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  • : de la Pop Culture, un peu d'actualité, pastafarismes et autres petites choses...
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Attention !

Avant de lire les notes que je fais sur les films que je vois et les bd que je lis, sachez que dans mes commentaires il m'arrive parfois de dévoiler les histoires et les intrigues. Ceci dit pour les comics, je n'en parle que quelques mois après leur publication, ce qui laisse le temps de les lire avant de lire mes chroniques.
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Série(s) en cours

7 avril 2010 3 07 /04 /avril /2010 16:33

Unité de temps : pas de date précise, dans un avenir pas trop lointain, quelques années après un cataclysme mondial, peut-être de type nucléaire mais sans qu’on en sache plus à ce sujet.
Unité de lieu : nord des États-Unis, côte Pacifique, un monde dévasté d’où quasiment toute vie a disparu. Un monde gris, recouvert de cendres et de poussière, un monde où le soleil a disparu derrière les nuages, un monde où le froid, la pluie et l’obscurité sont le quotidien des rares survivants.

Un homme et son fils marchent vers le sud avec l’espoir fragile de trouver un endroit plus propice à la survie dans un monde devenu totalement froid et stérile. Ils suivent le ruban d’asphalte de la route, avec pour seuls bagages ce qu’ils ont trouvé en chemin et entassé dans leur chariot de supermarché et dans leurs sacs à dos. Ils évitent soigneusement les villes qu’ils trouvent sur leur itinéraire : l’état du monde est tel qu’il vaut mieux fuir les éventuels survivants qu’on pourrait croiser… sous peine de risquer de se faire voler, dépouiller, tuer voire même… manger…

L’enfant n’a jamais connu le monde autrement que tel qu’il est, et son père fait de son mieux pour le protéger et l’élever tout en lui inculquant les valeurs d’une humanité disparue et d’un monde révolu. À la poursuite d’un rêve, d’un paradis perdu, le père et son petit garçon avancent lentement, péniblement, vers le sud et l’océan. Il y fera peut-être plus chaud. Ils y trouveront peut-être de quoi subsister. Il y aura peut-être des gens « gentils » dont on n’aura pas à se méfier. Car la survie a ceci de cruel qu’ils souffrent de solitude mais que la prudence et la méfiance leur interdisent tout contact avec d’autres êtres humains. Se cacher pour ne pas être tué…

 La Route c’est un court roman de Cormac McCarthy qui se lit assez vite, mais pas pour autant facilement. Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas été à ce point touché par un bouquin. Le récit est froid et dur. Pour illustrer mon propos sachez par exemple que jamais dans le livre les deux personnages principaux ne sont désignés autrement que par « l’homme » et « l’enfant » ou « le petit ». On ne connaît ni leur nom ni leurs prénoms, ce qui accentue encore la dureté du récit. Car ce qui m’a bouleversé dans le roman de McCarthy c’est ce désespoir total et définitif dont est faite la vie des survivants. L’homme et l’enfant vont au sud et le père sait bien que c’est sans espoir. Qu’ils n’ont quasiment aucune chance d’y parvenir, et que si par miracle ils y arrivaient quand même, ils y trouveraient la même désolation que partout ailleurs. Mais il se refuse à sacrifier l’espoir qui anime son petit garçon, il maintient l’illusion pour son enfant. Et aussi pour ne pas succomber à la tentation d’en finir en mettant lui-même fin à leurs jours.
 La Route c’est réellement l’esprit de l’homme confronté à la survie dans son incarnation la plus totale. Jusqu’où peut-on tenir ? Jusqu’à quelle extrémité peut-on aller pour survivre ? Et que deviennent nos valeurs dans un contexte aussi désespéré ? La morale, la conscience, le bien, le mal…  tous ces concepts sont autant malmenés que les corps…
À quel moment bascule-t-on, la survie peut-elle nous faire abandonner notre humanité et nous transformer en animaux ?

Au-delà d’un périple où le père et son enfant sont en perpétuelle lutte pour ne pas mourir de faim, de froid et de fatigue, le danger est tout aussi grand pour eux de perdre leur identité, leur sensibilité, leur âme au sens spirituel et non-religieux du terme…

À plusieurs reprises au cours de ma lecture j’ai dû m’arrêter. Pour souffler. Pour me ressaisir tellement le récit m’a profondément touché et ému. Tant l’auteur m’a fait vaciller sur mes certitudes et mis face à l’horreur la plus absolue en me faisant me demander « et moi que ferais-je… et surtout aurais-je la force de le faire ? ».
Le cas est suffisamment rare pour que je le dise sans honte, ce bouquin m’a fait monter les larmes aux yeux plus d’une fois.
 La Route est assurément très dur à lire sur le plan émotionnel, mais il fait partie à mon sens de ces livres indispensables, cultes, un de ceux qui vous construisent.

