Qu’est-ce que je l’attendais ce film-ci ! Forcément après la dose d’émotions fortes ressenties lors de Avengers : Infinity War, cette suite directe et conclusive portait sur ses épaules beaucoup d’attentes, de gros enjeux en termes de résolutions d’intrigues en cours et surtout bien des fantasmes et conjectures de toutes sortes…
Plus l’attente est grande...
Ça fait beaucoup pour un seul film, fut-ce un film de trois heures. En gros il lui fallait gérer l’après « snap »1, mettre en scène une somme considérable de personnages, tenir le statut de fin de cycle des 22 films qui l’ont précédé ces 11 dernières années, et si possible ouvrir des pistes sur l’avenir encore bien nébuleux du Marvel Cinematic Universe (Marvel a pour l’instant été très évasif sur la teneur de sa Phase IV qui devrait démarrer officiellement après Spider-Man : Far From Home).
D'un simple claquement de doigts...
Je pense que c’était trop pour un seul film. Pour moi, c’est avant tout la déception qui aura prédominé comme sentiment lors de ma sortie de séance (au premier visionnage, le jugement a été beaucoup moins sévère au second). Non pas que le film soit mauvais ou qu’il ait démérité dans la plupart de ses objectifs, car mine de rien, il répond à chacune des choses qu’on attendait de lui et que j’ai énoncées plus haut. Sauf que … il aura eu tant de cases à cocher, de rôles à remplir, d’enjeux à combler, qu’il en aura oublié de soigner l’essentiel : avoir son identité propre, son essence, son âme. Et puis, je crois que ce qui lui a fait le plus de mal, c’est justement de passer après Infinity War qui aura décidément mis la barre très haut en termes de spectacles et d’émotions. Malheureusement à mes yeux, Avengers : Endgame ne tient pas la comparaison avec Infinity War, et c’est parce que c’est cela que j’ai retenu en premier lieu du film, que j’ai été aussi déçu au premier visionnage par Endgame.
Je vais essayer d’expliquer tout cela un peu plus en détail. Mais pour ce faire, impossible de ne pas dévoiler le contenu du film et la résolution des intrigues. Donc forcément pour tous ceux qui ne l’auraient pas encore vu et qui voudraient le voir en en sachant le moins possible à l’avance, j’aime autant vous prévenir que ça va spoiler sévère et qu’il vaudrait donc mieux vous abstenir de lire ce qui suit.
Je vous aurai prévenus...
Accusé de déception
Bon, faut bien commencer par quelque chose, alors autant tailler dans le vif dès le départ : le plus gros problème du film c’est son rythme. Ça manque clairement d’action, et le peu qui subsiste n’est pas assez spectaculaire. Entendons-nous bien : je fais inévitablement un constat par comparaison avec Infinity War, qui lui regorgeait de scènes fortes, d’actions mémorables, de confrontations dantesques, tout ce dont Endgame manque cruellement, si ce n’est sur la fin. Il n’y a pas de scène d’anthologie comme dans le précédent (la première attaque de Black Dwarf et Ebony Maw, la bataille sur Titan, l’invasion du Wakanda), ici les enjeux semblent survolés : tout paraît simple et trop facilement à la portée des héros. J’en veux pour preuve la manière dont Thor règle son compte à Thanos dans les toutes premières minutes du film. D’office, chute du taux d’adrénaline, perte de repères clairs, enjeux retombés au niveau zéro. Du coup, alors qu’Infinity War ne laissait pas une seconde de répit au spectateur, Endgame s’étale gentiment et on sent bien les trois heures du film passer. On ne s’ennuie pas franchement, mais il n'y a plus ce sentiment d'urgence et d'inéluctabilité qui portait de bout en bout le film précédent.
Passons aux personnages, et aux différents arcs narratifs qui leur sont rattachés. Endgame signe là un étonnant paradoxe : c’est le film Marvel dans lequel on aura vu le plus de super-héros différents (plus que dans Infinity War même) alors que l’histoire se resserre drastiquement autour d’une poignée d’entre eux seulement, les six Avengers d’origine et accessoirement Nebula (qui pourtant est loin d’être potentiellement la plus intéressante et pour preuve : on se fiche bien de ce qui va lui arriver par la suite). Autrement dit tous les autres ne servent à rien. Littéralement. Ils font de la figuration. De la figuration de luxe, certes, mais de la figuration quand même. Pour certains c’est même plus proche du caméo façon Stan Lee2, c’est dire le peu de temps qu’ils ont à l’écran. Au hasard : Drax, Okoye, Shuri, M’Baku, Groot, Mantis, les Généraux de Thanos, Docteur Strange : ça se compte en secondes. D’ailleurs au générique de fin j’ai vu le nom de Marisa Tomei, alias la tante May de Spider-Man : je ne me souvenais pas l’avoir même entraperçue dans le film (au second visionnage je l’ai repérée un quart de seconde lors du long travelling à l’enterrement). Et même durant la grande bataille finale : quelqu’un se souvient de ce que faisait Hulk par hasard ? Il n’est pourtant pas du genre super-discret d’habitude.
Tiens Marisa, par où t'es entrée on t'a pas vue sortir ?
