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Attention !

Avant de lire les notes que je fais sur les films que je vois et les bd que je lis, sachez que dans mes commentaires il m'arrive parfois de dévoiler les histoires et les intrigues. Ceci dit pour les comics, je n'en parle que quelques mois après leur publication, ce qui laisse le temps de les lire avant de lire mes chroniques.
Bon surf !

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Série(s) en cours

5 janvier 2006 4 05 /01 /janvier /2006 17:52


Voici une petite curiosité des mathématiques qui nous vient des contrées du Grand Nord …

Pendant longtemps, les peuples esquimaux et inuits comptaient de la façon suivante :
1 – 2 – Beaucoup !

L’explication est certainement en rapport avec les mouffles indispensables par les températures polaires. Comme elles cachent les doigts, elles empêchent de s’en servir pour chiffrer par geste au-delà de 2 !
C’est drôle mais parfaitement logique quand on y pense.

 

 

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4 janvier 2006 3 04 /01 /janvier /2006 18:41

C’est en février 2004 qu’apparaissent les Ultimate Fantastic Four.
Depuis 2000, Marvel a lancé avec succès son univers Ultimate, et voilà donc le tour des 4 Fantastiques d’y avoir leur série.



L’univers Ultimate, ce n’est ni plus ni moins qu’une relecture des personnages cultes de Marvel, mais après transposition de leurs origines de nos jours. Les Fantastic Four classiques ont débuté leur carrière en 1962, ils ont donc 40 années d’aventures derrière eux, et presque déjà tout vécu : ils ont combattu les plus grandes menaces de l’univers, ont disparu plusieurs fois, sont morts, sont revenus à la vie, ont sauvé des dizaines de fois le monde voire la réalité toute entière, ont visité le passé, l’avenir et les dimensions parallèles, … tout cela et bien plus encore.
Les personnages ont évolué, grandi en même temps que leurs lecteurs, et commencent à avoir un lourd passé derrière eux. Parfois si volumineux qu’il dissuade les lecteurs novices de se plonger dans leurs aventures, tant le poids de ce qui s’est passé en 40 ans peut impressionner.

Car chez Marvel on cultive les concepts de « continuité » et « d’univers partagé ». C’est-à-dire que tous les héros vivent dans le même monde, ce qui permet des rencontres et autres crossovers gigantesques (comme si par exemple en franco-belge Tintin, Astérix et Gaston Lagaffe se rencontraient le temps d’une aventure), et ce qui implique aussi que ce qui se passe dans une série peut potentiellement avoir des répercussions sur toutes les autres. Cela veut dire également que ce qui arrive à un personnage peut avoir des conséquences sur sa « vie » plusieurs dizaines d’épisodes plus tard, la fameuse continuité implique que toute histoire d’un personnage est considérée, dès lors qu’elle est éditée, comme faisant officiellement partie intégrante de son passé, et il peut y être fait référence n’importe quand à l’avenir.

C’est une caractéristique de Marvel depuis 1962 (DC , l’autre géant de l’édition de comics, s’y est mis aussi, mais a été pendant très longtemps beaucoup moins strict sur ce point, ce qui a eu pour effet de voir cohabiter des versions très différentes d’un même personnage au gré des envies des auteurs), qui a indiscutablement joué en sa faveur en accentuant le réalisme de cet univers de papier, et l’authenticité de ses héros.

Mais il y a un double-revers à la médaille : d’une part la cohérence globale de l’univers Marvel est d’autant plus difficile à préserver du fait qu’il ne cesse de s’étendre, du fait du nombre d’artistes amenés à travailler dessus, et du fait de l’accumulation des contraintes des épisodes passés qui entravent la créativité des auteurs du moment. D’autre part, et c’est encore plus problématique, cela finit par poser de grosses difficultés au niveau du lectorat. Difficile en effet de débarquer après 40 ans et se sentir à l’aise sur une série sans rien n’en avoir jamais lu auparavant … d’où la raréfaction des nouveaux lecteurs.

C’est donc dans un désir de simplification et pour attirer de nouveaux lecteurs, que Marvel a lancé sa ligne éditoriale Ultimate. L’univers classique continue sur sa voie, et on crée à côté, d’une manière totalement indépendante, un duplicata des personnages, vierges de toutes aventures, comme s’ils venaient d’être créés en 2000 plutôt qu’en 1962. Les auteurs ont le double-avantage de travailler sur des icônes déjà connues et reconnues du public comme Spider-Man ou les X-Men par exemple, mais sans avoir la moindre contrainte scénaristique liée au passé à respecter. Il s’agit en fait d’une version moderne, rajeunie et adaptée aux goûts du jour de héros vieux de 40 années pour la plupart.