Évidemment les âmes sensibles vont être mises à mal. Les autres aussi.
Peu importe, lisez La Route.

240 la route

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3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 10:13


Aujourd'hui un court texte :

«  bbilukjvhjvè_idddthtrgwe<erdfw v rs--sztrccytu_çiokjfg iop tg,lg gf cvvvvvvvvvvvv cfx ngfccyk , cvd , x c(vtyb tynh ffdR 766666Q 4?VVVVEDS QDDDDDDDDDDDDD W WWWQW ? JBN 66TY UVV3ZER ET8 876 BHJFBNGFH SERCV < FT .? /?KKKKKKK C %%%§§§§§§§§§§§§§§§§GGGGGK U HI FU?9¨ WSD RC T?? bbhhhhh

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Nathan, 5 mois ½


À propos de l'auteur :

À seulement deux dents et quelques cheveux, Nathan a tenu à vous faire partager sa déjà longue expérience de bébé.

Initié très tôt à l'informatique, il est tombé en adoration du clavier d'ordinateur de son papa. D'ailleurs il l'emmènerait volontiers avec lui au lit histoire de se faire les dents dessus (le clavier, pas le papa) si ça ne tenait qu'à lui et s'il n'y avait ce fichu câble qui le raccorde au reste de l'ordi ...

Nathan démontre dans ce texte un talent précoce mais certain pour l'écriture. Possédant déjà un style très original, une maîtrise de la syntaxe sans pareille, le jeune auteur sait également ménager ses effets, travailler ses transitions minuscules / majuscules, et montre qu'il est déjà très à l'aise dans l'art difficile de la ponctuation.

Que dire devant une oeuvre aussi aboutie quand on sait que le jeune prodige l'a écrite d'un trait, sans plan, sans rature, sans retour arrière pour correction. Cerise sur le gâteau il surpasse déjà son papa dans l'exercice délicat de l'écriture sur au moins deux plans : la concision dans son propos et la capacité surhumaine à taper de ses dix doigts avec un naturel déroutant (son père essayant avec difficulté d'atteindre la frappe à six doigts...).

De la graine d'écrivain ce Nathan, je vous le dis !

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30 mars 2010 2 30 /03 /mars /2010 08:57
Amateurs de la bibliothèque rose passez votre chemin ! (ou alors en rose avec des menottes et un fouet)
 Lapin est l’œuvre d’un agité du bulbe nommé Patrick Day. « C’est qui Patrick ? » me demanderait Karine (cherchez pas, c’est de la pure private joke, NdS), et j’imagine que vous aussi vous vous demandez qui peut bien être ce Patrick Day…
C’est un type qui traînait ses guêtres au onzième étage du bâtiment ou je bosse, un type qui a développé l’art du camouflage à un niveau qui force l’admiration, jugez plutôt : il est à ce point en mode furtif qu’il arrivait à se la couler douce alors qu’il avait son bureau à pas plus de 20 mètres de celui du directeur… Patrick Day c’est un peu comme un Dahu en moins bancal et en beaucoup plus râleur : tout le monde le connaît mais personne ne le voit jamais…

Bon, plus sérieusement, vous l’aurez certainement deviné, Patrick Day c’est un collègue de travail avec lequel je m’entends d’autant mieux qu’on évite soigneusement de parler boulot lui et moi ! Et ce type-là est un touche-à-tout qui a une existence over-bookée dès qu’il quitte le bureau (c’est-à-dire à 16h00 tapantes). Donc, entre les formations qu’il donne, les pièces de théâtre qu’il écrit-monte-dirige-interprète, les jeux vidéos dont il se gave, les tableaux plus grands que lui qu’il peint, et le temps qu’il passe à se repaître des diverses nourritures audio-visuelles que lui prodigue son home-cinéma, le gars Patrick a trouvé le temps de nous pondre un roman. Le roman de Lapin, aux éditions du Manuscrit.

