voir pour la première fois en concert.
J’avoue que je ne savais pas trop à quoi m’attendre, j’avais toujours intuitivement classé Souchon parmi les artistes à écouter sur cd, pas vraiment comme un show-man qui prend toute son envergure sur scène. D’abord parce qu’il a une petite voix, un style de chansons assez posé, et puis surtout parce qu’il est un artiste discret à l’image de poète, de gentil, de dandy. Pas une bête de scène quoi.

Eh bien sur ce coup-là, j’ai été bluffé par le bonhomme.
Aussi petit et maigrichon soit-il, ce gars est monté sur piles Duracell ! Il gambade, il gesticule, il sautille sans arrêt. Dans le genre pantin désarticulé sur scène, jusqu’à présent c’est William Sheller qui tenait la palme pour moi, mais Souchon n’a rien à lui envier ! Et attention, résistant le bougre : plus de deux heures de spectacle sans discontinuer ni baisser de rythme.


Autre bonne surprise : sa voix. Toujours très claire, parfaitement audible et juste. Un vrai plaisir que de l’écouter chanter. Moi qui pensais que ce n’était pas son point fort, je me suis totalement trompé : il assure ! (et un bon point au son limpide et pas exagérément fort, vraiment de bonne qualité)

Mais ce qui m’a le plus étonné, c’est l’ambiance du concert. Je m’attendais à un truc un peu cosy, du genre classe mais sage et bien ordonné, sans trop d’exubérance. Là encore j’avais tout faux : il a réussi à se mettre en un rien de temps le public dans sa poche (public vraiment de tous âges d’ailleurs) et a mis une ambiance géniale, joyeuse et festive. Ça bougeait bien quoi ! (et pourtant ce n’est pas le genre à faire du rock endiablé !)


Et surtout sa grande force, c’est son répertoire énorme. J’avais écouté quelques fois son dernier album (La Vie Théodore) de peur d’être un peu paumé avec ses nouvelles chansons (pour ses anciens albums pas de problème, mais c’est vrai que le dernier je ne m’y étais pas encore plongé en dehors des singles qui passent à la radio). Mais en fait, nouvelles comme anciennes, les rythmes de ses chansons sont toujours entraînants, qu’on les connaissent par cœur ou juste un peu, elles sont toutes agréables à l’oreille. Et évidemment, on a eu droit aussi à une panoplie impressionnante de ses anciens succès : Ultra Moderne Solitude, Foule Sentimentale, Rive Gauche, L’Amour à la Machine, Sous les Jupes des Filles, Rame, Les Filles électriques
Et parmi elles mes petites préférées : C’est déjà ça et La Ballade de Jim, du grand Souchon.
Bien sûr il en a tant qu’il en manquait certaines que j’aurais beaucoup aimé entendre comme S’asseoir par terre, Bidon, J’ai Dix Ans ou Jamais Content par exemple… mais ce qu’on a eu était déjà excellent en soi…

Alors voilà, ce que je peux en dire c’est que j’ai été très agréablement surpris. Je savais déjà que j’aimais ses disques, maintenant je sais aussi que ses concerts valent le coup.
Alain Souchon, un artiste à écouter, mais aussi à voir !

 

 

 

 

 

 

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17 mars 2006 5 17 /03 /mars /2006 19:08

Une fois n’est pas coutume : aujourd’hui un petit râlage, un !

Voilà environ une bonne année que je me traîne une espèce de malédiction, je ne sais pas trop comment dire autrement, au sujet des pneumatiques de ma Stéph-mobile.
Tout a commencé par deux crevaisons successives il y a quelques mois. A chaque fois un clou était venu se ficher dans le caoutchouc des pneus. Une chance cependant, les deux fois c’était réparable (et pas trop cher).

