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  • : Moleskine et Moi
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Attention !

Avant de lire les notes que je fais sur les films que je vois et les bd que je lis, sachez que dans mes commentaires il m'arrive parfois de dévoiler les histoires et les intrigues. Ceci dit pour les comics, je n'en parle que quelques mois après leur publication, ce qui laisse le temps de les lire avant de lire mes chroniques.
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7 août 2007 2 07 /08 /août /2007 14:49

 Christian Godard et moi ça remonte à quelques années déjà… Imaginez un temps où lorsque vous arriviez à votre vingtième anniversaire se profilait la douce perspective du service militaire obligatoire… vous voyez que je ne mentais pas, ça remonte à loin, aujourd’hui on a presque oublié que ça a pu exister.

Christian Godard
En 1995 donc, après avoir passé un mois délicieux de classes à Toul (dont le vin local, le gris de Toul était franchement imbuvable à l’époque), où j’ai appris avec bonheur à marcher au pas tout en balançant les bras comme mes petits copains, où j’ai appris à chanter d’une voix grave et hachée des chants de gros durs, où j’ai appris à briquer comme si ma vie en dépendait l’arrière de radiateurs où viennent toujours se loger quelques maudits moutons de poussière, où j’ai pu mettre à contribution mon amour de la géométrie dans la confection de lits au carré parfaits, où j’ai été obligé de me raser chaque matin avec application alors que j’étais déjà persuadé à l’époque que ça ne servait à rien puisque ça repoussait dès le lendemain, où j’ai appris qu’il y a peu de choses au monde plus bêtes et pathétiques qu’une horde de jeunes hommes au sein d’un régiment de militaires appelés (si ce n’est peut-être les sergents instructeurs), bref où je me suis vraiment éclaté comme un petit fou comme vous l’aurez compris, après mes classes donc je me suis retrouvé pour 9 mois comme aviateur à la Base Aérienne 132 de Colmar-Meyenheim.

Oui, « aviateur » c’est classe hein ? mais pas de méprise, c’est le nom qu’on donne aux appelés sur une base aérienne, mais pour autant, le plus près que j’ai pu m’approcher d’un Mirage 2000 c’était pour déneiger la piste d’atterrissage en hiver…
J’ai donc passé 9 mois à me tourner les pouces, en rythme certes et avec toute la classe qu’apporte un bel uniforme de l’armée de l’air, mais ça n’en fait pas pour autant une activité des plus passionnantes.

Martin Milan, pilote d'avion-taxi et alter-ego de Godard...
Heureusement, la base était dotée d’une (petite) bibliothèque au sein de laquelle la partie réservée à la BD n’était pas si ridicule que cela (le premier qui dit que les militaires préfèrent les BD parce qu’il y a des images dedans est une mauvaise langue !).

Heureusement bis, j’ai rencontré pendant ces 9 mois une personne qui à elle seule me permet de dire aujourd’hui que mon service militaire n’a pas été « que » inutile. Un certain Lionel, doux-dingue de génie. Nous avions au moins ce point commun : un grand intérêt pour la BD. Je lui ai fait découvrir mes comics préférés de l’époque (c’était la grande époque du Spawn de Todd McFarlane), et il a ouvert mon horizon bédéphilique (oui, j’invente des mots aussi parfois) vers des albums franco-belges dont je ne soupçonnais pas même l’existence.
Et à leur tête, une série qui est devenue une de mes références absolues en matière de BD : Le Vagabond des Limbes (pour ceux qui se demandaient quand j’allais arrêter de parler de moi, c’est à partir de maintenant). Je venais de découvrir le scénariste Christian Godard et son complice dessinateur Julio Ribera.

Le tome 1 du Vagabond des Limbes : le début d'une longue histoire... d'amour !
Le coup de foudre a été brutal, et chose rare, durable. Le Vagabond des Limbes est à mes yeux ce qui se fait de mieux si l’on recherche une BD qui allie science-fiction, aventures, humour, poésie, satire de la société et originalité loufoque. Évidemment j’ai poussé la découverte de ces deux auteurs plus avant, et depuis j’essaie de lire tout ce qu’ils ont produit, ensemble ou séparément (© & ® Céline Géraud).

Dans le métier depuis quelques dizaines d’années déjà, Godard a débuté dans la foisonnante presse BD des années 50-60. C’est ainsi qu’il a collaboré sous son nom ou sous le pseudonyme Ème aux magazines Pierrot, Vaillant, Biribu, L’Intrépide, Pilote, Le Journal de Tintin ou encore Pif Gadget.

Pour les nostalgiques, les grands anciens qui liraient ceci, ou les amateurs de franco-belge de l’époque, je vous cite quelques titres de séries qui devraient éveiller pour certains des souvenirs émus de jeunesse… : Gilles Bagout, Le Narcisse d’Argent, Tim et Anthime, Pipsi, Norbert et Kari, Jacquot le Mousse et j’en passe.
En 1967 il démarre dans les pages du Journal de Tintin sa série principale en tant que scénariste et dessinateur, l’excellente série d’aventures teintée d’humour, Martin Milan dont le héros est un pilote d'avion-taxi. C’est en 1974 qu’il lance avec son complice Julio Ribera aux dessins leur série phare, Le Vagabond des Limbes qui perdurera durant 31 albums jusqu’aux années 2000. S’en suivent des séries comme Les Chroniques du Temps de la Vallée des Ghlomes et Le Grand Manque toujours avec Julio Ribera. Il écrit parallèlement les scénarios des séries humoristiques La Jungle en Folie (avec Mic Delinx) ou encore Toupet (avec Blesteau) et participe même à la collection l’Histoire de France en BD pour Larousse.

Les aventures d'une jeune japonaise jeune fille au pair en France : Oki
Touche-à-tout et plein d’enthousiasme, Godard se lance avec son ami Ribera dans l’édition, ils fondent ensemble les Éditions du Vaisseau d’Argent en 1988. Malheureusement la conjoncture n’est pas bonne dans l’univers de la bande-dessinée à cette époque et les auteurs-éditeurs sont contraints de mettre la clé sous la porte en 1991.
Christian Godard enchaîne avec Le Bras du Démon (avec Clavé), Le Grand Scandale (avec Ribera), passe un moment sur Achille Talon, avant de démarrer des séries à l’intrigue plus policière comme Oki, souvenirs d’une jeune fille au pair (avec Juszezak), le Cybertueur (avec Plumail), ou Une Folie très Ordinaire (avec un collectif de dessinateurs).

