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Avant de lire les notes que je fais sur les films que je vois et les bd que je lis, sachez que dans mes commentaires il m'arrive parfois de dévoiler les histoires et les intrigues. Ceci dit pour les comics, je n'en parle que quelques mois après leur publication, ce qui laisse le temps de les lire avant de lire mes chroniques.
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Série(s) en cours

9 février 2006 4 09 /02 /février /2006 16:49

Personne n’aura pu y échapper ces derniers jours, l’affaire des caricatures de Mahomet a déchaîné les passions. La douzaine de dessins du prophète de l’Islam venus du Danemark font parler d’eux. D’un côté il y a ceux qui considèrent qu’il s’agit d’une injure aux musulmans et qui condamnent ces dessins et tous les journaux qui les ont publiés, de l’autre il y a ceux qui refusent de sacrifier la liberté d’expression, la liberté de la presse, et je pousserais même jusqu’à dire la liberté de penser (et le premier qui me parle de Florent Pagny prend la porte), à l’autel de la religion et de ses valeurs « sacrées ».

Hier, un numéro spécial de Charlie Hebdo sur le sujet est paru, reprenant lui aussi dans ses pages les-dites caricatures, et surtout commentant fort pertinemment la situation actuelle. Ça faisait un bail, ça remonte à mes années étudiantes en fait, que je n’avais plus lu un Charlie Hebdo. Mais là je me suis fait un devoir de l’acheter et de le lire, pas dans un esprit de provocation (notre président Chirac qui taxe le journal de provocateur ferait bien mieux de le lire avant de se lancer dans un énième discours démago et politiquement correct, surtout sur un sujet d’une importance capitale), mais bel et bien comme un symbole de Résistance.
Résistance face aux fanatiques de tous genres et de toutes obédiences, qui placent leurs règles religieuses au-dessus des lois de la République. Ceux qui répondent à un dessin par des appels au meurtre ne méritent même pas la parole, pourtant on relaie bien dans les médias les discours de ces éberlués qui se partagent un cerveau pour 10 000, alors qu’on peine à entendre ceux qui voudraient juste revendiquer leur droit à dire NON à tout ça.

Une du numéro spécial du 8 février 2006
Au nom du respect des croyances et de la liberté de culte, il faudrait interdire, voire condamner et punir selon certains, des caricaturistes. C’est à tomber par terre tellement ça me semble aberrant. Quelle religion respecte comme ses égales les autres religions ? Quelle est la religion qui ne pense pas être sur le seul et unique « bon chemin » contrairement à toutes les autres ? Quelle est la religion qui ne cherche pas à convaincre ceux qui ne sont pas ses adeptes qu’elle est la seule valable, la seule vraie voie à suivre et que le reste n’est que sornettes et blasphème ? Quelle religion prône… la liberté de culte ?!

Le seul concept qui permet cela n’est évidemment pas une religion. C’est le principe de la République laïque. Elle assure à chacun le droit d’adhérer à la croyance de son choix, et garantit l’égalité des individus qu’ils soient catholiques, juifs, musulmans, athées, agnostiques ou que sais-je encore.
On ne peut pas imposer à un État laïc de vivre en respectant les règles (et interdictions) des religions, quelles qu’elles soient. Ne pas représenter Mahomet, ne pas manger de viande le vendredi, ne pas travailler le samedi… et pourquoi pas aussi interdire les transfusions sanguines comme le professent les témoins de Jéhovah ? Si on met le doigt dans l’engrenage, il n’y a plus de limite, il ne faut en aucun cas et pour aucune raison jouer le jeu des dogmes.