Gâchis Parmentier au menu
Plus grave : le cas Captain Marvel. Souvenez-vous de la scène post-générique de Infinity War : on nous teasait son arrivée comme si elle allait sauver l’univers et régler tous les problèmes. Dans le film éponyme sorti un mois avant Endgame, on nous la présentait grosso-modo comme le personnage le plus puissant du MCU. La bande-annonce d’Endgame laissait présager qu’elle allait s’intégrer au groupe et devenir le nouveau personnage phare des Avengers. Résultat : on la voit au début du film, puis elle annonce qu’elle a d’autres chats à fouetter dans l’univers, et puis un petit retour rapide à la fin, histoire de nous montrer sa nouvelle coupe de cheveux et accessoirement d’avoir quelques effets spéciaux pyrotechniques sympas, de se prendre un coup de boule de Thanos et de valdinguer après deux-trois bourre-pifs à base de pierres de l’infini. Merci d’être passée, Carol. Perso, j’appelle ça du gâchis.
J'peux pas rester j'ai rendez-vous chez Jean-Louis David
Enfin, qu’on gâche un personnage potentiellement intéressant comme Captain Marvel, passe encore, mais qu’on gâche un personnage déjà bien introduit et si bien mis en valeur dans Infinity War, là c’est une des pires erreurs du film. Bien entendu je veux parler de Thanos. D’abord il se prend la pâtée sans même lever le petit doigt en guise de résistance au début du film. Puis au cours de la seconde moitié du film, il est réintroduit dans l’histoire par le truchement du voyage dans le temps. Les héros trouvent le moyen de retourner dans le passé, non pas pour le modifier (ça d’ailleurs c’est très malin, l’idée qu’on ne peut pas modifier le passé mais seulement créer des univers alternatifs en tentant de le faire, j’y reviendrai) mais pour y chercher de quoi changer le futur. Ils tombent malheureusement sur le Thanos du passé (celui qui n’a pas encore trouvé les pierres mais qui commence à les chercher activement), qui lui, malin comme un singe, trouve le moyen de les suivre dans leur présent (ou son futur si vous préférez). La pirouette scénaristique est plutôt bien trouvée, et j’ai apprécié cette manière de le réinjecter dans l’histoire. Sauf que le Thanos de Endgame n’a plus grand-chose à voir avec celui de Infinity War. Il est monolithique, caricatural. C’est le méchant mégalo de base, on ne retrouve plus le côté torturé, le personnage en plein dilemme moral contraint de faire le mal pour le bien (supposé) de l’univers, toute la richesse et la profondeur du personnage sont oubliées au passage, il n’a plus que le statut de « boss de fin ». Thanos, la plus belle réussite d’Infinity War, devient ainsi la plus grosse erreur narrative de Endgame.
Thanos, mais qu'ont-ils fait de toi ?...
Surprise, surprise...
D’autres personnages s’en sortent à peine mieux, et font les frais de cette suite qui tente visiblement de se démarquer du film qui l’a précédé et ce faisant, valide tous les mauvais choix possibles et imaginables. Certes on est surpris, certes on rit aussi un peu de ces surprises, mais en définitive on finit par rire jaune.
C’est le cas de deux des Avengers majeurs et centraux de cette histoire : Hulk et Thor. Parlons de Hulk d’abord. Son traitement dans Endgame est ce qu’on nomme habituellement une « fausse bonne idée ». Ce mélange de physique de Hulk, d’intelligence de Banner et de personnalité rigolote et à la cool : ça surprend, on ne s’y attend pas du tout, et passées 5 minutes ça n’a plus le moindre intérêt. Le personnage est si profondément modifié qu’il en perd toute sa saveur. Un Hulk sans sa sauvagerie ne sert plus à grand-chose à l’écran. Alors qu’on ne voit quasiment que lui lors de la bataille finale du premier Avengers, ici il passe inaperçu. La scène où il retourne dans le passé, au moment de l’attaque de New-York justement est tristement et pathétiquement symbolique : il essaie de s’énerver et de hurler, et fait peine à voir…
Quant à Thor, c’est encore différent. Dans Thor : Ragnarok, le personnage avait déjà pris un virage assez net et assumé vers la comédie. Mais on restait dans le registre de l’humour sans tomber, bien qu’en équilibre sur un fil, dans le ridicule. Dans Endgame, on pousse le curseur encore un cran plus loin, mais c’est à mon humble avis un cran de trop. Là encore, j’avoue avoir été surpris en découvrant ce qu’était devenu le Dieu du Tonnerre, un ivrogne pleurnichard, bedonnant et en pleine régression mentale, j’avoue même que de voir le contre-pied pris ainsi m’a fait rire. Ah voir ce gros bide, limite ça aurait pu être moi à l’écran ! Sauf que, sur la longueur ça devient très vite lourdingue, et du coup le personnage de Thor y sombre bel et bien. Dans le ridicule. L’écueil évité de justesse dans Ragnarok, est pris de front dans Endgame.
- Dis il aurait pas forci un peu Thor ? - M'en parle pas, même Stéph se maintient mieux !
Des cheveux en quatre
Au chapitre des ratages, facilités, incohérences et problèmes, je me permets d’ajouter encore quelques petits points qui m’auront fait sourciller.
