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Avant de lire les notes que je fais sur les films que je vois et les bd que je lis, sachez que dans mes commentaires il m'arrive parfois de dévoiler les histoires et les intrigues. Ceci dit pour les comics, je n'en parle que quelques mois après leur publication, ce qui laisse le temps de les lire avant de lire mes chroniques.
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16 mai 2006 2 16 /05 /mai /2006 15:40

Pour mon centième article, je me suis longtemps demandé ce que je pourrais mettre en ligne. Je voulais quelque chose d’un peu « spécial » à mes yeux.
J’avais d’abord dans l’idée d’écrire une nouvelle. Je me suis attelé à plusieurs textes et idées, mais le résultat ne me convenant pas, j’ai préféré laisser tomber.
Alors je me suis dis que le mieux serait de partager sur ce blog l’un des textes que j’aime le plus au monde, peut-être même le plus important que j’ai pu lire à ce jour.

Je ne vais pas faire dans l’originalité échevelée, ce texte certainement que beaucoup le connaissent déjà, c’est un « classique » de son auteur, Rudyard Kipling. L’écrivain anglais a été traduit ici par Paul Éluard, et a également été transposé en chanson par celui que j’écoute avec toujours autant de plaisir, Bernard Lavilliers.
Je crois profondément, viscéralement en chacun de ces mots (qui pensait que je ne croyais en rien ? ;o) ).


Il s’agit du poème If :


Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir
Ou perdre d'un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir

Si tu peux être amant sans être fou d'amour
Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour
Pourtant lutter et te défendre

Si tu peux supporter d'entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour qu'existent des sots
Et d'entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d'un mot

Si tu peux rester digne en étant populaire
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois
Et si tu peux aimer tous tes amis en frères
Sans qu'aucun d'eux soit tout pour toi

Si tu sais méditer, observer et connaître
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître
Penser sans n'être qu'un penseur

Si tu peux être dur sans jamais être en rage
Si tu peux être brave et jamais imprudent
Si tu sais être bon, si tu sais être sage
Sans être moral ni pédant

Si tu peux rencontrer triomphe après défaite
Et recevoir ces deux menteurs d'un même front
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront

Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire
Tu seras un homme, mon fils

Tu seras un homme, mon fils.

 

 

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commentaires

S
Gaëtane >> merci, mais avouons que sur ce coup le mérite ne me reviens pas vraiment ;o)
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G
<br /> Wouahou...tu vois, mes larmes coulent. Ce texte est d'une beauté incroyable, à chaque fois ça me fait ça. Il dit tout en si peu de mots, et si justement. Le vers que je préfère est :<br /> "Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre"<br /> Sublime. Bravo pour ton 100ème article Stéph, bises :)
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S
Stella >> non merci à toi !!Mooutche >> ben dis donc, que de compliments ! Merci !! et toi, ça avance cette idée de blog ?  ;o)
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M
Quel bel centième article !!! C'est un excellent choix ;o)Félicitations pour ce blog, bravo d'en être arrivé là ! Bon, mais c'est pas tout ça, faut s'arranger maintenant pour atteindre les 200 avec le meme humour et la meme qualité (ce dont je ne doute pas un instant ! ;o) ), je vais suivre ça avec grand plaisir !!!
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S
Apparemment ce centième article laisse tout le monde sans voix ... Je ne connaissais pas ce magnifique poème, alors merci Stéph :-)
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