Il y a un an, en septembre 2021, mon amie Cécilia nous a inscrits, elle et moi, dans un atelier d’écriture qui se réunit tous les samedis matin à Mulhouse.
Elle parce qu’elle avait pour projet professionnel de se reconvertir en écrivain public et qu’elle voulait tester un atelier d’écriture en tant que participante, avant de peut-être un jour proposer elle-même d’en animer. Moi, parce qu’elle m’a proposé de l’accompagner « pour voir » et que je n’ai pas osé dire non.
Qu’on se comprenne bien, elle ne m’a pas forcé la main, du tout, l’idée m’avait déjà auparavant traversé l’esprit aussi de tester ce type d’activité. Cécilia a simplement accéléré ce que par flemme, lâcheté, timidité, sentiment d’imposteur, peur, procrastination, j’en passe et des meilleurs, j’aurais mis encore plusieurs années certainement à concrétiser. Cécilia a été en fait ni plus ni moins qu’une version soft et beaucoup plus séduisante d’un bon coup de pied au cul.
L’une des librairies que j’aime fréquenter sur Mulhouse, 47° Nord de son petit nom, outre les innombrables rencontres et conférences avec des auteurs qu’elle organise tout au long de l’année (allez donc jeter un œil sur leur site pour vous faire une idée de leur dynamisme), propose également un atelier d’écriture, animé par Daniel Blanc, un monsieur surprenant au demeurant.
Très sympathique petit retraité, à la moustache touffue et à l’éternelle casquette vissée sur le crâne, le bonhomme surprend d’entrée de jeu. Est-ce son accent du sud-ouest qu’on ne s’attend pas à entendre en pleine cité du Bollwerk, ou sa jovialité ponctuée de blagues et de traits d’humour à toutes les phrases qui interpelle le plus, je ne saurais dire. En tout cas le personnage est peu commun.
Et ses qualités humaines ont pour effet quasi immédiat, la surprise passée, de détendre l’atmosphère et de faire oublier le stress de celui qui n’ose pas, ne sait pas, a peur de ne pas réussir. La preuve, si je ne me suis pas de suite senti aussi à l’aise que si j’avais toujours fait ça, je suis cependant dès la première séance parvenu à passer outre la timidité et la crainte de ne pas être à la hauteur. Bref, j’ai réussi dès le départ à « me lâcher » pour parvenir à produire quelque chose de pas trop déconnant à l’écrit.
Alors oui, c’est à 9h00 le samedi matin à Mulhouse. Ça veut dire mettre le réveil pour se lever tôt, prendre la bagnole et filer en ville, au début j’ai pris ça comme une contrainte un peu fatigante de plus et ça m’a fait suer, voire même hésiter les samedis de grosse flemme. Mais ça m’a vite passé et c’est devenu ma nouvelle routine du samedi. Parce que je dois bien le dire : j’y ai pris goût. Me rendre compte que j’y arrive, à écrire en suivant des consignes plus ou moins précises selon la thématique abordée, ça a nourri et entretenu mon enthousiasme, autant que ça m’a surpris, car je ne m’en pensais pas forcément capable.
C’est pourquoi je me suis dit que peut-être ça pourrait donner lieu à la création sur ce blog d’une nouvelle catégorie d’articles, tout simplement intitulée « Atelier d’écriture », et dans laquelle je retranscrirai les petits textes que je commets chaque semaine en atelier.
Pour m’avoir poussé à tenter l’expérience un immense merci (et de gros bisous) à Cécilia, et pour me proposer hebdomadairement des petits challenges intéressants à relever et un bon moment de détente, un grand merci à Daniel.
La suite donc, dans un prochain article !