D’abord le rat. Parce qu’il faut bien se rendre compte que sans ce rongeur indélicat et touche à tout, point de retour de Ant-Man dans le présent (5 ans après le snap donc), et du coup point de piste quantique, pas de Tony Stark qui résout l’équation en deux temps trois mouvements (littéralement), et donc pas de film. Je trouve juste, que le rat comme explication au retour de ce cher Scott Lang, c’est carrément léger. Dommage.
Ensuite je me suis posé la question du « et ensuite ? » au retour de tous nos héros disparus à la fin d’Infinity War. En particulier en ce qui concerne Spider-Man, dont le second film solo est annoncé pour le mois de juin au cinéma. D’après la bande annonce de Spider-Man : Far From Home, le gentil Peter Parker part en sortie de classe avec ses copains en Europe et va être confronté à divers méchants aux pouvoirs élémentaux3. On le voit d’ailleurs à la fin de Endgame retourner au lycée et retrouver son ami Ganke. Sauf que 5 années ont passé depuis sa disparition. Et il retrouve quand même ses amis du lycée. Or, Tony Stark avait insisté pour que rien des 5 années écoulées ne soit supprimé par le snap inversé (et pour cause : devenu papa entre temps, il se voyait mal effacer sa petite Morgane du paysage). Donc : les amis de Peter n’ont pas pris 5 ans eux ? Bon, nul doute que j’aurai la réponse très bientôt en allant voir le nouvel opus arachnéen.
Celui sans qui rien n'aurait pu arriver !
Autre raison de chipoter à côté de laquelle je ne peux décemment pas passer : le coup de fil de madame Barton à son Oeil-de-Faucon de mari sitôt le snap d’inversion effectué. Je ne sais pas quel abonnement téléphonique elle avait, mais 5 ans plus tard il est toujours valable. Excellent choix d’opérateur visiblement. J’accepte qu’un Hulk puisse soulever 10 tonnes d’un seul petit doigt, mais pour la téléphonie mobile faut rester crédible, merde.
Ok, j’avoue que la précédente remarque tient plus du détail qu’autre chose, mais quid de celle-ci : le plan des Avengers restants était de récupérer les pierres de l’infini dans le passé, les rapporter dans le présent, ramener tous ceux qui ont trépassé en snappant à l’envers, et ensuite très important pour ne pas créer des mondes alternatifs déviants : rapporter les pierres à l’époque où elles ont été empruntées. Mission que Captain America s’empresse de mener à bien après la bataille finale. Mais ça fonctionne comment pour la pierre de l’âme exactement ? On est d’accord que pour l’obtenir il faut se présenter devant Crâne Rouge et offrir une âme contre la pierre. Mais pour la rendre ? Captain s’est radiné sur la planète Vormir et a négocié avec son ancien ennemi nazi une reprise sur la base contractuelle des sept jours de délai légal de rétractation ?
Non monsieur, ni repris ni échangé désolé...
Et puis pour finir j’ai gardé le plus consistant de mes bémols pour manque de cohérence, à savoir la fin réservée à Captain America. Qui part jeune et en bonne santé rendre toutes les pierres à leurs époques respectives, et réapparaît en vieil homme qui a l’âge qu’il devrait s’il n’avait jamais traversé les décennies en mode hibernatus. Certes, c’est très beau comme final, ça fait un bel épilogue pour le personnage de Steve Rogers, mais ça fiche en l’air tout ce qu’on a pris la peine de nous expliquer sur les voyages dans le temps (non sans se foutre explicitement de la gueule de Retour vers le Futur au passage) tout au cours du film. On peut retourner dans le passé mais on ne peut pas le changer en créant un paradoxe temporel. Si on change le passé, on ne fait que créer un monde parallèle et alternatif au sien, mais la continuité temporelle du monde d’où l’on vient n’en est pas modifiée. Moi perso je trouve ça très sympa comme idée, c’est plutôt malin comme façon d’éviter les paradoxes temporels qui foutent par terre toute la logique de l’histoire et donnent mal à la tête à trop essayer de les rationaliser. Et tout le film fonctionne sur ce principe du voyage dans le temps non paradoxal. Sauf cette fin. Et ça, conceptuellement c’est quand même bien dommage, parce que par la même occasion, c’est toute la cohérence du film qui est mise à mal. Peut-être que cette faille dans la logique nous sera expliquée plus tard par le truchement de je ne sais quelle pirouette scénaristique, n’empêche, en l’état ça fait tâche.
Mais !!
Vous devez vous dire « attends garçon, t’avais dit que le film n’est pas mauvais et n’a pas démérité sur ses objectifs principaux, mais au final tu le charges à mort !? ». C’est parce que ça n’est que la première partie de mon avis. Je vais donc passer au positif à présent. C’est mieux de garder le meilleur pour la fin non ?
Alors voici les raisons pour lesquelles Avengers : Endgame reste un bon film, qui mérite à ce titre d’être vu, malgré la liste de choses à redire que je viens de détailler.
Rassurez-vous les gars, j'ai des trucs positifs à dire aussi sur votre film.
