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Avant de lire les notes que je fais sur les films que je vois et les bd que je lis, sachez que dans mes commentaires il m'arrive parfois de dévoiler les histoires et les intrigues. Ceci dit pour les comics, je n'en parle que quelques mois après leur publication, ce qui laisse le temps de les lire avant de lire mes chroniques.
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2 juin 2022 4 02 /06 /juin /2022 09:26

Dans mon article précédent, je vous ai touché deux mots du dernier concert auquel j’ai assisté, celui de Bernard Lavilliers à Strasbourg.

 

J’y ai brièvement relaté le fait que je ne vous avais pas raconté mes rares concerts précédents, les trop rares que j’ai pu voir après l’épisode Covid de presque deux années.

 

Mais il y a un sujet lié dont j’ai besoin de causer ici, ne serait-ce que pour déverser mon trop plein de frustration que je cumule depuis quelques semaines. Il s’agit des rendez-vous manqués récents.

 

Le tout premier par ordre chronologique, c’est le concert plusieurs fois reporté, avant de finir définitivement annulé, de Louis Chédid que j’aurais dû aller voir pas loin de chez moi. Évidemment pas la peine de chercher la cause du report initial : c’est petit, rond avec des pics, ça fait éternuer et ça a foutu un beau bordel planétaire ces derniers mois. Je ne vous fais pas de dessin donc. Et non, ce n’est pas Vladimir P., cherchez mieux.

Sauf que après le report vint l’annulation pure et simple, annoncée en dernière minute qui plus est (c’est-à-dire très peu de temps avant la date du report). Et j’aime autant vous dire que ça m’avait bien déçu, tant Louis Chédid est un des artistes que je n’ai pas encore vu sur scène et que j’adorerais voir depuis longtemps. C’était fin décembre, et ça clôturait une année de spectacle vivant sous le signe de la lose.

 

Mais en termes de lose, je n’avais encore rien vu.

 

Arrive le mois de mars 2022. Le 22 mars pour être précis. Qui était une date plutôt engageante puisque monsieur Asaf Avidan l’avait choisie pour venir chanter à Strasbourg. Même que c’était un cadeau de Noël de ma fée qui porte tout particulièrement l’artiste israélien dans son cœur. Et même que c’était super, comme les fois précédentes du reste.

 

Sauf que cette date, elle était tellement engageante que c’est la même qu’a retenue Bebel Gilberto pour le troisième ou quatrième report (j’ai perdu le compte à force) du concert qu’elle devait tenir à Bâle en mai 2020, et qui avait été reporté suite à vous savez quoi, oui toujours le même. Et je n’ai réalisé le conflit de date que trop tard. Et ça m’a bien dégoûté de devoir faire l’impasse sur l’un des deux spectacles étant donné que non, je n’ai toujours pas hérité de ce fichu don d’ubiquité. Mes amis Éric, Cécilia et Nono ont heureusement pu assister au concert de la belle Bebel, fille de João Gilberto, et ont pu me raconter un peu ensuite.

N’empêche, ça m’avait fait braire d’attendre tout ce temps pour que dalle. D’autant que la Bebel Gilberto, c’est pas comme si elle passait régulièrement dans le coin. Elle est un peu brésilienne et un peu moins connue chez nous que chez elle (ce qui est un scandale en soi on est bien d’accord, mais là n’est pas le sujet), ceci expliquant cela. La saison de la lose n’était donc pas finie.

 

J’en eus la preuve une semaine plus tard.

Après l’événement mondial qui commence par "Covid" et finit par "19", c’était au tour de James Blunt d’honorer ses engagements vieux de 2 ans, en venant le 8 avril 2022 au lieu du 18 avril 2020, chanter au Zénith de Strasbourg. Pas fou, évidemment, je n’avais pas jeté mes 2 billets malgré le temps qui était passé. Sauf que, une fois n’est pas coutume, c’est ma fée qui était plus que malade, je dirais quasi agonisante (et même pas à cause du virus sus-cité, pour une fois qu’il était hors de cause), et que je m’attendais moi-même à tout moment à contracter son mal (ce qui ne s’est finalement pas produit. On ne peut pas non plus perdre sur tous les plans hein). Si bien que par obligation physique autant que par prévention altruiste, on s’est assis sur nos billets de concert. Bye bye James, you’re so beautiful…

 

Le 12 avril 2022, c’était au tour de The Dead South de venir enfin traîner leurs guêtres, leurs barbes et leurs banjos à Strasbourg. Même causes, même conséquences, quand ça ne veut pas ça ne veut pas : trop malades pour y aller (et surtout pour en profiter correctement), la raison l’emporte sur le reste. Un concert de plus, ou un de moins, tout dépend la manière de voir, qui passe à l’as. N’en jetez plus, la cour est pleine.

