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  • : de la Pop Culture, un peu d'actualité, pastafarismes et autres petites choses...
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Attention !

Avant de lire les notes que je fais sur les films que je vois et les bd que je lis, sachez que dans mes commentaires il m'arrive parfois de dévoiler les histoires et les intrigues. Ceci dit pour les comics, je n'en parle que quelques mois après leur publication, ce qui laisse le temps de les lire avant de lire mes chroniques.
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Série(s) en cours

2 mars 2006 4 02 /03 /mars /2006 23:13

Aujourd’hui, cela fait quinze ans exactement qu’est mort l’immense Lucien Ginsburg, alias Serge Gainsbourg. Il allait fêter ses 63 ans.

Difficile de dire à quel point il manque à la chanson française, celui qui a tant fait parler de lui, et pas qu’en bien la plupart du temps, était à mon avis un authentique génie de la musique.


Alors plutôt qu’un long texte qui expliquerait pourquoi et de quelle façon ses chansons sont si exceptionnelles, je vous conseillerais juste d’écouter et réécouter Elisa, La Javanaise, Aux Armes et caetera, Manon, Comic Strip, Je suis venu te dire que je m’en vais, La chanson de Prévert, Je t’aime moi non plus, Vieille canaille, Marilou sous la neige, La Ballade de Melody Nelson, Couleur Café … la liste est longue, on pourrait en citer comme ça des dizaines.


Pour le plaisir, voici les paroles d’une de mes préférées, dont le remix a d’ailleurs été le dernier enregistrement de Gainsbarre : Requiem pour un Con.

Écoute les orgues
Elles jouent pour toi
Il est terrible cet air-là
J'espère que tu aimes
C'est assez beau non
C'est le requiem pour un con

Je l'ai composé spécialement pour toi
À ta mémoire de scélérat
C'est un joli thème,
Tu ne trouves pas, non
Semblable à toi-même
Pauvre con

Voici les orgues
Qui remettent ça
Faut qu't'apprennes par cœur cet air-là
Que tu n'aies pas même
Une hésitation
Sur le requiem pour un con

Quoi tu me regardes
Tu n'apprécies pas
Mais qu'est-ce qu'y a là-dedans
Qui t'plaît pas
Pour moi c'est idem
Que ça t'plaise ou non
J'te l'rejoue quand même
Pauvre con

Écoute les orgues
Elles jouent pour toi
Il est terrible cet air-là
J'espère que tu aimes
C'est assez beau non
C'est le requiem pour un con
Je l'ai composé spécialement pour toi
À ta mémoire de scélérat
Sur ta figure blême
Aux murs des prisons
J'inscrirai moi-même: « Pauvre con »

(Deux sites très bien faits et complémentaires : www.gainsbarre.com et www.gainsbourg.org)

 

 

 

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1 mars 2006 3 01 /03 /mars /2006 21:42

Savez-vous ce qu’est la Magopinaciophilie  ?

Ce n’est pas une affection grave subie après avoir été en contact avec un pigeon atteint de grippe aviaire.
Ce n’est pas non plus le nom de l’amour que l’on porterait à quelques statuettes érigées en l’honneur d’un Rocco Siffredi un peu raidi.
Non, la magopinaciophilie, c’est l’art de collectionner les petites annonces (dites également flyers) des marabouts. Vous savez, celles qu’on trouve dans certains magasines, ou parfois directement dans notre boîte aux lettres. Ces petits bouts de papier sont souvent involontairement drôles alors qu’ils se voudraient impressionnants, crédibles et sérieux. Au contraire se sont des trésors de rigolades, de fautes d’orthographe, de mots savants ou de titres honorifiques inventés de toutes pièces.


Le mot magopinaciophile vient du grec magos qui veut dire mage, et de pinakion qui désigne une tablette sur laquelle on écrit. Il a été inventé tout récemment, quand quelques personnes se sont mis en tête de collectionner ces flyers magiques à vocation publicitaires.