Récemment il a repris scénarios et dessins des Nouvelles Aventures de la Jungle en Folie, et le scénario de séries d’humour comme Les Baby-Sitters ou Le Guide du Mariage en BD. En 2007 c’est avec Claude Plumail qu’il démarre la série historico-policière Dédales qui nous conte les aventures contemporaines d’un jeune homme enquêtant sur le romancier Maurice Leblanc (le créateur d’Arsène Lupin).

Une Folie très Ordinaire, Godard explore l'univers des tueurs en séries américains...
Au jour d’aujourd’hui, Christian Godard continue encore et toujours discrètement mais sûrement à produire des BD touchant divers genres, du fantastique à l’humour en passant par le policier, la science-fiction ou l’histoire, et il ne se passe pas une année sans un ou deux de ses albums. Sa série culte le Vagabond des Limbes, qui vient d’être rééditée en intégrale chez Dargaud, peine cependant à trouver un nouvel éditeur pour son 32ème tome (Dargaud la considérant insuffisamment… rentable, dixit Ribera lui-même).

Le tome 11 du vagabond des Limbes : finesse du scénario et virtuosité du trait... ou est-ce l'inverse ?
Christian Godard est sans conteste mon auteur de BD franco-belge favori. De par sa diversité, son originalité, l’humour et l’humanité qu’il met dans ses histoires, il est à mes yeux un auteur de tout premier ordre, dont la valeur n’égale que la discrétion. C’est pourquoi, quand mon estimable ami Spooky, rédacteur-en-chef du fanzine Ansible, blogueur à ses heures et modérateur du site BDTheque.com dédié au 9ème art, m’a annoncé qu’il avait décroché une interview de Godard, j’ai sauté au plafond de joie ! Et lorsque dans son incommensurable gentillesse il m’a proposé de participer avec d’autres à l’élaboration des questions de la dite interview, j’étais tout simplement aux anges. D’ailleurs je loue depuis lors Saint Spooky comme le vénérable patron des amoureux de la BD à papa qu’il est, le saint père de la gentillesse faite homme et le modèle inégalé à ce jour du port de bouc avec classe et sobriété. S’il n’était déjà marié je m’offrirais à son corps d’albâtre en signe de reconnaissance. Bref, je le remercie.
D’autant plus d’ailleurs que j’ai son autorisation de publier l’interview ici même dans mon blog !

Donc je termine ce petit article sur Christian Godard avec une preview : bientôt l’interview en ligne dans mes pages (et sur d’autres sites que je mettrai bien évidemment en lien) ! À suivre…

Souvenez-vous de cette signature...

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14 mai 2007 1 14 /05 /mai /2007 19:52

Le voilà.

Je l’attendais depuis longtemps et c’est lui : le manga qui s’impose à moi comme l’une des plus belles bandes dessinées que j’aie pu lire. Ce n’est pas le premier manga que je lis mais presque, mais c’est le premier à me faire un tel effet. Il entre par la grande porte au sein des œuvres cultes, des bouquins qui ont su me marquer de façon indélébile.

 

Le postulat de départ est très excitant … ne vous êtes vous jamais posé la question de ce que vous feriez si vous pouviez revenir en arrière ? Ce que vous changeriez dans votre vie si vous aviez l’occasion de revivre des périodes-clés, ces moments où certains choix déterminent l’itinéraire d’une vie et où s’estompent comme des rêves les réalités qui auraient pu être, les chemins différents qui resteront à jamais de l’ordre du conditionnel passé ?

 Jiro Taniguchi nous prouve ici à quel point la réponse classique « moi je ne changerais rien » n’est pas si évidente que ça.

 

Voilà très exactement le genre de sujet qui me fascine (cf. Non, rien de rien). Parce que tout en lisant l’histoire de Hiroshi, son retour à l’adolescence alors qu’il a gardé tous ses souvenirs d’homme mûr, on se pose des questions sur soi-même. Sur sa vie, sur ce qu’on regrette d’avoir fait. Sur ce qu’on regrette de n’avoir pas fait.

Cliquer pour agrandir
Taniguchi nous entraîne avec lui dans l’histoire intimiste d’un homme ordinaire. Ça peut paraître un brin rébarbatif dit comme ça… et pourtant c’est tout le contraire.
Le récit est passionnant, parsemé de ces détails qui font d’une histoire une bonne histoire. Et, bien que situé dans le Japon des années 60 la majorité du temps, le récit a quelque chose d’universel, ce quelque chose qui fait qu’il touche tout le monde.

L’auteur prend le temps de poser son décor, ses personnages, il évite de se précipiter dans le déroulement de son intrigue et c’est tant mieux. Car au fil des pages on évolue en même temps que Hiroshi.
D’abord l’étonnement, le refus d’y croire.
Ensuite vient l’expérimentation, on est heureux de voir le personnage profiter de son expérience d’adulte pour améliorer sa vie d’adolescent. On se prend à espérer le voir réaliser telle ou telle chose, on se dit « moi à sa place je ferais ça ! », on vit l’expérience pleinement.
Et enfin on se pose les questions de fond avec lui. A-t-il le droit d’influencer son passé, de prendre des chemins qu’il n’avait pas pris la première fois qu’il avait 14 ans ? Le peut-il seulement ?
Le suspense monte tandis que Hiroshi cherche à résoudre le mystère de son père…

Bref, ce manga est captivant du début à la fin.

Côté dessin, Taniguchi sait faire jouer ses deux principales qualités : la simplicité et le réalisme de son trait tiennent un grand rôle dans le fait qu’on se plonge sans la moindre retenue dans son histoire.

 Quartier lointain est un de mes plus gros coups de cœur de ces dernières années, et je le range sans hésiter parmi les chefs d’œuvre du 9ème art. 