C’est ainsi que dans le premier story-arc en 6 épisodes de UFF, The Fantastic, Brian Michael Bendis et Mark Millar au scénario, associés à l’excellent Adam Kubert aux crayons, nous content les nouvelles origines des 4 Fantastiques. On note d’ailleurs au passage des différences notables entre la version ultimate et la version classique. Par exemple l’âge des protagonistes, plus jeunes dans la nouvelle version. L’origine des pouvoirs aussi change. Ce n’est plus lors d’un voyage en fusée qu’ils se feront bombarder de rayons cosmiques, c’est au cours d’une expérience de téléportation au travers une dimension parallèle nommée N-Zone (l’équivalent de la Zone Négative dans l’univers classique) que les corps de Red Richards, Sue (Jane en VF) et Johnny Storm, Ben Grimm et Victor Van Damme (eh oui, Fatalis voit ses origines liées au groupe de départ, et a troqué son nom de Von Doom contre celui d’un fameux belge aware !!) acquièrent de fabuleux pouvoirs. On assiste ensuite à la découverte de leurs nouveaux pouvoirs par les auto-proclamés Fantastiques, alors qu’ils sont confrontés à leur premier ennemi : l’Homme-Taupe, revisité lui aussi. Quant à Fatalis, il disparaît dans l’expérience de téléportation et reste introuvable.

Scénaristiquement c’est bien fichu, avec juste ce qu’il faut de nouveautés pour entretenir l’originalité tout en ménageant quelques clins d’œil référentiels pour ceux qui connaissent les origines datant de 1962 par Stan Lee et Jack Kirby.

 Graphiquement, le plus vieux des frères Kubert assure un travail très correct et sait insuffler le punch qu’il faut au moment où il le faut.

Bref, là où je n’attendais pas grand-chose, voire même là où je craignais la grosse déception, cette « re-création » des Fantastiques m’a plutôt agréablement surpris, et je reste très satisfait de ma lecture. Si vous voulez vous mettre aux Fantastiques, Ultimate FF est idéal, et pour ceux qui connaissent déjà les habitants du Baxter Building, jetez-y un œil par curiosité, vous ne devriez pas le regretter.


Bonne lecture à tous.

(En VO il s'agit des épisodes UFF#1-6, qu'on trouve en VF dans le bimestriel UFF#1-3)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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3 janvier 2006 2 03 /01 /janvier /2006 17:36

… voilà un exemple de ce que ça pouvait donner :



Bon rien d’exceptionnel, mais quand même je ne suis pas mécontent du résultat.
Le problème c’est que pour arriver à un résultat qui me plaise au moins un peu, j’y passais un temps fou. L’autre problème c’est que je n’ai pas la moindre technique ni le moindre style, je n’ai jamais appris à dessiner, du coup je ne peux rien faire sans modèle. Je suis infoutu de dessiner quoi que ce soit de correct par moi-même sans recopier un dessin existant. Et même là ce n’est pas sans d’immenses difficultés.
Voilà pourquoi j’ai laissé tomber le dessin ces dernières années.

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2 janvier 2006 1 02 /01 /janvier /2006 17:07

2006 !
Je serais tenté de dire 2006 déjà !!

Ça peut paraître idiot et convenu, et pourtant je ne peux pas m’empêcher de penser que le temps file à vitesse grand V. C’est vrai, il n’y a pourtant pas si longtemps, on attendait avec impatience et fébrilité le fameux « An 2000 ». Et l’An 2000 est arrivé, et les autres après lui, et nous voilà en 2006. Ça fait déjà plus de 4 ans que les Twin Towers sont tombées, le drame est pourtant tout frais dans les mémoires. Pour moi cette date est d’autant plus marquante que je venais tout juste d’arriver en poste à mon boulot actuel. Quand je jette un œil en arrière, ne serait-ce que sur ces 4 dernières années, je me rends compte que sur bien des sujets j’en suis resté peu ou prou au même point. Et d’autres choses ont changé du tout au tout. Pas forcément celles que j’imaginais du reste.