 Lapin c’est le surnom de Félicien Poulard, un publicitaire quarantenaire revenu de tout et qui se débat seul contre tous pour ne pas sombrer dans la banalité et l’inconsistance de monsieur tout-le-monde. Pourquoi ce surnom « Lapin » ? Je vous laisse faire preuve d’un peu d’imagination à ce sujet pour trouver seul, mais comme je ne suis pas chien je dirai simplement que ça n’a aucun rapport avec un quelconque goût immodéré pour les carottes…

Lapin est un homme d’action et s’est fixé un challenge : butiner sa 2000ème fleur avant la fin du millénaire. Pour ceux que la poésie à grand renfort de métaphores romantiques laisse sur le bord de la route, je traduis : Lapin s’est promis de coucher avec 2000 femmes avant la fin de l’an 2000. Est-ce pour l’amour des chiffres ou juste un pari idiot avec lui-même je ne me prononcerai pas, toujours est-il que quelques jours avant la date fatidique, alors que le but est presque atteint puisqu’il ne lui reste plus qu’une conquête à honorer pour atteindre son objectif, c’est le drame : la panne sexuelle, le blocage, la défaillance technique ! Littéralement : la débandade !! Lui, le routard du pieu, le Rocco anonyme, l’éleveur de bêtes-à-deux-dos, lui Lapin n’arrive plus à rien avec le beau sexe.
Est-ce un problème physique ? est-ce un blocage psychologique ? est-ce une crise d’identité ? Lapin n’est pas du genre à se contenter d’une demi-molle tous les 15 jours, il s’active donc pour trouver une solution à son problème, et ne néglige aucune possibilité : passant tout à tour entre les mains de son pote psy, de son toubib, d’un gourou pour gogos ou encore d’un acuponcteur peu pointilleux, Lapin fera tout pour se sortir de son « bug de l’an 2000 » à lui…

Voilà donc pour le pitch du bouquin. Vous l’aurez compris, c’est pas du Proust, on va droit au but et on appelle une chatte une chatte. C’est d’ailleurs une des principales caractéristiques du livre : ça se lit bien et il n’y a pas de longueur, le langage utilisé est fleuri mais pas vulgaire et l’auteur se fait plaisir en parsemant l’histoire et les dialogues d’expressions imagées savoureuses qui rendent la lecture d’autant plus drôle.

Pour être honnête, je suis bien obligé d’admettre que je n’arrive tout bonnement pas à aborder ce livre de façon objective et neutre, même après deux lectures. J’ai aimé ce bouquin d’abord parce qu’il a un côté « déviant », mais surtout parce que dans mon esprit le personnage principal avait la tête de Patrick et que ce ne sont pas les pérégrinations de Lapin-le-personnage que je lisais mais bien celles de Lapin-Patrick-mon-collègue-de-bureau. D’ailleurs sur pas mal de points l’auteur est proche de son personnage : même façon de causer, même façon d’être, même comportement asocial, le prototype même du mec qu’on classe du côté des connards superficiels et arrogants tant qu’on n’a pas appris un minimum à le connaître. Le genre de personne qui se fait un point d’honneur à se faire passer pour quelqu’un de détestable rien que pour voir qui a les couilles et l’intelligence d’aller voir au-delà des apparences. (Au passage, puisque j’apprécie le sieur Day, je réalise que ce que je viens d’écrire là fait de moi au choix : un type couillu et intelligent ou un connard comme Patrick ! ben merde alors…)

Bref, Lapin m’a fait marrer mais je suis conscient que ce ne sera peut-être pas le cas de tout le monde. Je ne sais pas si ça fait le même effet quand on ne connaît pas l’auteur… en tout cas moi j’adhère et je soutiens Lapin dans sa quête ! (non, n’insistez pas, je ne vous ferai pas le coup du bégaiement sur le dernier mot.)


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15 mars 2010 1 15 /03 /mars /2010 07:45
Second livre prêté par Delphine-qui-n’a-toujours-pas-vu-Deadwood, L’Enchanteur de Barjavel m’aura laissé beaucoup plus sur ma faim que le précédent. Petite explication préalable au choix du livre : Barjavel étant un écrivain que Delphine apprécie particulièrement, et n’ayant pour ma part jamais rien lu de cet auteur, je lui demandai donc de m’indiquer celui qu’elle voudrait pour me faire découvrir son œuvre. Et elle a choisi pour moi L’Enchanteur.

L’Enchanteur, ce n’est ni plus ni moins que la légende du roi Arthur et de ses Chevaliers de la Table Ronde à la sauce Barjavel. Et c’est bien là tout le problème… évidemment elle ne pouvait pas le savoir, mais tout ce qui touche les légendes celtiques, le petit peuple de la forêt, les druides, les fées et les chevaliers qui luttent contre des magiciens ce n’est pas, mais alors pas du tout mon truc. L’Heroic Fantasy de manière générale d’ailleurs ne m’a jamais trop accroché (bon d’accord, je ne dis pas : la trilogie du Seigneur des Anneaux au cinéma ou Schwarzy en Conan le barbare j’ai aimé, mais vous ne me verrez pas me farder l’intégrale de JRR Tolkien pour autant !). Et là, manque de bol, l’Enchanteur ça n’est que ça du début à la fin. Et même sans prendre en considération le contexte arthurien, ce que nous conte Barjavel n’est pas très palpitant, pour tout dire je me suis plutôt ennuyé à la lecture.