Couverture du premier des deux tomes

(ça se lit en deux tomes dans la collection écritures chez Casterman)

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27 avril 2007 5 27 /04 /avril /2007 07:35

Ceux qui me connaissent le savent, je suis un gros consommateur de bandes-dessinées. Faut dire que j’ai appris à lire avec Tintin, Gaston Lagaffe et Astérix, que j’ai été élevé au Pif Gadget et à Petzi l’Ourson, que je suis tombé dans les comics via Strange et consorts alors que je n’avais pas encore 10 ans, et que j’ai eu le plaisir de rencontrer quelques personnes qui m’ont fait découvrir des trésors insoupçonnés dans la BD franco-belge et plus tard encore les mangas.
Et avec mon indépendance financière les choses se sont encore accélérées… je n’en finis plus d’empiler les comics chaque mois et de remplir mes étagères de bibliothèques, mobilier que je consomme à fréquence de plus en plus rapprochée…

Ceux qui me connaissent le savent également, je suis un gros producteur de listes. J’aime répertorier, classer, organiser, lister, cataloguer, trier, banque-de-donneriser un peu tout et n’importe quoi. Vous imaginez sans peine qu’une collection de BD se prête tout particulièrement à ce genre de petit plaisir… Comme de nombreux collectionneurs, j’ai donc commencé par lister manuscritement mes BD. Et avec mon souci du détail des infos à récupérer, j’ai rapidement rempli quelques cahiers à spirales. Je suis donc très vite passé à quelque chose d’un peu plus « propre » en saisissant tout cela dans un classique mais efficace tableau Excel. Mais cherchant à mieux faire encore, et à associer le pratique à l’esthétique et à l’exhaustivité, je me suis mis à plancher sur une vraie base de données sous Access, munie d’une interface sympa et avec dans l’idée d’incorporer le visuel des couvertures à ma liste de titres…

Et c’est alors que je réfléchissais à créer cette petite application perso que je suis tombé par hasard sur un site de gestion de BD en ligne, comme il en existe d’ailleurs quelques uns sur le net. Le site en question, c’est BDovore.com, et j’en suis vite tombé accro.
Pour plusieurs raisons. D’abord c’est un service gratuit et en ligne, deux caractéristiques non négligeables. Ensuite parce que la banque de données est plutôt bien fournie et mise à jour très régulièrement, ce qui est appréciable. Mais en plus de cela il y a vraiment toutes les formes de BD qui y sont gérables. Depuis le traditionnel album franco-belge jusqu’à la dernière nouveauté en manga, en passant aussi pas les comics vendus en kiosques (les sorties Presse côtoient les sorties librairies dans la même base, cool !), et même les comics en V.O. ! Et puis aussi des ouvrages un peu périphériques à la BD comme par exemple les encyclopédies Marvel ou des recueils d’illustrations pour peu que l’auteur soit aussi auteur de BD. Sans parler de la possibilité de différencier les différentes éditions d’un même album, option chère à tout collectionneur pointilleux !

Je me suis donc lancé cet été dans la création d’un compte (sous mon pseudo de bédéphile internaute : Marv) et la saisie des BD en ma possession, que j’essaie de tenir à jour hebdomadairement au fur et à mesure de mes achats.

Alors évidemment l’exhaustivité n’étant pas plus de ce monde que la perfection, BDovore n’est pas exempt de petits défauts. Au départ on trouve ça un peu fouillis au niveau des différents menus et de l’ergonomie des pages, mais on s’y fait vite et ce n’est pas si grave. Et bien sûr au niveau de la base de données on n’évitera jamais totalement les coquilles, les doublons ou les erreurs sur l’un ou l’autre album. De même qu’il manque parfois des BD dans la base, soit des anciennes BD encore pas saisies dans la base, soit des nouveautés très récentes. Mais de ce point de vue, il y a des outils permettant de proposer aux webmasters des corrections, des ajouts de nouvelles BD ou des complétions d’informations manquantes. J’avoue pour ma part n’avoir pas encore pris le temps de saisir dans la base des titres qui n’y figurent pas mais que je possède, mais je compte bien le faire un jour ou l’autre.

Et puis une fois qu’on a saisi sa collection on a toute une gamme d’outils statistiques à sa disposition, qui permettent un peu de décortiquer sa collection sous plusieurs angles. On peut également faire ses prévisions d’achats, gérer les prêts qu’on fait à d’autres personnes, et option très intéressante, évaluer la valeur de sa bibliothèque ! (bien que pour l’instant certains prix exacts manquent dans la base). Enfin, histoire de frimer un peu ou tout simplement de partager sa passion, on peut rendre public l’accès à sa collection. D’ailleurs si tout ça vous intéresse et que vous voulez voir à quoi ça ressemble, voici le lien vers ma collection (plus ou moins à jour…), vous pourrez vous faire une idée du site.

Pour tout amateur de BD (et de listes dons…), je conseille donc vivement BDovore. Et pour plus d’infos pratiques et découvrir un peu les autres utilisateurs du site, il y a aussi un forum (pas aussi actif que des forums comme celui de BDParadisio mais convivial et sympa) où vous trouverez pas mal de réponses aux questions les plus courantes de l’utilisateur débutant.

En tout cas je remercie vraiment le créateur du site et ceux qui l’administrent et le font vivre : ils m’ont évité de me prendre la tête à développer ma propre application ! Alors vive BDovore.com !!
192-bdovore.gif 

 

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16 avril 2007 1 16 /04 /avril /2007 23:16

Mesdemoiselles, mesdames et messieurs, et surtout mesdemoiselles quand même, voici le retour d’un héros hors du commun, du séducteur de ces dames, du playboy au look ravageur, de l’homme à l’humour irrésistible et au charisme immense. L’amour est sa cour de jeu, le sexe est son domaine d’expertise, le charme est son art de vivre. Véritable aimant à femmes, malgré son endurance et son courage quasi sans limite, même lui a parfois du mal à donner satisfaction à toutes celles qui vendraient père et mère pour pouvoir caresser son corps poilu et son crâne dégarni. Ou pas.