Les croyances ne doivent pas être affaire de société, encore moins de politique, elles doivent rester d’ordre privé et personnel. Malheureusement de plus en plus souvent elles s’immiscent là où elles ne devraient pas avoir droit de citer. Dans l’État, dans la santé, à l’école.
Et aujourd’hui le secrétaire général de l’Organisation de la Conférence Islamique (regroupant les pays musulmans représentés aux Nations Unies) demande officiellement à l’ONU d’adopter une résolution interdisant toute atteinte aux religions. Ce qui ne serait ni plus ni moins que la mort annoncée de la liberté d’expression et de l’esprit critique. Interdire la publication de dessins de Mahomet (hors toute considération esthétique ou qualitative, je le précise), s’excuser pour une soi-disant « offense » religieuse, limoger le rédacteur en chef de France Soir, c’est déjà un peu capituler devant les menaces, la haine et l’obscurantisme.
C’est pour cela qu’il faut faire front. Se ranger dans la lignée d’un Voltaire, d’un Hugo, d’un Ferry, d’un Jaurès. Pas d’un pape ou d’un mollah.

Attention, comprenons-nous bien, je ne suis pas de ceux qui condamnent les croyants. Au contraire même, il y a depuis toujours un concept qui me fascine, que je trouve très beau et infiniment respectable : la Foi.
La Foi qui révèle le meilleur de nous-mêmes, qui nous fait repousser nos limites dans le bon sens. La Foi qui déplace les montagnes. Je ne l’ai pas, mais j’admire très sincèrement celles et ceux qui l’ont. Ils représentent à mes yeux des oasis de pureté, conscients de leur fragilité et pourtant solides comme des rocs.
C’est pourquoi je fais bien la distinction entre Foi et religion. Car la religion n’est selon moi rien d’autre que le revers de la médaille de la Foi, le pendant néfaste qui autorise tous les excès, tous les non-sens et toutes les pires absurdités au nom d’une loi dite de Dieu, alors qu’elle a été rédigée, lue et interprétée par des hommes. Un moyen d’asservir les esprits pour asseoir le pouvoir d’hommes sur d’autres hommes.

C’est dans ce sens que je trouve qu’il faut défendre envers et contre tout la liberté de la presse, si durement acquise dans nos contrées. Ne pas céder face à ceux qui veulent mélanger politique et religion. Se battre pour la liberté d’expression et l’esprit critique, pas pour des croyances. Comme l’a très bien dit Richard Malka (avocat mais aussi auteur de BD telles que L’Ordre de Cicéron ou Section Financière) dans l’émission Culture et Dépendances de France3, il faut surtout se garder de légiférer dans le but de ménager des susceptibilités communautaires, ce serait sans fin et surtout ce serait faire fausse route. L’enfer est pavé de bonnes intentions il paraît. J’ajouterai à cela qu’à mes yeux la loi de la République doit concerner l’homme au sens universel du terme, pas l’homme en tant que composant de différentes communautés strictement délimitées et étanches au reste de la société.

Alors quand hier je suis allé acheter à midi mon Charlie Hebdo, et que le vendeur du kiosque à journaux m’a dit s’être fait littéralement dévalisé dès l’ouverture, j’ai repris un peu confiance en notre société. Après deux Maisons de la Presse et une demi-douzaine de vendeurs de journaux, il a fallu que j’envoie une charmante émissaire récupérer le dernier exemplaire dans un tabac-presse d’un petit village paumé. Sur l’agglomération colmarienne c’était impossible de dégotter un Charlie Hebdo à vendre passé 10 heures du matin.

Je trouve ça réconfortant de voir que nous sommes encore nombreux à vouloir faire comprendre que la Liberté des uns ne s’arrête pas là où commence la religion des autres.
Amen.

 

 

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30 janvier 2006 1 30 /01 /janvier /2006 17:29

Je crois l’avoir déjà dit, et tous ceux qui me connaissent le savent : je ne suis pas du genre causant. Plutôt silencieux, voire un peu secret sur les bords (non les bords ne sont pas si larges que ça, rangez-moi cette ironie !). Souvent d’ailleurs j’en écris plus que je n’en dis.
Mais rassurez-vous je n’en pense pas moins.