Le point positif, c’est le découpage du récit en courts chapitres, ce qui fluidifie le tout. Dès lors on peut s’arrêter assez souvent sans perdre le fil de l’histoire pour autant. Mais bon, ça n’ajoute pas à l’intérêt du récit pour autant.

Donc voilà, je dois bien le dire, je n’ai pas aimé ce bouquin, et du coup ça a un peu calmé mon enthousiasme à découvrir d’autres œuvres de cet auteur pourtant reconnu comme un des incontournables de la littérature française contemporaine.

Désolé Delphine, j’aurais dû te dire que j’étais un peu hermétique au thème du livre…

237 enchanteur
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12 mars 2010 5 12 /03 /mars /2010 07:32
Voici maintenant une année que j’ai décidé de lire davantage. Non pas que je n’en eut plus le goût auparavant, mais au fil des années ma bibliothèque se remplissait quasi-exclusivement de bandes-dessinées… au point que je ne trouvais plus de temps à accorder à la lecture de romans.
Or, tout le monde le sait, lire des BD à longueur de temps ça ne fait pas très sérieux et rend analphabêbète (ironie inside). J’ai donc trouvé qu’il était temps de ralentir ma cadence de lecture de BD (qui du coup s’amoncellent en attente d’être lues) pour remettre un peu plus de romans à mon régime littéraire.

Premier problème dès lors : par quoi commencer ?
Heureusement pour moi, j’ai dans mon entourage beaucoup de lecteurs assidus qui me conseillent souvent des bouquins. Et parmi eux il y a Delphine qui m’avait prêté deux livres depuis plusieurs mois sans qu’à ma grande honte je n’avais trouvé le temps de m’y plonger (ce qu’elle a en représailles compensé en n’arrivant pas à s’attaquer au coffret de la saison 1 de Deadwood que je lui avais échangé contre ses livres, ne sachant pas ce qu’elle ratait là la pauvresse !). J’ai donc décidé de commencer par là.

Pourquoi j’ai mangé mon père est un petit roman assez court qui date de 1960 et que j’ai vraiment lu avec bonheur. L’auteur britannique Roy Lewis nous plonge dans la vie d’une « famille » néanderthalienne (au sens de l’époque : le mâle dominant, ses femelles et leurs petits) et nous fait partager leurs préoccupations quotidiennes axées au départ autour de deux idées principales : manger et ne pas être mangés. De ce point de vue il faut bien dire que le bouquin de Roy Lewis est bourré d’informations sur le sujet et on apprend au fil des pages beaucoup de choses sur ce que devait être les conditions de vie de ces hominidés encore au balbutiement de l’évolution humaine. Mais là où n’importe quel préhistorien aurait pu nous débiter tout son flot de connaissances d’une manière scolaire, l’auteur choisit de le faire par un biais assez inattendu, celui de l’humour et de l’autodérision.
Ses personnages sont en total décalage avec leur temps. Ou plutôt leurs pensées et leurs réflexions le sont, car dans les faits et les agissements ils restent tout à fait raccord avec leur époque. Par exemple, Roy Lewis fait s’exprimer ses protagonistes, et en particulier le mâle dominant prénommé Édouard, érudit et scientifique dans l’âme, dans un langage très châtié, usant d’un vocabulaire soutenu et partant dans de grandes considérations théoriques, philosophiques, scientifiques voire parfois même humanistes selon l’envie. Édouard lui-même d’ailleurs se plaignant et pestant de n’avoir qu’une centaine de mots à sa disposition dans son proto-langage à base de grognements et de cris pour se faire comprendre !!
Ce décalage culturel, bien que potentiellement très casse-gueule, passe en fin de compte admirablement bien et s’avère un pari réussi. Non content d’apprendre des tas de choses au lecteur sur la vie au pléistocène moyen de nos lointains ancêtres, le bouquin est aussi très drôle et parsemé de nombreuses scènes et réflexions hilarantes au second degré. Bien sûr l’auteur se permettra quelques raccourcis dans le temps et condensera sur cette famille préhistorique des faits et découvertes qui auront pris plusieurs millénaires aux pré-hommes en réalité, mais c’est avec un réel plaisir qu’on suit les pérégrinations néanderthaliennes qui passent de l’apprentissage de la maîtrise du feu à la chasse améliorée, la conquête de nouveaux espaces, la découverte de l’amour (et le début des problèmes NdS), l’invention de nouveaux outils, la cuisson des aliments, les prémisses de l’art pictural et jusqu’au questionnement sur la mort et l’au-delà…