L’homme à l’état pur, le mâle dominant dans toute sa splendeur, l’incarnation de la virilité, le bourreau des cœurs revient parmi nous pour le plus grand bonheur de la gente féminine et inspirant respect et envie à tous les hommes qu’il croise. Ou pas.

Lui, c’est Victor Lalouz, et son retour fracassant c’est dans Victor Lalouz T.2 : l’idole des jeunes, écrit et dessiné par Diego Aranega.
Après avoir imposé son style dans le premier album (Victor Lalouz T.1 : En route pour la gloire), le gars Lalouz s’affirme. Son émission de radio sur Smak FM cartonne, son statut de star des ondes se conforte, sa horde de fans grandit et les femmes se pâment à ses pieds. Ou pas.

Victor Lalouz est la star de Smak FM !
Il est temps à présent pour Victor de passer à la vitesse supérieure. Quitter sa mère. Trouver un appart. Vivre une histoire d’amour torride avec la standardiste … ou pas.

Dans ce deuxième tome des aventures rocambolesques de Victor Lalouz, on retrouve Victor et ses potes de la radio, Victor qui écume les agences immobilières, les séances de bras de fer mental de Victor avec son psy, les différentes techniques de séduction de Victor, la papa de Victor qui n’est pas tout à fait celui que l’on pourrait croire…

Toujours aussi drôle, ce deuxième tome confirme la réussite du premier album sorti l’an dernier.
Victor Lalouz c’est bien, lisez-le.

 

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6 mars 2007 2 06 /03 /mars /2007 11:14

Bon j’arrive un peu après la bataille, mais c’était juste un petit mot rapide pour dire que Gaston Lagaffe, l’un des héros magnifiques de ma jeunesse, l’un de ceux qui m’a initié non seulement à la BD mais aussi plus largement à l’amour des bouquins, a fêté ses 50 ans d’existence le 28 février dernier.
Eh oui, il est apparu pour la première fois dans les pages de Spirou # 985 daté du 28 février 1957 (avis aux collectionneurs…).

Et pour fêter ça, le 28 février à Bruxelles, pas de parc-mètre, le stationnement était gratuit dans toute la capitale belge. C’est Longtarin qui a dû manquer de s’étouffer !


 

 

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28 février 2007 3 28 /02 /février /2007 14:57

Voilà bien longtemps que je n’avais pas consacré une note à la BD ! En même temps je sais que ce thème n’intéresse pas la majorité de celles et ceux qui lisent mon blog, encore plus particulièrement quand je parle de comics de super-héros. Ne niez pas, j’ai eu des confessions à ce sujet…

Alors aujourd’hui je coupe la poire en deux : je vais vous parler de WE3 (prononcez « We free »), un comic mais pas de super-héros. Non, ce comic-ci a pour personnages principaux des animaux de compagnie ! Bon d’accord, pas n’importe lesquels non plus…

Le trio en tenue de combat : sont-y pas mignons ?
Aux États-Unis, un département spécifique de l’armée travaille dans le plus grand secret à l’élaboration de nouvelles armes biologiques. Mais pas de virus ébola mutant ou de variole survitaminée… les nouvelles armes biologiques (ou plutôt bioniques en fait) sont un chien (nommé 1), une chatte (nommée 2) et un lapin nain (nommé 3) ! Ces animaux domestiques ont subi différentes opérations qui en ont fait de véritables armes cybernétiques, bardées d’armures et de gadgets technologiques mortellement dangereux. Dotés d’une interface reliée à leurs cerveaux, ils peuvent également s’exprimer vocalement, un ordinateur formulant à leur place leurs pensées sous forme de concepts et de mots simples.

Après l'effort le réconfort : manger !
Mais quand l’armée décide de passer au niveau supérieur de développement et de se débarrasser des trois bébêtes, celles-ci ne l’entendent pas ainsi de leurs oreilles poilues et s’enfuient toutes griffes dehors. S’engage alors une chasse effrénée pour récupérer et éliminer les animaux fuyards, le tout le plus discrètement possible… Et ces mini armes de destruction massive ne seront pas si simples que prévu à maîtriser…

1 le chien est tenaillé entre son instinct de survie et l'obéissance à laquelle il a été habitué...
Le moins qu’on puisse dire c’est que le scénariste Grant Morrison démontre une fois de plus l’une de ses plus grandes qualités : il sait étonner et prendre au dépourvu ses lecteurs. L’homme qui a su relancer avec brio des X-Men qui naviguaient en pilote automatique avant son arrivée sur le titre en 2001 propose ici une histoire innovante, au ton original et au thème pas si enfantin qu’on pourrait le croire. Car si on peut y voir basiquement un discours anti-militaire et pour la protection des animaux, on est pourtant très loin d’une diatribe hystérique à la Brigitte Bardot. Ce qui transpire surtout de WE3 (comme d’ailleurs de l’ensemble de son œuvre, de façon plus ou moins évidente depuis Les Invisibles jusqu’à New X-Men en passant par Seven Soldiers of Victory)  c’est l’idée de transgression à l’ordre établi, la lutte pour la liberté, l’indépendance de l’esprit. Et même à travers trois boules de poils en guise de héros, Morrison parvient encore à faire passer des messages et des réflexions universels.

À ses côtés, il a fait appel à un très grand dessinateur écossais, Frank Quitely (The Authority, JLA : Earth 2, All Star Superman, …). Quitely a un style quelque peu controversé, les traits de ses personnages étant souvent mal considérés (trop boursouflés, pas assez lisses, pas assez beaux). Mais moi j’avoue que j’adore ce style percutant à mi-chemin entre un Richard Corben light et un George Perez sous acide ! Et si je ne devais retenir qu’une chose de ses planches, ce serait le dynamisme qu’il y insuffle.

Cliquer pour agrandir la planche.
C’est d’ailleurs à ce niveau que le bât blesse en ce qui concerne l’édition française de WE3, sortie chez Panini en début d’année. Pour adapter le matériau d’origine aux standards de taille des albums français, les planches ont été agrandies, en partie rognées par endroit, et à l’arrivée elles perdent un peu de la force qu’elles avaient dans leur format d’origine (le format comics US). Et au passage, le prix aussi augmente avec la taille… certains comics grand format commencent à coûter vraiment cher !
Dommage également que le « WE3 » du titre n’ait pas été francisé en « NOUS3 » par exemple, on y perd un peu en double-sens ainsi qu’en cohésion avec le reste des mots utilisés par les animaux, souvent phonétiques.