J’ai cette impression bizarre d’avoir fait mon BTS à Nancy il y a 1 ou 2 ans à peine. C’était il y a 12 ans …
Et puis ces longs mois de service militaire que j’ai passés à attendre que ça se passe, c’était il y a 10 ans ! Aujourd’hui le service militaire n’existe même plus !!! (ce qui est d’un point de vue général une bonne chose selon moi)
Ma géniale année d’école à Valenciennes … mon premier poste à Mulhouse … ma première voiture (et unique pour l’instant, espérons qu’elle tienne encore longtemps la forme comme ça !) … mes premières désillusions … mon premier appart (oui oui, celui avec les voisins craignos) …

Je ne m’étais jamais imaginé avoir 30 ans, et aujourd’hui qu’ils sont largement entamés, je crois toujours avoir 25 ans dans ma tête. Pourtant il y en a des cheveux qui sont passés je ne sais où depuis, et ses lignes bizarres qui se dessinent sur mon front je crois qu’on appelle ça des rides. Je ne parle même pas de ces 2 tailles de pantalon qui me séparent de mes 20 ans pour je ne sais quelle raison.

Tout ça me donne peut-être l’idée d’une résolution de nouvelle année intéressante. D’habitude les résolutions du premier janvier, c’est pas mon truc. Mais celle-ci est finalement assez séduisante. Alors voilà : et si pour 2006 je passais un peu moins de temps à regarder passer le temps, et un peu plus à l’utiliser pour en faire des choses qui m’importent ? C’est pas mal ça.
Ça me plaît.
Vendu.

Et bonne année à tous !

 

 

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26 décembre 2005 1 26 /12 /décembre /2005 17:00
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24 décembre 2005 6 24 /12 /décembre /2005 18:04

Comme la période s’y prête, je me suis dit qu’un conte de Noël tombait bien.
Mais voilà, tant qu’à faire, autant essayer d’en trouver un qui ne soit pas commun, histoire de sortir des sempiternels Père Noël, cadeaux, rennes et traîneau …

Alors voici un authentique conte de Noël. Authentique car il s’agit d’une histoire tout ce qu’il y a de plus véridique …

Dans l’après-midi du 24 décembre 1999, dans le lit d’une chambre d’un hôpital d’Albuquerque (Nouveau-Mexique, USA), une femme se réveille. Elle se réveille seule, après une longue période de coma. Seize ans de coma. Quelques seize années auparavant, un problème était survenu lors de l’accouchement de son troisième enfant qu’elle n’a jamais vu. Elle a sombré dans le coma et ne s’était plus réveillée depuis lors.

Et voilà que cette veille de Noël, elle se réveille. Elle s’est endormie à 26 ans, elle en a 42 quand elle rouvre les yeux. Elle avait des enfants en bas-âge et s’apprêtait à devenir pour la troisième fois jeune maman, et elle se réveille avec 3 adolescents de 19, 17 et 16 ans.

Encore plus incroyable : elle ressort de ce coma sans séquelle grave. Elle peut parler, n’a pas perdu la mémoire, et a conservé ses facultés motrices, seul la faiblesse de ses muscles l’empêche de se lever ! C’est 16 ans après l’avoir quittée qu’elle peut enfin retourner vivre dans la maison familiale.

Partout dans le pays on annonce un « miracle de Noël », les américains sont friands de ce genre d’histoires. Mais pas la femme en question. Elle est d’origine Sioux, et malheureusement pour Hollywood qui en aurait certainement fait un beau téléfilm de Noël, elle n’est absolument pas chrétienne.

Ça compte quand même comme conte de Noël dites ?

 

 

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23 décembre 2005 5 23 /12 /décembre /2005 10:50

Autant le dire d’entrée, ce film est plutôt déconcertant. Du moins l’a-t-il été pour moi qui m’attendais à voir tout autre chose. Il est présenté un peu partout comme le nouveau western à voir, et sa bande-annonce ultra-cut laissait à penser que le film est bourré d’action à la sauce texane, que ça va défourailler sec et qu’on aura à peine le temps de souffler entre les poursuites à cheval et les confrontations de cow-boys bien virils.

Tout faux. Bande-annonce complètement à côté de la plaque.
En lieu et place de poursuite à cheval, on a droit à un long cheminement dans le désert rocailleux à dos de mules, et en guise de duel aux revolvers, c’est à une confrontation psychologique et à de profondes introspections des personnages qu’on a à faire.
Et passée la surprise, ce n’est finalement pas plus mal. Le ton est dur, cassant, sans concession dans ce film où le rythme est celui d’un pays où le soleil brûle la peau, où l’aridité se ressent au travers de la pellicule.