Alors si vous aussi vous désirez découvrir qu’en – 450 000 avant JC, la plus belle preuve d’amour était de poursuivre une jeune femelle d’un clan voisin pour l’assommer à grand coup de massue avant de l’enlever à tout jamais et lui faire une dizaine de marmots dont la moitié iront nourrir les hyènes du coin, lisez Pourquoi j’ai mangé mon père, vous ne serez pas déçus !!

236 pourquoi mange mon pere
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10 mars 2010 3 10 /03 /mars /2010 07:14


Ce n’était pas de la lassitude, ni de la fainéantise. Ça n’était pas une perte d’intérêt et non, je ne suis pas tombé dans un trou de mémoire…

Il est des silences nécessaires.
On ne les choisit pas forcément, ils s’imposent.

Le mien a été long. Plus de deux ans. À vrai dire je me demande toujours s’il ne devrait pas durer encore un an ou deux, mais bon, voilà. Il faut savoir parfois bouger pour ne pas totalement se figer.

Écrire ainsi, partager ses idées, c’est aussi en quelque sorte s’exposer, même partiellement. Pour le faire il faut une dose de confiance en soi, et peut-être aussi une part de prétention pour oser croire que ce qu’on a à dire puisse intéresser quelqu’un d’autre ; aujourd’hui je manque de l’une comme de l’autre. Mais c’est aussi une façon de ne pas se refermer entièrement sur soi. De combler certains vides, tant bien que mal, d’exister.


Alors je ne promets rien, mais je vais essayer de ré-alimenter un peu ce blog. On verra bien.

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10 février 2010 3 10 /02 /février /2010 16:21
234-Nathan-miroir
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16 janvier 2008 3 16 /01 /janvier /2008 10:41
L’année 2007 a été certainement l’une des années où l’on a le plus pris conscience de l’état d’urgence écologique dans lequel se trouve notre planète… Cela fait maintenant bien longtemps que le message est véhiculé par quelques uns mais pour on ne sait quelle raison exactement, il est enfin pris au sérieux par la majorité d’entre nous. Les farfelus d’il y a une quinzaines d’années qui annonçaient le réchauffement climatique, la fonte des glaces ou encore la raréfaction des poissons dans les océans ont vu leurs avertissements enfin reconnus comme légitimes.
Quand il y a à peine une demi-douzaine d’années des « experts » mettaient encore en doute le lien entre la pollution atmosphérique due à l’homme et le réchauffement de la planète, on assiste aujourd’hui à un revirement de situation espérons-le salvateur, tout au moins la prise de conscience semble-t-elle se généraliser.

Notre planète vue de l'espace : belle et fragile...
Cette tendance à remettre l’écologie en avant se manifeste entre autres par la production de films documentaires par l’intermédiaire desquels l’humanité est mise face à ses responsabilités. C’est clairement l’objectif de films tels que Une Vérité qui Dérange de Al Gore par exemple. Plus contemplatif, un peu moins alarmiste dans le discours, Un Jour sur Terre de Alastair Fothergill et Mark Linfield est un documentaire germano-britannique d’une qualité rare qui aura nécessité 5 années de production avant d’arriver sur les écrans.

Les mastodontes des mers engloutissent des milliers de kilomètres à la nage lors de leur migration...
Le concept en est assez simple : le film débute au Pôle Nord et entraîne le spectateur au cours d’un voyage qui va le faire traverser les latitudes du Nord au Sud, découvrant ainsi toute une variété de climats, de territoires, de végétations, d’environnements et d’animaux, et formant un tableau magnifique de notre planète. Car c’est la très grande force de ce film : les images sont tout bonnement superbes, réellement exceptionnelles de beauté. La nature y est montrée dans toute sa simplicité mais également dans toute sa majesté, tour à tour touchante, drôle, cruelle, étonnante, impressionnante…

Après la sécheresse vient le temps de la baignade pour les éléphants !!
Tourné en caméra Haute Définition, on en prend plein les yeux et vues sur grand écran les images n’en sont que plus fortes encore… depuis l’ours polaire qui peine à trouver sa pitance jusqu’à l’éléphanteau qui combat de toutes ses forces pour survivre au soleil et aux tempêtes de sable en passant par la parade amoureuse de l’oiseau de paradis, le ballet majestueux des espadons qui se font un festin de poissons, la migration de la baleine et de son baleineau ou encore le survol de l’Himalaya par les oies sauvages… Le film regorge d’images toutes plus sublimes les unes que les autres, certaines dures d’autres plus tendres, mais toutes marquantes.

