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Avant de lire les notes que je fais sur les films que je vois et les bd que je lis, sachez que dans mes commentaires il m'arrive parfois de dévoiler les histoires et les intrigues. Ceci dit pour les comics, je n'en parle que quelques mois après leur publication, ce qui laisse le temps de les lire avant de lire mes chroniques.
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26 septembre 2022 1 26 /09 /septembre /2022 09:06

Consigne : Texte libre dont le titre (tiré au sort) sera : « La mort du vieux garçon »

 

Mots à intégrer : Ânonner – Diaboliser – Apocalyptique – Niaiseux – Éventré (tirés au sort parmi les propositions des autres participants)

 

Temps de réflexion / écriture : 25-30 minutes

 

 

Déjà quand il était tout petit garçon, sa maman ne cessait de le lui répéter : « Méfie-toi des filles ! Elles ne chercheront qu’à se moquer de toi, elles ne sont pas fiables, ce sont des écervelées, des niaiseuses, elles ne t’apporteront que des soucis ! ».

 

Alors il n’osait pas les approcher, il les observait de loin, quand dans la cour de l’école ses camarades de classe jouaient entre elles. Mais il gardait bien ses distances, comme sa maman le lui avait conseillé. Il aurait bien aimé participer parfois à leurs jeux, elles avaient l’air de bien s’amuser… mais non ! Sa maman le lui avait interdit, et maman a toujours raison, tout le monde sait ça.

 

En grandissant, les choses ne changèrent pas vraiment, bien au contraire : les avertissements maternels se faisaient encore plus excessifs.

 

Jeune homme, sa mère n’en finissait plus de lui ânonner cette devise : « Tiens-toi loin des femmes, elles sont dangereuses, elles sont fourbes, elles ne cherchent qu’à te dévier du droit chemin, elles ne voudront qu’une chose : t’éloigner de moi ! ».

 

Dans son esprit pourtant, les choses n’étaient pas si claires. Le portrait de la gent féminine que lui dressait sa maman n’était pas glorieux, doux euphémisme, ces années qu’elle avait passées à les diaboliser avaient fait leur effet : il en avait définitivement peur !

 

Cependant, malgré cette peur profonde, subsistait en lui quelque chose qu’il ne comprenait pas : l’attirance… Il ne pouvait s’empêcher de regarder à la dérobade sa jolie voisine lorsqu’elle passait devant chez lui chaque jour quand elle rentrait de son travail sur son vélo.

 

Sa maman, fine observatrice et toujours à l’affût l’avait bien remarqué, cet émoi… Elle avait donc redoublé de mises en garde : « Attention, prends garde à toi ! Plus elles sont jolies, pires elles sont ! ».

 

Il avait bien compris, le tableau apocalyptique que sa maman peignait de son avenir, s’il se laissait aller à passer outre ses avertissements, était limpide. Il fallait à tout prix se tenir loin des femmes. Sauf de maman, bien entendu.

 

C’est quand il eut atteint l’âge de 65 ans que sa maman se décida à l’abandonner, comme ça, sans prévenir. Du haut de ses 91 ans elle avait dégringolé les escaliers, et la chute lui avait été fatale. Elle avait fini éventrée par sa propre canne…

 

Et c’est à son enterrement qu’il croisa sa voisine, celle qu’il observait depuis toujours passer dans la rue.

Elle lui parla, le réconforta de ses mots doux. Elle avait l’air si gentille, si attentionnée… Alors ils se revirent. Souvent, de plus en plus souvent, et finirent par se rendre à l’évidence : ils s’aimaient !

 

La voisine, finalement, s’installa chez lui. Il en profita pour se débarrasser une bonne fois pour toutes des affaires de sa mère, en même temps qu’il oublia définitivement les conseils de la vieille femme...

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