Plusieurs sites sur le web sont consacrés à cette passion (j’ai recencé parmi ceux-ci même des blogs intégralement voués aux maraboutages de tous poils), mais s’il y en a un d’incontournable parmi tous, c’est celui du grand marabout Mégabambou qui a non seulement réuni une énorme collection de flyers, mais les a décortiqué dans tous les sens.


Vous y apprendrez comment ils sont faits, les figures de style qui les composent, vous pourrez faire des tests surnaturels, et surtout, surtout, vous pourrez vous servir du génial outil qu’il a créé et qui permet de marabouter n’importe quel site de votre choix !

D’ailleurs je me suis amusé à faire l’expérience sur quelques blogs de mon entourage…
Bien sûr mon propre blog pour commencer.
Mais aussi le blog du grandiose Dello.
Celui du non moins époustouflant ChrisMic.
Et enfin celui de l’inénarrable Spooky.

 

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28 février 2006 2 28 /02 /février /2006 20:42

Cette fois-ci ce n’est pas un dessin que je poste dans la catégorie Contributions mais un questionnaire que m’a passé le fameux Spooky, l’homme le plus increvable du net. Oui, sa contribution se limite à poser des questions et c’est moi qui doit y répondre… il ne s’est pas foulé le Spook’… ;o)


 Qui suis-je ?
Stéph. Bientôt 31 ans. Autre pseudo sur le net : Marv’. Pseudo jeux vidéos en réseau : Cuitas les Bananas, Mad_Duke. J’ai quelques potes qui m’appellent Magnum (je n’ai ni chemise à fleurs ni Ferrari pourtant). Faites votre choix.

 Quel âge me donne-t-on ?
On m’a toujours donné plus (voire beaucoup plus) que mon âge. La plupart du temps on me donnait la 30aine quand j’étais dans la 20aine (la pire c’est une nana qui m’avait donné 30 ans alors que j’en avais 18 !). Maintenant que je l’ai la 30aine, je fais enfin mon âge. Si ça continue comme ça, dans 10 ans je ferai vachement jeune !

 Qui me connaît le mieux ?
Moi.
En second lieu ma fée même s’il lui reste des tas de choses à découvrir.
Ensuite je dirais Nico, mon ami d’enfance.

 La chose la plus importante dans ma vie ?
Découvrir et apprendre.

 Je porte toujours...
Ma chaînette autour du cou.
Ma montre.
Mon couteau suisse dans la poche droite.
Souvent du noir.

 Je fais toujours...
Des listes pour tout.
Un tour à l’Ill Lettré le samedi matin pour acheter mes bd.
Des rêves très, très bizarres…

 Je suis le plus heureux quand...
Quand ceux que j’aime sont heureux.
Quand ce que je fais plaît aux autres.
Quand je pense à tous les bouquins, toutes les bd, et tous les films qu’il me reste à découvrir.
Quand ma maman et ma grand-mère rient.

 Le lundi matin je suis...
Souvent fatigué.
Rarement rasé.
Énervé si le téléphone sonne dès mon arrivée au bureau.

 Mes yeux sont ?
Deux.
Bleus.
Beaux ? non, ça rime pas.

 L'objet que je préfère ?
Mes bibliothèques (avec leur contenu évidemment).

 4 jobs que j'ai eus :
Informatique : install, dépannage, maintenance réseau, formation… (ça dépend des jours et surtout des utilisateurs, mais je m’y plais)
Bureau d’études : études de sécurité en traverse d’agglo, ronds-points, études assainissement, base SIG, … (intéressant mais finalement pas vraiment mon truc)
Stages : différents stages de technicien géomètre (un boulot vraiment intéressant, qui demande technicité, précision, capacité d’adaptation, et qui permet en plus de sortir souvent du bureau !)
Pour des associations : serveur de temps à autres pour la journée (sympa pour ce qui concerne les relations humaines, mais vraiment crevant !!)