Arrive peu de temps après le moment de changer mes pneus avant qui atteignaient leur fin de vie, l’usure normale au bout d’un certain nombre de kilomètres avait eu raison d’eux. Parti pour les changer, je vais sur les conseils d’un ami (je ne t’en veux pas Rico, je sais bien que tu n’y es pour rien, je tiens à le préciser !) chez un « spécialiste » du pneu d’occasion, aux tarifs tout à fait convaincants : -50% sur des pneus à 200 euros la paire, ça ne se refuse pas !! Les pneus qu’il vend sont garantis entre 5 et 15% d’usure seulement, bref quasi-neufs. Je passe donc commande, mais on m’annonce environ quatre jours de délai. Normal, j’ai une taille de pneu peu commune il paraît, je peux bien attendre un pneu. Euh, un peu.
Sauf que les quatre jours se transforment en quatre semaines, et que mes pneus commencent à devenir vraiment lisses ! Qu’à cela ne tienne, le garagiste me propose à la place une autre paire à la bonne taille mais d’une marque différente, qu’il a sous la main. Le tarif étant le même j’accepte volontiers, tout content de pouvoir enfin circuler sans craindre de me prendre un PV.

Même pas une semaine plus tard : crevaison d’un des deux pneus. Mais pas par percement ce coup-ci, par crevaison lente. Je retourne chez le vendeur de pneus, me disant que ça peut arriver. Il regarde l’air contrarié (du genre « j’ai pas que ça à faire », j’apprécie moyennement), et me dit que c’est réparable. Je fais donc réparer et l’autre me fait payer. Je trouve ça un peu fort de café, avec toute l’attente que j’ai eue et le fait que la crevaison intervienne bizarrement tout de suite après la pose, je m’attendais à ce qu’on ne me fasse pas payer, même si la facture ne s’élève qu’à une vingtaine d’euros.

Bon, bref. Sauf que là où ça devient vraiment énervant, c’est quand trois semaines plus tard, alors que je fais un petit chech-up rapide de ma voiture avant de partir quelques jours dans le Sud, je me rends compte que le pneu réparé a été remonté … à l’envers ! (pas dans le sens de roulement du pneu)
Je vais donc faire déposer et reposer le pneu en question, mais plus chez le pro de l’occaz évidemment, ce charlot ne me reverra plus vous vous en doutez. C’était il y a quelques mois…

Tout récemment, paf ! même pneu, encore une crevaison lente. Irréparable cette fois. Je vais donc commander un pneu neuf, mais comme il faut exactement le même modèle que celui restant, j’attends à nouveau un moment.  Et donc hier , je récupère mon nouveau pneu que j’ai payé le prix fort ce coup-ci, pensant en avoir enfin terminé avec cette odyssée pneumatique. Sauf que par acquis de conscience, avant de le monter je le compare à l’autre pneu (celui acheté d’occasion et qui n’a pas crevé lui), et je me rends compte ce faisant que l’ancien par rapport au nouveau est dans un bien triste état : usure très avancée (on est plus près des 75% que des 15% annoncés… et ce n’est pas d’avoir roulé ces quelques mois avec qui a pu les entamer à ce point) et des craquelures inquiétantes de côté, sur tout le contour. Conclusion, je vais devoir changer l’autre pneu aussi pour avoir un train avant qui tienne correctement la route.

Bref, en moins d’un an j’aurais changé deux fois ma paire de pneus, je suis perdant sur toute la ligne, entre les différentes réparations et le prix des occasions et des neufs, je crois que je me suis bien fait avoir.
Le caoutchouc, c’est vraiment prohibitif !!

 

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16 mars 2006 4 16 /03 /mars /2006 16:59

Ahhhh… déjà la note 69…

J’en vois déjà certains qui s’attendent à ce que je parle d’un sujet un peu scabreux, du genre bête à deux dos et autres déclinaisons libidineuses… eh bien non !
Je tiens aussi à préciser tout de suite, que malgré ce que le titre pourrait laisser penser, il ne s’agit pas non plus d’une analyse du film de Steven Spielberg avec Leonardo DiCaprio.

Non, cette note traite d’un sujet … disons intermédiaire, histoire de contenter à la fois les obsédés de Kamâ-Sutra, et nos amies féministes convaincues.

Je voulais vous parler d’une ancienne tradition du Burundi, que j’ai trouvée très intéressante et qui s’applique encore en certaines parties du pays. Comme dans certaines contrées, au Burundi les mariages sont parfois arrangés et préparés par les familles, sans trop laisser de choix à la future mariée.