Melquiades Estrada (Julio Cedillo, acteur que je ne connaissais pas du tout jusqu’alors) est un clandestin mexicain travaillant comme vacher au Texas. Mike Norton (Barry Pepper, très convaincant dans un rôle difficile qu’il tient parfaitement) est un garde-frontière fraîchement muté dans le coin qui essaie de compenser sa morne vie de couple avec Lou-Ann (January Jones, jusqu’ici plutôt présente dans des films pour ados style American Pie) par un zèle teinté de violence dans son travail.
C’est au cours d’une de ses rondes qu’il tue Melquiades. Se rendant compte de sa bavure, il laisse le corps aux chacals et au soleil, sa hiérarchie passant l’incident sous silence. Mais c’est compter sans l’ami de Melquiades, Pete Perkins (Tommy Lee Jones, cow-boy bourru et buriné), qui a décidé de trouver le coupable. Quand il découvre le fin mot de l’histoire, et comprenant que le shérif local ne fera rien pour rendre justice au clandestin mort, Pete enlève Mike et l’entraîne avec lui dans un long périple vers le village natal de Melquiades où il compte enterrer son corps (qui est donc lui aussi du voyage).
S'en suit une prise d'otage assez inédite, sous forme de parcours initiatique pour ses deux protagonistes : Mike le lâche caché derrière un uniforme et Pete le vieux bourlingueur un peu fêlé qui veut rendre un dernier hommage à son ami mort pour rien.



Là où on attendait Tommy Lee Jones dans le premier degré et l’action un peu basique, on trouve un artiste complet (co-producteur – réalisateur – comédien) qui sait donner de la nuance à son histoire, qui ménage un rythme lent mais consciencieusement maîtrisé et parfaitement adéquat. Il se permet même d’intégrer à son récit de savoureuses ironies du sort (la relation entre Melquiades et Lou-Ann, la vie de Melquiades au Mexique).

Alors effectivement le film est lent, voire même se traîne un peu, mais à bien y réfléchir quoi de plus normal : par 40°C sous le soleil on ne va pas courir dans tous les sens. S’il peut s’agir d’un défaut aux yeux de certains (surtout ceux qui s’attendaient à un film d’action non-stop), je le prends plutôt comme la volonté de Jones d’affirmer un caractère cohérent au film et de rester fidèle à l’histoire qu’il a écrite. Tommy Lee Jones a décroché pour son rôle le prix d’interprétation masculine à Cannes, mais il aurait aussi bien pu revenir à Barry Pepper qui signe là une prestation de tout premier ordre.
Trois Enterrements
est donc un film à voir, à condition d’accepter son rythme et son approche peu commune du genre pourtant ultra-rebattu par ailleurs qu’est le western.

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22 décembre 2005 4 22 /12 /décembre /2005 16:06

Ah, voilà une série humoristique récente et très réussie. Elles ne sont pas si courantes que ça il faut dire.

En dehors de Manu Larcenet, il y a peu d’auteurs qui sachent me faire rire de bon cœur dans la BD franco-belge d’aujourd’hui. Les maîtres en la matière datent tous d’il y a quelques temps. Si je ne résiste pas au Astérix de Goscinny et Uderzo, au Gaston Lagaffe de Franquin, aux délires d’un Gotlib ou aux franchouillards Bidochon de Binet, de nos jours je ne peux guère citer que quelques albums de Larcenet (La Légende de Robin des Bois par exemple) et la série des Pauvres Aventures de Jérémie de Riad Sattouf qui me fassent franchement marrer.

Que ce soit ses déboires sentimentaux dans le tome 1 Les Jolis Pieds de Florence, ou ses vacances délirantes dans le tome 2 Le Pays de la Soif, Jérémie est un loser attachant qui partage avec ses copains loufoques des aventures drôlesques (oui j’aime bien utiliser des mots qui n’existent pas parfois). Le tome 3 Le Rêve de Jérémie, dans lequel il s’installe avec sa nouvelle petite amie bourrée aux as tout en fantasmant sur un club échangiste du coin de sa rue, est un peu en-dessous des deux premiers opus, mais demeure un bon moment de lecture tout de même.


Reste à espérer que les prochains tomes reviendront au niveau des premiers, mais pour l’instant si vous cherchez une BD amusante, fraîche et moderne, Les Pauvres Aventures de Jérémie est une série de premier choix.
En tout cas, moi je suis client.

Ça peut faire une bonne idée de cadeau pour Noël, il vous reste 2 jours...