 4 films que je ne me lasse pas de voir :
Un Jour sans fin (logique !)
C’est arrivé près de chez vous.
Les Évadés.
The Big Lebowski.
(en fait il y en aurait des dizaines d’autres encore…)

 4 endroits où j'ai habité :
Staffelfelden
Nancy
Valenciennes
Bollwiller

 4 émissions télé que j'aime :
Feue NPA.
Tout le monde en parle.
Striptease.
Culture et Dépendances.
(en fait ce que je regarde surtout à la télé ce sont des séries)

 4 endroits où j'ai passé des vacances :
L’Ouest américain.
Les Issambres.
Argelès.
Breme.

 4 websites que je visite régulièrement :
Hoaxbuster
Superpouvoir
Mad Movies
BDT
(mais aussi les blogs des copains !)

 4 plats que je préfère :
Spaghettis carbonara.
Pflüttes / bœuf bourguignon.
Salade d’endives-pommes-noix-fromage.
Knepfles / bœuf lardé.
(sinon je peux me contenter de chocolat aussi)

 4 endroits où je préfèrerais être, là, maintenant :
Aix-en-Provence, quelque part sur une terrasse d’un café sur le cours Mirabeau.
Au Guillaume Tell, Mulhouse.
Quelque part entre le Grand Canyon et Monument Vallee.
À la découverte de l’Australie.

 4 blogueurs à qui j'envoie ce questionnaire :
Delo (qui répondra peut-être en photos ?)
ChrisMic (qui répondra peut-être en dessins ?)
Stella (qui répondra peut-être si elle surpasse sa timidité ?)
N’importe qui d’autre veut bien, chez lui ou ici en commentaires…

 

 

 

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27 février 2006 1 27 /02 /février /2006 23:43

On est en février, et voici déjà le deuxième film ave George Clooney de l’année…
Autant dire que je ne me suis pas fait prier pour aller le voir ! Syriana reste dans la lignée de Goodnight, and Good Luck : c’est un film engagé et ancré dans la réalité. Cette fois Clooney ne réalise pas le film (c’est Stephen Gaghan), mais il est malgré tout très impliqué.
Il est non seulement acteur, mais aussi co-producteur de Syriana. Et si le film a pu se faire, c’est parce qu’il est en tête d’affiche, qu’il a convaincu son ami Matt Damon d’être de la partie, et que les deux stars ont accepté de ne pas toucher de cachet en tant que comédiens. Tous ces facteurs réunis ont convaincu la Warner de lancer la production de ce film qu’ils jugeaient trop peu attractif et complexe. Sur ce point précis, Warner ne s’était pas trompé, car il faut bien le dire, Syriana n’attirera certainement pas les foules dans les salles. De par son propos en premier lieu : entre géopolitique et complots au sein du marché de l’or noir, le thème abordé par le film peut sembler élitiste. De par sa forme également : on ne suit pas l’histoire d’un personnage, mais plutôt une intrigue aux multiples rouages, impliquant de nombreux protagonistes très divers.
Trois des principaux personnages de Syriana
Dans un émirat du Golfe Persique, le Prince Nasir (Alexander Siddig), réformiste et progressiste, s’apprête à prendre la succession de son père à la tête du pays. Il accorde les droits de forage et d’exploitation de son pétrole et de son gaz naturel à une compagnie chinoise, laissant sur le carreau ses habituels partenaires, la compagnie américaine Connex Oil.
A Washington, la fusion entre la Connex et une petite compagnie du nom de Killen, qui vient de décrocher un juteux contrat au Kazakhstan, éveille les soupçons de la justice américaine qui ordonne une enquête. Bennett Holiday (Jeffrey Wright), avocat ambitieux et très compétent est engagé par la Connex pour couvrir au mieux la compagnie.
Bob Barnes (George Clooney), agent d’infiltration qui a traîné ses guêtres pendant les vingt dernières années au Moyen-Orient pour le compte de la CIA , se voit confier une ultime mission avant de pouvoir profiter d’un bureau confortable jusqu’à la retraite : il doit éliminer le Prince Nasir.
Bryan Woodman (Matt Damon), expert en ressources énergétiques d’une société de Genève, se voit convier à une réception organisé par l’émir, père du Prince Nasir. Au cours de la soirée, l’un des fils de Woodman périt suite à un accident. Le Prince offre à Woodman de devenir son conseiller personnel, ce qui n’est pas sans créer des tensions au sein de son couple.
Wasim (Mazhar Munir), un jeune pakistanais qui travaille dans l’émirat, perd son emploi en même temps que la Connex perd son contrat. Dérouté, humilié, Wasim est approché par un recruteur islamiste et entre dans une école coranique.
Le Prince Nasir et son conseiller Woodman
Syriana
met en scène tous ces personnages et bien d’autres encore, qui n’ont souvent même pas conscience les uns des autres, chacun avec leur propre vie, leur propre histoire, mais dont les relations et le destin vont se mêler et former les fils inextricables de l’affaire qu’on nous propose de suivre.
Basée sur des faits réels (mais évoqués indirectement par l’utilisation de noms fictifs par exemple), l’histoire est en partie tirée du livre See No Evil de Robert Baer (rien à voir avec Mickael Kael !!!), lui-même ex-agent de la CIA , et qui a officié 21 ans dans le monde du renseignement au Moyen-Orient.