Clap de fin
En premier lieu, parce qu’il s’agit d’une vraie conclusion. « Enfin ! » pourraient être tentés de dire certains. Depuis son début avec le premier Iron Man, chaque film du MCU appelle à une suite, et c’est même devenu une des marques de fabrique du MCU, chose soulignée si besoin par les scènes post-génériques. Pour Endgame, inutile de perdre 10 minutes à voir défiler une interminable suite de noms au générique de fin : il n’y a plus rien après. Façon de marquer ce film comme une vraie conclusion à tout ce qu’on a pu voir jusqu’ici. Alors si vous faites partie de ceux qui ont vu les films du MCU dans l’ordre, et qui ont apprécié le fil rouge qui les relie tous entre eux, il est évidemment impensable de ne pas en voir la fin. Certes pas définitive, chez Marvel le mot Fin n’a pas la même définition que dans le Larousse. Mais quand même, il faut laisser à Endgame cette qualité : le film offre une vraie conclusion à toutes les intrigues lancées jusqu’à présent en 11 années de MCU. Ça n’est quand même pas rien ! On a vu ensemble que sur certains points il y aurait à redire, mais tout de même chaque arc narratif se referme en même temps que Endgame. Si le MCU en restait là, si on ne devait plus voir aucun des personnages dans de nouveaux films, on n’en serait pas pour autant frustrés sur le plan de la narration. Gros enjeu, et gros point fort de cet Endgame donc.
En voilà au moins un qui y met du cœur à l'ouvrage !
La chasse aux oeufs
Comme souvent dans les films du MCU, on retrouve quelques petites séquences sous forme de clins d’œil aux fans de comics, évidemment Endgame n’y échappe pas. Ces passages passent d’ailleurs souvent inaperçus aux yeux des profanes, la référence aux comics pouvant facilement échapper à qui n’est pas un lecteur assidu des productions Marvel. Certes c’est de l’ordre du détail sur la totalité d’un film, n’empêche que je dois avouer y être assez sensible. À chaque fois que j’en repère une de ses scènes clins d’œil, surtout si c’est en rapport avec un bon souvenir de lecture, mon petit cœur de fan est flatté et caressé dans le sens du poil. Bref ça marche sur moi quoi. Souvent ce sont des petites choses pas bien importantes.
Il y a par exemple la scène qui regroupe l’ensemble des héroïnes du MCU et qui fait directement référence à une mini-série très récente (A-Force, parue en 2015 au cours du maxi-crossover Secret Wars), mais j’y reviens plus en détail en fin d’article.
Quand Scott Lang est éjecté du monde subatomique grâce au rat, il se retrouve dans un box de stockage enregistré sous le code « Lang 616 ». Le 616 fait référence à la Terre-616 qui est le nom de la réalité dans laquelle se situent la plupart des événements de l’univers Marvel. Ce 616 est lui-même un clin d’œil et correspond à la date 61-6 (juin 1961), date de parution du premier épisode des Fantastic Four, qui marque le lancement de l’univers super-héroïque Marvel moderne dans les kiosques.
Lors du caméo de Stan Lee il y a un gros plan sur la plaque d’immatriculation de la voiture qu’il conduit à toutes trombes, on peut y lire « Nuff Said » qui est une des phrases fétiches avec laquelle Stan Lee aimait conclure ses textes d’intro ou ses éditos.
Lors du passage de Tony et Steve dans les années 1970, ce dernier récupère des tubes à essais remplis de particules Pym dans le laboratoire de Hank Pym (Michael Douglas rajeuni avec une coupe de cheveux absolument fabuleuse !!). On aperçoit dans le labo de Pym le casque « historique » du costume d’Ant-Man, avec les antennes et la mentonnière. Toujours en 1970, quand Tony fait ses adieux à son père, c’est en présence de Jarvis. Jarvis est le nom de l’IA de Tony Stark dans les films, mais dans les comics il s’agit surtout du nom du majordome des Stark (un équivalent du Alfred Pennyworth de Batman).
J’y reviens plus en détails plus bas, mais la scène où Sam Wilson « hérite » du bouclier étoilé de la main de Captain America fait directement référence à la récente série Sam Wilson : Captain America.
Si on m'avait dit qu'un jour...
Quand Steve Rogers se retrouve dans l’ascenseur avec les agents du SHIELD (des agents infiltrés d’Hydra en fait), il glisse en toute discrétion un « Hail Hydra » à l’un d’entre eux en signe de reconnaissance. Cette image fait référence à une fameuse case de la série Steve Rogers : Captain America qui a fait polémique à sa parution où l’on voit le Captain dire ces mots. C’est le coup d’envoi d’une saga plutôt réussie d’ailleurs, du nom de Secret Empire.
Au début du film on apprend que Clint Barton a perdu sa femme et ses enfants lors du snap de Thanos. Cinq ans plus tard on le retrouve en justicier-tueur dans un costume qui n’a plus rien à voir avec celui de Hawkeye. Il s’agit de celui de Ronin, identité qu’il a prise dans les comics après la saga Civil War (celle des comics, pas du film).
Jim Starlin, le papa de Thanos !
Dans la première partie du film, on voit Steve Rogers participer à une thérapie de groupe. Le personnage qui raconte son rendez-vous galant avec un autre homme est l’un des co-réalisateurs du film, Joe Russo qui s’offre ainsi un caméo. Mais il y a un autre caméo plus discret dans cette séquence : un homme chauve avec un bouc assiste aussi à la réunion. Il s’agit ni plus ni moins de Jim Starlin ! Jim Starlin est le créateur de Thanos et des pierres de l’infini (mais aussi de Drax et Gamora entre autres).