Il y a quelques années, quand on me la posait (plus que fréquemment qui plus est), cette question « À quoi tu penses ? » avait le don de m’énerver. Parce que je considérais que mes pensées n’appartenaient qu’à moi et que si je ne les énonçais pas, c’était parce que je ne désirais tout bonnement pas les partager ; c’était mon coin à moi, mes pensées étaient en quelque sorte une espèce de jardin secret.

Cette simple question m’obligeait donc à faire une chose que je détestais : dire (voire expliquer) ce qui se passait au sein des rouages de mon petit cerveau …
Quelque part, dire ce que l’on pense, c’est toujours se livrer un peu. Et ça, ça n’a jamais été mon fort. Plus que l’éviter : je fuyais cette idée.

À tout dire, c’est encore un peu le cas, mais je me soigne. J’ai appris avec le temps que parfois dire ce qu’on pense peut être bénéfique à tout le monde, y-compris et surtout à soi-même. J’ai compris que l’effort sur soi vaut le coup, que pour aller mieux ou tout simplement aller de l’avant, il faut savoir s’obliger à faire ce qu’on redoute. Ce n’est jamais facile, ça ne marche pas toujours, mais ça peut aider.

Alors je ne vais pas non plus dire qu’à présent je suis un livre ouvert, loin, très loin de là même, mais j’ai fait des progrès. On va dire que l’évolution est en marche donc.
La preuve ? Eh bien ce blog pour commencer, c’est déjà pas si mal je trouve !

 

 

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17 janvier 2006 2 17 /01 /janvier /2006 19:13

Dans ses vœux de nouvelle année, Dominique de Villepin s’est fait le défenseur de l’optimisme, et a livré sa recette pour un quotidien meilleur : y faire une place à l’humour et la tendresse. Sages paroles, qui ont l’avantage de soigner son image de poète et d’homme au charisme rassurant.

Pour tout dire, bien que je ne partage que peu de ses opinions politiques, je considère l’actuel Premier Ministre comme sortant de l’ordinaire, une coudée au-dessus du « tout venant » des hommes politiques, tous bords confondus.
Il a la stature et la prestance d’un véritable homme d’état, de ceux qui sortent du lot pas par leurs convictions et leurs éclats, mais bel et bien par leur personnalité et leur image. Fin diplomate, calme, posé, à l’apparence réfléchie et mesurée (à l’inverse d’un survolté Sarko par exemple), il ne participe pas à la détestable règle en cours en ce moment qui veut que « celui qui parle le plus fort a raison », et c’est tout à son honneur.

Et voilà que dans son élan de positivisme et sa lutte contre les déclinologues (dixit lui-même), il part personnellement en lutte contre la chute de moral des français et pour ce faire, s’attaque vaillamment au problème de l’emploi dans notre pays.
Après le CNE (Contrat Nouvelle Embauche) sorti au mois d’août, voici donc comme c’était parfaitement prévisible, qu’arrive son « grand frère », le CPE (Contrat Premier Emploi) qui élargit en gros le CNE aux entreprises de plus de 20 salariés. D’ailleurs entre parenthèses, je prédis un bel avenir à cette nouvelle famille de contrats. Gageons que d’ici peu, le CPE aura lui aussi un aîné qui concernera cette fois les plus de 26 ans.

Quelles sont les modalités principales du CPE ?
C’est simple, il s’agit d’un contrat d’embauche qui spécifie une durée de « mise à l’essai » de 2 ans, durant laquelle l’employeur peut mettre fin au contrat quand il le désire (pas d’obligation de délai entre la signification de fin de contrat et le licenciement effectif) et sans aucune justification à donner.
Deux choses me choquent particulièrement là-dedans.