Syriana
n’est pas un film d’action ni d’espionnage grand public. Il propose au contraire une vision très réaliste et authentique des enjeux politiques et économiques qui font du Moyen-Orient d’aujourd’hui une véritable poudrière. Si le film possède bien une scène choc (la torture subie par Barnes à Beyrouth, brève mais difficilement soutenable), la majorité du film se construit sur les dialogues et les ambiances qui font comprendre au spectateur l’étendue du complot en cours.

Il est certain qu’un tel film n’aura pas le succès d’un épisode de Star Wars ou d’une aventure de James Bond, mais pour qui cherche à voir un film un peu « différent » (à la limite du docu-fiction sous certains aspects) ou ceux qui s’intéressent aux affaires géo-politiques liées au pétrole dans les pays arabes, Syriana est un très bon choix. Acteurs impeccables, scénario bien ficelé et ambiance hyper-réaliste font de ce film une belle réussite. On n’en ressort certes pas forcément très gai, mais peut-être un peu plus au fait d’une réalité non-édulcorée, ni transformée en grand spectacle.
Un film à voir.

Une des affiches du film 

 

 

 

 

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24 février 2006 5 24 /02 /février /2006 09:41


« L’Afrique était au bord du gouffre, mais heureusement elle a fait un grand pas en avant. »

Mobutu Sese Seko, président rassurant.

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23 février 2006 4 23 /02 /février /2006 17:07

L’année dernière, la marque automobile anglaise MG-Rover a mis les clefs sous la porte. Faute de repreneur un des fleurons de la construction automobile britannique mettait définitivement un terme à sa production.
Définitivement ? eh bien depuis ces derniers mois, les choses ont évolué, et il se pourrait bien que Rover renaisse de ses cendres (pour mon plus grand plaisir d’ailleurs, j’aime beaucoup leurs récentes gammes de voitures).

En 2005, après qu’on ait enterré l’avenir de l’industrie automobile du Royaume-Uni, Nanjing Automobile, une compagnie chinoise, a finalement racheté la défunte société MG-Rover, et possède depuis lors les brevets de fabrication de ses modèles (c’est-à-dire l’ensemble de la gamme MG, et les séries Rover 25, 45 et 75).
Mais la situation n’est pas si simple… La firme BMW (qui avait racheté Rover dans les années 90) possède toujours les droits d’utilisation de la marque Rover, marque qui est en ce moment en négociation de rachat par Nanjing. Ceci dit, il y a de bonnes chances que la négociation aboutisse, Nanjing ayant déjà racheté les droits sur le nom MG à BMW. Pour rappel tout de même, la fameuse Mini-Rover est devenue une marque déposée distincte, et restera quoi qu’il advienne dans le giron du groupe BMW. Tout comme Land Rover du reste, qui n’appartient depuis longtemps plus à la marque Rover (c'est une marque du réseau Ford à présent).

Nanjing a en outre annoncé que la production sera relancée très prochainement (d’abord prévue pour fin 2006, le calendrier prévisionnel serait plutôt décalé en 2007), en commençant par les modèles MG TF (re-stylée) puis MG ZT.