Les sens en éveil : des rats approchent...
Mais cela étant dit, je considère que ces défauts restent minimes et que la BD mérite largement d’être lue en VF si la VO vous échappe (pas toujours évident à trouver par chez nous) ou vous rebute (pas toujours évident d’être un parfait anglophone non plus !!).

Donc si vous avez envie de lire une fable des temps modernes, où les animaux parlent certes un peu moins que chez Lafontaine mais castagnent un peu plus, WE3 fera votre bonheur !


Minou minou minou...
 

 

 

 

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25 octobre 2006 3 25 /10 /octobre /2006 09:44

Voilà un bon moment que je n’ai plus parlé de bande-dessinée ici ! Ce blog commence à fortement pencher du côté cinéma, je vais donc essayer de rétablir quelque peu l’équilibre…

Aujourd’hui place à l’une des œuvres phares de Frank Miller : 300.


Dans le monde des comics, Frank Miller est un auteur reconnu et complet, il illustre aussi bien qu’il scénarise, ou peut-être est-ce l’inverse. L’homme a roulé sa bosse dans l’univers des super-héros, et ceci dans les deux grandes écuries que sont Marvel et DC. Le relaunch complet d’un Daredevil aux ventes alors moribondes a été son premier succès. Il est à l’origine de plusieurs nouveaux personnages dont le plus connu est sans doute Elektra. Puis il a revisité par deux fois Batman en personne, pour accoucher d’un sublime Batman : Dark Knight Returns où il était à la fois au stylo et aux pinceaux, et du non moins réussi Batman : Year One où il scénarisait les débuts du héros de Gotham mis en image par David Mazzucchelli.
Laissant pour un temps les super-héros de côté, Miller s’est alors investi dans des projets plus personnels, dont le sublime Sin City, polar urbain ultime, et 300, un récit mêlant faits historiques et légende au temps de la Grèce Antique.

Après le Noir & Blanc somptueux de Sin City, Miller revient à la couleur pour mettre en image l’histoire de la bataille des Thermopyles. 300 raconte comment en 480 avant J.-C., le roi des spartiates Léonidas à la tête de 300 valeureux guerriers, va seul tenir tête à l’invasion de l’armée perse forte de milliers d’hommes. Les spartiates qui ont la réputation d’être les guerriers les plus farouches du monde vont devoir défendre le passage des Thermopyles, par lequel le roi Xerxès 1er compte passer pour envahir et annexer la Grèce toute entière. La légende veut que l’héroïque résistance des hommes de Léonidas va non seulement conduire toutes les cités grecques à s’unir contre les perses, mais bien plus encore, devenir l’élément fondateur ni plus ni moins de la démocratie occidentale.

Le combat fait rage : vue du champ de bataille à travers les yeux d'un spartiate.
Bien sûr d’un point de vue purement historique, Miller se permet des libertés scénaristiques, mais dans l’ensemble il reste exact dans les grands faits. Il présente les spartiates comme de purs guerriers, nés et élevés pour se battre, à la science de la guerre extrêmement développée, à la discipline de fer et totalement hermétiques à la moindre idée de capitulation. L’honneur est leur motivation principale, mue en grande partie par l’orgueil d’un peuple spartiate qui se considère comme supérieur à toutes les autres citées grecques et s’érige dès lors comme le seul modèle à suivre.

Entre cruauté et grandeur d’âme, le roi Léonidas est l’exemple ultime de l’héroïsme et du sacrifice. Loin de l’humanisme qui caractérise la notion de héros de nos jours, il est avant tout un roi conquérant et implacable, qui pour vaincre utilise indistinctement la violence la plus brutale, la tactique militaire en fin stratège, la cruauté extrême et surtout la peur qu’il installe dans le cœur de ses ennemis afin de les affaiblir. Miller souligne habilement et sans forcer le trait qu’entre Xerxès et Léonidas qui se veulent tous les deux civilisés (dans le sens antique du terme), le plus barbare des deux n’est pas forcément toujours celui que l’on croit.

Le roi Léonidas : force et honneur avant toute chose.
Graphiquement, Frank Miller parvient avec brio à se distancier de son style si particulier qu’il a développé pour sa série Sin City. S’il en garde la force brute et un visuel percutant, il y ajoute en même temps que la couleur un souffle épique qui va à merveille à l’histoire qu’il développe. Impression renforcée par le choix d’un format à l’italienne du plus bel effet qui augmente encore l’aspect spectaculaire des batailles enragées qu’il met en images. Si ce n’est qu’on pourrait lui reprocher un rangement difficile dans une bibliothèque du fait de son format, cette BD est l’adéquation quasi-parfaite entre le fond et la forme.

Les spartiates ne reculent jamais, même à 300 contre des milliers...
Vraiment, avec 300, Frank Miller signe une de ses œuvres maîtresses, et je ne peux que vivement conseiller la lecture de ce comic. Et pour les plus hermétiques à la lecture ou pour ceux qui n’arriveraient pas à mettre la main sur cet album des éditions Rackham, je vous annonce que le tournage de l’adaptation au cinéma a débuté il y a peu et que les premiers extraits sont tout simplement fabuleux.


La couverture de l'édition française chez Rackham 

 

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6 juillet 2006 4 06 /07 /juillet /2006 11:19

 Brian Michael Bendis avait mis un point final à la mythique série Avengers de chez Marvel, avec une saga sanglante et tragique qui s’était soldée sur une conclusion bien sombre. De nombreux morts parmi les héros, la trahison d’un vengeur de longue date, la Sorcière Rouge, et la dissolution de l’équipe des Vengeurs dont les membres ne croyaient plus en l’avenir.
Bref, une fin apocalyptique, à la hauteur de ce qu’avait été la carrière des « héros les plus puissants de la Terre », bien qu’on pouvait lui reprocher certains points contestables (la mort de Œil-de-Faucon en tout premier lieu).