D’abord ce délai de 2 ans. Vous êtes en essai pendant 2 ANS ! Dans un contrat classique de CDI, la période d’essai est généralement de 3 mois, ce qui me semble raisonnable. Mais 2 années complètes d’essai, comment peut-on concrètement justifier une telle durée ? Cela voudrait dire que vous pouvez bosser 2 ans à votre poste et qu’au bout de ces 2 ans votre employeur finisse seulement par se rendre compte que vous n’êtes pas fait pour ce boulot ?! Sans même parler des cas où avant de signer ce fameux CPE vous étiez déjà au même poste sous CDD ou contrat d’intérim… Ça n’est pas sérieux, pour ne pas dire proprement indéfendable.

Mais là où ça devient fort de café, c’est que la rupture de contrat dans ce délai ne nécessite aucun motif. AUCUN MOTIF. Autrement dit, en temps qu’employé sous contrat CPE, vous avez peur à tout moment de perdre votre place, pendant deux longues années. Vous allez travailler le matin sans savoir si vous aurez toujours du boulot en rentrant le soir. Qu’on risque de perdre son emploi après avoir commis des erreurs graves, pour incompétence notoire, absentéisme non-justifié à répétition ou pour faute professionnelle, je le conçois. Mais juste comme ça, « pour rien », comment cela peut-il être concevable ? Comment peut-on justifier une telle règle (ou absence de règle, au choix) ?
Imaginez-vous pendant 2 ans avoir une épée de Damoclès au-dessus de votre tête, et quoi que vous fassiez, rien ne peut vous mettre à l’abri. Aucune discussion possible, pas la moindre négociation de salaire, de congés, d’emplois du temps, d’heures supp, etc… possible, de peur d’entrer en conflit avec votre employeur, ou juste de lui déplaire. Prendre garde à ne jamais avoir la moindre divergence d’opinion avec lui, tout accepter et en redemander, être toujours dans ses petits papiers.
Je ne vous parle pas de « bien faire votre boulot » là, ce qui est normal du reste comme critère d’évaluation, non je vous parle de « relations humaines » de tous les jours.
Dans quelles relations entre personnes arrive-t-on à tenir 2 ans sans le moindre conflit, même le plus minime ? Même avec votre mari, femme, meilleur ami, parents, ça n’existe pas. Alors imaginez avec les personnes avec qui vous travaillez toute la journée. Tous ceux qui ont déjà une expérience dans le monde du travail savent cela : c’est impossible.

Le problème, c’est qu’à partir du moment où il n’y a aucune règle qui encadre un licenciement, ne pas avoir à justifier un licenciement revient à permettre de baser cette décision sur n’importe quels critères, y-compris ceux qui n’ont rien à voir avec le travail. On ne fait rien d’autre que permettre le licenciement abusif.
Pour exagérer au dernier degré, si vous êtes irréprochable dans votre travail, mais que vous ne soutenez pas le même candidat chevrotant de la StarAc que votre patronne, ou que vous plaisez un peu trop à la secrétaire de votre boss alors qu’il avait des vues sur elle, ça peut se transformer en motif de licenciement. Je prends évidemment des exemples volontairement extrêmes ( ?) et à la limite du ridicule, mais … il n’y a aucune protection de l’employé pour le soustraire à des risques de ce genre. Je trouve cela très grave.

Au final, qu’est-ce qu’un CPE ?
Rien d’autre qu’un contrat d’intérim moins bien rémunéré. L’intérim n’est évidemment pas une situation stable loin s’en faut, mais il a au moins l’avantage d’être mieux payé (à poste équivalent). À l’âge où j’ai touché mes premiers salaires, j’avais pas mal de copains qui préféraient justement pour cette raison l’intérim : plus d’offre et meilleur salaire avec en contre-partie des boulots moins intéressants la plupart du temps. Et ils n’avaient pas tort, leur raisonnement tenait la route. Tant qu’ils vivaient chez leurs parents.
Mais quand il s’est agit de s’installer seul ou en couple, ils ont évidemment recherché une situation plus stable. Aujourd’hui on leur proposerait certainement un CPE. C’est-à-dire un EMPLOI PRÉCAIRE.
Le banquier chez qui vous demandez un prêt pour remplacer votre vieille bagnole, ou le propriétaire qui sélectionne ses futurs locataires s’en tapent des mesures pour « relancer l’emploi des jeunes ». Ce ne sont pas leurs affaires. Ce sont des gens prudents (et on les comprend) qui veulent vous entendre dire : « j’ai un boulot stable, une rentrée d’argent fixe chaque mois ». Et si ce n’est pas le cas… merci on vous rappellera…