MG ZT 385
Quant au site de production, il devrait être conservé à Longbridge, le berceau historique de la marque au drakkar, avec deux chaînes d’assemblage et un atelier de peinture pour débuter. En tout état de cause, malgré certaines rumeurs annonçant la délocalisation des chaînes de production, Nanjing a officiellement signé le 22 février 2006 (c’est tout frais donc) un bail de 35 ans pour le site industriel de Longbridge (avec cependant une clause de retrait valable 6 mois – restons prudents…).
La production purement mécanique quant à elle (les moteurs) pourrait être transférée en Chine. Pour le design, il est fortement question que Nanjing s’adresse à une société britannique (c’est le nom de la société ARUP qui circule en ce moment).

MG TF
Moi qui aime beaucoup ces voitures, je suis bien content d’apprendre que tout n’est pas perdu. Évidemment je demande à voir : la qualité sera-t-elle au rendez-vous ? Et puis je me demande également : est-ce que l’Union Jack qui flottait en écusson miniature sur chaque auto sera remplacé par un petit drapeau chinois ou restera-t-il présent sur la carosserie des MG-Rover ?
Wait and See.

 

 

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22 février 2006 3 22 /02 /février /2006 17:40

Le Journal de mon Père est un manga.
Moi qui ai appris à lire avec Tintin, qui a été élevé avec Astérix et Gaston Lagaffe, et qui suis tombé dans les comics avant même d’entrer dans l’adolescence, j’ai mis très longtemps avant de lire un manga. Et c’est en écoutant les conseils avisés de connaisseurs en la matière, que j’ai décidé d’attaquer ce pan manquant à ma culture BD. Après le franco-belge et l’américain, je ne pouvais décemment pas rester à l’écart indéfiniment de l’art séquentiel japonais.
J’avais beaucoup d’a priori sur la question, mais l’auteur par lequel j’ai commencé ma découverte de ce continent de papier inexploré, en a balayé un bon nombre.
L’auteur en question, c’est Jirô Taniguchi, internationalement reconnu et primé pour ses mangas de qualité. Et Le Journal de mon Père est peut-être l’un de ses tous meilleurs.

Couverture de l'édition intégrale chez Casterman
Tout d’abord, mes réticences face aux mangas étaient dues au dessin. Bizarrement d’ailleurs, car je fais partie de cette génération qui a adulé Goldorak à la télé, et qui était passionnée par les aventures de Cobra ou des Chevaliers du Zodiaque, qui firent l’âge d’or du fameux Club Dorothée ! Mais je n’étais jamais parvenu à opérer le passage du petit écran au papier. À mes yeux, tous les mangas se ressemblaient, et j’ai toujours été bloqué par les collégiennes aux yeux immenses et par les grimaces grotesques des faire-valoir comiques. Évidemment, maintenant que j’ai pris la peine de feuilleter, comparer et découvrir plusieurs mangas différents, j’ai compris que le genre ne se limite pas à cette définition un peu primaire. J’ai pu me rendre compte de l’étendue d’auteurs différents, et surtout de la qualité de certains d’entre eux.

Deuxième a priori justement : les scénarios. Avant j’associais bêtement mangas et histoires aux scénarios sans fin, peu inventifs, très répétitifs, ultra-basiques, tirés en longueur et tournant toujours autour de deux axes principaux : l’humour et la baston (je passe volontairement sous silence le cas particulier des mangas érotiques).
En gros je m’imaginais qu’il ne s’agissait que de variation à l’infini d’histoires et de personnages à la Dragon Ball. Là encore, j’avais tout faux. Ou du moins sur le principe, car il faut avouer que ce genre est très présent dans la production nippone, mais le manga c’est aussi plein d’autres choses.

