Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Moleskine et Moi
  • : de la Pop Culture, un peu d'actualité, pastafarismes et autres petites choses...
  • Contact

Attention !

Avant de lire les notes que je fais sur les films que je vois et les bd que je lis, sachez que dans mes commentaires il m'arrive parfois de dévoiler les histoires et les intrigues. Ceci dit pour les comics, je n'en parle que quelques mois après leur publication, ce qui laisse le temps de les lire avant de lire mes chroniques.
Bon surf !

Recherche

Série(s) en cours

31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 08:22

Voilà un film à l’origine pas banale.
Il y a quelques années, Quentin Tarantino et Robert Rodriguez s’étaient acoquinés pour produire Grindhouse : l’association de deux longs métrages (Planète Terreur  plutôt réussi par Rodriguez et Boulevard de la Mort, certainement le film le plus mollasson de Tarantino). Entre les deux (en France les deux films – assez courts - sont sortis individuellement, alors qu’au départ le concept était d’en faire une seule et même séance), il y avait également de « fausses bandes annonces » sous forme de bons gros délires, dont celle mettant en scène un Danny Trejo survolté dans un rôle tout à sa mesure : Machete. Autant dire que ça découpait sévère.
Pour être parfaitement honnête, de tout le programme Grindhouse, la BA de Machete était certainement ce qu’on pouvait y trouver de plus enthousiasmant et de plus pêchu. Ce qui n’échappa pas à Robert Rodriguez, qui devant l’engouement des spectateurs s’est mis en tête d’en faire un vrai film de cette fausse bande annonce. Et quelques années plus tard, voici donc Machete

283 machete
Le dit Machete (Danny Trejo donc, une des gueules les plus burinées et cassées des séries B américaines de ces quinze dernières années) est un agent fédéral du Mexique. Si si, sans déconner. Je sais, ça se devine pas au premier coup d'oeil... Sa réputation est celle d’un incorruptible et surtout d’un flic sans pitié. Il se retrouve souvent seul contre les truands mais aussi les flics ripoux de son entourage. En s’attaquant au parrain local Torrez (Steven Seagal) il va tout perdre, le mafieux le laissant pour mort après avoir tué sa femme. Quelques années plus tard (ne demandez pas comment ni pourquoi, ça fait partie des mystères scénaristiques du film) il se retrouve au Texas, où il est embarqué dans une sombre affaire d’assassinat politique dont la victime n’est autre que le sénateur  McLaughlin (Robert De Niro). Le prenant pour le bouc émissaire idéal, les commanditaires de cette arnaque ne savent pas à qui ils ont à faire ! Machete va reprendre du service pour prouver son innocence et faire payer les vrais coupables, naviguant entre les ordures de la pire espèce, depuis le roublard Benz (Jeff Fahey) jusqu’à l’inquiétant garde frontière Stillman (Don Johnson), tout en ayant la police de l’immigration sur le dos en la personne de la belle Sartana (Jessica Alba). Mais Machete a aussi des alliés, dont son propre frère (ça tombe bien, il crèche à côté si j'ose dire) qui est un Padre pas banal (Cheech Marin) et la sexy révolutionnaire Luz (Michelle Rodiguez) une sorte de Che au féminin (qui en plus tient une barraque à frites, le bonheur des yeux et de l'estomac en quelque sorte) …

283 machete luz
Bon disons-le simplement, c’est du grand n’importe quoi, du début à la fin. Personnages ultra-caricaturaux, situations rocambolesques, péripéties improbables, motivations nébuleuses, Rodriguez passe en revue tous ses fantasmes de gamin décérébré et les mets en images pour son plus grand plaisir. Alors dans le tas il y a de bonnes choses. Le Padre adepte des armes et du chichon façon barreau de chaise, c’est fendard. Les coups de machette qui découpent bras et têtes dans une belle chorégraphie bourrine, c’est sympatoche. Revoir enfin sur grand écran Steven Seagal alias Saumon Agile dans un rôle de gros, pardon, grand méchant qui s’écoute causer ça fait partie des bonnes surprises du film. Et puis Machete juché sur sa Harley, projeté dans les airs sous l’effet d’une énorme explosion tout en canardant joyeusement ses ennemis de sa grosse pétoire, ou encore Machete dans une piscine avec deux bonnasses (en l’occurrence la fille et la femme de Benz, Lindsay Lohan et Alicia Rachel Marek) totalement nues qui en veulent à sa puissante virilité, sont deux scènes totalement icôniques et cultes dans lesquelles cette vieille trogne de Danny Trejo prend visiblement son pied et qui justifieraient presque à elles seules tout le reste du film.