Dire que le CPE (tout comme le CNE avant lui) est mis en place pour combattre la morosité des français et relancer l’emploi me semble tellement loin de la vérité quand on y regarde de plus près, que je me demande comment des personnes arrivent à y croire. Il me semble que ça se rapproche bien plus de « combattre le droit du travail et relancer la précarité (qui se portait pourtant pas si mal je trouve) ».
Il y a quelques mois les français ont voté, à tort ou à raison, contre la constitution européennes, et bon nombre d’entre eux l’ont fait pour se préserver du libéralisme exacerbé que quelques oracles politiques nous promettaient… mais bon, ça c’est déjà du passé n’est-ce-pas…

Quand j’entends certains prises de position en faveur des CPE, je sursaute devant l’argumentaire. Pas plus tard qu’hier, j’entendais sur Europe 1 une lycéenne de 19 ans (qui a donc certainement une longue expérience de la vie active…) s’exprimer résolument en faveur du projet, arguant du fait que les CPE donneraient l’occasion aux jeunes de faire leurs preuves, permettraient de se donner à fond pour décrocher ensuite une situation plus stable. C’en est affligeant de naïveté, mais bon c’est encore excusable de sa part (ceci dit son vote a le même poids que celui de tout un chacun, raison supplémentaire de débattre de ce genre de choses).

Autre argument que j’ai énormément entendu, le fameux « c’est mieux que rien du tout ! ».
Oui bien sûr, et toucher le RMI c’est mieux que ne rien toucher du tout, faut-il s’en contenter ? Un tel raisonnement c’est du nivellement des valeurs par le bas, rien d’autre. On entend de plus en plus souvent des histoires de boîtes qui ferment pour délocalisation en Europe de l’Est. Et on est scandalisé quand la direction de ces entreprises proposent à leurs ouvriers et employés de partir en Roumanie bosser pour 1500 balles par mois. Ah tiens ? c’est pourtant mieux que rien non ?…

Enfin, un des arguments phare du gouvernement c’est le bilan du CNE. Depuis sa création, il y en aurait déjà 280 000 (chiffre à vérifier, je le donne de mémoire) de signés, preuve que ça fonctionne. Faux. C’est juste la preuve qu’un employeur n’est pas un imbécile, et que si on lui donne le choix entre plusieurs possibilités, il prend évidemment ce qui l’avantage le plus, donc le CNE plutôt qu’un CDI ou l’intérim, point. On nous présente ce chiffre comme la preuve éclatante que le CNE aurait créé une offre d’emplois. Ah bon ? Ça reviendrait à dire que sans CNE, les employeurs se seraient très bien passé de ces employés ?
Moi j’aimerais plutôt qu’on m’explique pourquoi ne pas proposer des CDI (avec essai de 3 mois) à la place des CNE qui sont censés déboucher aussi sur des CDI ? Faudrait-il comprendre que c’est parce que ces CNE ne déboucheront finalement pas sur des CDI mais sur d’autres CNE ? J’espère sincèrement que non.

Bref, vous l’aurez compris si vous avez eu le courage et l’obstination suffisante pour me lire jusqu’ici, le concept CNE-CPE me laisse un arrière-goût plus qu’amer en bouche. Évidemment je suis pour les initiatives qui permettront de relancer l’emploi, mais aussi pour celles qui combattront la précarité.
Je me pose la question suivante : pourquoi dans le contexte actuel privilégier les contrats les plus précaires ? Pourquoi ne pas favoriser les CDI plutôt qu’un CPE (par allègement de charges, incitations diverses, que sais-je encore…). À quoi ça rime et surtout qui y gagne ? l’employé ?

