Il est des “petits” concerts qui donnent de grands plaisirs.
Voir The Boss avec 18 000 autres personnes, applaudir Coldplay parmi 80 000 spectateurs, c’est grand, c’est bon, c’est fort. Mais on peut être beaucoup moins nombreux et pourtant passer un tout aussi excellent moment.
Et quand Fred Blondin est annoncé en concert quelque part, on a toujours la promesse de passer une soirée extra. Justement le chanteur à la voix rocailleuse passait la semaine dernière dans le coin. Le jeudi à Belfort et le vendredi à Montigny-les-Vesoul. C’était beaucoup trop près de chez moi pour que je n’y aille pas ! Bien sûr les deux soirs… quand on aime, on ne compte pas.
D’ailleurs ça doit être un des leitmotivs de Fred Blondin, parce que pour avoir eu le plaisir de le voir plusieurs fois déjà, j'ai pu me rendre compte que s’il y a bien une particularité qui caractérise ses concerts, c’est la générosité. Quand Fred prend sa guitare et chante, il n’est pas là pour une heure et demie et puis s’en va. Non, Fred est là pour assurer le spectacle, il enchaîne les morceaux, il s’amuse, il se fait plaisir autant qu’à son auditoire. Si un de ses titres se nomme Donner, ce n’est pas une coïncidence. Il n’y a qu’à le voir quand il dégaine sa gratte électrique, il a l’air ailleurs, loin, très loin même. Et il nous emmène avec lui, parce que c’est ça Fred Blondin : un type sympa, bourré de talent et qui vit dans un endroit où même les emmerdes n’arrivent pas : la musique.
Que ce soit jeudi au Roger’s Café ou vendredi au Barouf, Fred a fait ce qu’il fait le mieux (enfin à ma connaissance hein, il est peut-être aussi très doué pour les pâtes carbonara ou le patin à glace va savoir) : il a mis l’ambiance et partagé avec nous un moment de bonne musique. Tout seul en guitare sèche / voix, ou accompagné comme la semaine dernière, ses concerts dégagent un truc spécial. Que ce soit mélangé à la saveur du blues d’un morceau comme Le Café du Monde, du rock quand il reprend à sa sauce Félicie, du reggae avec Oh Mon Dieu ou d’une chanson aux accents plus mélancoliques comme Mickey Jaloux, il y a toujours cette marque bien particulière. Ça s’appelle l’authenticité et ça se ressent au premier riff de guitare, à la première intonation de voix. Et bordel, que c’est bon.
Jeudi et vendredi, Fred a partagé la scène avec quelques compères. Le jeudi, c’est le percussionniste (Jeff il me semble) du groupe qui l’a précédé (et j’ai eu beau rechercher le nom du groupe -bien sympa d’ailleurs, il ne peut pas en être autrement quand on reprend du Leonard Cohen ou du Lavilliers cela dit en passant- je n’ai pas réussi à remettre le doigt dessus, vraiment désolé) qui l’a rejoint pour l’accompagner, avec de temps en temps quelques notes d’harmonica par le chanteur de ce même groupe de première partie. Tiens d’ailleurs pour la petite histoire je crois même avoir reconnu dans le public présent ce soir-là un certain Francis Décamps, rien moins qu’un des membres d’origine du groupe belfortain Ange. Bon bien entendu vous ça ne vous fait rien, mais pour moi Ange c’est juste un monument du rock français. Bref, parenthèse fermée.
Et puis vendredi c’est pour l’ensemble de la soirée que l’accompagnait aux percussions (et de bien belle manière faut le souligner) un certain Monsieur Zacharias (j’espère ne pas me tromper dans l’orthographe). Et un autre « régional de l’étape », prénommé Aurélien, est intervenu au clavier sur quelques morceaux également.
Et puis comme à chaque fois qu’il passe quelque part dans l’Est de la France, ça a été aussi l’occasion de revoir quelques autres irréductibles blondingues du coin, ce qui ajoute au plaisir de se rendre aux concerts de Fred. Corinne, Arnaud, Valérie, Franck, Éric, Janick, Philippe … et la liste s’allonge au fur et à mesure du temps !
Comme ces deux concerts se sont déroulés sans ma frangine (que j’ai convertie à Blondin voilà déjà bien longtemps, elle est bien cette petite) pour prendre de chouettes photos, je n’ai malheureusement aucun cliché des deux soirées pour illustrer cet article, mais j’ai quand même trouvé une chouette vidéo sur Youtube, que son posteur Pierrik Fumey Dumoulin ne m’en voudra j’espère pas de mettre en lien ici.
À coup sûr j’aurai un article un peu plus fourni à mettre en ligne fin octobre, après le prochain rendez-vous avec Fred Blondin à Paris cette fois… j’ai hâte d’y être !
Allez, la vidéo d’un de mes titres préférés en plus, ça tombe bien : Des gens que l’on aimerait revoir. Enjoy !