Je crois l’avoir déjà dit, et tous ceux qui me connaissent le savent : je ne suis pas du genre causant. Plutôt silencieux, voire un peu secret sur les bords (non les bords ne sont pas si larges que ça, rangez-moi cette ironie !). Souvent d’ailleurs j’en écris plus que je n’en dis.
Mais rassurez-vous je n’en pense pas moins.
Il y a quelques années, quand on me la posait (plus que fréquemment qui plus est), cette question « À quoi tu penses ? » avait le don de m’énerver. Parce que je considérais que mes pensées n’appartenaient qu’à moi et que si je ne les énonçais pas, c’était parce que je ne désirais tout bonnement pas les partager ; c’était mon coin à moi, mes pensées étaient en quelque sorte une espèce de jardin secret.
Cette simple question m’obligeait donc à faire une chose que je détestais : dire (voire expliquer) ce qui se passait au sein des rouages de mon petit cerveau …
Quelque part, dire ce que l’on pense, c’est toujours se livrer un peu. Et ça, ça n’a jamais été mon fort. Plus que l’éviter : je fuyais cette idée.
À tout dire, c’est encore un peu le cas, mais je me soigne. J’ai appris avec le temps que parfois dire ce qu’on pense peut être bénéfique à tout le monde, y-compris et surtout à soi-même. J’ai compris que l’effort sur soi vaut le coup, que pour aller mieux ou tout simplement aller de l’avant, il faut savoir s’obliger à faire ce qu’on redoute. Ce n’est jamais facile, ça ne marche pas toujours, mais ça peut aider.
Alors je ne vais pas non plus dire qu’à présent je suis un livre ouvert, loin, très loin de là même, mais j’ai fait des progrès. On va dire que l’évolution est en marche donc.
La preuve ? Eh bien ce blog pour commencer, c’est déjà pas si mal je trouve !