Mais en guise de « compensation » à cette injustice, il y a  une coutume malicieuse : la nuit de noce, les deux époux nus sont enduits de graisse animale très glissante sur tout le corps. La femme porte juste une fine cordelette autour de la taille. Puis ils passent la nuit dans la case vide à « jouer au chat et à la souris » jusqu’au lendemain. Si au petit matin, l’homme n’a pas réussi à attraper la femme et à consommer le mariage, celle-ci a le droit de répudier son mari sur le champ !

On ne plaisante pas avec le droit des femmes au Burundi !!

 

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15 mars 2006 3 15 /03 /mars /2006 19:29

Beaucoup de gens considèrent Watchmen comme l’ultime chef d’œuvre de Alan Moore. À mon humble avis, sans vouloir nier la force de son histoire de super-héros vieillissants, je crois qu’il n’a rien fait de mieux à ce jour que V for Vendetta. Ici point de super-héros. Le personnage principal, V, est bel et bien masqué, porte la cape et un costume identifiable, mais c’est dans le cadre du « rôle » qu’il joue, comme les comédiens de la Grèce antique ou du Nô oriental (le théâtre traditionnel japonais).

V n’a pas de nom, pas d’identité propre, car V échappe à toute classification, à tout ordre imposé. V n’est plus une personne, mais un concept, une idée.

Dans un monde post-apocalyptique (bien que l’histoire se déroule en 1997-98, à l’instar du New-York 97 de John Carpenter), l’Angleterre est aux mains d’une dictature qui s’appuie sur une organisation très rigide.
La Voix
, outil de propagande du régime en place, le Nez, l’équivalent de la police d’investigation, l’Oreille, qui épie les moindres paroles, faits et gestes des citoyens, et la Main , véritable force de frappe et de maintien de l’ordre, sont les différents « organes » du pouvoir. Le tout sous le commandement de la Tête , autrement dit de l’homme qui en concertation avec son super-ordinateur, prend toutes les décisions.

Dans ce contexte, V est comme un chien dans un jeu de quilles. V se rebelle, V se fait le défenseur et le porte-parole de la liberté bafouée.

Couverture de l'intégrale chez Delcourt
Alan Moore ne fait pas l’apologie de l’anarchie, comme on pourrait le croire au premier abord. Cette notion l’intéresse et il en profite pour nous livrer ses réflexions à ce sujet. Mais le fond du propos de Moore n’est pas là. Ce qu’il défend, ce dont V est l’étendard (et c’est peut-être également la raison pour laquelle il n’a pas de visage humain), c’est avant tout la liberté de penser.

Et pourtant V est également un terroriste au sens strict du terme. Il fait exploser des monuments, assassine ceux qui représentent le pouvoir et méritent de mourir selon lui. N’oublions pas le « Vendetta » du titre. Par moment, on se demande si c’est l’esprit de vengeance pure qui guide V, ou l’idéal dont il se fait l’icône …

Alan Moore, comme à son habitude, développe un monde complexe et n’a pas peur d’entrer dans les détails. Les personnages sont nombreux, mais tous très justes dans leurs traitements et leurs évolutions.

Certains butteront sur un dessin austère, un trait dur. Il est vrai que le style de David Lloyd n’est pas des plus engageants. Je soupçonne même Moore de choisir ses dessinateurs selon ce critère. Ça lui permet de s’assurer de faire passer le scénario avant le dessin, de capturer toute l’attention du lecteur et de la diriger sur l’histoire.

Le revers de la médaille, c’est que cela décourage nombre de lecteurs potentiels, plus attachés à la qualité graphique d’une BD. Et là encore, j’ai ma petite hypothèse. Moore l’a prouvé maintes fois dans ses travaux, il ne laisse rien au hasard. Et il me paraît évident également qu’il fournit à chaque fois un travail énorme, dense, très complet qui doit lui demander beaucoup d’investissement. Il n’est donc pas impossible qu’il exige en retour de ses lecteurs un effort de lecture et de concentration à la hauteur de ses œuvres … ce qui cadrerait aussi avec le côté mégalo du personnage …

Alan Moore est définitivement un phénomène hors-norme parmi les scénaristes de comics.

