Vous l’avez peut-être entendu en ce début de semaine aux informations, il est question (du moins c’est une proposition) de plafonner le salaire des « grands patrons ». (NdS : pour rappel, le SMIC horaire s'élève en brut à 8.03 euros, c'est-à-dire 1217.88 euros brut mensuels pour 35 heures hebdomadaires)
C’est Proxinvest, société de conseil aux actionnaires, qui lâche le morceau dans une de leurs récentes études : en 2004, le salaire des patrons du CAC40 représentait l’équivalent de 366 SMIC. Toujours selon Proxinvest « le maximum socialement acceptable pour la rémunération d’un dirigeant non-fondateur d’une société cotée en bourse devrait être de 240 fois le SMIC ». Soit à peine 3.5 millions d’euros brut annuels. Soit encore 540 fois le RMI.
Bref, la tendance serait donc de faire du salaire des PDG un multiple du salaire minimum (ce qui pourrait leur donner l’idée de l’augmenter qui sait ?). On aurait pu penser plus naïvement à une corrélation directe entre les résultats de l’entreprise et le montant des émoluments des dirigeants… ou mieux, une évolution des salaires des PDG en fonction des bénéfices en partie réinvestis (plutôt que presque exclusivement reversés aux actionnaires), ou en fonction des emplois qu’ils auraient contribué à créer, voire même en fonction de l’amélioration du revenu des salariés de l’entreprise pourquoi pas… mais ça n’est pas dans l’air du temps faut croire.
D’ailleurs pour bien se rendre compte que de toute manière l’économie moderne nous (me) dépasse, et si vous voulez tâter du chiffre astronomique, je vous invite à lire ce papier très intéressant sur AgoraVox : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=10310 , c’est édifiant.