L'oiseau de paradis sait faire ce qu'il faut pour plaire à sa dame...
Le spectacle est au rendez-vous de chaque séquence et on ressort de ce film avec la démonstration magistrale que notre planète abrite un nombre incroyable de merveilles. Et c’est là qu’est le paradoxe du film : j’en suis personnellement ressorti heureux d’avoir vu d’aussi somptueuses images mais aussi assez déprimé par l’envers de la médaille, cette impression affreuse que tout ceci n’en a plus pour longtemps. Et le commentaire des réalisateurs au cours d’une interview qu’ils ont donnée est éloquent, s’ils sont très fiers de ces images qu’ils ont mis des années à tourner, ils disent également que d’ici quelques années (et ils entendent par là « entre 10 et 20 ans ») ils n’auraient tout bonnement plus pu faire un tel film. Qu’à très courte échéance des scènes complètes montrées dans leur documentaires ne pourront plus être filmées car elles auront simplement cessé d’exister. Le constat est amer mais indiscutable : notre planète est aussi belle qu’elle est fragile.

Beau, majestueux, fort... et si fragile pourtant.
La voix-off du film (en français les commentaires sont dits par la chanteuse Anggun en VO par Patrick Stewart) n’est jamais défaitiste ou exagérément grave, mais je n’ai pas pu m’empêcher de me dire que pour la plupart des espèces ou des paysages montrés au cours du documentaire la fin était proche, et que c’était déjà cuit, que l’on fasse ce genre de films de mise en garde ou non. Et ça, tout somptueux que le film soit, ça fout un peu le bourdon faut bien le dire…

La très belle affiche française du film.
Les photos sont issues du site officiel que je vous engage à aller visiter : www.loveearth.com/fr/film
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6 janvier 2008 7 06 /01 /janvier /2008 07:56
Dans la grande série des idées modernes et cool, limite philosophie de vie, sur lesquelles je ne peux m’empêcher de donner mon avis de chieur bien que personne ne me l’ait demandé, il y en a une qui me gonfle sévère. Alors comme je suis d’humeur à tailler des costards, aujourd’hui ce sera pour sa poire.

Je pense à l’idée assez répandue et plutôt séduisante qui se résume par la phrase : « tout ce qui ne te tue pas te rend plus fort ». Quand on y réfléchit un peu on se rend compte que ce truc est d’une insondable connerie tant c’est non seulement cliché mais surtout faux.

Autant que je me souvienne, c’est un crédo que j’ai commencé à entendre adolescent. En peu de temps c’est devenu cool et à la mode de dire et de penser ça. Puis, lors de mon service militaire c’était mon sergent instructeur qui n’avait plus que cette phrase à la bouche, comme s’il essayait de se convaincre lui-même que cette idée choc qui se battait en duel avec ses deux neurones solitaires suffirait à le faire passer pour quelqu’un d’intelligent.
Avez-vous remarqué d’ailleurs que souvent les bas-de-plafond ont des tics de langage ou des expressions imagées et toutes faites qu’ils répètent à l’envie, juste parce qu’elles ont de l’impact, de la gueule, et que ça donne l’illusion d’un esprit brillant ? Bon je m’éloigne du sujet le temps d’une parenthèse… Le neuneu de base sait faire d’une ou deux idées phares qui l’auront ébloui toute une philosophie de vie. Pas fous et fins psychologues, les publicitaires et les politiques en usent et en abusent d’ailleurs, le fameux et fumeux  « travailler plus pour gagner plus » en est l’exemple le plus puissant (et gonflant) de ces dernières années soit dit en passant… Une bonne sonorité qui flatte l’oreille, des mots simples qui cachent (supposément) une idée qui fait réfléchir et se veut un tant soit peu subtile et le tour est joué : le badaud tout fier d’avoir finement saisi le sens profond et définitif de la phrase se sent intelligent, supérieur et par conséquent satisfait de son propre génie. Dès lors, plus la peine d’y penser plus avant, on est au top et on peut mettre son cerveau en pause, il l’aura bien mérité.

Oui mais non.
Dans le cas précis de cette phrase tout droit sorti d’un discours du premier (rayez les mentions inutiles) John WayneJohn McLaneJohn Locke (celui de Lost !) – John RamboJohn Sarkozy venu (et pourtant il y en a 4 sur 5 qui m’ont donné de sacrées belles émotions ciné-cathodiques pour lesquelles je leur serai éternellement reconnaissant), on est en présence d’un bel attrape-nigaud.