 

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14 mars 2006 2 14 /03 /mars /2006 16:58

Quand j’étais gamin, ma maman, qui avait à cœur de bien faire avec son petit garçon chéri, me faisait manger de tout, et tout particulièrement une fois par semaine je n’y échappais pas, de la cervelle. Je ne sais pas exactement de quel magazine (Femme Actuelle ? Parents ? Chasse & Pêche Hebdo ?) elle tenait cette idée, mais elle avait été persuadée par l’un ou l’autre journaliste de presse féminine que c’était très bon pour la santé et le développement des enfants (soit dit en passant : tous des bourreaux d’enfants ces gens là !!).
De la même manière, son potager faisait sa fierté, et j’ai eu la chance de grandir nourri de bons produits frais et cultivés avec amour. Et l’un des fleurons de ce que ma maman plantait, récoltait et nous servait avec une belle régularité à table, c’était ses épinards (succulents, il faut bien le dire).

Depuis, la maladie de la vache folle a fait beaucoup parler d’elle… on a appris que la maladie provenait en grande partie de l’alimentation des bovins par des farines animales contaminées, une pratique en plein essor dans le milieu de l’élevage des années 70-80 avant d’être un peu plus sérieusement réglementée et encadrée. Le vecteur de la maladie de l’animal vers l’homme est le prion, qu’on retrouve principalement (si j’ai bien tout compris) dans le système nerveux, la moelle et la … cervelle des bêtes touchées.

En 1986, le 26 avril très exactement, la centrale nucléaire Lénine, tout près de la ville de Tchernobyl en Ukraine, a été le lieu du plus grave accident nucléaire à ce jour. Un « nuage radioactif » a alors balayé l’Europe, mais, fait bien connu, s’est arrêté net à la frontière française (encore un grand merci à la vigilance de nos douaniers !). Et ce n’est pas plus mal d’ailleurs, parce que quand même j’habite en Alsace, à environ une quarantaine de kilomètres de l’Allemagne et la Suisse, il était donc temps que ce nuage s’arrête… Bref.
J’ai lu, je ne sais plus trop où, que parmi les végétaux qui « absorbent et conservent en eux » (je ne sais pas si les termes sont les plus adéquats) le plus la radioactivité, il y a en tête de liste les champignons et autres lichens. Et pas très loin derrière certains légumes, dont … les épinards.

Bon… vous vous demandez pourquoi je vous raconte tout ça ? Certainement pas pour blâmer ma maman de quoi que ce soit, je ne me lasserai de toute façon jamais de sa cuisine et de ses plats délicieux (si j’ai laissé tomber depuis longtemps le rituel hebdomadaire de la cervelle, j’aime toujours autant sinon plus ses épinards à la crème !).
En fait, c’était juste pour dire qu’après Tchernobyl et Creutzfeld-Jakob, je ne vais certainement pas me laisser impressionner par une cuisse de poulet ou une escalope de dinde !

Non mais des fois.

 

 

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13 mars 2006 1 13 /03 /mars /2006 17:23

Si on peut lui reprocher des tas de choses, la télévision n’en reste pas moins un outil de communication incontournable aujourd’hui. Malgré ses côtés énervants, ses exagérations et ses dérives, je ne renie pas ma dépendance au petit écran. J’ai grandi avec, je pense même faire partie de la première génération pour laquelle la télévision a eu un véritable impact culturel fort.

J’ai connu le temps des trois chaînes (TF1, Antenne 2, FR3), la création de Canal+ (qui a toujours été objet de fascination pour moi, même si je m’y suis abonné il y a deux ans à peine), la naissance puis la mort de La Cinq (quelqu’un se souvient ici du single Touche pas La Cinq qui était sorti pour sauver la chaîne ? un grand moment…), la montée en puissance de M6 et maintenant la multiplication des canaux entre TNT, bouquets satellites et autres câbles.

Aujourd’hui je n’ai pas honte d’avoir accumulé au fil des ans une « culture télé », et ce n’est pas sans une certaine nostalgie que je me souviens de la série V qui marquait le début de mes week-ends le samedi après-midi. De Temps X des frères Bogdanov avec toujours un épisode de la Quatrième Dimension. Du rituel Top 50 présenté par Marc Toesca et son fameux « Salut les p’tits clous ! ». De Nulle Part Ailleurs avec les délires des Nuls, de Poelvoorde ou Antoine de Caunes. De Récré A2 puis Club Dorothée qui ont starisé les dessins animés cultes comme Goldorak, Cobra ou Les Chevaliers du Zodiaque. Des dimanches d’hiver rythmés par Incroyable mais Vrai et l’École des Fans de Jacques Martin entrecoupées d’un épisode de Starsky & Hutch, Magnum ou MacGyver. De l’épisode hebdomadaire du mercredi soir de la sulfureuse série Dallas et son inénarrable JR Ewing, le salaud ultime aux sourcils démesurés, l’homme qu’on adorait détester.
La liste est longue et je pourrais la prolonger encore longtemps.