Le tout premier manga auquel j’ai vraiment accroché, c’était Quartier Lointain, lui aussi de Jirô Taniguchi. Et il y a quelques temps donc, j’ai pu lire Le Journal de mon Père, et là encore, j’ai été scotché.
L’histoire est celle de Yoichi, et des relations compliquées qu’il a eues avec son père tout au long de son existence. Du traumatisme qu’il a subi au divorce de ses parents, la disparition inexpliquée de sa mère alors qu’il était encore un enfant, et la communication quasi-inexistante entre un fils et un père dont la discrétion confine presque à l’austérité.
Le livre commence avec la mort du père de Yoichi, et nous invite à suivre le jeune homme au fil de ses pensées, qui en cette occasion va se remémorer toute sa vie. C’est avant les funérailles, en écoutant les amis et la famille raconter leurs souvenirs du père de Yoichi, que celui-ci va découvrir sous un jour nouveau l’homme qu’il croyait connaître et qui était devenu presque un étranger pour lui.
Cette histoire est l’histoire d’une profonde remise en question, par moment douloureuse mais finalement salvatrice pour Yoichi. Taniguchi nous plonge dans la culture japonaise si particulière, avec ses coutumes et son art de vivre, où le respect et l’honneur sont des valeurs traditionnelles et prépondérantes. Et pourtant le contexte, lui, reste universel. Au-delà du conflit des générations, la communication au sein d’une famille n’est pas toujours évidente. Quand les personnalités entrent en conflit, que le désir d’indépendance des uns est confronté à l’amour trop protecteur des autres, quand les silences et les non-dits l’emportent sur les mots et le partage des émotions.

Souvenirs d'enfance... (Cliquer pour agrandir)

En définitive, Le Journal de mon Père m’a vraiment subjugué malgré son rythme lent (il faut bien ça pour revenir sur une vie entière). L’histoire est belle bien que triste, et l’auteur dessine aussi bien qu’il raconte (ou peut-être est-ce l’inverse).
Je crois que les mangas n’ont pas fini de m’étonner, et c’est tant mieux.

 

 

 

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21 février 2006 2 21 /02 /février /2006 18:48

Ça faisait un petit moment que je l’avais enregistré sur Canal+, hier soir j’ai enfin pris le temps de le voir : Land of Plenty (en VF Terre d’Abondance) de Wim Wenders.
Wim Wenders est loin d’être un inconnu, et surtout loin d’être manchot ! Le réalisateur d’origine allemande a déjà signé des monuments du cinéma tels que Paris-Texas (1984), Les Ailes du Désir (1987) ou Buena Vista Social Club (1999) entre autres.
Avec Land of Plenty, il filme l’Amérique d’après le 11 Septembre 2001. Sans juger ou dénoncer qui que ce soit, il se contente d’exposer l’état dans lequel se trouvent les habitants du pays de la liberté depuis le traumatisme des Twin Towers. Il le dit lui-même, au départ il songeait à réaliser un documentaire, et finalement il a préféré recourir à une fiction.

L’histoire débute exactement deux ans après l’attentat de New-York, et suit deux personnages à l’opposé l’un de l’autre, et pourtant pas si éloignés que ça.
Lana
est une jeune américaine de 20 ans, expatriée depuis l’enfance, qui revient du Moyen-Orient aux USA et s’engage dans une mission protestante qui vient en aide aux SDF du downtown de Los Angeles.
L’autre personnage est le sergent Paul Jeffries, vétéran du Vietnam, qui a été exposé à l’agent orange à cette époque. Depuis l’attentat des Twin Towers, le sergent sillonne la ville à bord de son vieux van équipé de micros, de caméras et de tout un bric-à-brac para-militaire. Parano au dernier degré, Paul surveille tous ceux qu’il juge suspects (comprenez tous ceux de type moyen-oriental) et vit dans un univers confus où il se prend pour un agent anti-terroriste freelance. Paul est aussi l’oncle de Lana, et celle-ci cherche à le retrouver pour lui remettre une lettre de sa mère (la sœur de Paul donc) morte peu de temps auparavant.