Autre moment fort du film : lors de la bataille finale Captain America soulève et utilise Mjolnir, le marteau de Thor, que seuls ceux qui en sont dignes peuvent soulever. Cette scène démontre le cœur pur et le sens de l’honneur sans faille du Captain, mais est également une image forte qu’on a déjà pu voir à plusieurs reprises dans les comics. L’une des plus récentes date de la saga Fear Itself, parue en 2011.
... ouhouh ce serait le bonheu-heur... (sur un air connu)
Enfin et pour finir, quand tous les Avengers apparaissent sur le champ de bataille pour l’affrontement final avec l’armée de Thanos, Captain America prononce enfin la phrase symbolique qui apparaît dans quasiment tous les épisodes papier des Avengers, le fameux « Avengers Rassemblement » (« Avengers Assemble » en VO). Et ça, bien que quiconque n’est pas fan de comics puisse trouver cela ridicule, je dois bien avouer que cette petite phrase m’a procuré des frissons en l’entendant...
Et tes larmes n’y pourront rien changer4
Ensuite, il y a l’inévitable force mélodramatique du film. Mélo parce que Endgame est l’occasion de se replonger dans une immense rétrospective de ce qui a été fait jusque-là, et de revoir ce qu’on a déjà vu mais d’un œil nouveau. C’est, je pense, vraiment ce qu’ont voulu faire les frères Russo avec les différents voyages dans le temps qui renvoient chaque Avenger survivant dans le passé du MCU. Il s’agit d’une ficelle scénaristique d’une part, mais aussi et surtout du moyen de faire d’une pierre deux coups en unissant l’enjeu de ces scènes pour le développement du film en cours à la nostalgie inévitable qu’elles engendrent. En se remémorant ces scènes, on y gagne en émotion. L’idéal aurait été que l’aspect « action pure » soit autant impactée que le côté « émotion et nostalgie », ce qui n’est pas le cas, mais on ne peut décemment pas nier que ces flashbacks ont de l’importance et provoquent une résonance chez le spectateur qui a vu les films précédents.
Le « dramatique » de l’adjectif mélodramatique que j’employais plus haut, je le destine tout particulièrement à la destinée de trois (mais surtout un) des Avengers principaux. La Veuve Noire tient enfin dans ce film un rôle majeur en ce sens que sans elle la pierre de l’âme n’aurait pas pu être récupérée. Son sacrifice a donc une valeur primordiale pour la suite de l’histoire. Elle meurt pour que les autres revivent. D’ailleurs cela donne lieu à un combat entre la Veuve et Oeil-de-Faucon, chacun refusant que l’autre se sacrifie à sa place. Que Natasha l’emporte sur Clint est une forme de reconnaissance de sa valeur (je rappelle qu’elle fait partie des seuls personnages qui n’a aucun pouvoir ou capacité particulière, si ce n’est celle d’entrer avantageusement dans des futals en cuir taille XS). Pourtant à bien y réfléchir peut-être que l’aspect dramatique aurait été plus élevé si cela avait été Barton qui se sacrifie, dans le sens où il se serait donné la mort sciemment pour que toute sa famille disparue revienne à la vie. Mais c’est Natasha qui remporte leur duel, elle qui n’a pas d’attaches. On s’en aperçoit d’ailleurs bien par la suite, sa mort, émouvante sur le coup, est vite reléguée en arrière plan. Barton en souffre mais le retour de sa famille adoucit son deuil, seul finalement Banner la pleurera vraiment.
Bon là ça devient sérieux : Shifumi ?
Autre élément dramatique du film : Steve Rogers, dont l’épilogue de l’histoire titille la corde sensible du spectateur. Rappelons-nous son premier film solo, celui qui narre ses origines. Le bonhomme sort victorieux de ses combats mais a tout de même tout perdu au passage : congelé pendant des décennies, la femme qu’il aime et qui lui avait promis une danse à son retour est vieille et sur le point de mourir quand Rogers se réveille de nos jours frais comme un gardon. On peut difficilement faire plus dramatique. Eh bien les frères Russo dans Endgame, offrent cette fameuse danse au Captain en lui permettant de revenir dans le passé, et de reprendre là où il en était resté avant de disparaître dans les glaces arctiques. C’est beau, c’est romantique, et on ne peut pas dire que ça n’est pas mérité par l’homme à la bannière étoilée. En revanche ça démolit tout ce qu’on nous a expliqué durant le reste du film, la façon dont fonctionnent les voyages dans le temps dans le MCU. Dommage. Mais on va dire que la conclusion est suffisamment émouvante pour que ce soit cette sensation qui l’emporte sur le reste. Dans le contexte du film et du MCU cette fin manque de cohérence, mais pour le personnage du Captain elle est belle.
Captain America saura-t-il retrouver son chemin dans les labyrinthes du temps ?