Tout ça pour dire que ce que la télévision a produit de plus remarquable à mes yeux, sont certainement les séries télévisées. D’aventures, d’espionnage, humoristiques ou romantiques, elles sont un vrai phénomène générationnel et commencent aujourd’hui à être enfin reconnues à leur juste valeur.
Longtemps considérées comme le parent pauvre du cinéma, les séries télé ont réussi à affirmer leur différence et à créer un univers à part, tout autant voire souvent plus respectable que le tout-venant de la production cinématographique.

Et depuis quelques années, on semble enfin accepter cet état de fait. Certaines séries font énormément parler d’elles (Lost tout dernièrement), deviennent quasiment des objets de cultes et ont leurs inconditionnels attitrés, et même souvent créent l’événement.
Pour preuves : la longévité du succès de quelques unes d’entre elles (Urgences, Friends ou X-Files par exemple), les moyens de plus en plus conséquents qui sont dévolus à leur fabrication (des séries comme Lost ou Deadwood ont des budgets et une logistique à faire pâlir d’envie bien des producteurs de cinéma indépendants), la convoitise de certaines équipes créatives par l’industrie du cinéma (Josh Whedon, Kevin Williamson,…), les déclinaisons passées ou à venir sur grand écran d’une multitude de séries à succès (Mission Impossible, X-Files, Drôles de Dames, etc…) et surtout la sortie sur support dvd d’un nombre impressionnant de séries depuis environ 2-3 ans.
Pour ma part, je suis aux anges quand je vois qu’enfin on accorde leur titre de noblesse à ces objets télévisuels qui m’accompagnent depuis toujours.

Alors j’en profite pour faire un peu de pub pour le Hors-Série « Séries Cultes » de Mad Movies qui paraît ce mois, et qui ma foi est assez bien fichu. Si on peut lui reprocher de « passer un peu vite » sur certaines séries, il a l’avantage d’en aborder un grand nombre (près d’une centaine), d’horizons et de périodes très divers.
Attention toutefois : la liste est évidemment très loin d’être exhaustive et il manquera forcément l’une ou l’autre série qu’on a aimée. D’autant plus que dans la liste retenue, le choix est sciemment tourné vers des thèmes « madiens », entendez par là qui entrent dans le prisme des films dont ils traitent d’habitude dans Mad Movies. Exit donc les sitcoms, soaps et autres séries à caractère principalement humoristique ou social. Pas de Friends, pas de Desperate Housewives, pas de Amour Gloire & Beauté, pas de Huit ça Suffit, de Alf, d’Arnold et Willy, de Seinfeld ou de Sex and the City.
Le ton est résolument tourné vers l’action, l’aventure, la SF, le policier, à quelques rares exceptions près (notamment Urgences et les Simpsons).
Autre bémol à apporter : 8,50 euros pour un magasine, faut avouer que c’est pas donné. Pour ce prix vous aurez 130 pages plutôt bien remplies par des passionnés du petit écran.
À vous de voir donc.

 

 

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9 mars 2006 4 09 /03 /mars /2006 17:51

L’Affaire du voile, c’est le nouvel album des aventures de Jack Palmer, le privé en imperméable et personnage fétiche de René Pétillon. Rappelez-vous il y a quelques temps du précédent album qui avait déjà fait parler de lui : L’Enquête Corse. L’album avait même si bien marché (et disons le clairement : il l’a bien mérité car il était vraiment génial de drôlerie) qu’une adaptation au cinéma avait été tournée dans la foulée avec Christian Clavier et Jean Reno. D’ailleurs le film était lui-même assez plaisant, car il avait su conserver l’humour et l’esprit de la BD (ce qui avouons-le dans ce genre d’entreprise n’est jamais gagné d’avance).

