Mon prochain billet “musical” prévu devait être consacré au concert de Ben Howard du 2 mai à Strasbourg. C’était déjà un report de date puisqu’au départ il était programmé en février. Et puis le 30 avril j’ouvre ma boîte mail et boum, message d’annulation pour le concert prévu 2 jours plus tard. Grrrr. Annulation hein, pas report. Je regarde où je pourrais le voir quand même prochainement et je m’aperçois qu’il est programmé dans une petite salle à Zurich (à peine une heure et demie de route de chez moi) … le soir même. Sold out of course. Caramba encore raté. Après c’est tout de suite beaucoup plus loin, beaucoup plus tard et beaucoup plus cher aussi au passage. Scheize, me dis-je, c’est bel et bien cuit donc, je ne verrai pas le petit prodige anglais dans une salle à dimensions humaines, près de chez moi et à un prix raisonnable. Parce qu’à coup sûr, la prochaine fois qu’il passera dans le coin, il sera devenu une star dont le concert programmé au Zénith local coûtera bonbon. Fais ch###.
Mais bon, comme je ne suis pas du genre rancunier je le fais quand même ce billet sur Ben Howard. Parce qu’il en vaut vraiment le coup le gaillard. J’ai découvert son album en novembre ou décembre dernier, me rappelle plus bien, à l’occasion de son passage sur la scène de Taratata. J’avais trouvé sa musique et sa prestation live géniales, j’ai donc embrayé sur l’album, Every Kingdom et je n’ai pas été déçu du voyage.
Je ne suis pas musicologue et je n’ai aucun doctorat en bon goût musical pour faire foi de ce que j’avance, mais c’est du tout bon. Je peux me planter dans les catégories mais si ça ne tenait qu’à moi je classerais la musique du bonhomme quelque part entre la pop anglaise actuelle et le folk, tendance cool. C’est pas clair ? alors prenez un Damien Rice pour ses mélodies, la poésie et la mélancolie qui habitent ses chansons (parfois même le lyrisme et les chœurs idoines), et collez-y une voix et des accords à la James Blunt. Ça vous donnera une petite idée de ce que fait Ben Howard.
Je vous vois venir, les allergiques à James Blunt vont sournoisement me rétorquer « mais c’est pour les adolescentes de seize ans maximum alors ? », ce à quoi je répondrais solennellement par un « prout » franc et massif.
J’avais prévenu je n’ai pas de diplôme en musicologie, je me sens donc quelque peu démuni côté arguments définitifs qui en jettent. Tout ce que je peux dire, c’est que j’aime vraiment beaucoup ce que ça donne, et que ce que j’ai pu en voir ici et là sur Youtube m’a confirmé qu’en live ça doit être super sympa à écouter. Allez pour la peine, je vous ai mis en lien un morceau accoustique : Ben avec sa guitare sèche, et une orchestration minimum pour l'accompagner, vous vous ferez votre propre idée. Moi c’est clair, j’aime.
Pour citer quelques titres en passant, je dirais que le premier morceau de l’album, Old Pine donne une bonne idée de l’ensemble de l’album, aux rythmes variant du « très cool » à « l’enthousiasme entêtant », aux mélodies simples et classes, aux jeux de guitares et de voix tout du long. Les deux titres qui ferment le ban (Gracious et surtout la superbe Promise) sont quant à eux des invitations à heumeumer* avec lui tout du long sur une musique à écouter au calme, du genre qu’on aimerait qu’elles ne cessent jamais tant les mélodies sont belles et possèdent un pouvoir relaxant…
Bref, vous avez bien compris, je conseille vivement l’écoute de Every Kingdom, l’album de Ben Howard. Et j’espère bien réussir à le voir un de ces jours en live, quelque chose me dit que ça doit valoir la peine.
* ben quoi, vous n’heumeumez jamais sur des musiques cool dont les paroles vous échappent ? moi tout le temps. Parce que malheureusement les paroles des chansons étrangères m’échappent quand même plus que régulièrement. Celles des chansons françaises aussi d’ailleurs de plus en plus souvent. Ce qui n’est pas sans m’inquiéter.