Bien sûr que l’idée est plaisante. Parce que c’est le genre de truc passe-partout qu’on peut servir à tout le monde et dans n’importe quelle circonstance plus ou moins difficile. Ça donne une image positive aux pires emmerdes, ça console à défaut de guérir, ça promet des jours meilleurs, bref ça met en avant qu’on peut toujours s’en sortir, même des difficultés les plus terribles et qu’on en tirera forcément quelque chose de bien. Et c’est bien pour ça que c’est séduisant comme idée. Sauf que malheureusement, c’est faux. Quand on souffre, que ce soit physiquement ou plus particulièrement moralement, psychologiquement (parce que de nos jours on a quand même plus souvent le moral en berne que les doigts de pieds bouffés par la gangrène hein…), plus le mal est profond, plus on s’en prend dans la tronche, plus on est malheureux, plus on est blessé… et bien plus on se fragilise.
Désolé de le dire, mais la souffrance n’agit pas comme un vaccin qui crée une petite réaction désagréable et momentanée avant de nous mettre à l’abri du mal. La souffrance, quelle que soit sa nature, laisse des traces et vous fragilise l’esprit alors qu’on se plaît à croire qu’elle le fortifie. Une rupture, un décès, une dispute, des regrets, ce sont toujours des choses négatives pour l’esprit. On en ressort amoindri, jamais grandi. Et quand enfin on émerge (si on émerge) du brouillard glacé où ce genre d’aléa de la vie nous plonge, ce n’est certainement pas plus fort qu’avant, bien au contraire. On a usé tant de forces à sortir de cet état que la moindre pichenette, le moindre petit malheur supplémentaire vous fait basculer encore plus vite et plus gravement dans la douleur. Parce que la douleur on peut arriver à l’oublier, la mettre de côté, la surmonter, mais on ne l’efface pas. La douleur s’accumule, c’est juste notre seuil de tolérance qui en prend lentement la mesure par ce réflexe étonnant qu’on appelle l’instinct de survie. Mais rajoutez-en une petite couche et vous re-basculerez encore plus fort dans les difficultés et le mal-être. Le froid vous glacera encore plus que la première fois, la douleur sera encore plus intense, le mal viendra bien plus facilement à bout de votre résistance. Comme le cancer qui récidive après un temps de rémission. Comme l’alcoolique à jeun depuis des années qui voit tous ses efforts réduits à néant à la moindre goutte de vodka ingérée.

L’impression qu’on a d’être bien après avoir été mal n’est pas un regain de force, ne vous méprenez pas là-dessus. Nos plaies finissent par être pansées mais rarement refermées. Ce que vous croyez avoir gagné en résistance est souvent un leurre : c’est le soulagement de moins souffrir qui fait cet effet. Mais souvent au mieux s’agit-il d’un répit.

Alors même si Bruce Willis en a fait le titre d’un de ces albums (If it don’t kill You, it just makes You stronger, pas si mal d’ailleurs quoiqu’un peu brouillon par moment), « Tout ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort » c’est joli, mais c’est malheureusement inexact. « Tout ce qui ne vous tue pas… vous tuera peut-être la prochaine fois », voilà qui me paraît plus réaliste à défaut d’être optimiste. Du moins est-ce là ma vision des choses, que bien entendu je ne cherche à imposer à personne ça va de soi, comme il n’était pas non plus mon intention de casser votre moral à vous qui lisez ceci. Et toutes mes excuses si je l’ai malmené…

Bruce Willis sait chanter également...
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5 janvier 2008 6 05 /01 /janvier /2008 00:47
Avec La Vengeance dans la Peau, voici le troisième film du tryptique consacré à l’agent secret qui a pour initiales J.B. Non, il ne s’agit pas du so british James Bond, ni du toujours pressé Jack Bauer, mais de Jason Bourne, héros créé par le romancier américain Robert Ludlum. Jason Bourne (Matt Damon) est un agent de la CIA sur-entraîné, une arme létale des plus dangereuses, capable de se fondre dans n’importe quel environnement et auquel on confie les missions les plus extrêmes. Enrôlé dans le programme top-secret Treadstone permettant à la CIA de commander à distance des assassinats politiques, Jason Bourne va perdre la mémoire au cours d’une de ses missions. Livré à lui même, handicapé par son amnésie mais encore doté de tous ses réflexes de tueur et de tout son savoir-faire d’agent spécial, il va devoir lentement remonter la piste de son passé pour découvrir qui il est réellement. Devenu un électron libre gênant, ses anciens supérieurs n’auront de cesse de tenter de l’éliminer une bonne fois pour toutes…