Cette fois Pétillon entraîne son anti-héros dans une enquête au cœur de la communauté islamique, et surtout en plein dans un sujet d’actualité délicat : la religion musulmane en France. Rompu à l’exercice de style depuis ses nombreuses années de collaboration avec le journal du Canard Enchaîné, Pétillon sait croquer les thèmes d’actualité avec humour et justesse. Il avait déjà fait mouche quand il avait abordé avec brio le nationalisme insulaire et le terrorisme indépendantiste corse dans la précédente enquête de Jack Palmer, et cette fois encore il confirme son talent.

Il pointe du doigt les travers, les incohérences, dérives et exagérations de tout ce qui alimente la polémique aujourd’hui en France. Personne n’échappe au regard malicieux de l’auteur, et les personnages qu’il met en scène représentent plutôt bien l’ensemble des gens impliqués dans le vaste débat de la place de la religion dans un pays laïc tel que le notre.
Depuis les salafistes intégristes bornés, aux politiciens qui pensent régler les problèmes d’un coup de baguette magique, en passant par l’imam modéré et progressiste mais un peu dépassé par les évènements, les jeunes musulmanes qui revendiquent leur volonté de porter le voile, les petits bourgeois à côté de la plaque et complètement déconnectés de la réalité, et les jeunes paumés en plein conflit de générations et à la recherche d’une identité communautaire…


Ce qui est vraiment remarquable avec Pétillon, c’est qu’il appuie là où ça fait mal, se moque des contradictions et absurdités engendrées par les comportements des uns et des autres, mais tout cela sans jamais être méchant, provocateur ou accusateur. Bref, c’est fin et enlevé, même s’il faut bien le dire, cet album prête moins à rire aux éclats que le précédent (à cause d’un thème trop « chaud », d’un sujet trop tabou, de peur de choquer les convictions les plus affirmées ? Peut-être un peu de tout ça, peut-être aussi parce que les enjeux ont une certaine « gravité » parfois tétanisante, je ne sais pas vraiment en fait).

Il n’en reste pas moins quelques situations et répliques bien senties. Par exemple la femme de l’imam modéré qui interdit formellement à son fils aîné de « ramener à la maison » une fiancée voilée, ou quand un certain Saïd Asal (« Miel » en arabe), qui fait clairement référence à Tariq Ramadan soit dit en passant, parle de « moratoire sur la question sensible de la lapidation des femmes » …

Bref, Pétillon a réussi son coup avec cette nouvelle enquête de l’inénarrable Jack Palmer, mais malheureusement il semblerait d’après les premiers échos glanés dans les médias qu’il n’ait pas réussi à faire autant rire les musulmans qu’il n’était parvenu à faire rire les corses avec les tribulations de son détective en Corse…
Preuve supplémentaire qu’on peut de moins en moins rire avec (et encore moins remettre en question) des sujets comme la religion de nos jours ?

 

 

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8 mars 2006 3 08 /03 /mars /2006 17:34

Comme aujourd'hui nous sommes le 8 mars, et donc la journée de la femme, voici simplement quelques citations.

"Chez les peuples vraiment libres, les femmes sont libres et adorées."
Antoine de Saint-Just.

"Le paradis sur terre se trouve entre les seins d'une femme, sur le dos d'un cheval, dans les pages d'un livre."
Proverbe arabe.

"Partout où l'homme a dégradé la femme, il s'est dégradé lui-même."
Charles Fourier.


Et pour finir, comme personne n'est parfaite... ;o)

"Laisser conduire à Paris sa voiture à sa femme, c'est vouloir soit une autre voiture, soit une autre femme."
Paul Guth.

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7 mars 2006 2 07 /03 /mars /2006 21:25

Avez-vous déjà vu le film thaïlandais Ong-Bak ? Si oui vous avez déjà fait connaissance avec le sautillant et sympathique Tony Jaa. Dans le cas contraire, je ne peux que vous conseiller de le voir de toute urgence, vous serez ébahis par le talent de l’acteur. Pas par son jeu de comédien, mais bien par son potentiel physique assez incroyable. Ce petit bonhomme haut comme trois pommes semble monté sur ressorts, et bien qu’il ne paie pas de mine à première vue, dès qu’il se met en action il devient très impressionnant. D’autant que ses films se passent intégralement de câbles pour les voltiges, sauts et autres figures aériennes dont le petit Tony n’est pas avare.

