Je viens de lire le dernier hors-série en date du magazine Psychologies, intitulé Comment être un homme ?
Je n'avais jamais lu aucun numéro de ce magazine que je ne connaissais que de nom, mais pour tout un tas de raisons qui m'appartiennent, ce titre m'a interpellé. Aussi m'y suis-je plongé.
J'y ai trouvé des articles plus ou moins bons, certains très intéressants, d'autres plutôt décevants.
En vérité, les questions soulevées m'ont paru beaucoup plus riches que les réponses, ou débuts de réponses, apportées.
En fil rouge du magazine, la question « c'est quoi être un homme ? » était posée à différentes célébrités, hommes et femmes, qui répondaient chacune à leur façon.
Bien évidemment, je me suis posé la même question, et me suis demandé quelle serait la définition que je donnerais si on m'en demandait une.
J'aurais pu penser au magnifique poème de Rudyard Kipling, If, repris et adapté en chanson par Bernard Lavilliers (et qui m'a déjà servi pour un article il y a longtemps), j'aurais pu parler du courage de mon père face à sa maladie, j'aurais pu citer toutes les qualités humaines de mon ami Éric qui est une sorte de modèle à suivre pour moi.
Il y en a qui auraient répondu selon des stéréotypes ou des clichés : on est un homme après son service militaire (ahhhh heureuses générations actuelles !!), on est un homme après sa première relation sexuelle (version macho), on est un homme quand on devient père de famille (version paternaliste), etc …
Mais ce qui m'est venu quasi-instantanément à l'esprit, c'est l'image de mon grand-père, un jour funeste de février 1998. Je rentrais le soir, mon grand-père m'a ouvert la porte et m'a annoncé que mon père venait de mourir quelques instants plus tôt. Il m'a regardé, m'a pris l'épaule d'une main et du haut de ses 72 ans m'a dit « je suis là ».
C'est ça être un homme pour moi.