Mais si BMB a enterré les Vengeurs, c’est pour mieux les faire renaître de leurs cendres, le tout à la sauce Bendis cela va sans dire, en remaniant complètement l’effectif.
Ainsi donc naît sous le stylo de BM Bendis et les crayons de David Finch, la série New Avengers, dont le premier arc en six parties (ce format d’histoire est devenu depuis quelques années le standard dans les comics estampillés Marvel) raconte tout naturellement la genèse de cette nouvelle équipe. Cette première aventure, titrée Breakout ! démarre au pénitencier de Ryker’s Island, réservé aux détenus dotés de super-pouvoirs. L’attaque du super-vilain Electro (ennemi récurrent de Spider-Man) dégénère en évasion générale d’une multitude de super-gugusses bien décidés à user et abuser de leurs pouvoirs pour prendre la clé des champs. Déjà sur place, l’avocat Matthew Murdock (Daredevil), l’agent du S.H.I.E.L.D. Jessica Drew (ex-Spider-Woman) et Luke Cage (alias Power-Man) s’associent à Spider-Man alerté par le grabuge et Captain America et Iron-Man envoyés sur les lieux en renfort par le S.H.I.E.L.D. pour contenir les fuyards. Dépassés par la situation, ils sont aidés par un personnage mystérieux, lui-même incarcéré en quartier de haute-sécurité, Robert Reynolds dit Sentry.

Matt Murdock, Jessica Drew, Foggy Nelson et Luke Cage viennent voir un prisonnier très spécial... (cliquer pour agrandir)

Après l’épique bataille, le bilan est mitigé : la moitié seulement des évadés sont repris, les autres ayant disparus dans la nature. Convaincus que l’association inédite de leurs talents pourrait donner de bons résultats, Captain America et Iron-Man décident de former une nouvelle équipe avec tous ceux qui les ont aidé à contrer cette évasion à grande échelle. Seul Daredevil, trop attaché à son indépendance, ne se laisse pas convaincre par l’homme à la bannière étoilée, et bien que le cas de Sentry soit encore sujet à caution, les New Avengers sont créés en cette occasion.
En remontant la piste de Electro, les Vengeurs tombent sur le mutant Karl Lykos, alias Sauron, et partent à sa recherche en pleine Terre Sauvage (une jungle préhistorique coupée du reste du monde en plein continent Arctique), mission au cours de laquelle se joint à eux le mutant Wolverine. Mais la piste remonte encore bien plus loin, impliquant dans un trafic d’armes, d’esclavage d’indigènes de la Terre Sauvage et dans une organisation criminelle de grande envergure de mystérieux individus très hauts-placés, peut-être au sein même du S.H.I.E.L.D. (la force de paix et service de renseignements de l’ONU).

Les héros présents tentent comme ils peuvent de contenir l'évasion générale (cliquez pour agrandir)
Le premier story-arc se termine sur la révélation de l’existence d’un complot d’ordre mondial sur lequel les New Avengers comptent bien enquêter et démasquer les responsables.
La nouvelle équipe des Vengeurs comprend donc après ces six premiers épisodes les incontournables Captain America et Iron-Man, le remuant Spider-Man et Wolverine dans un genre plus « sauvage ». L’idée de Bendis était d’adopter en partie le concept du concurrent de Marvel, DC avec sa JLA : réunir les héros les plus charismatiques et vendeurs de la maison d’édition au sein d’une même équipe. D’où la présence de Spider-Man pourtant héros solitaire par excellence, et surtout du X-Man vedette, Wolverine en personne, dont l’intégration aux New Avengers a un peu fait polémique chez les fans. En effet, le mutant griffu a non seulement une image très éloignée de celle, très classique, des Vengeurs, mais en plus il devenait ainsi omniprésent dans une bonne demi-douzaine des séries régulières les plus vendues de la firme (sans compter ses innombrables apparitions dans des mini-séries).

Mais Bendis ne se contente pas de prendre les plus connus et d’en faire une équipe comme on exécuterait basiquement une recette qui a fait ses preuves, il y ajoute quelques personnages secondaires ou tombés en désuétudes mais qu’il chérit depuis toujours. Ainsi, il ressort Spider-Woman (la première version, car il y en a eu trois différentes) de la naphtaline où elle avait été oubliée depuis de nombreuses années et c’est un succès : le personnage féminin des New Avengers connaît d’emblée un regain d’intérêt de la part des lecteurs. Autre chouchou du scénaristes, Luke Cage, héros charismatique tout droit sorti de la période Black-xploitation des années 70, mais éternel second couteau, est mis sur le devant de la scène. Et la grande curiosité reste Sentry, un personnage atypique (sorte de Superman sauce Marvel), qui n’a connu qu’une mini-série au succès confidentiel il y a quelques années, mais que Bendis va développer et transformer en une des pièces maîtresse de son équipe…

Un personnage plus que mystérieux : Sentry (cliquer pour agrandir)
Bref, cette nouvelle mouture des Avengers séduit bel et bien par son cocktail de classicisme et d’originalité. Le ton est dur, sombre et sérieux, les dialogues restent le point fort de BMB, et le dessin confié au surdoué (quoique par le passé parfois un peu m’enfoutiste) David Finch confirme l’impression de qualité qui se dégage de cette série qui démarre en trombe.

Visiblement Bendis et Finch prennent leur boulot très à cœur et on sent qu’ils désirent marquer de leur empreinte l’histoire des Vengeurs avec ce relaunch en profondeur.

Pour l’instant le pari, bien que très osé, est incontestablement réussi, espérons que la suite confirmera la montée en puissance du duo créatif aux commandes de New Avengers. À lire pour se réconcilier définitivement avec les Vengeurs !