Paul Jeffries, il consigne scrupuleusement sur cassette audio toute ses enquêtes
Au cours de ses pathétiques filatures, Paul va épier Hassan, un SDF d’origine palestinienne qui fréquente la mission où travaille Lana. Un soir, Paul assiste au meurtre de Hassan par des inconnus dans la rue. Persuadé qu’il s’agit d’une affaire mettant en scène des cellules terroristes arabes, Paul enquête pour remonter la piste des malfaiteurs. Lana lui apporte son aide mais dans un tout autre objectif : retrouver la famille de Hassan afin de lui remettre sa dépouille.

Wenders filme avec amour ses personnages, et ça se ressent : jamais il n’est complaisant envers eux, mais jamais non plus il ne les condamne. Il se contente de montrer en quoi ils sont tous très humains, dans leurs forces comme dans leurs faiblesses. Aucun jugement à l’emporte-pièce, seulement un regard juste et objectif sur l’Amérique d’aujourd’hui. Wim Wenders filme l’Amérique ( la Terre d’Abondance du titre) qu’il aime tant pour ses valeurs profondes, sa démesure, sa beauté et sa richesse, sans hésiter à montrer aussi l’envers du décor : la pauvreté, la déchéance de toute une partie de la population laissée à l’abandon.
L’Amérique de Wenders n’est pas un paysage de carte postale, la dualité l’habite.
Pays riche, mais avec une multitude de pauvres et de laissés pour compte. Pays puissant, mais qui se sent désespérément démuni face au terrorisme intérieur. Pays de la liberté, mais qui foule au pied son idéal au nom de la quête de la sécurité absolue. Pays croyant qui prône l’amour de Dieu et de son prochain, mais qui se méfie de tout ce qui n’est pas chrétien.

Lana, jeune femme fragile et forte à la fois
La force de Wim Wenders, c’est de filmer avec sincérité des personnages eux aussi sincères. Même les plus perdus d’entre eux, les plus meurtris, les plus apeurés conservent une humanité touchante.
Et il faut dire que ses personnages sont interprétés de façon magistrale par des acteurs convaincus et convaincants. Dans le rôle de Lana, on retrouve une Michelle Williams méconnaissable, qui n’a plus rien à voir avec la bimbo blonde qu’elle jouait dans la série pour ados Dawson. Dans le film de Wenders elle est touchante de simplicité et de gentillesse, se sortant remarquablement du personnage stéréotypé qu’elle s’est forgé à la télévision.
Paul Jeffries est interprété par l’excellent John Diehl (qu’on a pu voir en ripoux détestable au cours des deux premières saisons de The Shield, ou encore en colonel hyper-patriote dans Fail Safe), véritablement habité par son rôle. Le duo fonctionne à merveille, l’histoire est touchante et permet enfin un autre regard sur les américains. (on retrouve même dans un rôle  mineur l’inénarrable Paulie, beau-frère de l’icône Rocky en personne, j’ai nommé Burt Young)

Et c’est sur la voix grave du génial Leonard Cohen que le film se termine sur une conclusion qui laisse sur l’idée que si l’avenir s’annonce difficile, il n’est pas écrit à l’avance. Que se remettre en question est dur, mais pas impossible.

Un très beau film, définitivement.

L'affiche du film
(Pour ceux qui veulent en savoir plus, vous pouvez télécharger le dossier de presse complet en français en suivant ce lien)

 

 

 

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19 février 2006 7 19 /02 /février /2006 11:44

Il paraît que je te ressemble. Que j'ai tes yeux, tes expressions, ta voix au téléphone...
Moi ce que je vois surtout, c'est toutes ces qualités que tu avais et que je n'ai pas. Pourtant j'aurais bien aimé.

Il est des combats qu'on ne peut pas gagner. Personne ne t'en veut pour ça. Tu manques, si tu savais.

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17 février 2006 5 17 /02 /février /2006 12:29

Mesdames, Mesdemoiselles,
je tenais ici à vous rappeler que demain est le dernier jour des soldes, et que si vous désirez profiter de prix imbattables, c’est maintenant ou jamais (enfin, plus avant quelques mois quoi). Et pour celles qui ont le bonheur d’habiter pas trop loin de la frontière avec l’Allemagne, je crois vraiment qu’il reste de trèèèèès bonnes affaires à faire là-bas !

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