I am Iron Man
Dernier et, je crois que tout le monde s’accordera à le dire, principal élément dramatique de cet Endgame : la destinée de Tony Stark. Celui par qui tout a commencé avec le premier film Iron Man en 2008, est non seulement celui qui trouve la solution du voyage temporel par l’intermédiaire du monde quantique, mais est aussi celui qui résout tout le pataquès au final. Et de quelle manière ! Il va réussir l’impensable : s’emparer du gant de l’infini et procéder au snap qui va régler définitivement son compte à Thanos, le tout non sans balancer la phrase symbolique qu’il prononce à la fin du premier Iron Man, « Je suis Iron Man ». Encore une belle façon de conclure en rappelant le commencement, souligner l’esprit ironique de Stark et son côté bravache, frimeur, mais ultra-fortiche quand même. De ce point de vue le MCU a d’ailleurs réussi avec Tony Stark ce qu’il n’a pas encore pu réitérer avec d’autres : rendre le personnage de cinéma plus intéressant et plus attachant que celui des comics. Tony Stark n’est pas seulement le maître à penser des Avengers, il est l’âme même du tout le MCU, son emblème le plus représentatif. Le voir se sacrifier ainsi revêt une force d’autant plus grande que finalement ils ne sont pas si nombreux les héros qui auront fini cette histoire les pieds devant. Et il n’y a pas photo là-dessus, entre celui de la Veuve Noire et celui d’Iron Man, c’est le sacrifice de ce dernier qu’on retiendra avant tout. Comme pour marquer que cette fois le héros ne se relèvera plus comme il a si bien su le faire au cours de tous les films précédents, le volubile Tony meurt dans les bras de Pepper sans dire un mot. Lui le bavard impénitent, lui qui n’a pas son pareil pour tourner à la légère n’importe quelle situation, même la plus désespérée, il finit par faire silence et meurt dignement (Marion Cotillard, prends-en de la graine). L’émotion qui se dégage lors de son échange de regards avec Pepper est si intense que les mots auraient été superflus. On y lit à la fois l’incrédulité d’un Tony qui s’est toujours sorti de tout auparavant, ses regrets mêlés d’une demande muette de pardon destinée à celle qu’il abandonne en mourant, et également l’inéluctabilité de son sort comme s’il avait toujours su que cela se terminerait ainsi. Et on entraperçoit l’espace de cet instant fatidique toute la profondeur d’âme du personnage. Impossible je crois de faire une fin plus symbolique, un dénouement tragique plus réussi, c’est le sans-faute parfait.
I am Iron Man !
D’ailleurs durant tout le film c’est évidemment Tony qui est le personnage le mieux servi par les scénaristes, et tout son cheminement dans Endgame semble a posteriori mener vers cette fin héroïque parfaite. Outre son côté génie-sans-forcer qui lui colle si bien à la peau, et son humour poil-à-gratter qui souligne sans cesse son insoumission en flirtant parfois avec l’arrogance, dans ce film Tony Stark nous aura surtout démontré sa sensibilité et ses sentiments profondément enfouis sous sa personnalité exubérante. Il y a sa relation de père avec sa fille Morgane, sa relation quasi-paternelle avec Peter Parker qu’il avait pris sous son aile, mais aussi sa relation avec son propre père, Howard Stark, qu’il rencontre lors de son retour dans les années 1970. On sent que dans ces scènes se jouent beaucoup de choses pour Tony émotionnellement, il paraît même sincèrement ébranlé, ce qui ne lui arrive pourtant pas si souvent. Sous un léger vernis d’humour il y a là toute une sensibilité qui ne veut pas dire son nom. C’est avec une certaine finesse que cet aspect du personnage est traité, et cela fait du bien de voir que Tony n’est pas qu’un bout-en-train nihiliste au QI sur-développé. Dans ce film, Stark boucle la boucle, comme s’il arrivait enfin au bout de son cheminement, celui qui fait de lui un homme complet, pas « seulement » un super-héros. Que son existence s’arrête là est à la fois triste car il s’est enfin trouvé, et en même temps beau, pour exactement la même raison.
Tony Stark meurt. Mais Tony Stark a sauvé le monde. Il perd la vie, mais il est le grand gagnant de cette histoire. Son aura a encore augmenté au sein du MCU. En fait, le diptyque Avengers : Infinity War et Avengers : Endgame est une immense ode à Tony Stark. Et nous, on l’aime définitivement plus que trois fois mille.
Je ne sais même pas compter jusque là...
Une fin douce-amère
Voilà pourquoi, selon moi, cet Endgame est à la fois réussi et raté à la fois. Raté par la comparaison avec Infinity War et par le déséquilibre qu’il y a entre ces deux films qui forment un tout un peu bancal. Réussi par sa gestion des héros principaux et des issues aux storylines développées pour certaines depuis le tout début du MCU. Les frères Russo avaient balancé tout ce qu’ils avaient de spectaculaire dans le premier film, ils ont tenté le coup de bluff en axant le second film sur l’émotionnel avant tout. Le choix était audacieux, il n’a pas été gagnant sur tous les plans, mais il a le mérite d’être clair.
Ma critique d’ Avengers : Endgame s’arrête là. Mais j’ai envie d’essayer de me projeter un peu dans l’avenir du MCU. Je sais, ça en rajoute une couche à un article déjà beaucoup trop long, mais au point où j’en suis, je me dis qu’on n’est plus à ça près, j’ai certainement déjà perdu la plupart de mes lecteurs depuis longtemps.
