Pas banal.
C’est la première idée qui me vient pour vous parler de Tous mes vœux de Philippe Sebbagh.
Pas banal, et à plus d’un titre.
Bon, par où commencer ? Sachez d’abord que ce bouquin est le premier édité au format papier par Bookly, qui fonctionne sur le concept du crowdfunding. Rendez-vous compte : c’est grâce à 43 investisseurs, 43 personnes sur internet qui ont cru au talent de Philippe Sebbagh, que ce livre a vu le jour. Eh bien, ça en valait vraiment la peine, croyez-moi. Ça vaut ce que ça vaut, mais à sa sortie fin 2012, Tous mes vœux s’est classé parmi les meilleures ventes de livres sur Amazon. Oui je sais, acheter des livres sur Amazon, à la base c’est pas bien, faut défendre et faire vivre nos libraires. N’empêche, ça laisse songeur pour un livre quasiment auto-édité.
Pas banal aussi par son contenu. Une histoire d’amour. Oui, mais une histoire d’amour vraiment pas banale. Amour pour une femme, pour une amie, mais bien au-delà, déclaration d’amour à la vie de la part de son auteur. Vous me connaissez, le romantisme n’est pas la qualité que je recherche en premier lieu dans ce que je lis, ou regarde, ou écoute. Pourtant, avec ce livre, c’est cette qualité-là qui m’a conquis. Parce que c’est une belle histoire, avec de beaux sentiments, et bien racontée qui plus est.
Pas banal dans sa forme non plus. Pas très épais, ce roman ressemble presque à une pièce de théâtre. C’est extrêmement fluide, rapide, majoritairement fait de dialogues (j’écris cela de mémoire, j’ai quand même lu ce livre il y a 4 ou 5 ans déjà). C’est donc vif, vivant, dynamique. Inattendu aussi, déroutant parfois. Surprenant, dans le bon sens du terme.
Pas banal car… roulement de tambour : car c’est original ! Bonjour la lapalissade n’est-ce pas ? Et pourtant, moi j’ai été scotché par l’idée qui sert de fil rouge à cette histoire. Si simple, mais si bien vue. L’originalité, pas besoin de la chercher dans l’extravagance, parfois elle est juste là, devant soi, et elle apparaît de manière flagrante dès lors qu’on accepte d’ouvrir ses yeux. C’est un peu l’effet que m’a fait la lecture de ce petit livre. Si simple, si évident, et pourtant j’ai si rarement vu pareil roman.
Mais, ça me fait penser que je ne vous ai même pas encore dit de quoi ça cause !
Ben vous verrez c’est pas très compliqué. Philippe veut écrire, mais vivre de sa plume ça n’est pas évident. Elle est jeune, belle, et se lance dans le journalisme. Philippe est amoureux d’elle. Mais cette femme c’est aussi sa meilleure amie : problème. Un jour, Philippe sauve un homme d’un accident de la circulation. Héros ordinaire. Mais cet homme n’est pas n’importe qui, et pour le remercier il lui propose d’exaucer dix de ses vœux, si tant est qu’ils soient humainement réalisables et réalistes. Tel le premier Aladin venu, je suis certain que vous sauriez quoi demander à la place de Philippe. Et je suis persuadé aussi que vous ne vous attendrez pas à ce qu’il va demander, lui…
Alors là, vous allez me dire « mais attends, on nage en pleine comédie sentimentale ou je rêve ? ». Oui, c’est carrément ça. Pourtant j’ai trouvé ce bouquin si décalé, à la fois tendre sans être mièvre, plein d’humour et de finesse, et si peu en rapport avec ce qu’on range habituellement sous l’étiquette « comédie romantique », que je me suis dit « Au diable ma réputation d’amateur de super-héros et de belles poitrines, faut que je vous en parle ! ».
Alors voilà, c’est fait.
Tous mes vœux de Philippe Sebbagh c’est vachement bien, lisez-le.