Et quand j’entends souvent dans des discours politiques, des invitations à remettre la « valeur travail » au cœur du système français, je suis assez d’accord, mais il faudrait que ce soit vraiment effectif, non ? Qu’est-ce que représentera cette fameuse « valeur travail » aux yeux de ceux qui seront au régime CNE-CPE ? Qu’est-ce que la « valeur travail » représente aujourd’hui aux yeux des licenciés d’une entreprise largement bénéficiaire telle que HP par exemple ?

Redonner de l’importance à ceux qui bossent, c’est une belle et grande idée, souvent brandie à droite, et je suis pour. Si on commençait par respecter les salariés et les faire passer de temps en temps avant les actionnaires, on serait sur la bonne voie.

Ou alors qu’on m’explique la dimension « drôle et tendre » du terme « Fin de Mission », j’avoue qu’elle m’échappe.

 

 

 

 

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15 janvier 2006 7 15 /01 /janvier /2006 12:21


Ça fait 8 ans.
Et tu nous manques toujours autant.

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3 janvier 2006 2 03 /01 /janvier /2006 17:36

… voilà un exemple de ce que ça pouvait donner :



Bon rien d’exceptionnel, mais quand même je ne suis pas mécontent du résultat.
Le problème c’est que pour arriver à un résultat qui me plaise au moins un peu, j’y passais un temps fou. L’autre problème c’est que je n’ai pas la moindre technique ni le moindre style, je n’ai jamais appris à dessiner, du coup je ne peux rien faire sans modèle. Je suis infoutu de dessiner quoi que ce soit de correct par moi-même sans recopier un dessin existant. Et même là ce n’est pas sans d’immenses difficultés.
Voilà pourquoi j’ai laissé tomber le dessin ces dernières années.

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2 janvier 2006 1 02 /01 /janvier /2006 17:07

2006 !
Je serais tenté de dire 2006 déjà !!

Ça peut paraître idiot et convenu, et pourtant je ne peux pas m’empêcher de penser que le temps file à vitesse grand V. C’est vrai, il n’y a pourtant pas si longtemps, on attendait avec impatience et fébrilité le fameux « An 2000 ». Et l’An 2000 est arrivé, et les autres après lui, et nous voilà en 2006. Ça fait déjà plus de 4 ans que les Twin Towers sont tombées, le drame est pourtant tout frais dans les mémoires. Pour moi cette date est d’autant plus marquante que je venais tout juste d’arriver en poste à mon boulot actuel. Quand je jette un œil en arrière, ne serait-ce que sur ces 4 dernières années, je me rends compte que sur bien des sujets j’en suis resté peu ou prou au même point. Et d’autres choses ont changé du tout au tout. Pas forcément celles que j’imaginais du reste.

J’ai cette impression bizarre d’avoir fait mon BTS à Nancy il y a 1 ou 2 ans à peine. C’était il y a 12 ans …
Et puis ces longs mois de service militaire que j’ai passés à attendre que ça se passe, c’était il y a 10 ans ! Aujourd’hui le service militaire n’existe même plus !!! (ce qui est d’un point de vue général une bonne chose selon moi)
Ma géniale année d’école à Valenciennes … mon premier poste à Mulhouse … ma première voiture (et unique pour l’instant, espérons qu’elle tienne encore longtemps la forme comme ça !) … mes premières désillusions … mon premier appart (oui oui, celui avec les voisins craignos) …

Je ne m’étais jamais imaginé avoir 30 ans, et aujourd’hui qu’ils sont largement entamés, je crois toujours avoir 25 ans dans ma tête. Pourtant il y en a des cheveux qui sont passés je ne sais où depuis, et ses lignes bizarres qui se dessinent sur mon front je crois qu’on appelle ça des rides. Je ne parle même pas de ces 2 tailles de pantalon qui me séparent de mes 20 ans pour je ne sais quelle raison.