Ah sans ce fichu rat...
En soi, Endgame est une fin. Fin de cycle pour toute une série d’intrigues en cours, fin de cycle pour la grande menace Thanos qui aura été la trame de fond des trois premières phases du MCU avant d’exploser dans les deux derniers Avengers. Fin de cycle pour un certain nombre de personnages emblématiques, comme on l’a vu plus haut. Mais pas la fin du MCU bien évidemment.
La phase IV qui s’annonce reste nébuleuse pour l’instant, et à l’heure actuelle peu de choses sont certaines, mais nulle doute que les annonces vont se faire après le prochain Spider-Man, peut-être lors de la Comic-Con de cet été.
C’est quand qu’on va où ?5
On est à peu près sûr de ne pas se tromper en misant sur des suites telles que Black Panther 2, Captain Marvel 2 et Docteur Strange 2. Parce que les premiers opus ont été des succès au box office (surtout Black Panther) d’une part, et qu’on sent bien la volonté de booster ces personnages et d’en faire les nouvelles locomotives du MCU (et des Avengers ?). Je verrais bien un personnage comme Namor introduit dans le prochain Black Panther, certains indices le laissent penser, et le récent succès du Aquaman de la concurrence DC/Warner devrait servir d’émulation à Marvel/Disney. Il arrivera peut-être un peu plus tard que les autres, mais Les Gardiens de la Galaxie 3 semble enfin quant à lui sur de bons rails. Si l’on en croit la fin de Endgame, il se pourrait bien que Thor soit raccroché à cette franchise, le rapprochement de style depuis Thor : Ragnarok allait déjà en ce sens. Ça laissera du coup un peu de temps au dieu nordique pour s’inscrire chez Comme j’aime et à la salle de gym histoire de revenir en pleine forme à l’écran. Le film consacré à la Veuve Noire est quant à lui également en bonne voie de se faire prochainement. La logique voudrait qu’il s’agisse d’un film qui se passe dans le passé, peut-être même avant le premier Avengers si on part sur une origin-story. Des rumeurs persistantes évoquent un film consacré aux Eternals (un lien scénaristique pourrait se faire avec le pan cosmique du MCU, avec les Krees et Captain Marvel notamment), et un autre au héros asiatique Shang-Chi (dans une logique de ciblage du public, après les afro-américains visés par Black Panther et les femmes par Captain Marvel, le public asiatique -la Chine est un énorme marché qui s’ouvre au cinéma ne l’oublions pas- pourrait donc être la prochaine étape pour le MCU).
Namor the Submariner, bientôt sur vos écrans ?
Quid des « héros historiques » ? Pour ce qui concerne Hulk c’est très difficile à dire. La direction donnée au personnage dans Endgame ne permet pas de deviner grand-chose. Tel quel, il semble plutôt dans une impasse narrative, son avenir relèvera donc de la surprise ! Pour ce qui est de Captain America, le passage de témoin a été officialisé dans Endgame. C’est à présent Sam Wilson qui portera le bouclier. Ce qui d’ailleurs est conforme à ce qui a pu se passer il y a quelque temps déjà dans les comics. À ceci près que dans les comics le titre de Captain America est d’abord revenu aux mains du Soldat de l’Hiver un temps avant d’arriver dans celles du Faucon. Je pense que l’idée de sauter la passage de Bucky dans le rôle du Captain n’est pas une mauvaise idée. Bucky Barnes a quand même été un tueur à gage pendant des décennies pour l’URSS, ça la foutrait un peu mal de le voir se balader avec la bannière étoilée sur le dos. Faire de Captain America un afro-américain a déjà fait l’objet d’un long arc narratif dans les comics, et c’était plutôt intéressant car cela traitait frontalement du racisme, des relations inter-communautaires et même ouvertement de politique. Franchement, je vois mal Disney se lancer dans ce genre de problématiques et de sujets de fond dans leurs films grand public. Peut-être cela sera-t-il abordé par l’intermédiaire de la série qui est annoncée et centrée sur le duo Faucon / Soldat de l’Hiver justement. Ça reste à voir, mais je doute qu’on aille très loin dans cette direction, Marvel au cinéma c’est Disney avant tout, le MCU sortira moins des clous et semble plus frileux que la version comics.
Donald T. says : not my Captain America !