Couverture de New Avengers #6 
(En VO ça se lit dans les épisodes #1-6 de New Avengers chez Marvel, et en VF dans les #5-10 du magazine mensuel Marvel Icons chez Panini/Marvel France)

 

 

 

 

 

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20 avril 2006 4 20 /04 /avril /2006 23:06

Les X-Men sont parmi les personnages de comics les plus vendeurs de nos jours, et ceci depuis bientôt une bonne vingtaine d’années … mais il n’en a pas toujours été de même. Petit historique …

En 1963, Stan Lee et Jack Kirby créent les X-Men, dans leur série originelle, rebaptisée dans la foulée Uncanny X-Men. L’équipe est alors composée du Professeur Xavier, de Cyclope (Cyclops), Marvel Girl (Jean Grey), Angel, le Fauve (Beast) et Iceberg (Iceman). En comparaison avec les autres titres de la Marvel alors toute jeune maison d’édition et prolifique en comics de super-héros « modernes » comme Fantastic Four, Avengers, The Hulk et évidemment Amazing Spider-Man, les ventes de Uncanny X-Men sont très modestes, au point de voir la série s’arrêter à son 66ème numéro en 1970.

Le premier numéro des X-Men, daté de septembre 1963
Marvel n’enterre pas pour autant ses mutants, puisque durant les cinq années qui suivent, elle réédite les anciens épisodes en continuant la numérotation (du #67 au #93 inclus). La série est mieux accueillie par les nouveaux lecteurs et en 1975 paraît Giant Size X-Men #1, introduisant les nouveaux X-Men : Tornade (Storm), Colossus, Wolverine (longtemps appelé Serval en VF) et Diablo (Nightcrawler) pour les plus connus.

Le succès de ce numéro sera tel, que la série régulière reprend avec des épisodes nouveaux au #94 et la toute nouvelle équipe internationale (une égyptienne, un russe, un canadien, un allemand, un japonais, un irlandais, un amérindien en plus de Cyclope et Jean Grey qui sont américains). Le dessin inspiré de Dave Cockrum y sera pour beaucoup, mais l’âge d’or des X-Men (aux yeux de tous les fans) arrive avec le tandem Chris Claremont au scénario et John Byrne au dessin quelques numéros plus tard.

Le mythique Giant Size X-Men #1, de mai 1975
Premier numéro de l'excellente série régulière spin-off, Excalibur Uncanny X-Men
crève le plafond en terme de ventes et bientôt vont déferler les séries spin-off : New-mutants (des X-Men teenagers, 100 numéros au total), X-Factor (qui reprend la formation originelle des X-Men, 149 numéros), X-Force (version plus trash des New-Mutants, 129 numéros), Cable (107 numéros), Wolverine, Excalibur (version british des X-Men, qui a donné lieu à une fabuleuse et déjantée prestation du duo Chris Claremont / Alan Davis, 125 numéros au total), etc …

En 1991, Chris Claremont et Jim Lee créent une seconde série mensuelle consacrée aux mutants, intitulée simplement X-Men, renommée lors de l’arrivée de Grant Morrison au scénario New X-Men, et qui a depuis peu repris son titre initial.

Avec le nouveau millénaire sont apparues 2 séries régulières supplémentaires : Ultimate X-Men (une version revisitée et d’jeuns des X-Men, purgée des 40 années de continuité, et complètement déconnectée de l’univers Marvel classique) et X-Trem X-Men lancée par l’éternel Chris Claremont et son nouveau comparse Salvador Larroca aux crayons. Cette dernière série, qui avait commencé sous de bons auspices n’aura pourtant pas connu une longévité exceptionnelle : 46 numéros au total avant de disparaître au profit de la création de trois nouvelles séries basées sur les mutants. Tout d’abord New Excalibur, de Chris Claremont et Aaron Lopresti au destin funeste puisqu’elle n’aura duré que le temps de 14 petits épisodes avant son arrêt. Mais aussi New X-Men : Academy X qui reprend le concept des Nouveaux Mutants, c’est-à-dire raconter la vie des élèves de l’école pour jeunes surdoués du professeur Xavier, des « apprentis X-Men » en quelque sorte.

Mais surtout la plus importante réussite de ces dernières années dans l’univers mutant, la série Astonishing X-Men démarrée en 2004, avec rien moins que Joss Whedon (créateur des séries TV Buffy et Angel entre autres) au scénario et John Cassaday au dessin. Véritable succès, Astonishing se vend bien mieux que ses aînées Uncanny et X-Men, et ce n’est que justice : il faut bien avouer que la qualité est bel et bien au rendez-vous à chaque épisode, alors que sur les autres séries elle peut être parfois très variable d’un mois sur l’autre.

Les 2 versions de la couverture de Astonishing X-Men #1
Je vous passe le nombre impressionnant de one-shots, mini-séries de tous poils consacrées aux aventures de X-Men en solo, et autres annuals (des numéros qui sortent une fois l’an, avec une pagination augmentée et racontant à chaque fois une histoire complète) qu’il serait quasi-impossible de répertorier (en tout cas par moi !), sans même parler des apparitions des mutants dans d’autres séries ou crossovers de l’univers Marvel …

Aujourd’hui donc, pour les principales séries régulières nous en sommes à :
(chiffres valables au 05-2006)

473 épisodes de Uncanny X-Men (dont 27 épisodes réédités)
186 épisodes de X-Men (dont 41 épisodes sous le titre New X-Men)
14 épisodes de Astonishing X-Men
70 épisodes de Ultimate X-Men
235 épisodes de Wolverine (répartis en 3 volumes, 1 volume étant à chaque fois une série particulière)
26 épisodes de New X-Men : Academy X

Ces séries sont toutes encore en cours de parution aux USA (et en France également d’ailleurs).

Les X-Men des années 2000, mis en image par Salvador Larroca
(Pour de plus amples détails et des références en pagaille, je vous recommande chaudement l’excellent site francophone www.ComicsVF.com, une véritable mine de renseignements.)

 

 

 

 

 

 

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27 mars 2006 1 27 /03 /mars /2006 17:04

Vous avez déjà tous entendu parler des X-Men ? En BD, au cinéma, en jeu vidéo ou encore en dessin-animé, on a eu du mal à leur échapper ces dernières années. Les X-Men, créés dès 1963 dans Uncanny X-Men #1 par Stan Lee et Jack Kirby, après des débuts plus que timides, ont connu le succès à partir de 1975 et de la prise en main du scénario par Chris Claremont. Dans les années 80, leur popularité a littéralement explosé. Depuis ils sont devenus le fer de lance de l’éditeur Marvel, une véritable institution.