Tout ça me donne peut-être l’idée d’une résolution de nouvelle année intéressante. D’habitude les résolutions du premier janvier, c’est pas mon truc. Mais celle-ci est finalement assez séduisante. Alors voilà : et si pour 2006 je passais un peu moins de temps à regarder passer le temps, et un peu plus à l’utiliser pour en faire des choses qui m’importent ? C’est pas mal ça.
Ça me plaît.
Vendu.

Et bonne année à tous !

 

 

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16 décembre 2005 5 16 /12 /décembre /2005 16:41

Ces derniers jours a eu lieu l’épilogue de la fameuse affaire d’Outreau. 17 personnes accusées de pédophilie en réseau organisé, dont 13 avaient été injustement mises en causes. 13 personnes dont la vie a été bouleversée définitivement par plus de 3 ans d’emprisonnement préventif pour certains, une vie sociale, professionnelle, familiale et sentimentale totalement détruite par cette instruction cauchemardesque. Sans parler du suicide en prison d’une 14ème personne qui n’aura pas supporté cette erreur judiciaire. Ou de cet homme relaxé qui dit que sa mère en est morte de chagrin.
Par ici pour avoir toute la chronologie de l’affaire.

Outreau est vraiment une affaire qui a défrayé la chronique, et qui a tourné au désastre. Aujourd’hui que la vérité est enfin connue, on cherche évidemment un coupable. C’est le juge d’instruction Burgaud qui est montré du doigt quasi-unanimement. Et au-delà de la personne, la vox populi (ou du moins ceux qui s’en disent l’écho) réclame une réforme de la Justice, qui impliquerait à l’avenir la responsabilité personnelle du juge dans ce genre d’affaire.
Difficile de se prononcer « à chaud », alors que le chaos autour de cette affaire règne encore dans les esprits.

Je ne suis pas juriste, je n’y connais pas grand-chose en droit, mais il me semble que cette question dépasse la stricte « compétence technique » en la matière. Car on touche là aux règles qui font qu’une société « fonctionne » correctement ou non.
Personnellement, je ne suis pas favorable à ce genre de réforme. Un juge est un homme, et l’homme n’est pas infaillible. D’autant plus qu’il y a tant de facteurs différents qui interviennent dans des affaires de ce type, que de vouloir ne dégager qu’un seul et unique responsable me paraît illogique et … injuste. Dans le cas d’Outreau, pourquoi ne pas parler aussi des autres acteurs qui ont tous leur part de responsabilité (à des degrés divers, selon leur implication et leurs interventions au cours de l’instruction) ? Les enquêteurs, les experts de toutes sortes ? (je pense particulièrement aux psychologues et psychiatres, ce sera d’ailleurs le sujet d’une prochaine note)
Et n’oublions pas tout de même ce qui est à la base de cette effroyable erreur : le mensonge. Le mensonge des enfants, de certains témoins, et des accusés effectivement coupables, qui a complètement faussé l’approche de l’instruction qu’auraient dû avoir le juge et la police.

Si reproches et sanctions il doit y avoir, elles doivent être à plusieurs niveaux selon les degrés de responsabilité de chacun. Et concernant le juge, elles ne doivent pas porter sur une « erreur de jugement », notion bien trop subjective (et finalement trop humaine tout simplement) à mettre en évidence, mais sur et seulement sur d’éventuelles « fautes professionnelles ».
Si le juge a délibérément décidé par exemple (simple hypothèse d’école de ma part) d’ignorer un témoignage à décharge des accusés, s’il a volontairement instruit uniquement à charge et a donné des directives aux enquêteurs pour ne pas explorer les aspects pouvant jouer à la décharge des accusés, alors oui, sanction il doit y avoir à son égard, car il s’agirait de négligences voire de fautes professionnelles graves et avérées.