Quant à Iron Man, le mystère demeure pour l’instant. Tony semble définitivement sur la touche, ce qui doit arranger Disney : l’acteur Robert Downey Jr commençait à prendre de l’âge et coûtait qui plus est une blinde en salaire. Pour autant je ne parierai pas sur son éviction totale. Je le verrais bien intervenir à l’avenir mais sous une autre forme : celle d’une Intelligence Artificielle. Comme ça a pu être le cas déjà dans les comics. Ça aurait plusieurs avantages : il n’est plus Iron Man, donc plus de problème lié à l’âge du comédien ni à son physique. Il n’aurait plus le premier rôle, donc serait un poids de moins du point de vue salarial. Mais il serait tout de même présent (comme dans Spider-Man : Homecoming par exemple) et apporterait ainsi son charisme et à l’occasion lâcherait quelques blagounettes comme lui seul sait le faire (et Marvel au ciné tient beaucoup à ce ton léger injecté dans ses films). Ça serait tout bénéf et permettrait de gérer habilement la transmission du rôle d’Iron Man à un autre personnage (Pepper ? Peu probable. Shuri ? Envisageable. Morgane ? Ça impliquerait un saut narratif dans le temps. Rhodes ? On déplacerait le problème de l’âge sur un autre comédien. Harley Keener, le gamin de Iron Man 3 qui aurait grandi ? Sa présence aux obsèques de Tony n’est certainement pas un hasard…). D’ailleurs si on part sur une série de héros plus jeunes qui reprendraient le flambeau de leurs aînés, il y a également dans les cartons Cassie Lang, la fille de Ant-Man (qui dans les comics devient Stature et qui aime bien jouer les géantes grâce aux particules Pym), et Lila Barton, la fille de Clint qui a l’air de bien se débrouiller à l’arc elle aussi (elle n’existe pas dans les comics, cependant Barton fut remplacé un temps par une jeune femme qui reprend le pseudo d’Oeil-de-Faucon).
Tony Stark de retour sous forme d'IA ?
Mais ce qui va arriver selon moi à moyenne échéance, c’est l’intégration dans le MCU des licences récupérées depuis le rachat de la Fox par Disney. À savoir les Fantastic Four et les X-Men. Et selon moi, la meilleure astuce scénaristique pour y arriver sera de faire appel aux dimensions parallèles déjà évoquées dans Endgame. Difficile d’intégrer des personnages aussi puissants que ceux de l’univers des X-Men dans le MCU sans créer un énorme problème de cohérence : on en a jamais entendu parler avant ? Où étaient-ils lors de l’invasion des Chitauris ? Pourquoi le SHIELD ne les a jamais mentionnés ? Pourquoi les Avengers n’ont-ils jamais cherché à neutraliser le terroriste Magnéto ? Etc… Alors que s’ils viennent d’une Terre parallèle, tout ça passe crème. Et en plus Disney peut se permettre de rebooter les personnages à sa guise, ce qu’il ne se privera certainement pas de faire au passage. Pour les 4 Fantastiques, ce sera encore plus simple, leur univers cinématographique a été moins développé que celui des X-Men et a surtout eu moins de succès, la pilule passera d’autant mieux auprès des spectateurs. Surtout si le MCU propose enfin une version correcte et satisfaisante de ces personnages sur grand écran. Ils ont réussi leur pari avec une énième version de Spider-Man, les 4 Fantastiques devraient poser moins de problèmes. Reste l’inconnue Deadpool qui est déjà tellement à part comme ça, qu’il est difficile de savoir ce que Disney va en faire. En l’état il n’est pas hyper-compatible avec l’esprit MCU, mais l’assagir serait l’affadir, et perdre ce qui a fait son succès au cinéma. Personnellement je ne crois pas à son intégration dans le MCU.
Les filles, si on lançait un #BalancetonThanos ?
Allez, dernière hypothèse : quid du groupe Avengers à l’avenir ? Si un nouveau film de la franchise devait être annoncé, le groupe serait forcément largement remanié et très différent du précédent. Avec peut-être enfin une Captain Marvel vraiment intégrée, ça serait bien. Mais justement, lors de la bataille finale de Endgame, on a eu une scène qui faisait référence à un comics récent, la mini-série A-Force. On y voyait regroupées autour de Captain Marvel toutes les super-héroïnes dans le même plan séquence. Clin d’œil aux fans de comics ou vraie piste pour l’avenir ? Un groupe d’Avengers entièrement féminin serait-il possible ? Plausible ? Pourquoi pas, mais j’en doute un peu. Que la présence féminine dans les rangs super-héroïques soit accentuée, oui, très certainement, qu’on se passe de la présence de personnages comme Black Panther ou le Docteur Strange, je n’y crois pas. Ça n’a rien d’idéologique, c’est purement financier comme raisonnement : + de héros à succès = + d’entrées d’argent. C’est aussi simple que ça selon moi.
Voilà, c’est fini6
Enfin cet article touche à sa fin. Je dis ça pour moi, qui commence à fatiguer un peu à écrire. Et je dis ça pour vous, lecteurs, qui devez en avoir plus que ras-la-bol de mes élucubrations sur les super-héros sur grand écran. Je ne sais pas si quelqu’un est arrivé à tout lire jusqu’ici. Moi-même j’ai dû m’y reprendre à plusieurs fois. Je sais que des articles de ce type sont plus contre-productifs qu’autre chose ; j’ai beau saucissonner mon texte en le caviardant de photos, quand c’est trop long c’est trop long...
1 ben quoi, le claquement de doigt de Thanos, m’enfin !!
2 un très court mais très chouette caméo de Stan The Man Lee d’ailleurs !
3 élémentaux dans le sens : qui agissent sur les éléments naturels tels que l’eau ou le feu par exemple. Un élémental, des élémentaux :-)
4 Serge ? Mais que viens-tu faire là ?
5 oui, Renaud vient se taper l’incruste dans un article sur le MCU
6 et Jean-Louis Aubert aussi dites donc !!
L'affiche du film.