 

Je me souviens m’être dit alors que c’était comme ça, la loi des séries c’est terrible mais on n’y peut rien. En tant qu’adepte du Doc Éric, grand maître cinquième dan de lâcher-prise, j’avais donc mis a profit ses enseignements et appliqué ses préceptes pour laisser le passé au passé, et ne plus y penser pour me tourner vers l’avenir, riche en promesses.

 

L’avenir passait par le Luxembourg, le 12 mai. C’était l’endroit et le lieu fixés pour l’énième remise du concert de Seasick Steve initialement prévu en mai 2020 et renvoyé aux calendes grecques par une saloperie tout droit issue du coït défendu entre une chauve-souris et un pangolin.

Ça tombait un jeudi soir, et comme qui dirait, c’était pas à côté de chez moi. Mais qu’importe, c’était prévu de longue date avec l’ami Nono et pas question de rater l’occasion de passer un bon moment avec mon acolyte de tour du monde. Je pose mon jeudi aprèm et le vendredi matin, je saute dans le train pour Nancy où me récupère mon pote, et on se rend dans le grand Duché, bien contents de nous.

 

Arrivés sur place et à l’heure, on se radine avec nos petits sandwichs devant la salle, bien que de loin on trouve les alentours un peu déserts. C’est en se rapprochant que l’apparence se confirme : il n’y a personne. Un type en salopette vient nous voir et dans un accent à l’origine indéfinissable nous apprend tout sourire, que « l’artiste est covidé depuis hier mais pas de panique une nouvelle date sera annoncée bientôt ». Là pour tout vous dire, on a les boules, on a les glandes, on a les crottes de nez qui pendent.

Perdu pour perdu, vu qu’on est sur place, on se balade un peu dans la ville de Luxembourg, du moins la ville haute, toute clinquante et touristique. Et on tombe d’accord sur un point : c’est joli, mais c’est clairement un autre monde, pas à la portée de nos portefeuilles si vous voyez ce que je veux dire.

Beaux joueurs et décidé à positiver coûte que coûte, on se dit qu’au moins, ça nous fait un pays supplémentaire visité ensemble.

 

C’était deux jours avant le concert de Bernard Lavilliers à Strasbourg, qui contre toute probabilité a bien eu lieu.

Et qui donc mettait fin à une série presque aussi pourrie que celle des défaites du FC Metz en championnat de Ligue 1 cette année. Autant dire merdique de chez merdique.

 

Sauf que.

Vous connaissez le concept de répliques tardives quand un séisme violent se produit ?

Ben laissez-moi vous dire que ça s’applique aussi aux concerts foirés.

 

J’exagère ?

 

Jugez plutôt.

Le mardi 17 mai, à Zürich en Suisse, était prévu le concert reporté depuis le mois de juin 2020 d’Éric Clapton.

 

Oui, Éric Clapton, certains en leur temps l’avaient juste surnommé « God », on parle bien du même. Le mec avec de l’or dans les doigts quoi. Un gars qui sait faire tout ce qu’il veut avec une guitare dans les mains. Éric Clapton quoi.

Un type, je vais pas vous mentir, que je vénère au plus haut point, et que j’avais eu l’immense plaisir de voir en spectacle (au même endroit d’ailleurs) au siècle, que dis-je, au millénaire dernier (si je ne dis pas de conneries ça devait être en 1998 ou 1999 je crois bien).

Un type que je ne pensais sincèrement plus revoir un jour, du fait de sa santé pas follichonne ces dernières années et du fait que tout Dieu qu’il est, il ne rajeunit malgré tout pas le bougre.

Après-midi du mardi posé en récup d’heures supp. Hébergement pour la nuit calé pour Tom et Nathan. Vignette d’autoroute suisse : check. Et mardi à 11h21, je reçois un message de ma fée.

 

Une seule conclusion s’impose à moi.

Je suis maudit.

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