Avec le confinement on est amené à se poser des questions. Vous savez, des questions importantes, profondes, existentielles, primordiales. Des questions de fond. Sur le monde mais aussi sur soi.
Et donc je me demandais, maintenant que la première urgence capillaire est quasiment passée, que mes cheveux ont bien poussé, que je recommence à presque pouvoir me coiffer et que bientôt la phase intermédiaire bien dégueulasse où ça part dans tous les sens, ça se dresse, ça frisotte et ça se rebelle à tout crin (ah ah) sera derrière moi, je me demandais donc si ce n'était pas le moment où jamais de les laisser pousser ? Les cheveux longs façon gitan. El Chato, vous vous souvenez ?
Sébastien El Chato, non moi je ne t'ai pas oublié !
Parce que mine de rien, la barbe grisonnante aidant, je me rapproche de plus en plus du style Georges Moustaki. La gueule de métèque, de juif errant, de pâtre grec, je n'en suis plus très loin. Me resteraient plus que quelques semaines de patience, à apprendre la guitare, et je vous fais une reprise de Ma Liberté et de La Philosophie du grand Georges !!
Georges Moustaki, la classe poilue, mais la classe quand même.
Bon après j'ai quand même un doute affreux, nourri par la crainte de finir plutôt en sosie raté de Rudi Völler.
Rudi Völler, bel homme, mais d'un autre genre...
Du coup j'hésite.
Des questions de fond je vous dis.