Ceci dit, sans en être parfaitement certain, je crois bien que ce que je dis là est déjà prévu par la législation et en vigueur. À ma connaissance l’incompétence et la faute professionnelle sont sanctionnables dans toutes professions, y-compris chez les magistrats.
Mais désigner le juge Burgaud comme l’homme sur qui toute l’erreur repose me gêne, ce serait substituer une injustice par une autre injustice selon moi. Et hurler avec les loups m’a toujours inquiété, d’autant que parmi ceux qui appellent aujourd’hui au lynchage du juge on en retrouve qui appelaient aussi au lynchage des affreux pédophiles d’Outreau au début de l’affaire …

Ce que je trouve dommage, c’est qu’on est toujours très prompt à chercher le responsable de tous les maux de la terre, mais qu’on est largement moins vif et enclin à discuter des solutions à apporter sur le fond.
Si on réduisait un peu la charge de travail et de responsabilités qui repose sur les épaules d’un juge d’instruction par exemple ? On pourrait imaginer (et j’ai déjà entendu cette proposition ça et là dans des débats d’idées) que pour des instructions aussi lourdes et pour des faits aussi graves que dans le cas d’Outreau, que ce soit une « équipe » de juges d’instruction qui officient. Plusieurs regards avisés valent toujours mieux qu’un seul, et peut-être éviterait-on aussi l’écueil et la faute professionnelle d’une instruction à sens unique (à charge ou à décharge, peu importe). On a moins de risques statistiquement de se tromper à plusieurs que seul non ? (tout en sachant et en acceptant qu’en dehors des sciences exactes, point d’erreur zéro)

Alors oui bien sûr, ça nécessiterait plus de moyens, et le temps n’est pas à la dépense publique … mais on a la Justice qu’on se donne les moyens d’avoir.

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7 décembre 2005 3 07 /12 /décembre /2005 17:31

Bon, nous y voilà.

Le « phénomène Blog » bat son plein, on en parle partout (pas toujours en bien d’ailleurs), et il vient de me rattraper !

 Avoir son blog est à la mode. Parce que c’est facile, convivial, et nouveau. Parce que ça ouvre aussi un nouvel espace de libertés, et devient un nouveau mode de communication.

On croise de tout sur la blogosphère : des blogs drôles, des blogs sérieux. Des tristes, des futiles, des blogs intéressants et des blogs complètement nuls. Certains à peine ébauchés, d’autres déjà laissés à l’abandon. Des blogs d’artistes, des blogs informatifs, des blogs ludiques, des blogs érotiques, des blogs politiques.

 Pour ma part je me suis mis à en lire, puis à en suivre régulièrement depuis un peu plus d’un an. Des blogs d’amis, de proches, d’internautes que je côtoie souvent sur des forums, ou encore de simples anonymes croisés au hasard le plus complet d’un vagabondage virtuel.

Alors je me suis dit : « pourquoi pas moi ? ».

Non pas que je pense apporter quoi que ce soit de neuf dans l’univers des diaristes internautes, je prends plutôt cela comme une expérience amusante.

 

Il n’y a pas véritablement de concept fracassant d’originalité dans ce blog. J’y parlerai certainement d’un peu tout, certainement aussi d’un peu rien. De ce que j’aime, ou de ce que je déteste, pourquoi pas. Ce genre de choses, quoi. Donc forcément au détour d’une note, d’un peu de moi aussi …

 Moi qui ne suis pas très causant dans la vie, est-ce que j’aurais de quoi alimenter un blog de façon régulière ? Tiendrai-je le rythme ? Et surtout serai-je suffisamment intéressant à lire ? On verra …

 Quoiqu’il en soit, que vous soyez de passage ou que vous décidiez de m’accompagner un peu plus longtemps, bienvenue chez moi !

 

 

(NdS : oui je sais, 15 fois le mot blog – hormis celui-ci – dans à peine plus d’une vingtaine de lignes ça fait beaucoup. Euh, disons que c’est fait exprès !)

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