En cette veille de Noël, permettez-moi de revêtir le costume, non pas du Père Noël de service, mais du Pierre Bellemare de saison, le temps de vous conter deux histoires de Noël. De Noël parce qu'elles sont toutes les deux arrivées il y a très peu de temps, en pleine période de l'avent, quelques jours seulement avant ce jour sacré où tradition bon enfant et capitalisme effréné sont de rigueur. Combo gagnant.
Pour ne pas faire de jaloux, il y en aura pour tout le monde : une belle, très belle, magnifique histoire, et une autre, comment dire... allez, va pour « moins enviable ».
J'ai tiré au sort, et je commence donc par la belle histoire de Noël.
Cela se passe dans un petit village du Vaucluse, dans la nuit du jeudi 19 décembre. Une personne âgée habite là et dispose d'un petit dispositif de téléassistance, elle en déclenche l'alerte. Prévenus de l'appel d'urgence, les pompiers se rendent sur place. Mais ils se trompent d'adresse et interviennent chez le voisin de la vieille dame. Ils défoncent la porte et trouvent un homme de 69 ans, inanimé au sol. L'homme en question, un diabétique qui vit seul et vient de faire un grave malaise, est aussitôt secouru et transporté d'urgence à l'hôpital d'Avignon, ce qui lui sauve la vie.
Mais la vieille dame qui a déclenché l'appel à l'aide me direz-vous ? C'est là que l'histoire devient vraiment incroyable : cet appel à l'aide a été déclenché par erreur, la personne en question n'ayant pas eu le moindre problème !
Un appel de secours fait par erreur + des pompiers qui se trompent de porte, le tout avec une synchro parfaite = la vie de Joe Lamoule sauvée par une coïncidence plus qu'heureuse. Il y a de quoi croire aux miracles non ?
Bien, maintenant que tout le monde a la banane et que cette petite histoire vous a redonné confiance en la Vie, on passe à la seconde histoire.
On se déplace jusqu'à Saint-Louis en Alsace, où vit Jacqueline Padebol, une sexagénaire qui joue depuis des années toujours la même combinaison de numéros au Loto. Mais comme on est vendredi 13 décembre, elle décide pour une fois de jouer à l'Euromillion, toujours avec ses mêmes numéros fétiches. Faut dire que pour cette date spéciale qui pour beaucoup est symbole de chance (ou de malchance...), l'Euromillion propose un gros lot de 43 millions d'euros, alors que le Loto culmine à 16 millions « seulement ». Et ce jour-là ces fameux numéros sortent bel et bien ! Mais au Loto, pas à l'Euromillion. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, la seule autre personne à avoir joué ces 6 numéros au Loto n'aura pas eu à partager son gain avec Jacqueline Padebol. Et à Noël pour quelques euros seulement, Jacqueline pourra toujours s'offrir un autre ticket de lotterie.
Ou une corde.
Voilà, voilà.
C'est-y pas beau tout ça ?