Pour le situer dans le monde des arts martiaux au cinéma, on le compare souvent aux icônes du genre auxquelles il n’a rien à envier : il est décrit comme un condensé assez explosif qui allie l’agilité, la souplesse et la fantaisie des cascades de Jackie Chan, la classe et la technicité de Jet Li et la puissance, la rapidité et la maîtrise de Bruce Lee. Rien que ça !!

Pour l’Honneur du Dragon (Tom Yum Goong en V.O.), l’équipe gagnante de Ong-Bak remet le couvert avec le duo Tony Jaa et Petchtai Wongkamlao devant la caméra et Prachya Pinkaew à la réalisation. Le scénario est à peu de chose près un copier-coller de celui du premier film.
Dans Ong-Bak, il s’agissait d’un jeune paysan (Tony Jaa) qui part à la recherche de la tête du Bouddha local volé par des trafiquants de reliques archéologiques. Il quitte ainsi pour la première fois son petit village pour la grande ville et ses dangers, où un autre expatrié depuis plusieurs années de son village lui prête main forte (l’amusant Petchtai Wongkamlao).
Cette fois dans l’Honneur du Dragon, l’histoire est celle d’un jeune éleveur d’éléphant (Tony Jaa), animal sacré en Thaïlande, qui part à la recherche des deux éléphants que des trafiquants lui ont volé. Il quitte ainsi pour la première fois sa Thaïlande natale pour Sydney en Australie, et se frotter à la mafia locale. Sur place il rencontre un autre expatrié thaï qui est policier municipal et qui va lui prêter main forte (le rigolo Petchtai Wongkamlao – mais vous l’aviez deviné).
Bref, c’est la même chose, à l’échelle supérieure.

L'affiche du film.
Mais sincèrement, ça n’est pas bien grave. Bien que ce soit le principal reproche qu’on ait fait à ce film, j’avoue que moi ça ne m’a pas du tout dérangé. D’abord parce qu’il faut remettre les choses à leur place : le plus important dans un film d’arts martiaux n’est pas (à mon avis) le scénario. Bien sûr on est d’accord, si on peut éviter les pures débilités scénaristiques c’est mieux, mais justement, si l’histoire est basique et d’une extrême simplicité, les films de Tony Jaa ont cette dose de fraîcheur, d’humour et de sincérité qui font oublier les limites du scénario.

Par contre, là où il fait très fort, c’est dans les séquences de bagarres et les exploits physiques en tous genres (en particulier les poursuites à pieds, inventives, drôles et spectaculaires). Et si dans Ong-Bak c’est l’effet de surprise qui a joué, dans l’Honneur du Dragon c’est la puissance de ses scènes d’anthologie qui marque.
Entre le plan-séquence énorme du restaurant où l’on suit Tony Jaa qui n’en finit plus de monter les étages un à un tout en distribuant les coups de tatane à qui mieux-mieux, le duel entre le combattant Muay-Thaï et le champion de Capoeira dans le temple inondé, la séance de membres brisés où le petit thaïlandais laisse une bonne trentaine d’adversaires sur le carreau, et le final dantesque où Tony Jaa se mesure à une équipe de colosses aux carrures incroyables (d’ailleurs le colosse le plus charismatique m’a fait directement penser aux super-vilains de Marvel du type Rhino ou le Fléau pour les connaisseurs…), il m’est difficile de dire quelle séquence d’action est la plus impressionnante. C’est simple : dès que Tony Jaa entre en action, on est scotché par son talent, les chorégraphies exceptionnelles et la puissance des combats.

Le minuscule Tony Jaa contre ... une montagne de muscles !!
Evidemment, les films de Tony Jaa c’est pas du Shakespeare (ce n’est d’ailleurs pas ce qu’on leur demande n’est-ce-pas ?), mais ne vous y trompez pas, c’est largement supérieur à n’importe quel Jean-Claude Van Damme ou Jackie Chan côté scénario (pour rester dans les films de karaté et consorts, comparons ce qui est comparable), et côté spectaculaire je crois n’avoir jamais rien vu de mieux en arts martiaux que les exploits de la star Thaïlandaise. Et pourtant dans ce genre, j’en ai vu des paquets de films.

Alors moi je le dis : vive Tony Jaa !!

 

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