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21 décembre 2005 3 21 /12 /décembre /2005 14:43


« Un Premier Ministre ? C’est un airbag pour Président de la République. »

Jean-Pierre Raffarin, ex-premier ministre de la France d’en-haut.

 

 

 

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20 décembre 2005 2 20 /12 /décembre /2005 12:57

Ça y est : la StarAc 5, c’est fini. Et ce n’est pas trop tôt.

Il faut savoir que j’ai un certain contentieux doublé d’un lourd passé avec cette émission, du coup je risque de ne pas être parfaitement objectif à son sujet. Avant toute chose, je suis honnête, en 5 ans j’avoue avoir regardé des émissions de la StarAc, ou plutôt des morceaux d’émission. Je ne sais même pas exactement pourquoi d’ailleurs, parce que ça ne m’a jamais plu. Par curiosité, par bêtise, par lâcheté, par hypnotisme, par désespoir, parce qu’il n’y avait rien d’autre, parce qu’on m’a obligé, par moquerie, par voyeurisme ? Certainement un peu de tout ça, mais pas toujours tout à la fois non plus hein ! Donc j’assume tout à fait la part d’hypocrisie et d’incohérence en moi quand je dis que c’est vraiment pas très bon alors qu’il m’est arrivé de la regarder quand même.

Dans mon ancien appart, mes voisins étaient de fervents amateurs de variété populaire et du journal de Claire Chazal. C’est donc tout naturellement qu’ils sont devenus de purs accros de la Star Académie dès la toute première émission en 2000. En gros ça se passait ainsi : tous les samedis ou vendredis soirs (selon la journée de retransmission du fameux prime-time), tous (je dis bien tous) les voisins du 1er étage (c’est-à-dire l’étage du dessus) se donnaient rendez-vous dans le salon de l’appart du milieu (c’est-à-dire pile au-dessus de mon salon). Ils montaient le volume du téléviseur à un niveau qui ne laissait aucun doute sur la puissance des petits hauts-parleurs intégrés des télés Sony, et chantaient à tue-tête à la moindre chanson, ou au pire en cas de chanson en anglais ou de paroles un peu compliquées, se contentaient d’accompagner de « lalala » du plus bel effet. Cris de fans et applaudissements compris à chaque début et fin de chanson, cela va sans dire. Est-il utile d’ajouter que les murs et planchers étaient aussi bien insonorisés que s’ils avaient été en papier mâché ?

Vous vous dites certainement que j’exagère un peu, que je noircis le tableau … eh bien je peux vous assurer que non. J’avais vraiment des voisins débiles, c’est la pure vérité. Et il y en avait même un sacré nid au premier. C’est du reste la principale raison qui m’a décidé à déménager.

Depuis, je garde comme qui dirait une certaine aversion pour la Star Académie, qui en plus d’être une émission plutôt bas de gamme, a eu un vrai impact négatif sur l’univers musical des enfants et ados, cibles privilégiées de ce genre d’émission. Les apprentis-chanteurs sont complètement formatés pour entrer dans un moule pas franchement à mon goût. Je ne dis pas qu’ils chantent mal, qu’ils chantent des conneries, je m’en fiche pas mal et je préfère ne pas les attaquer sur ce plan. Et d’ailleurs si tant de personnes aiment la StarAc, c’est qu’il y a certainement une part de talent derrière la machine médiatique, qu’il ne soit pas à mon goût n’est qu’anecdotique.

Non, le reproche principal qu’on peut faire à la StarAc selon moi, c’est de fabriquer à la chaîne des jeunes chanteurs qui se ressemblent tous. Et comme ils trustent tout l’espace médiatique, on finit par entendre toujours la même chose. D’infinies mini-variations sur un thème ultra-étriqué. Ça fait bien longtemps que je n’écoute plus de musique à la radio pour cette raison, et la StarAc n’a fait qu’aggraver la situation je trouve. Au point que le cercle vicieux est en train de se refermer en ce moment, la machine tournera bientôt en vase-clos. En effet, regardez l’âge moyen des candidats à la Star Académie : entre 17 et 20 ans pour la grande majorité. C’est-à-dire ceux-là même dont les goûts musicaux ont été formatés étant ados par les toutes premières émissions de la StarAc ! Leurs références musicales c’est Jenifer et Nolwenn !
Bref, la Star Académie se nourrit de Star Académie, elle fonctionnera en totale autarcie dans quelques années.

Bonjour la diversité. Bonjour la culture musicale. Bonjour TF1.

 

 

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