Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Moleskine et Moi
  • : de la Pop Culture, un peu d'actualité, pastafarismes et autres petites choses...
  • Contact

Attention !

Avant de lire les notes que je fais sur les films que je vois et les bd que je lis, sachez que dans mes commentaires il m'arrive parfois de dévoiler les histoires et les intrigues. Ceci dit pour les comics, je n'en parle que quelques mois après leur publication, ce qui laisse le temps de les lire avant de lire mes chroniques.
Bon surf !

Recherche

Série(s) en cours

5 décembre 2006 2 05 /12 /décembre /2006 15:07

 Woody Allen avait pris tout le monde de court l’an dernier avec son long métrage précédent, Match Point, un film d’une dureté qui tranchait net avec le registre dans lequel on avait l’habitude de le voir œuvrer. L’humour y était totalement absent, et la destinée de ses héros était tragique au point qu’on se demandait s’il s’agissait bien d’un film de Woody Allen ou celui d’un quelconque homonyme. Bref, le père Allen avait fait d’une pierre deux coups : il avait réalisé un film de genre parfaitement maîtrisé tout en prouvant qu’il était tout à fait capable de changer d’univers de création.

Pour son second film londonien, Woody Allen opte pour un retour à la comédie, comédie policière qui plus est, et ne résiste d’ailleurs pas à l’envie de se réserver un rôle des plus cocasses. Tombé sous le charme de la belle Scarlett Johansson (et on le comprendra volontiers), il lui offre cette fois-ci le rôle d’une jeune apprentie journaliste un peu écervelée qui se voit embarquée dans une sombre histoire de tueur en série. En effet, la jeune Sondra Pransky (Scarlett Johansson donc, parfait mélange de beauté et de naïveté) se rendant à un spectacle de magie donné par le fabuleux prestidigitateur Strombini (Woody Allen, magicien aussi hilarant que bavard) va être contactée au cours d’un tour de magie par le fantôme de Joe Strumble (Ian McShane, à cent lieues de Deadwood), grand reporter mort avant d’avoir pu dévoiler un scoop de premier ordre. Le macchabée charge la jeune fille d’enquêter et de révéler la vérité sur le fameux tueur en série appelé par la presse « le tueur au Tarot », qui serait en vérité Peter Lyman (Hugh Jackman, bien à l’aise dans son rôle et au jeu très sobre), un jeune premier issu de l’aristocratie anglaise et promis à un bel avenir politique.

Sondra et Peter se rencontrent
Le décor est  planté, et le duo Sondra / Strombini se faisant passer pour une fille et son père de la haute société américaine, va s’ingénier à confondre Peter Lyman dans le rôle de l’assassin. Mais c’est sans compter sur le charme et le pouvoir de séduction du gentleman, qui aura tôt fait de brouiller les pistes et faire naître le doute dans les esprits.

L’enquête des deux apprentis reporters va être émaillée de rebondissements et de quiproquos drôlatiques. Si Allen se réserve certainement le meilleur rôle d’un point de vue comique, ses acolytes ne déméritent pas et tout particulièrement le couple vedette Johansson / Jackman dont la justesse de jeu leur permet de créer une belle alchimie et d’incarner des personnages crédibles et attachants, en un mot : réussis.

Strombini joue le chaperon pour Sondra et Peter, avec un certain tact...
Bien que l’aspect « enquête » du film soit tout à fait bien mené et tienne relativement bien la route, c’est malgré tout le côté comédie qui l’emporte sur le côté policier, sans pour autant que ce léger déséquilibre ne soit néfaste au film dans son ensemble.

L’intrigue n’est pas renversante et finalement que l’on se doute ou non de là où Woody Allen veut nous emmener, ce n’est pas le plus important dans le cas présent. Ce qui prime avant tout c’est la façon dont il le fait, et il faut bien avouer que sur la forme, le réalisateur maîtrise son sujet et prouve qu’il sait encore mener sa barque avec brio. Entre répliques bien senties, fausses pistes, rebondissements et humour décalé, il offre aux spectateurs 1h30 de film agréable, sans temps mort et drôle. Non seulement c’est déjà bien en soi, mais cela faisait quelques temps que Woody Allen n’avait pas produit une comédie aussi fraîche et réussie.

À conseiller donc. Et en prime, une des répliques du grand Strombini qui m’a bien fait rire : « j’ai laissé tomber le judaïsme, je me suis mis au narcissisme ».


L'affiche française du film, plutôt réussie. 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

S
Shower >> quel cinéphile ce pachyderme !Spooky >> Comme toi, je suis venu tardivement à Woody Allen, et tout ne m'a pas enthousiasmé, mais ce film-ci je le conseille.Stella >> Sans avoir vu Prête-moi ta main, je pense que les deux films ne jouent pas dans le même style d'humour effectivement. Et je suis aussi d'accord pour dire qu'avec Scoop on n'est pas plié en deux du début à la fin. Mais par contre, Scarlett est toujours à son avantage selon moi !! :o)
Répondre
S
Il se trouve que je suis allée voir "Scoop" juste après "Prête-moi ta main" et j'avoue que le film de Woody a souffert de la comparaison (en ce qui concerne le pouvoir comique) ... mais bon, Scarlett est toujours aussi mimi (quoique pas à son avantage !) et Woody toujours aussi farfelu, alors c'est vrai que c'est un agréable moment à passer :-)
Répondre
S
Bon, je l'avoue, je n'ai vu qu'un film de Woody Allen, qui ne m'avait pas emballé... Mais visiblement la muse Scarlett l'inspire, et ses films sont plus intéressants. Noté dans ma liste de DVD à louer ! :)
Répondre
S
Vive Woody !
Répondre