Face à ce succès sans égal, Marvel a été très réactive, et s’est empressée d’exploiter le filon. Tout un univers s’est alors développé autour des mutants, tout ce qui était de prêt ou de loin estampillé « X » se vendait comme des petits pains. Les séries spin-off ont donc fleuri : d’abord les Nouveaux Mutants, puis pêle-mêle X-Factor, Wolverine, X-Force, Cable, etc … sans parler des mini-séries évènementielles à n’en plus finir. En 1991, Chris Claremont et Jim Lee lancent une seconde série mensuelle consacrée aux X-Men, sobrement intitulée X-Men, et qui venait donc s’ajouter à Uncanny X-Men. Avec le succès, les personnages mutants s’étaient à ce point multipliés qu’il n’y avait aucun inconvénient à avoir deux équipes d’X-Men distinctes, une pour chaque série.

Couverture du #2
Tout récemment, c’est une troisième série régulière consacrée aux mutants qui a vu le jour. Pour éviter le phénomène de « ras-le-bol » des lecteurs devant toutes ces séries X, Marvel a joué la carte des « vedettes ». La nouvelle série, baptisée Astonishing X-Men, a été donc confiée aux mains d’une équipe choc : Joss Whedon au scénario (le créateur de  Buffy et les Vampires en personne) et John Cassaday au dessin (auteur de superbes épisodes de Planetary entre autres, également dessinateur de Je suis Légion en ce moment chez les Humanoïdes Associés).
Et la fine équipe a fait très fort : Astonishing X-Men #1 s’est vendu à plus de 210 000 exemplaires, et s’est stabilisé aux alentours des 135 000 ventes par numéro, là où ses aînées se vendent en moyenne à 90 000 unités pour Uncanny X-Men et 80 000 pour X-Men. Astonishing X-Men fait partie en ce moment des toutes meilleures ventes de comics aux USA.

Logan apprécie moyennement que Cyclope se console de la mort de Jean Grey dans les bras de Emma Frost... (cliquer pour agrandir)
Les personnages repris par Whedon et Cassaday pour former cette nouvelle équipe sont des « classiques » de l’univers mutant : Cyclope, Emma Frost, le Fauve, Kitty Pryde et l’incontournable Wolverine. Leur première aventure se compose d’un story-arc de 6 épisodes, nommé Gifted, qui plante à la fois le décor, précise d’entrée les relations entre les membres de l’équipe, introduit un nouvel ennemi (l’extraterrestre Ord), lance plusieurs subplots intéressants et surtout ramène d’entre les morts un autre illustre X-Man. Rien que ça !

L'extraterrestre Ord, version encrée uniquement (cliquer pour agrandir)
Quelques points importants à retenir de Gifted : d’abord les costumes en spandex sont de retour chez les X-Men. En effet, après le succès des films, le scénariste de l’époque, Grant Morrison, avait relégué les costumes bariolés au placard, histoire de mieux coller à la version cinématographique des personnages. Ces dernières années les X-Men arboraient donc un simple uniforme en cuir noir, très passe-partout et sobre. Le retour aux costumes de couleur marque ainsi une rupture avec ce qu’avait fait ces derniers temps Morrison. C’est aussi la volonté affirmée d’ancrer la série dans un contexte plus tourné « super-héros » que ne l’avait fait le scénariste britannique. Bref, Whedon marque sa différence et opère par la même occasion un « retour aux sources » graphiquement parlant.

Ensuite le ton de l’histoire évolue. Le côté très sombre, adulte et froid de Morrison fait place à un rythme plus dans la tendance « actioner », les thèmes graves restent présents mais Whedon insuffle une certaine dose d’humour à ses histoires. D’ailleurs l’expérience des séries télévisées de l’auteur se ressent tout particulièrement dans le découpage de l’action et dans les dialogues vraiment excellents.

Pour ce qui est de l’histoire en elle-même,  elle voit les X-Men affronter un inconnu, Ord (qui semble leur en vouloir personnellement pour des raisons encore un peu obscures), pendant qu’une éminente généticienne, Kavita Rao, lâche une véritable bombe dans les médias : elle affirme que les mutants ne seraient pas une nouvelle étape dans l’évolution de l’homme, mais les victimes d’une maladie génétique. Maladie à laquelle elle aurait trouvé … un vaccin ! ce qui n’est pas sans susciter l’émoi au sein de la communauté mutante…
Au cours de leur enquête, les X-Men vont découvrir que Ord et le docteur Rao sont liés, mais surtout que l’un des leurs qu’ils croyaient mort (depuis Uncanny X-Men #390, en mars 2001) était en fait prisonnier et leur servait de cobaye pour l’élaboration du vaccin : Colossus, le géant à la peau métallique, bien vivant et en pleine forme. Celui-ci rejoint logiquement l’équipe dès sa libération.

Premier affrontement entre Ord et les X-Men (cliquer pour agrandir)
Scénaristiquement, Astonishing X-Men démarre vraiment bien, c’est indéniable. Moi qui avais certaines réserves sur Joss Whedon (non seulement il débute dans le monde des comics, mais surtout je suis tout sauf fan de ses séries télé Buffy et Angel…), je dois bien dire qu’il est vraiment à la hauteur du challenge. L’autre grande force de la série, c’est l’orfèvre John Cassaday. Il fait ici plus que confirmer son talent de dessinateur, il le magnifie. Dans son style pseudo-réaliste il introduit du punch, du rythme, de la force et du glamour, c’est je pense son meilleur travail à ce jour (du moins de ce que j’ai déjà pu lire de lui).

 Astonishing X-Men
est une « grosse machine », et elle tire vers le haut tout l’univers mutant de Marvel qui avait bien besoin d’un nouveau souffle depuis le départ de l’excellent Grant Morrison. Si vous ne deviez lire qu’une série X, choisissez Astonishing X-Men sans hésiter, c’est du tout bon.

  
(En VO ça se lit dans les épisodes #1-6 de Astonishing X-Men chez Marvel et en VF dans les #1-6 du magazine mensuel Astonishing X-Men chez Panini/Marvel France.)

 

 

 

 

 

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