283 machete lohan malek
Mais bon voilà, tout ça manque cruellement d’intérêt et de liant. C’est bien plus que de la série B, on nage en plein Z, en plein nanard, chose qui soit dit en passant est parfaitement recherchée et revendiquée comme telle par le réalisateur et les acteurs. Ce qui est plutôt louable en fait, en tout cas pour moi ça part clairement d’un bon sentiment ! j’ai toujours été un grand sensible à toutes ces zèderies qui mélangent allègrement humour limite et action à gogo (quel bon goût j’ai, n’est-ce pas ?). Sauf que là où ça me dérange pour ce film précisément, c’est qu’on sent que le truc est bourré de thunes, déborde d’effets spéciaux qui coûtent la peau des roubignolles, bref que le film est tout sauf fauché. Or, ce qui fait aussi le charme de ces zèderies sans nom la plupart du temps, c’est qu’on sent que c’est fait avec l’énergie du désespoir, la débrouille du type qui n’a rien d’autre qu’un fumigène et deux pétards pour montrer une explosion nucléaire, l’amour du genre qui fait que le réalisateur préfèrera se sectionner une couille plutôt que de couper une scène pourrave mais à laquelle il croit. Enfin à mes yeux hein.

283 machete saumon agile
Et c’est là que ça coince avec Machete. Machete c’est le jouet d’un enfant gâté du cinéma à qui on a dit « lâche-toi, dépense tout et fais nous marrer » et qui du coup se sent contraint à une obligation de résultat. D’où un palpable manque… d’âme, bien que quelques bonnes idées et scènes réussies parviennent ça et là à donner le change. Et ça se sent même avec les stars qui viennent cabotiner, De Niro et Don Johnson en tête : on dirait qu’elles n’attendaient que ça, qu’un réalisateur leur file un truc bien trash où ils pourraient péter un câble en direct et un peu sortir de leur image figée de star intronisée de Hollywood. Sauf que du trash sur commande c’est un peu comme le Canada Dry, ça a le goût, ça a la couleur… mais c’est pas du vrai trash. Tiens ça me fait penser, ça existe encore le Canada Dry ?


283 machete aff

Partager cet article
Repost0

commentaires

S
<br /> <br /> C'est juste un film publicitaire :)<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
S
<br /> <br /> Ouf !!! <br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> <br /> Huhuhu...<br /> <br /> <br /> http://www.youtube.com/watch?v=1TO4yeUIPWE&feature=player_embedded#at=337<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
S
<br /> <br /> Oh God !<br /> <br /> <br /> Je crois que ça sera sans moi <br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> <br /> Même si parmi les trois productions Grindhouse, Planète terreur reste de loin mon préféré, j'aime aussi beaucoup les deux autres. Ce que j'aime dans ces films et tout<br /> particulièrement dans Machete, c'est la (ma ?) frontière infime qui sépare le génie et le ridicule. Ma scène culte du film, celle où Macete joue Tarzan avec les intestins de -je ne sais<br /> plus qui-, en est un parfait exemple.<br /> <br /> <br /> Et Boulevard de la mort n'est pas mollasson, il est juste tarantinesque à l'extrême ! Na ! ^^<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
S
<br /> <br /> Des vagues souvenirs embrumés qu'il me reste de Boulevard de la Mort, j'en retiens une bonne heure à me demander "bon quand est-ce que ça commence" puis dix<br /> minutes de folie et pouf c'était fini. Pourtant je me damnerais pour Rosario Dawson et j'ai trouvé le père Russell  top, mais ça reste le seul film de Tarantino où la mayonnaise n'a pas pris<br /> avec moi.<br /> <br /> <br /> Quant à Machete mon sentiment est assez diffus. Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé, mais je n'est pas été convaincu non plus... Des trucs sympas,<br /> d'autres bof-bof, un gloubiboulga pas désagréable mais pour faire simple je dirais que j'en reprendrais pas une deuxième part quoi.<br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> <br /> Ca a l'air bien fun, en effet... Par contre un truc me gêne, quand tu dis que Don Johnson est une "star intronisée par Hollywood", c'était ironique, rassure-moi ? Parce que bon, dans le genre has<br /> been, c'est difficile de faire mieux.<br /> <br /> <br /> Lindasy Lohan finit à poil, très bien, mais quid de Jessica Alba et Michelle Rodriguez ? :)<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
S
<br /> <br /> Certes Don Johnson a glissé dans la catégorie has-been depuis bien longtemps, n'empêche que pour moi il reste une "icône" pour son rôle dans Miami Vice,<br /> c'était plutôt dans ce sens là que je l'entendais. Biensûr à côté d'un De Niro il fait pâle figure on est bien d'accord, n'empêche que même en n'ayant rien fait de bien terrible depuis, il garde<br /> l'aura que lui confère sa série culte (que perso je n'ai jamais aimée qui plus est).<br /> <br /> <br /> Quant à Jessica et Michelle... je vois que tu ne perds pas de vue l'essentiel hein de la<br /> réponse à cette question dépendra ton envie ou non de voir Machete ? eh bien pour prolonger un peu le suspense<br /> je dirai juste que ce Machete a vraiment un potentiel de séducteur insoupçonné... (en tout cas par moi !)<br /> <br /> <br /> <br />