Jason Bourne, ou Matt Damon au top de sa forme physique.
C’était le point de départ du premier film, La Mémoire dans la Peau à la fin duquel Bourne arrivait à disparaître en compagnie de sa compagne Marie (interprétée par l’allemande Franka Potente). Dans le second volet, La Mort dans la Peau, ils étaient repérés en Inde par des tueurs agissant secrètement pour d’obscurs dirigeants de la CIA. Après l’assassinat de Marie, Bourne s’était lancé à la poursuite de son ancien chef avant de disparaître à nouveau dans la nature. On retrouve donc dans ce troisième film Jason Bourne aux prises avec ses anciens commanditaires qui ont décidé de l’éliminer pour de bon dans le cadre du programme Blackbriar, une évolution du projet Treadstone dont il est l’un des derniers survivants et à ce titre, une menace pour ce qu’il est supposé savoir d’embarrassant… Bourne va être au centre d’une course-poursuite au cours de laquelle il sera tour à tour chasseur et chassé.

Le trop rare Scott Glenn
Autant dire que le scénario est assez dense, les rapports entre les personnages et leurs motivations officielles et/ou officieuses rendent bien compte de la complexité de certains enjeux, faisant de la CIA un véritable nid de vipères où hiérarchie et intérêts personnels entrent parfois en conflit… On retrouve parmi les personnages récurrents l’agent Pamela Landy (Joan Allen) qui enquête sur Bourne et Treadstone avec pour ferme intention de clarifier la situation et remettre de l’ordre dans les affaires parfois bien sombres fomentées à Langley. Il y a également Nicky (Julia Stiles), ancienne collaboratrice et informatrice de Bourne du temps du programme Treadstone. Le casting s’enrichit sur ce troisième film de l’excellent David Strathairn dans le rôle de Noah Vosen et du toujours impeccable Scott Glenn dans le rôle de Erza Kramer, les supérieurs de Pamela Landy. À noter également la prestation de Edgar Ramirez alias l’implacable tueur Paz lancé sur les traces de Bourne.

Nicky sera d'une aide précieuse pour Jason...
Encore une fois derrière la caméra, le réalisateur Paul Greengrass reprend son style très personnel et assez peu conventionnel pour un film hollywoodien de cette envergure. Il filme souvent caméra à l’épaule, en plans serrés, avec des mouvements de caméra parfois assez chaotiques pour insuffler encore plus de réalisme à l’action. La lumière est froide, l’image parfois granuleuse, bref Greengrass travaille sa mise en scène et reste dans l’esprit de ce qu’il avait fait dans le second volet de la trilogie. J’avoue que je ne suis pas fan de ce genre d’images, bien que je lui concède que cela donne une véritable personnalité forte au film et sert de manière générale plutôt bien le propos. Mais à trop vouloir bousculer les habitudes de spectateur de film aux images léchées et glamour telles que celles des aventures de James Bond, Greengrass tombe un peu dans l’excès inverse. Privilégier le réalisme c’est bien, que l’on ne comprenne plus ce qu’il se passe à l’écran par moment, ça l’est moins. Et c’est malheureusement une des choses qu’on peut reprocher au film. Cela étant les conditions de visionnage influent beaucoup. Avant d’aller voir La Vengeance dans la Peau j’avais regardé la veille le précédent film de la série à la télévision, pour bien me replonger dans l’histoire. Et j’avoue que de regarder le film sur un écran de télé a été bien plus agréable visuellement que cela ne l’avait été lorsque je l’avais vu au cinéma. Autrement dit l’inconfort était bien moindre, presque gommé, sur petit que sur grand écran pour La Mort dans la Peau, il en sera donc peut-être de même pour La Vengeance dans la Peau

David Straithairn alias Noah Vosen, règle les opérations de traque de Bourne à Langley
De façon plus générale, la trilogie Bourne reste un objet hollywoodien assez peu commun, qui casse les codes graphiques habituels des films d’espionnage et qui est d’une indéniable qualité. Bon, pas de quoi s’en relever la nuit non plus pour y repenser, mais ça fait partie de ces films bien faits, qui ne nous prennent pas pour des imbéciles et qui ont en eux une vraie authenticité. Alors je ne sais pas si j’irai voir le prochain (car Matt Damon n’exclut pas de signer à nouveau sur la franchise Jason Bourne) mais avec ce troisième film la boucle entamée lors du premier est bouclée, et laisse plutôt sur une bonne impression.

L'affiche assez réussie tout en étant clasique du film.
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